Daniel Mermet : « dans le chemin il y a tous les possibles, alors que dans le but, il n’y a que le but. »

4/11/2016 | 5 commentaires

« … Un de mes pro­fes­seurs de des­sin aux Arts appli­qués don­nait un superbe ensei­gne­ment qui se ramas­sait en une seule phrase : « À chaque ins­tant votre des­sin est fini. » 

En règle géné­rale, dans un cours de des­sin, on vous indique le temps dont vous dis­po­sez. Cinq minutes, une heure, quatre heures, ou plu­sieurs séances. Avec lui, non. Il fal­lait com­men­cer par l’essentiel et res­ter sur l’essentiel. Dès que le fusain tou­chait le papier, et à chaque trait, l’urgent était l’essentiel. Un « essen­tiel » qu’il appar­te­nait à cha­cun de décou­vrir. Puis de s’y main­te­nir. Sur la brèche, sur la ligne de crête, pre­mière ligne, ligne de feu, ligne de par­tage des eaux. Ain­si, à chaque ins­tant, le des­sin peut s’arrêter. L’important est dans chaque ins­tant de la ligne. Pas dans la fin. Ni dans le début. Mais dans le trait, dans le chemin.

Quel sage pour­rait ain­si des­si­ner sa vie ? Qu’à chaque ins­tant la vie puisse être inter­rom­pue et qu’à chaque ins­tant elle soit « essen­tielle » ? Tou­jours prête à la halte et prête à s’en aller. 

Nous croyons pour­suivre un but, nous croyons que le trait, comme un che­min, nous conduit vers un but. 

Or il n’y a pas de but. Le but c’est le chemin. 

Le but n’est rien, le che­min est tout. 

Dans le che­min il y a tous les pos­sibles, alors que dans le but, il n’y a que le but. 

Être en che­min, voi­là le but. 

Être n’est pas le but. Il n’y a pas d’Être que d’être en chemin… »

Daniel Mer­met

 
Daniel est un homme impor­tant pour moi : depuis 2004, à tra­vers Là-bas si j’y suis et aus­si à tra­vers quelques conver­sa­tions, il me trans­forme pro­fon­dé­ment, en bien je crois.

C’est vrai qu’on n’est pas (encore) très nom­breux, à défendre un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire, ouvert à vrai­ment tous les êtres humains ; c’est vrai qu’on n’ar­rive pas encore à rendre le monde meilleur ; mais on est en marche, on est ensemble, autant que pos­sible, autour d’une idée ori­gi­nale et radi­cale, on se trans­forme ensemble, on apprend ensemble qu’on est capables d’é­crire nous-mêmes notre consti­tu­tion, et on pro­gresse, mal­gré les calom­nies et les dif­fi­cul­tés, on fait de notre mieux pour être de plus en plus nom­breux à cher­cher à ser­vir nous-mêmes le bien com­mun, sans accep­ter les cari­ca­tures des poli­ti­ciens qui font de celui qui n’est pas d’ac­cord un adver­saire à vaincre.

Ne déses­pé­rez pas d’être petit. Tout ce qui est grand a com­men­cé par être petit.

Fais ce que tu dois, et advienne que pourra.

Étienne.

_____

Fil FB cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​4​6​5​2​2​1​6​9​3​2​317

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

5 Commentaires

  1. etienne

    Et on pro­gresse à chaque fois :

    Il fau­drait que les mili­tants poli­tiques les plus sec­taires, ceux qui enferment les autres pour tou­jours dans leurs erreurs d’un jour, étu­dient ce petit film, le crayon à la main.

    Réponse
  2. etienne

    À Fred qui me disait sur FB : « et pour­tant je me suis lais­sé dire qu’il jus­ti­fie de ne pas t’in­vi­ter par le fait que tu es « un petit prof d’his­toire », comme s’il n’y avait que ça qui te défi­nis­sait et que c’é­tait une tare… tu es vrai­ment trop bon, sur­tout avec tes enne­mis, volon­taires ou pas. », j’ai répon­du ceci : 

    Daniel et Fré­dé­ric (et aus­si quelques autres que j’aime) se trompent sur moi, pour l’ins­tant, pro­fon­dé­ment. Ce n’est pas (du tout) une rai­son, de mon point de vue, pour renier l’ad­mi­ra­tion que je leur porte. Ils me déçoivent, c’est sûr, mais je suis convain­cu que c’est tem­po­raire, un mal­en­ten­du ; tout le monde peut se trom­per. Je conti­nue à les lire et à les apprécier.

    On a tous besoin, pour tra­vailler ensemble au bien com­mun, de bien voir et signa­ler ce qu’il y a de meilleur en autrui, utile et remar­quable du point de vue de l’in­té­rêt géné­ral, et de sous-esti­mer déli­bé­ré­ment le reste, nos fautes et nos défauts res­pec­tifs (sauf si c’est vrai­ment très grave, ok).

    Pour moi, « peuple » et « ensemble », ça veut dire vrai­ment ensemble (et pas seule­ment « avec les copains qui pensent comme moi »). Un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire bien pré­pa­ré devrait nous per­mettre de trou­ver nos plus petits déno­mi­na­teurs com­muns (com­ment on désigne nos repré­sen­tants, com­ment on les contrôle, quelle place on réserve aux simples citoyens dans les déci­sions poli­tiques — RIC — et aux tra­vailleurs dans les déci­sions éco­no­miques — Sécu…), bien au-des­sus de nos oppo­si­tion légis­la­tives ordinaires. 

    Impo­ser nos que­relles légis­la­tives habi­tuelles dans nos appren­tis­sages consti­tuants, ne pas savoir prendre de la hau­teur et ne pas savoir voir dans nos adver­saires usuels de véri­tables êtres humains, res­pec­tables en tant que tels, c’est sabor­der toute pos­si­bi­li­té d’é­man­ci­pa­tion par le haut pour nous tous. C’est la peste de l’es­prit de par­ti (qui nous vient direc­te­ment de l’é­lec­tion par­mi des can­di­dats, ce faux « suf­frage uni­ver­sel » qui nous a aus­si jetés dans le « capi­ta­lisme », beaux résultats).

    Réponse
  3. ève

    Quel sage pour­rait aus­si des­si­ner sa vie ?
    Pas moi !
    Petit pas­sage à vide , dans le cours , je n’ai rien dessiné ,
    hier non plus !
    Serait-ce un manque de sagesse ? Si oui , alors c’est chouette !
    Et je n’ai pas envie de gran­dir et d’être sage !
    À par­tir d’un cer­tain âge , on ne pour­suit plus de but , on continue … §
    Et cela me semble une erreur de pro­gram­mer l’a­ve­nir de nos enfants
    avec des buts et des objec­tifs à atteindre .
    La vie ,  » le che­min  » , est jon­ché de pierres , de sur­prises , bonnes comme mauvaises,
    pour les­quelles nous ne sommes pas pré­pa­rés et qu’il faut gérer au mieux !

    J’ai lu sur un autre de vos articles ,
    qu’il est de notre très grande faute ,
    si nous en sommes là aujourd’hui ,
    parce que nous ne sommes pas ,
    ( enfin pas encore ) constituants !
    Pen­sez-vous qu’il fût facile par le passé
    de nous rendre à l’évidence ?
    Sans l’ins­truc­tion ou presque de nos anciens
    affai­rés à leurs jour­nées de labeurs intenses ,
    pour qu’en­fin la  » dîme  » de chaque famille
    puisse être payée , com­ment voulez-vous
    que nous pen­sions à écrire la constitution
    qui l’é­tait déjà …
    Vous dites vous-même que nous ne pou­vions pas cher­cher le vrai sens du mot démo­cra­tie parce qu’il était déjà uti­li­sé et faus­se­ment expliqué .
    Com­ment savoir et prou­ver .…avec sur le dos , en constante , une oli­gar­chie ali­men­tant le feu de la cupidité ?
    Sur ce point , je ne suis pas d’ac­cord avec vous !

    «  »« Là-bas si j’y suis » » » , Chez nous , ça veut dire  » Va voir là-bas si j’y suis !  » que l’on adresse à qqu’un qui nous ennuie !
    Ou encore  » là-bas , si j’y suis , tu peux venir aus­si !  » que l’on adresse aus­si comme invitation !
    Appre­nons donc ensemble
    Bonne semaine à vous
    ève

    Réponse
  4. Jacques

    Une défi­ni­tion inté­res­sante de « téléo­lo­gie » : http://​www​.intel​li​gence​-com​plexite​.org/​f​r​/​d​o​c​u​m​e​n​t​s​/​l​e​x​i​q​u​e​-​d​e​-​t​e​r​m​e​s​-​d​e​-​l​a​-​c​o​m​p​l​e​x​i​t​e​.​h​tml

    « Bien que la téléo­lo­gie soit enten­due comme une dis­ci­pline scien­ti­fique depuis 1728 (« Le trai­té » de Ch. Wolff), et que Kant l’ait ano­blie au sta­tut émi­nent de « science cri­tique » (à ne pas confondre donc avec la théo­lo­gie !) dans « La cri­tique de la facul­té de juger », 1797 (consa­crée pour l’es­sen­tiel à l’é­tude de ce mode de « connais­sance réflé­chis­sante » qui est le « juge­ment téléo­lo­gique »), la dis­ci­pline a long­temps eu mau­vaise presse dans les cultures scien­ti­fique et phi­lo­so­phique : posi­ti­vismes et scien­tismes vou­laient igno­rer cette science qui, par sa seule exis­tence, remet­tait en ques­tion leur dogme fon­da­teur, celui du déter­mi­nisme cau­sal et effi­cient qui carac­té­ri­se­rait toutes les lois de la Nature (et donc, ajou­tait déjà Des­cartes, « toutes les choses qui peuvent tom­ber sous la connais­sance des hommes ». Les dic­tion­naires fran­çais sont encore laco­niques ou pru­dents, se limi­tant pour l’es­sen­tiel à une défi­ni­tion éty­mo­lo­gique banale : « Télos » tra­duit le grec « fin », et la téléo­lo­gie sera « l’é­tude des fins »… Une brève allu­sion à la théo­rie des « causes finales » d’A­ris­tote ser­vant de cau­tion à cette incur­sion qui risque de rap­pe­ler au lec­teur les dis­cours char­la­ta­nesques sur le finalisme.
    Ce n’est qu’a­vec la nais­sance des « nou­velles sciences de l’in­for­ma­tion et des sys­tèmes » que la téléo­lo­gie va réap­pa­raître dans le dis­cours, puis peu à peu, dans la culture scien­ti­fique contem­po­raine. En fon­dant expli­ci­te­ment la cyber­né­tique nais­sance sur le concept de « téléo­lo­gie » (par un article célèbre de 1943 cosi­gné avec Rosen­blueth et M. Gige­low), N. Wie­ner rejoi­gnant (à son insu, semble-t-il) les grands prag­ma­tistes nord-amé­ri­cains (J. Dewey puis N. Res­cher…), va sus­ci­ter un cou­rant d’at­ten­tion dont nous béné­fi­cions aujourd’­hui. Pra­ti­ciens et cher­cheurs per­çoivent aisé­ment qu’ils peuvent dis­po­ser d’une dis­ci­pline sans doute encore dans sa gangue séman­tique, dis­ci­pline dont ils expé­ri­mentent la légi­ti­mi­té et qu’ils s’ef­forcent de déga­ger pro­gres­si­ve­ment des confu­sions et du ver­biage dont elle fut par­fois entou­rée. Heu­reu­se­ment pour eux, les fon­da­tions posées par Kant (après Aris­tote) sont solides (… « Dans la Nature, tout est fin et réci­pro­que­ment moyen »), et les déve­lop­pe­ments sur les sciences de la cog­ni­tion comme sur les sciences de la concep­tion nous font pro­gres­ser dans une voie décri­vait dès 1974 le phi­lo­sophe et logi­cien J. Ladrière : « C’est une téléo­lo­gie qui se construit. Il n’y a pas un télos posé à l’a­vance, il y a comme un pro­ces­sus d’ap­pren­tis­sage à la faveur duquel une démarche d’a­bord tâton­nante réus­sit à des­si­ner de façon de plus en plus pré­cise son propre che­mi­ne­ment. Pro­ces­sus interne d’au­to finalisation ».
    Qu’on le découvre dans les textes d’H.A. Simon (« Ratio­na­li­ty and téléo­lo­gy… the mean is the end… », 1983) ou d’E. Morin (« une auto-éthique, sans fon­de­ment, en émer­gence… qui soit éthique de la com­pré­hen­sion », 1994), et de bien d’autres, la téléo­lo­gie prend aujourd’­hui sa défi­ni­tion usuelle :
    « Science des pro­ces­sus de fina­li­sa­tion » : com­ment, en fonc­tion­nant et en se trans­for­mant, et en se for­mant des repré­sen­ta­tions de leurs com­por­te­ments (infor­més, et par là, infor­mant), les sys­tèmes éla­borent-ils en per­ma­nence leurs propres pro­ces­sus de fina­li­sa­tion ? Certes, ils peuvent par­fois s’en­tendre dans le cas limite des sys­tèmes auto­ma­tiques, « goal see­king ». Mais cette indé­pen­dance abso­lue du but, tenu pour inva­riant, et du com­por­te­ment, est-elle fré­quente, et est-elle même néces­saire ? Oui dans le cas des sys­tèmes de pilo­tage auto­ma­tique… mais leur concep­teur ne sou­haite-t-il pas qu’il y ait quand même « un pilote dans l’a­vion » ? Ne doit-il pas alors s’in­té­res­ser au carac­tère auto-éco-fina­li­sa­teur de ce sys­tème com­plexe qui est l’a­vion pilo­té et se pilo­tant en vol ? »

    Réponse
  5. Matisi Tiumasoi

    Sen­sa­tion Syrienne de Guerre

    Fw : « Alep – Raq­qa – & Cie ! On aurait pu s’attendre à tout sur l’humain, sauf à ça ! »

    ——————————————————————

    Avec ce pre­mier roman, William Pol­sens entre dans la cour des grands. Coup de maître parce que son style perce la lumière des faits en leur essence. Quelque chose de nou­veau vient de jaillir, aus­si cruel que jubi­la­toire, dans cette fic­tion de guerre mais dans des lieux que l’on ima­gine bien réels. Écri­ture en forme d’éner­gie libé­ra­trice, parce que pleine d’ec­chy­moses et amo­rale, qui, de toute façon, fera sens chez le lec­teur. « Je pen­sai d’emblée que c’é­tait sur mon mal­heur qu’il pleu­rait, le gars. J’ai remué mes membres, à tra­vers une contrac­tion recon­nais­sante des nerfs. Me les suis tâtées, mes gui­boles… Aucune nuance aiguë de la moindre dou­leur ! Par­tiel­le­ment à moi, j’en­vi­sa­geais le gars dans son jus engour­di, ou anes­thé­sié — je me l’i­ma­gi­nais sem­blable au mien d’é­tat d’es­tro­pié, tac­tique fra­ter­nelle d’un double. J’ai retour­né mon regard vers lui. Il avait fer­mé les yeux… Aus­si­tôt, une jeune femme en infir­mière clas­sique s’est appro­chée de lui. Et, d’un doigt ferme, elle appuie sur la tempe du mec, quand sitôt l’autre main s’est éle­vée au pla­fond. Elle avait dû lan­cer son pro­nos­tic. Trois hommes s’ap­prochent. Il devait y avoir le méde­cin avec. C’est lui qui d’une main experte a tiré une pau­pière du pauvre gars, celui-ci ne devait plus souf­frir, pour le moment, et par­tant à jamais… Enfin ! À lui, la tran­quilli­té éternelle ! »

    __________________________
    Bonjour,

    Plu­tôt génia­lis­sime ! Je vou­drais certes pas en ajou­ter sur votre pile de bou­quins éblouis­sants, qu’on vous conseille et qui accablent votre bureau… Et pour­tant, il est un livre stu­pé­fiant du délire va-t-en-guerre, paru en novembre, et qui pour­fend à l’effroyable le mal­heur des hommes… Ça nous a lais­sés inima­gi­na­ble­ment, d’un bout à l’autre, fort enivrés !

    Alors, écou­tez ça ci-des­sous ! Comme une approche du roman à la ner­va­lienne fantasmatique.
    C’est notre Andrew qui a gla­né sur son réseau ce que deux per­son­nages du livre ont pu s’échanger par méls… Avec en prime la couve du bou­quin en pj !

    Take it easy,
    Matisi

    _______________________
    « Cher Doc­teur Resgiaël,

    Vous savez ma pudeur.

    Vrai­ment super, la maquette de la cou­ver­ture ! Je tien­drai haut le secret !

    On dirait presque le genre roman noir, à quelques détails près, et pour­tant ce livre est atro­ce­ment loin du polar. S’il avait pu la voir… lui, en déri­sion, cette reliure n’aurait pas déplu au sou­rire de sa lèvre déchirée.

    Comme pro­mis, j’ai lu ce qui me semble bien et clair… Je n’ai pas vu d’er­reur, juste un petit chan­ge­ment, un mot que j’ai ajou­té, mais n’en suis pas cer­taine. Vous ver­rez. Je ne parle pas “psy” comme vous !

    Ci-des­sous le fameux mot, son der­nier qu’il m’envoya avec sa carte pos­tale de Bou­logne ; ne le met­tons pas dans le livre, n’en rajou­tons pas, pour tant d’horreurs vécues, tant d’âmes vain­cues… et lui tant déjà perdu !

    « Bon­heur.
    Le mot seul se gerce au fer rouge sitôt qu’il est sailli des yeux ! Qu’il nous pende à griller la vie sur le mag­ma incan­des­cent du fatum…
    Alep – Raq­qa – & Cie ! On aurait pu s’attendre à tout sur l’humain, sauf à ça ! Le bon­heur de soi se soigne à la fleur de haine bon enfant. À la honte affec­tueuse de l’humanité, en voi­ci de l’amour vachard — his­toire immonde à l’enluminure de la guerre, de ses lyriques apôtres sup­plé­tifs, aux bels assas­sins, et joyeux tran­cheurs de têtes impies… Puis­sance de l’œcuménique cruau­té ! Pax vobiscum ?
    De là-bas mon songe, per­son­nage de fic­tion, c’est moi qui ne le dis qu’à toi. »

    Com­ment ne pas com­prendre sa rage ren­trée, après ce qu’il avait endu­ré là-bas en sup­plices atroces !

    Nous sommes déjà en mai ! Vous pen­sez donc que le livre sor­ti­ra enfin pour sep­tembre 2020 ! Je n’étais pas très par­tante pour cet automne. Enfin bon.

    Cela m’effraie un peu, je sais, je l’aurai vou­lu ; aujourd’hui, je crains quand même qu’il soit mal reçu, mal inter­pré­té, trop de fâcheux mal­en­ten­dus. Jus­te­ment, je redoute l’onde assas­sine des bruits sales ! C’est un livre à ne pas mettre entre toutes les mains. Qui est en mesure de tenir ce coup d’arc de la ter­reur ? Ce serait une cala­mi­té s’il se retrouve sur la liste d’un prix, un hon­neur dévoyé par avance ! Il en irait d’une injure à ses souffrances !

    Trop tard main­te­nant, que je pres­sente la polé­mique, mal­gré que l’éditeur cou­pât le nom de deux villes trop révé­la­trices, qu’un tel récit fasse scan­dale. Seule­ment, la machine est en route à présent…

    Enfin, bon cou­rage et à très bientôt,
    Catalina

    *Le lun. 18 mai 2020 à 08:41:00 UTC+2, Raphael Resgiael a écrit :

    Chère Cata­li­na,

    Trou­vez-en pj une nou­velle maquette de la cou­ver­ture (comme une avant-pre­mière pri­vée !). N’en par­lez à quiconque !

    Je suis bien over­boo­ké toute la sainte jour­née et vous rap­pel­le­rai dimanche matin.
    Le livre devrait être en librai­ries et sur le net cou­rant sep­tembre, voire début octobre ! 3 petits mois encore donc !

    N’oubliez pas que c’est vous qui teniez à publier le récit de votre ami ! Je vous avais pour­tant mis en garde. Moi, je ne m’honore que de ma petite part dans le titre, certes (rap­pe­lez-vous : le mot assas­sin vient de Syrie, passe par Mar­co Polo, et entre les dits des trou­ba­dours fran­çais), aus­si de ma déso­lante entre­mise, en tant que déclen­cheur de son « ter­ri­fique » enfan­te­ment, comme il disait et se voyait, Luci­fer des mots.

    N’ayez pas peur, la vio­lence magné­tise tout le monde, mais il y a des pages très drôles… (celles avec vous, entre autres !). Il faut voir son his­toire comme une balade de Can­dide embrin­gué dans la Divine Comé­die, certes âpre­ment cri­tique, mais tout de même, telle une fic­tion cathar­tique. Ima­gi­nez-le comme un Lazare de l’Euphrate. Dans sa mémoire meur­trie, il y a une clé qui ouvre un vomi­toire que je n’ai su sai­sir — mon échec de thé­ra­peute — je ne renonce pas à la trou­ver, en re-re-lisant son “auto-fabu­la”. Qui sait ?

    Pre­nez soin de vous !

    De tout cœur,
    Doc­teur RR »

    Réponse

Laisser un commentaire

Derniers articles

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Essai pour un contrôle populaire des institutions – DÉFINITION, FORCE ET ENJEUX DE LA CONSTITUTION : pourquoi nous sommes complètement fous de ne pas nous y intéresser en priorité absolue (3 vidéos intégrales et texte)

Chers amis, Je récapitule, sur ma chaîne et dans ce billet, les vidéos que j'ai conçues et publiées pour Une Nôtre Histoire pour faire le point sur la démocratie et les institutions, en insistant évidemment sur l'importance prioritaire d'un processus constituant...