Proposition 69 mars pour l’AG #NUITDEBOUT : engager une réflexion sur la priorité d’un processus constituant populaire

9/05/2016 | 24 commentaires

Oppor­tu­ni­té de foca­li­sa­tion de ‪#‎Nuit­De­bout‬ sur l’essentiel :
nous concen­trer et nous unir sur la cause pre­mière de notre impuis­sance politique, 

(plu­tôt que nous dis­per­ser et nous divi­ser sur les consé­quences de notre impuis­sance politique). 

On va voir ce qu’en dira l’as­sem­blée locale du moment.

PROPOSITIONS 69 MARS POUR AG #NUITDEBOUT par Alfon­so M. DORADO pour la com­mis­sion Constitution
constitution.nuitdebout@gmail.com

L’AG NUITDEBOUT de PARIS décide d’engager un pre­mier cycle de réflexions et de pro­po­si­tions pour enclen­cher — à terme — un pro­ces­sus consti­tuant abou­tis­sant à l’écriture d’une nou­velle Consti­tu­tion citoyenne et démocratique.

Moti­va­tion de la pro­po­si­tion : ini­tia­tive fédé­ra­trice (de long terme) en phase avec l’idée de conver­gence des luttes.

1. L’AG NUITDEBOUT de PARIS encou­rage et demande à la Com­mis­sion « Consti­tu­tion » de pré­sen­ter à court terme un calen­drier de tra­vail, afin de pré­sen­ter ulté­rieu­re­ment en AG les conclu­sions de ce pre­mier cycle de réflexions, débat et de pro­po­si­tion concer­nant ce pro­ces­sus consti­tuant en coor­di­na­tion avec les autres NUITDEBOUT de toute la France.

2. L’AG NUITDEBOUT de PARIS
– constate que pour fédé­rer le peuple et non res­ter dans l’entre soi, il est impor­tant de ne pas nous foca­li­ser sur nos com­bats sec­to­riels poten­tiel­le­ment cli­vants et qui sont tous en butte à notre impuis­sance poli­tique telle qu’instituée par la Constitution
– décide de s’orienter autour de la reven­di­ca­tion uni­fi­ca­trice d’un pro­ces­sus consti­tuant d’origine citoyenne.

3. L’AG NUITDEBOUT de PARIS décide d’engager les débats pour que les par­ti­ci­pants à NUITDEBOUT génèrent leur propre règle­ment incluant la rota­tion et le contrôle des orga­ni­sa­teurs par l’AG.

Ces pro­po­si­tions ont été lues à l’AG ce dimanche 8 mai (#69mars) qui a déci­dé à une écra­sante majo­ri­té (jaune) de les inclure dans les débats de cette semaine.

Source : Wiki­crate sur Facebook

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24 Commentaires

  1. zedav

    J ‘aurais bien aimé connaître les moti­va­tions de ceux qui ont voté contre ces pro­po­si­tions de l’AG constitution !

    J’i­ma­gine faci­le­ment qu’on puisse ne pas adhé­rer au carac­tère pri­mor­dial d’une consti­tuante démo­cra­tique (comme Fran­çois Ruf­fin par ex.) mais de là à s’y oppo­ser, sur­tout dans le contexte de « Nuit Debout »…

    Réponse
  2. Ronald

    J’en­cou­rage tout le monde qui le peut à aller sur­veiller de près la mise sur pied de cette assem­blée consti­tuante. les choses pour­raient faci­le­ment déri­ver. Le jour où j’ai assis­té à la com­mis­sion, le pro­jet ini­tial était d’ef­fec­tuer le tirage au sort de la Consti­tuante par­mi les can­di­dats qui pos­tu­le­raient. J’ai expli­qué qu’un truc pareil n’é­tait pas pos­sible, qu’il fal­lait tirer au sort dans toute la popu­la­tion. Mais pour l’ins­tant, je crois que le pro­jet ne sera que par­tiel­le­ment amen­dé : pour moi­tié tirage au sort dans la popu­la­tion, pour moi­tié dans des can­di­dats volontaires. 

    Et puis, j’ai aus­si res­sen­ti une ten­dance sous-jacente par­mi le col­lec­tif à par­tir sur le modèle d’une avant-garde éclai­rée qui devrait enca­drer l’As­sem­blée pour qu’elle ne s’é­gare pas. 

    Mais bon, le groupe m’a sem­blé hon­nête. S’il y a des agents de Georges Soros ou du Mos­sad, ils sont discrets.

    J’es­saie­rai de repas­ser le week-end prochain.

    Ça, c’é­tait pour la com­mis­sion Consti­tuante. Pour l’or­ga­ni­sa­tion de l’As­sem­blée Géné­rale de Nuit Debout, j’ai vu (sur les vidéos de l’as­sem­blée) que s’é­tait mis en place hier un pro­ces­sus de vote inté­res­sant : l’as­sem­blée du dimanche écoute les pro­po­si­tions de toute per­sonne qui veut en sou­mettre une. Elle se pro­nonce sur la rece­va­bi­li­té de la pro­po­si­tion. Trois per­sonnes viennent appuyer la pro­po­si­tion, trois per­sonnes viennent argu­men­ter contre. S’il y a au moins 20 % de l’as­sem­blée qui juge la pro­po­si­tion inté­res­sante, elle est accep­tée comme sujet de débat. Elle est dis­cu­tée pen­dant une semaine dans les com­mis­sion et en AG. Le same­di, elle est sou­mise au vote dans l’AG du jour. Il faut alors au moins 80% de votes favo­rables pour qu’elle soit accep­tée. On a donc toutes les qua­li­tés d’une bonne déli­bé­ra­tion : un tri – peu exclu­sif – des pro­po­si­tions non per­ti­nentes, un débat contra­dic­toire, un délai de réflexion, des échanges, et la néces­si­té d’un consen­sus (large mais pas unanime).

    Réponse
    • Wikicrate

      Ronald, ta cri­tique concerne « Le jour où j’ai assis­té à la com­mis­sion » mais plus bas tu parles du pro­ces­sus de vote « On a donc toutes les qua­li­tés d’une bonne déli­bé­ra­tion : un tri – peu exclu­sif – des pro­po­si­tions non per­ti­nentes, un débat contra­dic­toire, un délai de réflexion, des échanges, et la néces­si­té d’un consen­sus (large mais pas unanime). »

      C’est bien DANS CE BON CONTEXTE que les pro­po­si­tions fai­sant l’ob­jet de cet article ont été faites.
      Le délai de réflexion court cette semaine.

      Des votes et des com­men­taires en ligne peuvent être dépo­sés sur le site à l’adresse :
      http://questions.nuitdebout.fr//index.php

      Je vous invite tous à vous y inté­res­ser si vous vou­lez peser sur le débat par la per­ti­nence de vos arguments.
      La pro­po­si­tion en 4 points devrait aus­si selon moi être refor­mu­lée car il y a des redondances.

      N’ou­bliez pas que ce site n’est pas un site de citoyens fami­lia­ri­sés avec nos notions sur la vraie démo­cra­tie alors tenez en compte dans vos commentaires.

      À vos cla­viers ! .…. en attendant

      Réponse
  3. etienne

    « Nuit Debout » et la Constitution
    par Paul Alliès :

    L’envie de débattre d’une nou­velle Consti­tu­tion s’est expri­mée dés les pre­mières Nuits Debout. Un mois après, il reste dif­fi­cile d’en cer­ner les résul­tats. L’appel de Fré­dé­ric Lor­don à l’écrire semble être res­té au stade d’une péti­tion de principe.C’est bien lui pour­tant qui, dés la 4° Nuit Debout le 3 avril a for­mu­lé l’idée : « Ecri­vons la Consti­tu­tion de la Répu­blique sociale, exact contraire de la Répu­blique bour­geoise ». S’est mise en place le 16 avril une com­mis­sion « Citoyens consti­tuants » avec pour objec­tif « l’organisation d’une nou­velle assem­blée consti­tuante tirée au sort dans un sou­ci de repré­sen­ta­ti­vi­té, de légi­ti­mi­té et d’autonomie des citoyens » (*). Elle se pose immé­dia­te­ment trois ques­tions : 1) Faut-il une Consti­tu­tion « à dimen­sion pré­am­bu­laire » et si oui, faut-il adop­ter ou reje­ter les pré­am­bules exis­tants ? . 2) Faut-il « pas­ser le texte en réfé­ren­dum offi­cieux, par le biais d’une péti­tion » et si refus il y a, faut-il lan­cer une grève géné­rale ou le « blo­cage des villes » ? . 3) Faut-il trou­ver un lieu spé­ci­fique pour en déli­bé­rer capable de conte­nir un mil­lier de per­sonnes, par exemple le grand amphi de la Sorbonne ?

    Ces ques­tions res­te­ront sans suite, l’essentiel des onze réunions tenues entre le 16 et le 28 avril étant consa­crées à la coor­di­na­tion de dif­fé­rentes autres com­mis­sions appa­rues sur la place de la Répu­blique : « ate­liers consti­tuants », « cahiers de doléance », « jurys citoyens », « démo­cra­tie », et même « consti­tu­tion ». La réa­li­té, le nombre de par­ti­ci­pants, les traces de ces ras­sem­ble­ments res­tent énig­ma­tiques. Leur pro­li­fé­ra­tion témoigne à la fois de l’intérêt pour la ques­tion consti­tu­tion­nelle mais aus­si d’une réelle inca­pa­ci­té à savoir com­ment construire le débat. Des sujets sont bien appa­rus (par exemple : faut-il pon­dé­rer ou pas le tirage au sort ?) de même que l’envie de prendre l’avis de « spé­cia­listes » (il sera fait men­tion d’une ren­contre avec « Ben­ja­min, entre­pre­neur en ges­tion de patri­moine, de Metz »). Mais il n’y aura pas de démarche vis-à-vis de com­mis­sions équi­va­lentes à Tou­louse et Gre­noble où l’insistance mise sur la ques­tion consti­tu­tion­nelle semble plus nette (voir l’article d’Emmanuel Rion­dé dans Media­part). Les Nuits Debout de ces deux villes ont lan­cé un appel iden­tique où figure clai­re­ment la ques­tion : « Com­ment orga­ni­ser un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire, faut-il aller vers la chute de la 5° Répu­blique ? ». Et elles y apportent un début de réponse et un calen­drier : « per­mettre une écri­ture directe d’une Consti­tu­tion par les assem­blées « Nuit Debout ». Tes­ter ce pro­ces­sus local avant la fin de l’été, le mettre en place natio­na­le­ment à l’automne ». A Paris, l’accès à l’Assemblée Géné­rale aura été très rare et même impos­sible à la réunion de la Bourse du Tra­vail le 20 avril, là où Fré­dé­ric Lor­don et d’autres pro­posent de réflé­chir à « l’étape d’après » : pas un mot n’y sera consa­cré à la Consti­tu­tion, l’essentiel étant consa­cré à la recherche d’une uni­té d’action avec les syn­di­cats et à la jonc­tion avec la jeu­nesse des quartiers.

    Force est donc de consta­ter à ce jour l’improbabilité d’une ambi­tion pour­tant bien venue et sti­mu­lante. Pour l’expliquer, on pour­rait s’en tenir aux pro­blèmes d’organisation et de com­mu­ni­ca­tion sur les­quels semblent avoir buté les « debou­tistes » inves­tis dans ce champ. Mais on res­te­ra per­plexe sur la faible uti­li­sa­tion des res­sources des réseaux sociaux et d’internet. On ris­que­ra donc d’autres raisons.

    La pre­mière est sans doute la nature de l’invitation de Fré­dé­ric Lor­don à par­ler Consti­tu­tion. Il ne l’a jamais repris en AG après celle du 3 avril. Il a consa­cré un article dans le Monde Diplo­ma­tique de Mars 2016 inti­tu­lé « Pour la Répu­blique sociale ». Il est pour une bonne part consa­cré à dénon­cer « la pri­maire à gauche » ; et il y est affir­mé qu’« aucune alter­na­tive réelle ne peut naitre du jeu ordi­naire des ins­ti­tu­tions de la V° Répu­blique ». Pour­tant il met en garde sur « l’ivresse par­ti­cu­lière que de res­ter dans le sus­pens d’une sorte d’apesanteur poli­tique ». Car il n’y a de poli­tique qu’« ins­ti­tuée ou réins­ti­tuée (…Et ) le pre­mier temps de la réapro­pria­tion c’est bien la réécri­ture d’une Consti­tu­tion ». Cela passe par « l’abolition de la pro­prié­té lucra­tive (…) et par l’affirmation locale de la pro­prié­té d’usage » telle que les mettent en place les SCOP ou les entre­prises auto­gé­rées d’Espagne ou d’Argentine. Dans une inter­view à « Il Mani­fes­to » (tra­duit par Repor­terre, 14 avril 2016) il confirme qu’il faut « refaire une Consti­tu­tion qui abo­lisse la pro­prié­té pri­vée des moyens de pro­duc­tion et ins­ti­tue la pro­prié­té d’usage ». Et il dit son désac­cord com­plet avec Pode­mos qui s’avère inca­pable de refaire les ins­ti­tu­tions comme pour mieux entrer dans celles exis­tantes. Le pro­blème est qu’on n’en sau­ra pas plus sur com­ment faire. Il donne donc rai­son à Etienne Chouard, pour­tant atten­tif sou­tien à sa démarche, qui consta­tait le 3 avril 2014 sur son site : « Fré­dé­ric Lor­don est un des rares à par­ta­ger la ques­tion du chan­ge­ment des ins­ti­tu­tions. Mais je n’arrive pas à obte­nir de lui une prise de posi­tion sur la Consti­tu­tion. Il ne réflé­chit pas à la Consti­tu­tion. Il fait comme les autres ». Cet impen­sé semble bien être en effet une limite orga­nique tant intel­lec­tuelle que poli­tique. En témoigne l’impasse de son rai­son­ne­ment sur les conflits de légi­ti­mi­té des Trai­tés euro­péens et des Consti­tu­tions natio­nales, tel que for­mu­lé dans le débat avec Fran­çois Bon­net sur Média­part le 4 sep­tembre 2015. 

    Une deuxième rai­son à l’impuissance de Nuit Debout à por­ter le débat sur la Consti­tu­tion semble être une sorte de féti­chi­sa­tion de la vir­gi­ni­té citoyenne : mieux vaut la table rase que la confron­ta­tion avec les idées de groupes, ONG, asso­cia­tions qui ont, depuis des années par­fois, ins­truit le pro­cès de la V° Répu­blique et ima­gi­né des voies pour en chan­ger. L’indifférence totale à la Consti­tuante pour une 6° Répu­blique telle que défen­due par Jean-Luc Mélen­chon est spec­ta­cu­laire. Tout se passe comme si la peur d’un « Mec­ca­no juri­dique for­mel » et la volon­té de « dépo­si­tion » (F. Lor­don) des « sachants » et des « par­le­men­ta­ristes » para­ly­saient la moindre éner­gie à sub­ver­tir l’ordre consti­tu­tion­nel exis­tant. C’est une leçon à soi­gneu­se­ment rete­nir par tous ceux qui veulent pour­suivre le com­bat pour une révo­lu­tion démocratique.

    Paul Alliès.

    (*) On en trou­ve­ra ici les minutes : https://wiki.nuitdebout.fr/wiki/Villes/Paris/Organisation_Assemblée_Constituante

    Source : blog de Mediapart :
    https://​blogs​.media​part​.fr/​p​a​u​l​-​a​l​l​i​e​s​/​b​l​o​g​/​0​9​0​5​1​6​/​n​u​i​t​-​d​e​b​o​u​t​-​e​t​-​l​a​-​c​o​n​s​t​i​t​u​t​ion

    Réponse
    • Ronald

      Pff, n’im­porte quoi … « Cet impen­sé semble bien être en effet une limite orga­nique tant intel­lec­tuelle que poli­tique. » … « peur d’un « Mec­ca­no juri­dique formel » » …
      En réa­li­té, le pro­jet de Consti­tuante est por­tée essen­tiel­le­ment par des étu­diants, et ils sont actuel­le­ment en train de bûcher pour leurs exa­mens. C’est plus pro­saïque que la « féti­chi­sa­tion de la vir­gi­ni­té citoyenne » mais c’est pro­ba­ble­ment plus vrai.

      Réponse
  4. etienne

    La ville de Mexi­co uti­lise le crowd­sour­cing pour écrire sa nou­velle constitution

    http://​rsln​mag​.fr/​c​i​t​e​/​m​e​x​i​c​o​-​p​o​l​i​t​i​q​u​e​-​c​r​o​w​d​s​o​u​r​c​i​n​g​-​c​o​n​s​t​i​t​u​t​i​on/

    C’est une expé­rience démo­cra­tique inédite que tente la capi­tale mexi­caine : rédi­ger sa nou­velle consti­tu­tion via la pla­te­forme Change​.org, en met­tant à contri­bu­tion ses 9 mil­lions de résidents.
    Pro­po­ser des amen­de­ments, édi­ter ceux qui existent déjà : voi­là ce que pro­pose le maire de Mexi­co City, Miguel Angel Man­ce­ra, aux 9 mil­lions de chi­lan­gos, le sur­nom des habi­tants de la capi­tale mexi­caine. Selon Quartz, deux outils sont mis à la dis­po­si­tion des habi­tants : la pla­te­forme de crowd­sour­cing Change​.org et la pla­te­forme d’editing PubPub.

    Sur la pre­mière, les rési­dents sont invi­tés à être force de pro­po­si­tion : s’ils obtiennent 10.000 signa­tures sur la ques­tion qu’ils défendent, ils pour­ront plai­der leur cause en per­sonne. Sur la deuxième, les habi­tants peuvent anno­ter les amen­de­ments déjà pré­sents dans le brouillon de la nou­velle constitution.

    Pro­blème : rien n’oblige, léga­le­ment à ce jour, l’assemblée consti­tu­tion­nelle de la ville à prendre l’avis des citoyens en consi­dé­ra­tion, sans comp­ter les dif­fi­cul­tés liées au fait de ras­sem­bler dans un pre­mier temps, et trai­ter dans un second temps, toutes les pro­po­si­tions for­mu­lées sur les diverses plateformes.

    Tous les détails de cette expé­rience démo­cra­tique 2.0 ici.

    Réponse
  5. etienne

    Isa­belle Attard, dépu­tée, à #Nuit­De­bout, défend l’i­dée du tirage au sort de l’as­sem­blée constituante :

    (minute 1:22)

    Réponse
    • Wikicrate

      J’ai écou­té cette inter­ven­tion inté­res­sante mais je n’y ai pas enten­du la prise de posi­tion annon­cés pour une assem­blée consti­tuante tirée au sort ! 🙁

      Réponse
        • Wikicrate

          Ah oui ! 1mn29 chez moi. 😀 Génial !

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  6. etienne

    Le rôle de Fré­dé­ric dans #Nuit­De­bout vu par les « journalistes » :

    Fré­dé­ric Lor­don, le cer­veau de nuit debout

    Fré­dé­ric Lor­don, le cer­veau de nuit debout – Le Sup­plé­ment du 0805
    Réponse
    • Comte des Tuiles

      (à par­tir de 12′)
      « Le capi­ta­lisme a créé une socié­té à son image, égoïste, cha­cun pour soi, maté­ria­liste… » (Xavier Mathieu)
      Oui, tout cela est « très com­pli­qué », d’au­tant que l’en­jeu dépasse de loin la seul pro­blé­ma­tique éco­no­mique et sala­riale, puisque évo­lu­tion et res­pon­sa­bi­li­sa­tion (à tous les niveaux autant que faire se peut) des consciences et nou­veau para­digme socié­tal et exis­ten­tiel sont le meilleur déno­mi­na­teur au bien com­mun et la vie, dans tout ce qu’elle a de plus pro­fond et de plus complexe.
      Bref, Canal + mini­mise le mou­ve­ment quant Fré­dé­ric LORDON, lui, a peut-être bien inté­rio­ri­sé la pen­sée chouar­dienne et cette conta­mi­na­tion citoyenne qui se cherche autant qu’elle s’expérimente.

      Réponse
  7. etienne

    Et si on rem­pla­çait les élus… par des citoyens tirés au sort ! La Bel­gique y pense fort. Chiche ?

    par Axel Leclercq (28 août 2015) :
    http://​posi​ti​vr​.fr/​b​e​l​g​i​q​u​e​-​s​e​n​a​t​-​t​i​r​a​g​e​-​s​o​rt/

    Un ex-ministre belge pro­pose un sénat com­po­sé de citoyens tirés au sort. Révo­lu­tion… ou simple retour aux sources de la démo­cra­tie ? L’idée avance.

    Quelles que soient les opi­nions de cha­cun, il est un constat lar­ge­ment par­ta­gé : le fos­sé entre poli­tiques et citoyens n’en finit plus de se creu­ser. La Bel­gique, bien consciente de ce triste constat, a peut être une idée pour récon­ci­lier tout le monde. Cette idée est révo­lu­tion­naire et, pour­tant, elle est aus­si vieille que la démo­cra­tie : il s’agit du tirage au sort !

    Il est urgent que de nou­velles idées émergent pour redon­ner du souffle à nos démo­cra­ties. Or, pour ce faire, quoi de mieux que de reve­nir, jus­te­ment, aux ori­gines de la démo­cra­tie ? Pour­quoi ne pas lais­ser le sort choi­sir ceux qui auront la lourde tâche de nous gou­ver­ner ? Après tout, n’est-ce pas ain­si que les Athé­niens ont ima­gi­né la démo­cra­tie, du temps où ils domi­naient le monde ?

    Quoi qu’il en soit, c’est pré­ci­sé­ment ce sys­tème qu’un ancien ministre belge veut remettre au goût du jour dans son pays. Peter Van­vel­tho­ven, c’est son nom, veut que les sièges du sénat ne soient plus occu­pés que par des citoyens tirés au sort !

    La dési­gna­tion des futurs séna­teurs se ferait en deux temps. D’abord, 10 000 per­sonnes seraient tirées au sort par­mi tous les Belges de plus de seize ans. Puis, après une grande réunion d’information, tous ceux qui seraient inté­res­sés par le poste pour­raient ensuite par­ti­ci­per au second tirage au sort : celui qui dési­gne­ra les 150 séna­teurs du pays. Tout simplement…

    Le man­dat serait fixé à un an et l’assemblée ain­si consti­tuée aurait le pou­voir de pro­po­ser et de débattre des lois.

    Aujourd’hui, en France comme en Bel­gique et dans la plu­part des démo­cra­ties « modernes », le citoyen ne choi­sit pas ses lois, il choi­sit les hommes qui choi­sissent des lois. Cela fait une (très) grande différence.

    Dans l’absolu, le retour aux sources pro­po­sé par Peter Van­vel­tho­ven est cen­sé mettre fin aux dérives qui creusent ce fos­sé entre citoyens et poli­tiques. Les par­tis per­draient une par­tie de leur pou­voir qui serait alors ren­due au peuple…

    Pour l’heure, la pro­po­si­tion com­mence juste à être débat­tue en Bel­gique. Mais c’est la pre­mière fois qu’elle émane d’une per­son­na­li­té aus­si haut pla­cée en Europe (un ancien ministre). Pour­vu qu’elle trouve un écho ! His­toire de voir ce que ça donne.

    Le monde a besoin d’idées… et de bon sens. N’oublions pas que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes !

    Source : http://​posi​ti​vr​.fr/​b​e​l​g​i​q​u​e​-​s​e​n​a​t​-​t​i​r​a​g​e​-​s​o​rt/

    Réponse
  8. Ronald

    Nuit Debout Paris-Repu­blique est un ter­rain par­fait pour la pro­pa­gande pro-consti­tuante citoyenne. Le public est tout à fait ouvert à l’i­dée. Un attrou­pe­ment de cin­quante per­sonnes se forme sur la Place très faci­le­ment, et pour des sujets plus mar­gi­naux que cela. En outre, le mou­ve­ment est en recherche d’ob­jec­tifs fédé­ra­teurs et de sujets de débat. Encore hier, la modé­ra­tion expli­quait qu’elle est toute dis­po­sée à réser­ver une heure de débat en assem­blée géné­rale sur un sujet pour toute com­mis­sion qui en ferait la demande.

    Seule­ment, il fut aller sur le ter­rain, sinon il est pris par d’autres. Il faut assu­rer la per­ma­nence d’un stand sur la place tous les jours pen­dant quelques heures en fin de jour­née, et ça, ça semble difficile.

    Réponse
  9. etienne

    #Nuit­De­bout Pro­cé­dure de Tirage au Sort pro­po­sée par Jacques Testart

    Compte ren­du de la Confé­rence Publique don­née par Jacques Tes­tart le 2 juin 2016 sur la Place de la Répu­blique à Paris

    Pro­pos recueillis par Ronald (com­plé­té par un entre­tien pri­vé avec Jacques Testart)

    https://​wiki​.nuit​de​bout​.fr/​i​n​d​e​x​.​p​h​p​?​t​i​t​l​e​=​P​r​o​c​e​d​u​r​e​_​d​e​_​T​i​r​a​g​e​_​a​u​_​S​o​r​t​_​P​r​o​p​o​s​e​e​_​p​a​r​_​J​a​c​q​u​e​s​_​T​e​s​t​a​r​t​&​r​e​d​i​r​e​c​t​=no

    D’a­bord sur le mode de recru­te­ment des tirés au sort :

    Jacques Tes­tart recom­mande uni­que­ment le tirage au sort sur listes élec­to­rales. Seule­ment, comme nous, il n’a pas de moyen pour accé­der aux listes natio­nales ; il n’a l’ha­bi­tude que de tra­vailler avec les pou­voirs publics, qui eux y ont accès. Il n’est pas contre d’autre bases de don­nées natio­nales (sécu­ri­té sociale au autre) – toutes ont leurs biais res­pec­tifs – sans plus de solu­tion pour y accéder.

    Jacques Tes­tart est tout à fait oppo­sé au tirage au sort par­mi des volon­taires, qui ne fait que recru­ter des militants.

    Il serait pos­sible de pas­ser par un ins­ti­tut de son­dage (coût : 10.000 euros) qui ont accès à des bases natio­nales. Mais il ne le recom­mande pas non plus car ils ne font pas les choses hon­nê­te­ment : pas sou­ci d’é­co­no­mie, ils recrutent tou­jours les mêmes per­sonnes dont ils savent qu’elles accep­te­ront de par­ti­ci­per et qui sont deve­nus des « son­dés professionnels ».

    Il a deux cri­tères d’ex­clu­sion pour ses panels : les per­sonnes qui ont un lien avec le sujet (pour nous, ce serait les poli­ti­ciens pro­fes­sion­nels), et les per­sonnes qui ont déjà une opi­nion préa­lable sur le sujet (je ne pense pas qu’on avait son­gé à cela).

    Par­mi les tirés au sort qu’il appelle, il a un taux d’ac­cep­ta­tion de 30 %. Cela me semble éle­vé, mais c’est vrai qu’il s’a­git de conven­tions orga­ni­sées par les pou­voirs publics, ce qui doit avoir du poids.

    Il recrute des panels de 15–20 per­sonnes. D’a­près son expé­rience, cela apporte assez de diver­si­té. Je lui ai dit qu’on pen­sait à une assem­blée de 1000 per­sonnes, il n’a pas vu d’ob­jec­tion (au niveau de l’organisation).

    Pour le coût, il compte 200−300.000 euros pour une quin­zaine de per­sonne pen­dant 3 week-ends ; Les coûts com­prennent : le recru­te­ment, le trans­port, le loge­ment de nuit, les locaux, un dédom­ma­ge­ment pour les citoyens (qui doivent par­fois prendre congé), la garde des enfants, la rému­né­ra­tion des experts.

    Bien qu’il soit favo­rable à notre pro­jet, il ne sou­haite pas y par­ti­ci­per car c’est loin de son domaine de prédilection.

    Il sem­ble­rait que beau­coup de confé­rences de citoyens soient fil­mées. Si on veut accé­der aux vidéos, il pro­pose de s’a­dres­ser à l’or­ga­nisme public qui orga­nise prin­ci­pa­le­ment ces jurys en France est la Com­mis­sion Natio­nale du Débat Public. Mais glo­ba­le­ment, tout son expo­sé était pour cri­ti­quer les débats publics tels qu’ils sont réa­li­sés actuel­le­ment, qui ne sont qu’un leurre poli­tique en plus d’être mau­vais méthodologiquement.

    Il trouve impor­tant que les par­ti­ci­pants aient la convic­tion que leur tra­vail va réel­le­ment avoir un impact pour qu’ils s’investissent.

    Il recom­mande la lec­ture de son der­nier livre « L’hu­ma­ni­tude au pou­voir », où il déve­loppe notam­ment les cri­tiques métho­do­lo­giques sur les confé­rences citoyennes actuelles.

    Vidéo com­plé­men­taire à voir :

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