#NuitDebout : témoignage épatant d’un citoyen constituant (ultra contagieux :o) )

5/04/2016 | 36 commentaires

#NuitDebout Place de la République :
témoignage épatant d’un citoyen constituant (ultra contagieux 🙂 )

« Hier après midi, je suis allé place de la Répu­blique avec un pan­neau mon­té sur pied invi­tant les citoyens à écrire leur Constitution.

Avec aus­si le docu­ment (pour les pas­sants) que l’on trouve sur le site et la date de notre Pro­chain AC le 23 avril.

http://​ate​liers​cons​ti​tuants​.com/

Alors que je don­nais des infos, j’ai été sol­li­ci­té par France Culture puis France inter pour des inter­views des­ti­né à leur jour­nal et à l’émission « interception ».

Puis des citoyens m’ont pro­po­sé pour en orga­ni­ser un tout de suite sur le trot­toir, un citoyen, Fabien, est allé ache­ter 10 bics et un bloc de papier nous nous sommes assis par terre à 6.

Puis le cercle s’est agran­di, quand nous avons dépas­sé la ving­taine j’ai pro­po­sé qu’on fasse quatre groupes et que cha­cun se trouve un thème.

Trois groupes se sont for­més et là le pro­ces­sus m’a com­plè­te­ment échap­pé, deux heures après un forum d’une cen­taine de per­sonne par­lait de consti­tu­tion en res­pec­tant l’écoute de ceux qui par­laient et avec des citoyens qui notaient.

Une res­ti­tu­tion du tra­vail des groupes doit me par­ve­nir par email aujourd’hui.

Je ne peux y retour­ner aujourd’hui mais Fabien va assu­rer le renou­vel­le­ment de l’expérience à par­tir de 18h00 avec mon panneau.

Il fau­drait impri­mer 4000 chartes et les dis­tri­buer en masse ce soir place de la République.

De nom­breux citoyens ont mani­fes­té leur inten­tion de venir le 23 avril.

On va être dépas­sés par le suc­cès : tant mieux !

Dèmos kra­ti­que­ment,
Wiki­crate Lcc.

 
Mer­ci Wikicrate ! 🙂

« La Charte » (à impri­mer et à dis­tri­buer un peu par­tout) dont parle Wiki­crate est sans doute ce docu­ment (cli­quez des­sus pour l’ouvrir) :

http://​ate​liers​cons​ti​tuants​.com/​d​o​c​u​m​e​n​t​s​/​l​i​e​u​_​p​u​b​l​i​c​.​htm

Faites pas­ser, bande de virus 🙂

Étienne.


http://​ate​liers​cons​ti​tuants​.com/

______________

PS : Le fait que Fré­dé­ric soit (enfin) deve­nu favo­rable — et même mili­tant ! — à un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire est une sacrée bonne nou­velle, je suis content, ça va sti­mu­ler encore plein de gens :

httpv://youtu.be/3IrACAg48OU

L’ar­ticle char­nière, dans le Diplo :
« Fin de cycle pour la social-démocratie
Pour la répu­blique sociale »
par Fré­dé­ric Lor­don, qui nous vante ici (enfin ! ça fait 11 ans que je le tanne avec ça 🙂 ) l’é­cri­ture par le peuple lui-même de la Consti­tu­tion, sans plus rien attendre des élus ni des puis­sants :
https://​www​.monde​-diplo​ma​tique​.fr/​2​0​1​6​/​0​3​/​L​O​R​D​O​N​/​5​4​925

Rap­pel (nos­tal­gique 🙂 ) :
Fre­de­ric Lor­don répond à Etienne Chouard sur le pro­ces­sus constituant
httpv://youtu.be/-Fn4mYdpMKI
______________

Fil Face­book cor­res­pon­dant à ce billet :
https://​www​.face​book​.com/​e​t​i​e​n​n​e​.​c​h​o​u​a​r​d​/​p​o​s​t​s​/​1​0​1​5​4​1​0​4​6​5​7​7​8​7​3​1​7​?​p​n​r​e​f​=​s​t​ory

Pour m'aider et m'encourager à continuer, il est désormais possible de faire un don.
Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

Catégorie(s) de l'article :

36 Commentaires

  1. Emilie

    Et pour­quoi ne pas invi­ter les citoyens à un ate­lier consti­tuant sur la place de la Répu­blique ? Je veux dire par cela, pla­ni­fier et annon­cer un ate­lier consti­tuant place de la Répu­blique, un soir ou en week-end, pour que tous puissent par­ti­ci­per (ce n’est pas une grève ou une mani­fes­tion, c’est une impli­ca­tion citoyenne de créa­tion, posi­tive et d’é­coute). Annon­cer comme calme, pré­voir que l’on s’as­soie et discute.

    Réponse
  2. BACHAUD

    C’est une bonne chose que des citoyens se réunissent pour écrire la Consti­tu­tion qu’ils souhaitent.Mais pour cela il n’y a pas besoin d’oc­cu­per l’es­pace public.
    Quand on mani­feste c’est en géné­ral avec une ou des reven­di­ca­tions EX le RETRAIT de la LOI Elkhom­ri et SI on obtient SATISFACTION cela met fin aux mani­fes­ta­tions. J’es­père que les mani­fes­tants  » NUIT DEBOUT » vont indi­quer avec pré­ci­sions leurs reven­di­ca­tions afin qu’ils puissent être rejoints par ceux qui les par­tagent. Cela va cla­ri­fier les choses.

    Réponse
    • binnemaya

      Bon­jour cela vous convient-il comme revendication ?
      Le monde, ou rien.Voilà quelques semaines que nous sommes plon­gés dans l’ébullition de la lutte, ses coups de folies et son eupho­rie. Qu’importe qu’elle triomphe de cette loi. Elle n’est qu’un déclen­cheur, qu’une occa­sion, rien de plus. Le sta­tu quo est tout aus­si immonde. Ce qui se passe un peu par­tout est plu­tôt une mani­fes­ta­tion d’une rage dif­fuse, d’une colère mon­tante, d’un dégoût qui se géné­ra­lise vis-à-vis de ce mon­deet ses avo­cats qui nous mar­tèlent sans cesse, que non, vrai­ment, il n’y a pas d’alternative.

      Lois sécu­ri­taires, ren­for­ce­ment du pou­voir (et de l’armement) de la police, arres­ta­tions arbi­traires et matra­quage aveugle, la vieille logique du gou­ver­ne­ment par la peu­rest reprise avec un cer­tain brio par ce gou­ver­ne­ment « socia­liste ». Et les médias jouent par­fai­te­ment leur rôle, fai­sant pla­ner une menace dif­fuse, plu­ri­di­rec­tion­nelle et omni­pré­sente, implan­tant jour après jour la peur dans chaque conscience, avec une abné­ga­tion remarquable.

      L’État s’appuie en effet sur un arse­nal légis­la­tif dit « anti­ter­ro­riste » tou­jours plus impor­tant, tou­jours plus total, cen­sé nous « pro­té­ger » de la « menace dji­ha­diste ». Mais qui peut se faire des illu­sions sur l’efficacité de mesures judi­ciaires sur un indi­vi­du déter­mi­né à mou­rir pour mener son action à terme ? En tout cas ceux qui nous gou­vernent ne s’en font pas. L’antiterrorisme est un voile. La consti­tu­tion­na­li­sa­tion de mesures d’exception comme l’État d’urgence ou le ren­for­ce­ment des pou­voirs de la police a un but tout autre. Il s’agit bien, en réa­li­té, de conte­nir, de contrô­ler, de maî­tri­ser ceux qui refusent cet état de fait et font de ce refus un prin­cipe d’action en vue de faire émer­ger un autre monde. Ce sont bien ceux qui ont choi­si de lut­ter contre le tra­vail et contre l’État, contre le capi­ta­lisme et la pau­vre­té des exis­tences qu’il génère qui sont in fine visés par ces dispositifs.

      Si nous ne sommes pas orga­ni­sés, si nos volon­tés ne se rejoignent pas tou­jours, ou pas au même moment, ce qui les ter­ri­fie est que la conver­gence se fasse sou­dai­ne­ment, à la suite d’un évè­ne­ment quel­conque. Non pas la conver­gence des luttes comme on peut l’entendre dans les cor­tèges syn­di­caux qui n’est qu’un simple agré­gat de com­po­santes dis­pa­rates et conser­va­trices et qui est vouée à s’effondrer avec le mou­ve­ment, mais la conver­gence des dési­rs. Du désir de vivre un monde que l’on construi­ra, que nous construi­sons déjà. Que dans ces moments de lutte se tissent des liens, naissent des amours, émergent des pro­jets com­muns, se créent des com­mu­nau­tés de résis­tance. Que ces dési­rs dif­fus, épar­pillés, divers, se ren­contrent au gré d’une assem­blée étu­diante un peu labo­rieuse, d’une occu­pa­tion, d’une garde-à-vue ou d’un repas par­ta­gé et que ce désir d’être ensemble, d’imaginer ensemble, de faire ensemble devienne de plus en plus pres­sant. Voi­là ce qu’ils craignent.

      Nous qui dési­rons sans fin, nous vou­lons vivre plei­ne­ment, nous vou­lons vivre éro­ti­que­ment. Nous sommes Eros, parce qu’il est comme nous pul­sion de vie en même temps qu’amour, parce qu’il est comme nous révolte contre un monde de mort.

      Nous vou­lons être amour, vivre l’amour, faire l’amour. Nous vou­lons jouir d’être la vie : fêter, ima­gi­ner, créer, rêver, voir, faire, être ensemble, vivre ensemble.

      La vie est un flux, celui de se sen­tir soi-même, de sen­tir l’Autre et de sen­tir notre monde, s’éprouvant, s’épanouissant, s’accomplissant dans cette sen­sua­li­té. Ce monde actuel, lui, pétri­fie ce flux sous forme de mar­chan­dise-tra­vail, il nous en dépos­sède au pro­fit de choses mortes(marchandises, argent, capi­tal) et d’une vie fausse, il réprime ce flux avec l’État, il mani­pule média­ti­que­ment celui-ci, il est une réi­fi­ca­tion, une alié­na­tion, une mor­ti­fi­ca­tion, une répres­sion, une mani­pu­la­tion, une néga­tion de la vie.

      Nous n’en vou­lons plus, de ce monde, de son tra­vail, de ses rela­tions, de ses des­truc­tions, de sa misère exis­ten­tielle. La vie aujourd’hui n’est rien dans ce monde de mort, demain elle sera tout – et ce monde, mort.

      Nous vou­lons construire autre chose qu’une cage. Nous vou­lons faire autre chose que tra­vailler. Nous vou­lons vivre autre chose que cette sur­vie, cette sous-vie. Nous vou­lons habi­ter autre chose que ce tau­dis. Nous vou­lons aimer autre­ment que dans l’industrie por­no­gra­phique. Nous vou­lons nous ima­gi­ner autre­ment qu’au tra­vers de l’idéologie. Nous vou­lons être ensemble plu­tôt qu’être en guerre. Nous vou­lons créer autre chose que cette des­truc­tion. Nous vou­lons rêver d’autre chose que de ce cau­che­mar. Nous vou­lons échan­ger autre chose que de l’argent et des mar­chan­dises. Nous vou­lons faire croître autre chose que l’économie. Nous vou­lons faire socié­té autre­ment qu’au tra­vers du capi­ta­lisme. Nous vou­lons autre chose que ce monde, c’est-à-dire que de ce monde, d’aucune chose, nous voulons.

      L’économie c’est la guerre, la guerre de tous contre tous. Dès tout petit, on nous pousse à suivre nos propres inté­rêts, dans le cadre posé par la socié­té de mar­ché, on nous fait croire que l’égoïsme est une caté­go­rie onto­lo­gique, que la « nature humaine » est ain­si et que pour ne pas perdre il faut donc gagner. Domi­ner, écra­ser, maxi­mi­ser, voi­là les maîtres mots de l’entrepreneur de soi, de l’individu d’aujourd’hui qui veut sur­vivre dans cette jungle concur­ren­tielle. À tra­vers le capi­ta­lisme, véri­table socié­té de l’économie, nos sub­jec­ti­vi­tés se for­matent dans un deve­nir-mar­chan­dise de la vie. Le capi­ta­lisme façonne des sub­jec­ti­vi­tés à son image et selon sa logique : pré­da­trices, impi­toyables, sépa­rées-iso­lées l’une de l’autre, égoïstes, machi­niques, cal­cu­la­trices. Même si notre sub­jec­ti­vi­té vivante résiste ten­dan­ciel­le­ment à ce for­ma­tage, il n’en reste pas moins que notre sub­jec­ti­vi­té est un champ de bataille – et son résul­tat – entre une ratio­na­li­té capi­ta­liste et notre pul­sion de vie. Pour que celle-ci triomphe, et elle est une condi­tion préa­lable à une socié­té vivante-éman­ci­pée, sachons que c’est uni­que­ment dans une révolte de la viequ’une telle sub­jec­ti­vi­té peut adve­nir. Les révoltes{}de la vieont trans­for­mé, trans­forment, trans­for­me­ront nos sub­jec­ti­vi­tés, avant même que dans une socié­té nou­velle, de nou­velles vies émergent de nou­velles subjectivités.

      Notre vie ne tolère d’autre limite que celle de sa per­pé­tua­tion comme Jouir­per­son­nel et col­lec­tif, c’est-à-dire qu’il ne peut y avoir de limite au Jouirde nos vies que celle où notre pul­sion de vie se trans­forme en pul­sion de mort, et où notre Jouirse ren­verse en Souf­frir. La vie n’est pas une débauche, une bar­ba­rie, une folie ; c’est au contraire un équi­libre entre une vie sur-répri­mée, donc mor­ti­fiée, et une vie déchaî­née, donc (auto)destructrice. La socié­té dans laquelle nous vivons, au contraire, est une bar­ba­rie au sens où elle nous sur-réprime d’un côté tan­dis qu’elle nous pousse de l’autre à un déchaî­ne­ment des­truc­teur de soi et des Autres. Or notre socié­té est jus­te­ment une immense accu­mu­la­tion de sur­ré­pres­sions, sou­vent pré­sen­tées de manière men­son­gère comme « natu­relles » (tra­vail), voire comme des « libé­ra­tions » (guerre spor­tive, por­no­gra­phie, Spec­tacle média­tique). La révolte de la vie, sans mor­ti­fi­ca­tion ni pul­sion de mort, est donc une révolte de l’énergie éro­tique, de la pul­sion de vie, trop long­temps sur-répri­mée, contre cette sur-répres­sion, et sans deve­nir pul­sion de mort.

      Ne tra­vaillez jamais

      L’aggravation conti­nuelle de la crise struc­tu­relle du capi­ta­lisme (en plus de sa finan­cia­ri­sa­tion et sa ges­tion en faveur des action­naires et du patro­nat), entraîne depuis plus de 40 ans une inten­si­fi­ca­tion et une pré­ca­ri­sa­tion conti­nue du tra­vail, avec d’un côté une masse crois­sante de chô­meurs bri­sés par une socié­té du tra­vail sans tra­vail, et de l’autre une orga­ni­sa­tion néo­ca­pi­ta­liste du tra­vail conti­nuel­le­ment restruc­tu­rée, exer­çant une pres­sion énorme sur ses sala­riés (jusqu’au har­cè­le­ment), orga­ni­sant une guerre de tous contre tous au sein même de l’entreprise, et démul­ti­pliant ain­si iso­le­ment, haines, humi­lia­tions, stress, défor­ma­tions phy­siques, acci­dents de tra­vail, licen­cie­ments bru­taux, dépres­sion, burn-out, sui­cides. Le tra­vail est d’ores et déjà une souf­france into­lé­rable – mais ne l’est-il pas struc­tu­rel­le­ment ? Nous souf­frons de devoir quo­ti­dien­ne­ment nous vendre comme mar­chan­dise pour sur­vivre, ou d’être dépré­ciés de ne pas être un esclave « ren­table » du capi­ta­lisme. Nous souf­frons de devoir obéir à des impé­ra­tifs absurdes, avi­lis­sants, des­truc­teurs. Nous souf­frons de devoir exé­cu­ter ces impé­ra­tifs dans des condi­tions éprou­vantes, voire dan­ge­reuses. Nous souf­frons de cette acti­vi­té indif­fé­ren­ciée, absurde, des­truc­trice. Nous souf­frons d’être réduits à des robots, des machines, des esclaves. Nous souf­frons d’être humi­liés faute d’être des esclaves suf­fi­sam­ment « per­for­mants ». Nous souf­frons de ren­trer vidés, de ne pas pou­voir vivre. Nous souf­frons d’être en guerre de tous contre tous avec nos sem­blables, d’être objet d’une haine envieuse ou d’envier hai­neu­se­ment quelqu’un d’autre. Nous souf­frons d’être mena­cés d’élimination éco­no­mique chaque seconde. Nous souf­frons d’être dans une pré­ca­ri­té per­ma­nente. Nous souf­frons d’être trai­tés de « capi­tal humain », de « mau­vaise graisse », de « fac­teur humain », de « bras cas­sés », d’ « assis­tés », de « fai­néants ». Nous souf­frons d’être des sol­dats d’une guerre éco­no­mique per­ma­nente, sacri­fiés sur l’autel de la com­pé­ti­ti­vi­té, de la pro­duc­ti­vi­té et de la crois­sance, bref du capi­ta­lisme. Nous souf­frons de souf­frir seul, de devoir nous cacher notre souf­france, de nous men­tir, de ne pas pou­voir par­ler de notre souf­france, de devoir cacher celle-ci aux autres. Nous souf­frons qu’on nous mente, et qu’on se pro­pose d’approfondir encore notre souf­france et notre ser­vi­tude avec cette nou­velle réforme du tra­vail. Nous souf­frons de tra­vailler, il n’y a pas de « souf­france au tra­vail », tra­vailler au sein du capi­ta­lisme c’est souf­frir, il n’y a pas « le tra­vail et ses souf­frances », le travail,{}c’estsouffrance. Cette loi n’est donc qu’un ultime appro­fon­dis­se­ment du tra­vail comme souf­france et comme servitude.

      Ne tra­vaillez jamais­si­gni­fie : ne ven­dez jamais votre vie, votre temps, votre acti­vi­té, votre faire, comme mar­chan­dise, comme mar­chan­dise pro­dui­sant d’autres mar­chan­dises et de l’argent, comme mar­chan­dise pro­dui­sant un mon­dede mort.

      Le tra­vail est en effet, de par son essence même, l’activité non-libre, inhu­maine, aso­ciale. Le tra­vail, c’est une dépos­ses­sion de sa vie au pro­fit d’une fonc­tion machi­nique de pro­duc­tion de mar­chan­dises et de valeur, c’est une vente de soi, de son exis­tence, de son temps de vie, de son acti­vi­té, de son faire, comme mar­chan­dise. C’est un escla­vage libre, libre au sens où on l’on peut refu­ser de tra­vailler contrai­re­ment aux esclaves, mais comme on a été dépos­sé­dé de toute pos­si­bi­li­té d’existence en-dehors du Mar­ché, pour sur­vivre, on doit tra­vailler. Comme des esclaves, nous avons une com­pen­sa­tion, eux en nature, nous en argent. Comme des esclaves, on nous envoie des forces de répres­sion lorsqu’on se révolte. Qu’on vende des heures d’activité ou notre pro­duc­tion soi-disant ’auto­nome’, qu’on soit salarié.e ou ubérisé.e, nous sommes réduits à des mar­chan­dises pro­duc­trices de mar­chan­dises (qu’importe quelles mar­chan­dises, qu’importe com­ment, tant qu’elles rap­portent). Notre labeur n’est pas une réponse qua­li­ta­tive à nos besoins par­ti­cu­liers (y com­pris col­lec­tifs), mais une pro­duc­tion machi­nique de mar­chan­dises et d’argent, ou (aupa­ra­vant) une acqui­si­tion machi­nique de savoirs for­ma­tés que l’on soit lycéen.ne ou étudiant.e. Avec ou sans proxé­nète, nous sommes tous des prostitué.e.s, nous ven­dons notre cer­veau, nos muscles, notre sexe, qu’importe. Nous sommes des robots(travailleurs, en tchèque), des indi­vi­dus réduits à des machines pro­duc­trices. Nous sommes sou­mis au capi­ta­lisme, ce Moloch insa­tiable, ce train aveugle écra­sant tout sur son pas­sage. La pul­sion de vie doit se défaire du tra­vail, du capi­ta­lisme et de l’État, c’est d’une abo­li­tion et non d’une réforme qu’il s’agit.

      Nous n’avons pas peur de cette socié­té de tra­vail sans tra­vail, c’est cette socié­té de tra­vail sans tra­vail qui a peur de nous.

      Nous n’avons de toute façon pas d’autre choix que d’en finir avec le capi­ta­lisme et son tra­vail, en rai­son même de la dyna­mique du capi­ta­lisme en crise. Chaque entre­prise doit, en rai­son d’une satu­ra­tion ten­dan­cielle des mar­chés et d’une com­pé­ti­tion géné­ra­li­sée pour vendre ses mar­chan­dises, réduire ses coûts, donc sub­sti­tuer du « tra­vail vivant » (des tra­vailleurs) par des machines-robots. Cette éli­mi­na­tion de « tra­vail vivant » fait qu’il y a, par consé­quent, une baisse ten­dan­cielle de la demande (hors-cré­dit) puisque ceux qui ne tra­vaillent plus ont moins de reve­nus (comme ceux qui res­tent d’ailleurs). Depuis 40 ans de troi­sième révo­lu­tion indus­trielle, avec l’introduction de l’informatique, de l’automatisation et de la robo­tique dans le pro­ces­sus pro­duc­tif, cette sub­sti­tu­tion struc­tu­relle et ten­dan­cielle du « tra­vail vivant » (des tra­vailleurs) par des machines-robots a pris une nou­velle dimen­sion. La pos­si­bi­li­té d’une sub­sti­tu­tion com­plè­tede cer­tains pans du « tra­vail vivant » par des machines-robots (caisses auto­ma­tiques, robots-ouvriers, chaînes de mon­tage entiè­re­ment auto­ma­ti­sées…) pro­voque ain­si l’explosion du chô­mage tech­no­lo­gique. Et ce chô­mage tech­no­lo­gique, ali­men­tant une baisse de demande sol­vable, donc une baisse ten­dan­cielle de la consom­ma­tion, entraîne une satu­ra­tion d’autant plus rapide des mar­chés, des crises de sur­pro­duc­tion tou­jours plus fré­quentes donc de nou­velles sub­sti­tu­tions de « tra­vail vivant » par des machines/robots, entraî­nant une nou­velle baisse de demande sol­vable, une nou­velle phase de crise, etc., et cela ad nau­seam. La dyna­mique du capi­ta­lisme conduit donc à une évic­tion pro­gres­sive du « tra­vail vivant » du pro­cès capi­ta­liste : 10–15% de chô­mage aujourd’hui, plus de 47% en 2030 selon cer­taines pro­jec­tions. Et cette aug­men­ta­tion struc­tu­relle du « chô­mage tech­no­lo­gique » s’effectue en paral­lèle, comme on le voit depuis plus de 50 ans, d’une inten­si­fi­ca­tion et d’une pré­ca­ri­sa­tion du « tra­vail vivant » res­tant. Le deve­nir struc­tu­rel du capi­ta­lisme, c’est donc une mul­ti­pli­ca­tion des phases de crise, une aug­men­ta­tion pro­gres­sive du chô­mage tech­no­lo­gique et une inten­si­fi­ca­tion-pré­ca­ri­sa­tion du tra­vail restant,jusqu’au chô­mage qua­si-total, l’esclavage des der­niers tra­vailleurs et l’effondrement du capitalisme.

      L’économie ne veut plus de nous, nous ne vou­lons plus d’elle. L’économie veut se débar­ras­ser de nous, débar­ras­sons-nous d’elle !

      La vie libérée

      Le mou­ve­ment actuel d’opposition au pro­jet de loi-tra­vail a réveillé nos vies et nos rêves au nom d’un mau­vais rêve de cer­tains, il faut main­te­nant qu’elle s’attaque au cau­che­mar réa­li­sé du tra­vai­let de sa crise. Il ne s’agit plus de lut­ter défen­si­ve­ment contre une loi en atten­dant qu’une pro­chaine phase de crise nous l’impose au nom du « réa­lisme éco­no­mique », il faut com­battre offen­si­ve­ment­cette réa­li­té éco­no­mique de crise et en crise. Il ne faut plus men­dier l’ajournement de l’inévitable au sein du capi­ta­lisme en crise, mais abo­lir celui-ci aujourd’hui. Le réfor­misme « pro­gres­siste » est mort, il n’y a plus qu’un sous-réfor­misme de coges­tion de crise, seule une optique réso­lu­ment révo­lu­tion­nai­reest désor­mais réaliste.

      Nous savons toutes et tous que nos « mou­ve­ments sont faits pour mou­rir », et ce n’est pas grave. Si c’est en géné­ral un pro­jet de loi rétro­grade ou un évè­ne­ment par­ti­cu­lier comme une immo­la­tion ou une « bavure » poli­cière qui vont ser­vir de déclen­cheur à un mou­ve­ment de pro­tes­ta­tion et créer des com­mu­nau­tés d’acteurs près à se battre contre un objet com­mun, le mou­ve­ment dépasse tou­jours son objet et c’est ce dépas­se­ment qu’il nous faut chercher.

      Nous nous inté­res­sons peu à la mas­si­fi­ca­tion, les péti­tions sont signées puis oubliées, les cor­tèges défilent et rentrent chez eux, les vitrines sont bri­sées puis répa­rées, les murs tagués puis net­toyés. Si la mani­fes­ta­tion peut faire inflé­chir, si les grèves peuvent faire peur, si les émeutes peuvent être salu­taires il nous faut nous sai­sir de ces moments par­ti­cu­liers que sont les situa­tions insur­rec­tion­nelles pour nous ren­con­trer, nous consti­tuer en com­mu­nau­tés, en com­mu­nau­tés de lutte, en com­mu­nau­tés d’ami.e.s. Il nous faut créer. Il nous faut nous créer.

      Un mou­ve­ment ouvre une brèche, crée une cou­pure tem­po­relle, une rup­ture dans le dérou­le­ment linéaire de nos vies. Ces moments de « pause » nous conduisent à recon­si­dé­rer nos vies, à les sai­sir telles qu’elles sont et à les ima­gi­ner telles qu’on vou­drait qu’elles soient. Ces brèches sont sou­vent l’occasion de ren­contres, de den­si­fi­ca­tion des liens, de créa­tion de rela­tions qui dépassent le seul inté­rêt stra­té­gique. C’est sur la dura­bi­li­té et la qua­li­té de ces rela­tions qu’il nous faut nous appuyer main­te­nant pour qu’émergent des com­munes, par­tout, tout le temps. Plus que des simples com­mu­nau­tés de lutte ou de résis­tance qui, par défi­ni­tion n’existent que le temps de la lutte, bâtis­sons de véri­tables foyers d’insoumission, des points de fixa­tion des colères et des dési­rs. Sai­sis­sons-nous d’appartements, de friches, de bocages, sai­sis­sons-nous d’entrepôts, d’universités, de châ­teaux, trans­for­mons des sols béton­nés en jar­dins d’approvisionnement des luttes. Eta­blis­sons-nous sur les ter­ri­toires et habi­tons-les et vivons‑y le monde que l’on veut vivre.

      Omnia sunt com­mu­nia. Nous for­me­rons ensemble des com­munes, comme celle de Paris de 1871, d’Aragon de 1936 et de Notre-Dame-des-Landes, des com­munes asso­ciées entre elles, des com­munes où nous ferons ensemble ce que nous vou­lons et per­son­nel­le­mentce que nous vou­lons, des com­munes où il y aura de com­mun ce qui aura été déci­dé comme tel et ce qu’il y aura de per­son­nel aura été déci­dé comme tel, des com­munes où nous pour­rons faire autre chose de nos vies que nous vendre comme mar­chan­dise, pro­duire des mar­chan­dises et consom­mer des mar­chan­dises. Les habitant.e.s des com­munes plu­tôt ’com­mu­ni­santes’ feront ensemble ce qu’ils auront libre­ment choi­si de faire – en accord avec les pos­si­bi­li­tés du monde-de-la-vie{}-, et par­ta­ge­rons en fonc­tion des besoinsde leurs membres leurs acti­vi­tés comme leurs pro­duits (avec, en cas d’abondance insuf­fi­sante, une auto-régu­la­tion col­lec­tive). Les com­munes plu­tôt ’per­son­na­li­santes’ seront peu­plées de per­sonnes fai­sant sépa­ré­ment ce qu’ils ont envie-besoin de faire, et par­ta­ge­ront après coup­sous forme d’une chaîne de dons libres. Désor­mais, dans l’une comme dans l’autre, nul.le ne sera obli­gé de vendre son cer­veau, ses muscles ou son sexe. Les com­munes for­me­ront entre elles une chaîne de dons, per­met­tant une satis­fac­tion de l’ensemble de leurs besoins tout en entre­te­nant des rela­tions d’amitié.

      La vie s’épanouira dans une vita contem­pla­ti­va, mais aus­si dans une vita acti­va, où, au lieu de s’asservir au tra­vail et au capi­ta­lisme, nous culti­ve­rons des légumes et des fruits, nous construi­rons des mai­sons, tra­ce­rons des che­mins, écri­rons des his­toires et des chan­sons, nous ferons ce qu’il nous plai­ra en même temps que ce qu’il nous fau­dra dans l’optique d’une pour­suite de notre vie s’épanouissant, et non ce qu’une ’demande’ abs­traite de mar­chan­dises exige. De nou­velles sub­jec­ti­vi­tés émer­ge­ront de ces nou­velles vies, épa­nouies dans une diver­si­té non-finie du faire.

      Il n’y aura plus de gens seule­ment artistes au détri­ment de l’épanouissement artis­tique des autres et de leur propre épa­nouis­se­ment dans d’autres domaines, mais des gens qui, entre autres choses, feront de l’art. Nous ne vou­lons pas sim­ple­ment rendre l’art com­mun à tous mais inté­grer l’art à notre faire, à nos vies. Il n’y aura plus de sphère sépa­rée du tra­vail, mais une vie mêlant vita acti­vaet vita contem­pla­ti­va. Le temps sera celui de notre vie et de ses acti­vi­tés, non celui des montres et du tra­vail. Il n’y aura pas de comp­ta­bi­li­té, de mesure, de poin­tage, de pro­duc­ti­vi­té, de ren­de­ment, d’évaluation indi­vi­duelle des performances.

      Nous ré-appren­drons des savoirs-faire dont nous avons été dépos­sé­dés (et ce, à chaque géné­ra­tion, avec l’école comme ensei­gne­ment de l’ignorance), nous sau­rons tout faire nous-mêmes (col­lec­ti­ve­ment), après des siècles de pro­lé­ta­ri­sa­tion rédui­sant l’activité pro­duc­tive à un nombre limi­tés de gestes répé­tés ad nauseam.

      Les com­munes for­me­ront leurs propres ’ins­ti­tu­tions’, les­quelles seront ’ins­ti­tuées’ selon notre volon­té col­lec­tive et ’dés­ins­ti­tuées’ lorsqu’elles ne nous convien­dront plus. Les habi­tants des com­munes déci­de­ront col­lec­ti­ve­ment, en assem­blée, ce qu’il faut faire s’agissant des affaires de tous. Et s’il y a des déci­sions qu’il faut prendre au niveau d’une{{}}fédération (plus ou moins grande) de com­munes, c’est du basque devra venir toute déci­sion finale. Les com­munes abo­li­ront donc immé­dia­te­ment l’État, ce frère jumeau du capi­ta­lisme, cette struc­ture de domi­na­tion bureau­cra­ti­co-mili­ta­ro-poli­cière, ce sys­tème d’extorsion. Il ne s’agit pas de réha­bi­li­ter la poli­ti­que­comme sphère sépa­rée du reste de la socié­té, puisque l’auto-organisation et l’auto-détermination sont le contraire même de l’État et de la poli­tique. Il s’agit plu­tôt de redon­ner au poli­tique sa tem­po­ra­li­té ori­gi­naire, celle de la quotidienneté.

      Il est évident que nos com­mu­nes­de­vront être au-delà des ’genres’ et des ’races’ consti­tuées capi­ta­lis­ti­que­ment. Les com­munes seront, ain­si, sans mas­cu­li­ni­té viri­liste, celle du sujet capi­ta­liste, insen­sible, impi­toyable, supré­ma­ciste, et sans fémi­ni­té sou­mise, subor­don­née, dis­so­ciée. Elles seront, de même, sans sujet ’colo­nial’, raciste, domi­na­teur, exploi­teur, et sans sujet ’indi­gène’, raci­sé, domi­né, exploi­té. Les com­munes abo­lissent d’une seule traite pro­lé­taires et capi­ta­listes, sujet mas­cu­lins et sujets fémi­nins, (post)coloniaux et indi­gènes, loin de se conten­ter de l’affirmation du pôle domi­né, lequel fut consti­tué au moment de l’émergence du capi­ta­lisme comme sys­tème d’exploitation, patriar­cal et colonial.

      Le monde, oui, mais pas ce monde de mort. Au niveau des infra­struc­tures, nous détour­ne­rons ce qui est détour­nable pour en faire ce que nous aurons déci­dé d’en faire, nous détrui­rons ce qui n’est pas détour­nable (gigan­tesques usines, sys­tèmes aéro­por­tuaires et autres infra­struc­tures de mort) dans une logique non-capi­ta­liste (puisqu’une infra­struc­ture résulte d’une logique maté­rielle décou­lant elle-même d’une logique sociale – et lorsque cette logique sociale est capi­ta­liste, il en résulte une logique maté­rielle et donc une infra­struc­ture intrin­sè­que­ment capi­ta­liste). Au niveau des tech­niques, nous détour­ne­rons des tech­niques détour­nables, nous ’détrui­rons’ des tech­niques indé­tour­nables (bombes nucléaires, cen­trales nucléaires, etc.), nous re-décou­vri­rons des tech­niques et des savoirs-faire, nous déve­lop­pe­rons des tech­niques et des savoirs-faire déve­lop­pés aux marges du capi­ta­lisme (per­ma­cul­ture), nous inven­te­rons des tech­niques nou­velles décou­lant d’une forme de vie et de socié­té nou­velles. Nous éta­bli­rons un équi­libre entre de gigan­tesques villes invi­vables, béton­nées et pol­luées, et des déserts ruraux, en trans­for­mant celles-ci en com­munes urbaines de taille humaine sans rup­ture avec une ’cam­pagne’ envi­ron­nante, et celles-là en com­munes ’rurales’ de cen­taines ou de mil­liers d’habitants. Il en résul­te­ra un uni­vers maté­riel de tech­niques et d’infrastructures convi­viales, auto­no­mi­santes, non-des­truc­trices, et de com­munes de taille humaine. On ne s’en remet­tra donc pas à des méga-usines auto­ma­ti­sées, où ce qu’on avait vou­lu abo­lir (tra­vail, hié­rar­chie, spé­cia­li­sa­tion des acti­vi­tés, pol­lu­tions) se reconstituera.

      Il est temps d’en finir avec le tra­vail, avec l’économie, avec l’État, avant qu’ils en finissent avec nous. Ce sera notre monde, ou rien. Ce ne sera pas ce monde de mort, mais lamort de ce monde. Cre­vons cette socié­té mor­bide, moderne, capi­ta­liste, colo­nia­liste-raciste, patriar­cale, éta­tiste, hété­ro­nome, hié­rar­chique, tota­li­taire. Créons une socié­té vivante, nou­velle, non-mar­chande, éga­li­taire, liber­taire, auto­nome, hori­zon­tale, plu­rielle. Créons une vie de désir, cette vie que nous dési­rons, que nous déci­dons. Créons des espaces-temps d’intersubjectivité, d’auto-organisation, d’insoumission.

      Soyons réso­lus à ne pas mou­rir, et nous voi­là vivre. L’histoire ne se fera pas sans nous, une fois encore. Ce sera notre his­toire, cette fois.

      Comi­té éro­tique révolutionnaire

      Réponse
      • dieulaf

        pas mal, je prends la carte, on ver­ra bien…

        Réponse
      • pierre9459

        Je vais être beau­coup moins long que vous …
        Je pense que ce mou­ve­ment est par­fai­te­ment le bien­ve­nu pour le pou­voir en place car il per­met de noyer la lutte contre la loi sur le tra­vail au milieu d’un espèce de fourre tout où on va trou­ver mélan­gés les LGBT, la bohème, les chan­teurs de rue, les fumeurs de pétards, les dis­ser­teurs de rien et de tout, les clo­dos qui viennent se faire un peu de mon­naie, les jeunes pau­més du moment etc etc …
        Sans comp­ter le joyeux ser­vice d’ordre lar­vé du NPA et des potes à Mélen­chon, à savoir les nazis bruns rouge des antifas.
        Un peu plus tard sor­ti­ra (même pas sur) un Syri­za à la Fran­çaise ou un Pode­mos français.…bref, des euro­péistes bien pour­raves qui nous feront tôt ou tard ava­ler encore plus d’austérité.
        Pour moi, Nuit Debout, c’est un énième enfu­mage de plus pour cas­ser la révolte contre cette loi dégueu­lasse des potes à Mou 1er.

        Réponse
  3. Jonathan Labéjof

    Génial, la prise de conscience citoyenne est gran­dis­sante ces der­niers temps, et ça donne bon espoir pour l’avenir.

    J’es­pé­rais pro­po­ser une contri­bu­tion par­mi ces prises de conscience citoyenne à tra­vers un site d’in­for­ma­tion d’autres sys­tèmes poli­tiques par­ti­ci­pa­tif (son­dages, sui­vi d’é­vè­ne­ments et forum) et j’es­père que vous pren­drez au moins le temps de me répondre un jour pour me dire si vous comprenez/approuvez ou désa­prou­vez mon pro­jet qui a besoin du tra­vail d’hommes comme vous pour réus­sir (ceux qui ont fait un tra­vail de font sur les autres sys­tèmes poli­tiques). Le site ne sera qu’une pas­se­relle neutre vers d’autres sys­tèmes poli­tiques et pro­po­se­ra concrè­te­ment un moyen de chan­ger de sys­tème (léga­le­ment et démo­cra­ti­que­ment) afin d’u­nir avec sécu­ri­té un peuple qui a besoin d’u­nion, d’or­ga­ni­sa­tion et d’éner­gie pour reprendre ses droits (par neutre, il y a l’ex­cep­tion de vou­loir chan­ger de sys­tème poli­tique – objec­tif simple pour fédé­rer le peuple).

    Peut-être que ce pro­jet doit démar­rer à petite échelle, mais aucune per­sonne à qui je l’ai pré­sen­té ou par­lé n’a été contre, quelque soit son idéo­lo­gie poli­tique ou reli­gieuse, ce qui me laisse pen­ser qu’il est per­ti­nent dans beau­coup d’es­prits et donc cer­tai­ne­ment utile aujourd’hui.

    Bien à vous et mer­ci pour tout votre travail !

    Réponse
  4. binnemaya

    Un peu de dis­trac­tion ne nuit pas a l’in­fo non ?

    http://​inso​len​tiae​.com/​2​0​1​6​/​0​4​/​0​4​/​p​l​u​s​-​d​e​-​c​o​n​d​u​c​t​e​u​r​-​a​-​l​a​-​s​n​c​f​-​j​u​s​t​i​c​e​-​e​n​-​f​a​i​l​l​i​t​e​-​l​e​s​-​d​e​p​a​r​t​e​m​e​n​t​s​-​a​u​s​s​i​-​l​e​d​i​t​o​-​d​e​-​c​h​a​r​l​e​s​-​s​a​n​n​at/

    Mes chères imper­ti­nentes, mes chers impertinents,

    J’aurais pu vous par­ler de ce grand scan­dale mon­té en épingle sur l’évasion fis­cale et les para­dis tout aus­si fis­caux d’ailleurs, mais en fait il n’y a rien de vrai­ment nou­veau. Les riches s’empiffrent et ne veulent pas d’impôts dont la charge est lais­sée aux manants que nous sommes. Les rois ne fai­sait guère mieux et fina­le­ment rien n’a véri­ta­ble­ment chan­gé depuis des millénaires.

    Mais je ne vous en par­le­rai pas car, dans cette his­toire, si le pré­sident russe est un vilain cor­rom­pu et le pré­sident chi­nois un autre hor­rible voyou, il ne semble pas y avoir beau­coup de contri­buables amé­ri­cains concernés.
    Pour­tant, j’ai beau­coup de mal à croire que les Amé­ri­cains ou les Fran­çais soient plus moraux que le reste du monde…

    Atten­dons donc d’en savoir plus et lais­sons du temps au temps.

    Aujourd’hui, je vou­lais vous par­ler de la lente déli­ques­cence de notre cher pays en réponse tou­jours à ceux qui régu­liè­re­ment nous taxent de pro­phète de mal­heur alors “qu’il ne se passe jamais rien”…
    En réa­li­té, il se passe plein de choses et les signaux faibles sont de plus en plus nom­breux. Voi­ci un exemple don­né par la SNCF et c’est édi­fiant mais ce n’est pas, hélas, le seul.
    On sup­prime les trains car il n’y a plus assez de conducteurs !!

    Ras­su­rez-vous, nous avons plé­thore d’agents d’accueil, de vestes rouges ou encore de gus dont on ne sait pas vrai­ment à quoi ils servent à la SNCF et dans bien d’autres entre­prises. En revanche, il n’y a plus assez de chauf­feurs à la SNCF, et ce n’est pas parce qu’il y a trop de trains, la SNCF en sup­prime depuis des années… Non, il n’y a plus assez de conduc­teurs car, tenez-vous bien, il y a eu “une erreur de pré­vi­sion du nombre de départs à la retraite des conduc­teurs de TER” d’après Guillaume Pepy le pédé­gé de la SNCF lui-même.
    Du coup, “21 TER sont sup­pri­més quo­ti­dien­ne­ment à par­tir de ce lun­di 4 avril et jusqu’à début juillet en Auvergne-Rhône-Alpes, dont huit entre Gre­noble et Saint-André-le-Gaz”…
    C’est vrai qu’un départ à la retraite, c’est dif­fi­ci­le­ment prévisible.

    Per­sonne ne peut savoir par exemple que le gars qui bosse depuis 38 ans par­ti­ra à la retraite dans deux ans, à 40 années de coti­sa­tion… Non, vrai­ment, vous savez, pré­voir cer­taines choses c’est très difficile.
    Mais ce n’est pas tout. Quand on se plante ou que l’on est incom­pé­tent, c’est pour toute la France. Ain­si, on apprend éga­le­ment dans cet article de France 3 que si “on croyait que seules les Régions Hauts-de-France (ex-Nord-Pas-de-Calais-Picar­die) et Aqui­taine-Limou­sin-Poi­tou-Cha­rentes étaient tou­chées. Auvergne-Rhône-Alpes s’est rajou­tée à la liste”…

    Et comme dans notre beau pays on vous annonce tou­jours les mau­vaises nou­velles pro­gres­si­ve­ment, il y a fort à parier que toutes les régions seront touchées.
    Une jus­tice à bout de souffle !

    « La jus­tice est à bout de souffle. Le minis­tère n’a plus les moyens de payer ses fac­tures », déclare le ministre de la Jus­tice Jean-Jacques Urvoas dans une inter­view au Jour­nal du Dimanche.
    Par exemple, « la direc­tion de l’administration péni­ten­tiaire a 36 mil­lions d’euros de fac­tures impayées pour des hos­pi­ta­li­sa­tions de déte­nus ». Ou encore, « l’État a une dette de 170 mil­lions d’euros » de frais d’interprètes, de labo­ra­toires d’analyses ADN, d’experts, d’écoutes télé­pho­niques… « Tous ces pres­ta­taires pri­vés sont payés au mini­mum avec quatre mois de retard », déplore le ministre.

    « Je connais même un tri­bu­nal où on n’imprime plus les juge­ments, parce qu’il n’y a plus d’argent pour les ramettes de papier », ajoute-t-il. « Le risque existe que (la jus­tice) se grippe », d’après le garde des Sceaux.

    Bon, je vous dis ça, ce n’est pas comme si 57 % de notre PIB était de la dépense publique et que lorsqu’il y a 100 euros de créa­tion de richesse, l’État en capte presque 80 %… Et même comme cela ce n’est plus suffisant.
    Finan­ce­ment du RSA : « Mon dépar­te­ment est en situa­tion de mise sous tutelle », alerte Jean-René Lecerf

    Ce n’est pas tout, il y a tous ces dépar­te­ments en faillite vir­tuelle parce qu’il faut ver­ser des RSA sans avoir les moyens de les finan­cer. Et plus les dépar­te­ments sont pauvres, plus il y a de RSA à ver­ser et moins il y a d’impôts col­lec­tés aussi…

    “Une tren­taine d’élus – majo­ri­tai­re­ment de droite – du dépar­te­ment du Nord se sont ras­sem­blés mer­cre­di aux abords de l’Assemblée natio­nale pour inter­pel­ler le gou­ver­ne­ment au sujet de « l’étranglement finan­cier » des col­lec­ti­vi­tés, qui menace selon eux le ver­se­ment du RSA. À sa tête, Jean-René Lecerf qui était l’invité de Sénat 360.
    Muni d’un chèque fac­tice de deux mètres de haut, récla­mant 288 mil­lions d’euros à Fran­çois Hol­lande, les membres du conseil dépar­te­men­tal sou­haitent peser sur les négo­cia­tions entre les dépar­te­ments et l’État concer­nant la prise en charge du finan­ce­ment du RSA. « L’État n’assume pas ses res­pon­sa­bi­li­tés à l’égard des citoyens les plus dému­nis », a déplo­ré Jean-René Lecerf, pré­sident LR du conseil dépar­te­men­tal du Nord”…
    Reliez les points et regar­dez l’image d’ensemble !

    Les infor­ma­tions sont conçues comme une suc­ces­sion d’annonces plus ou moins impor­tantes mais sans jamais être mises en relief pour don­ner une image d’ensemble de la situa­tion. Alors il faut lever la tête pour com­prendre ce qu’il se passe.

    Je pour­rais donc conti­nuer cette longue lita­nie de notre lente ago­nie et du cré­pus­cule de notre pays sans aucun doute en voie de “grè­ci­fi­ca­tion”. Tout ce qui se passe actuel­le­ment se passe len­te­ment, et cette len­teur nous laisse le temps d’intégrer ces dégra­da­tions quo­ti­diennes et de nous y habituer.

    C’est exac­te­ment cela qui s’est pas­sé en ex-URSS avant l’effondrement de l’Empire sovié­tique. N’imaginez pas qu’il en sera autre­ment pour notre pays. Tout cela tien­dra par­fai­te­ment, en fonc­tion­nant de moins en moins, jusqu’au moment où l’édifice, sapé de toute part mais don­nant encore l’illusion de la soli­di­té, s’effondrera brutalement.
    Il ne res­te­ra plus qu’un tas de ruines fumantes.

    Ce jour-là, vous aurez inté­rêt à vous tenir loin et prêt.

    En atten­dant, mes chers amis, pré­pa­rez-vous, il est déjà trop tard !

    Charles SANNAT

    Réponse
  5. BA

    Ven­dre­di 12 décembre 2014 :

    Fré­dé­ric Oudéa, patron de la banque Socié­té Géné­rale, nous le jure, la main sur le cœur :

    « Nous ne sommes dans aucun soi-disant para­dis fiscal. »

    http://​www​.fran​cein​ter​.fr/​v​i​d​e​o​-​f​-​o​u​d​e​a​-​n​o​u​s​-​n​e​-​s​o​m​m​e​s​-​d​a​n​s​-​a​u​c​u​n​-​s​o​i​-​d​i​s​a​n​t​-​p​a​r​a​d​i​s​-​f​i​s​cal

    Les ban­quiers sont des menteurs.

    Les ban­quiers nous prennent pour des cons.

    Devant les camé­ras de télé­vi­sion, les ban­quiers jurent, font des ser­ments, font des pro­messes, alors qu’ils savent qu’ils mentent effrontément.

    Les ban­quiers sont les plus grands men­teurs de la planète.

    Réponse
    • etienne

      Les ban­quiers pri­vés sont des usu­riers, des négriers, des ren­tiers, le fléau de l’humanité.
      La seule banque qui vaille est publique et sous contrôle citoyen quotidien.

      Réponse
  6. etienne

    Mal­gré mon bon­heur de voir Fré­dé­ric (Lor­don) s’en­ga­ger réso­lu­ment pour un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire, je vou­drais signa­ler une réserve que m’ins­pire sa posi­tion actuelle :

    Quand Fred se dit prêt à défendre une « Répu­blique sociale » (c’est-à-dire, il le pré­cise for­te­ment, sup­pri­mant la pro­prié­té pri­vée des moyens de pro­duc­tion), il reste redou­ta­ble­ment cli­vant, je trouve : il impose là le cœur du mar­xisme dans la consti­tu­tion de son choix, et ce mot d’ordre-là retire de la déli­bé­ra­tion poli­tique ordi­naire le choix popu­laire du dosage de col­lec­ti­visme sou­hai­table (ce qui est aus­si illé­gi­time que d’im­po­ser défi­ni­ti­ve­ment le néo­li­bé­ra­lisme dans une anti­cons­ti­tu­tion euro­péenne). Je vois là un pro­gramme qui va tenir à l’é­cart des mil­lions de citoyens, certes « en lutte » et « en sédi­tion » mais peu ou pas (encore) col­lec­ti­vistes, et qui ne seront donc pas invi­tés à (voire écar­tés de) la « conver­gence des luttes » (avec des guille­mets parce que insincère).

    À mon avis, si on est démo­crate, on défend un pro­ces­sus consti­tuant popu­laire *sans pré­ju­ger* de ce que ce pro­ces­sus pro­dui­ra, et *sans exclure* qui que ce soit (hâti­ve­ment qua­li­fié de fas­ciste ou d’ex­trême droite ou de popu­liste ou de radi­cal ou de déma­gogue ou de capi­ta­liste ou de phal­lo­crate ou de patron ou de spé­cu­la­teur ou de viri­liste ou d’ho­mo­phobe ou de bol­che­vique ou que sais-je, etc.).
    Et là, si on arrive à être vrai­ment accueillants, vrai­ment bien­veillants, a prio­ri et sin­cè­re­ment, on peut espé­rer rai­son­na­ble­ment une immense conver­gence des luttes, sans guille­mets parce que sin­cè­re­ment ouverte à tous, vraiment.

    C’est pré­ci­sé­ment cette union popu­laire mas­sive que les tali­ban­ti­fas (milices ano­nymes impo­sant auto­ri­tai­re­ment leur police de la pen­sée à gauche) inter­di­ront tou­jours, brutalement.
    Je le constate déjà dans le mou­ve­ment #Nuit­De­bout place de la République.

    Le pro­ces­sus légis­la­tif est pro­fon­dé­ment cli­vant, par nature. C’est dans l’ordre des choses, rien à y redire. Mais il faut craindre comme la peste les sujets légis­la­tifs dans les dis­cus­sions du pro­ces­sus consti­tuant qui, lui, ne doit SURTOUT PAS être cli­vant.

    Dans les ate­liers consti­tuants, on cherche notre plus petit déno­mi­na­teur com­mun. Donc, en pre­mière approche, si on trouve un point de désac­cord grave, il faut sor­tir ce point de la consti­tu­tion et en faire un enjeu légis­la­tif (qu’on règle­ra donc plus tard, après avoir ins­ti­tué notre puis­sance poli­tique, prio­ri­té des priorités). 

    Le pro­ces­sus consti­tuant est notre cause com­mune, vrai­ment com­mune (même avec des gens qui sont d’ha­bi­tude de farouches adver­saires dans le pro­ces­sus légis­la­tif).

    Fred n’en est pas encore là, apparemment.
    Mais je ne déses­père pas 🙂

    Étienne.

    PS : je pense que, si les pré­ten­dus « anti­fas » tolèrent Fré­dé­ric, c’est pré­ci­sé­ment parce qu’il est cli­vant, donc paralysant 🙁
    Les « anti­fas » para­lysent l’u­nion popu­laire néces­saire à la résis­tance au capi­ta­lisme. Volon­tai­re­ment ou non (il y en a de sin­cères, cer­tai­ne­ment), les « anti­fas » col­la­borent avec l’oc­cu­pant, ils neu­tra­lisent les résistances. 

    Réponse
    • zedav

      Trèèèès beau texte Étienne. C’est exac­te­ment comme ça que je com­prends Lor­don et gros­so modo la réflexion que je me suis fait en écou­tant ses inter­ven­tions. D’ailleurs, dans l’une d’elle, l’adhé­sion que l’on peut mesu­rer aux cris du public baisse sen­si­ble­ment quand il passe de la pro­po­si­tion de réécri­ture de la consti­tu­tion à son conte­nu qui consis­te­rait pour lui notam­ment à s’at­ta­quer à la pro­prié­té pri­vée des moyens de pro­duc­tion http://​repor​terre​.net/​L​a​-​N​u​i​t​-​d​e​b​o​u​t​-​d​e​-​p​l​u​s​-​e​n​-​p​l​u​s​-​d​e​-​m​o​n​d​e​-​p​o​u​r​-​i​n​v​e​n​t​e​r​-​l​a​-​d​e​m​o​c​r​a​tie.
      Il appa­rait d’au­tant plus para­doxal quand on lit ses excel­lentes ana­lyses « spi­no­ziste ». Il reste au moins par­tiel­le­ment domi­né pas ses propres affects « gau­chistes » qui en sont mani­fes­te­ment encore au stade du réflexe.

      Et aus­si, très très chouette liste d’é­pou­van­tails tou­jours prêts à être sor­tis de l’en­tre­pôt où ils sont sto­ckés et entre­te­nus par les défen­seurs objec­tifs du sys­tème (cyniques mani­pu­la­teurs ou idiots utiles) pour effrayer les gens et main­te­nir leurs divisions.

      Fina­le­ment, pour beau­coup de ces pro­tes­ta­taires, la démo­cra­tie c’est d’a­bord quand on est au moins d’ac­cords avec cer­tains de leurs principes…

      Réponse
    • anne jordan

      Bra­vo , Etienne pour cette mise au point ! sans l’a­voir lue , j’a­vais écrit sur le blog « Les Crises » ceci : 

      la vision de F.Lordon, mal­gré ses brillantes envo­lées, ne peut débou­cher sur une ”conver­gence des luttes” hélas !

      Je pense qu’E. Chouard connait très bien le texte que je vous pro­pose, pour contre balan­cer celui de Lordon :

      link to ago​ra​.qc​.ca
      L’agriculture, source pos­sible d’un renou­veau démocratique ?
      Sté­phane Stapinsky

      en se réfé­rant à des pen­seurs comme Ches­ter­ton , et Ch.Lasch , l’auteu , qué­bé­cois , prône un monde plus juste et sur­tout viable à long terme , basé sur … LA PETITE PROPRIÉTÉ !

      Réponse
  7. etienne

    —— « Que portent les porte-parole ? » —— 
    Same­di 9 avril 2016, Biblio­thèque de l’Alcazar, Marseille)

    Ren­contre avec Bap­tiste Giraud,
    Coor­di­na­teur du n° 56 de la revue Agone

    http://​agone​.org/​a​g​o​n​e56

    Des débuts du mou­ve­ment ouvrier jusqu’aux insur­rec­tions récentes du Prin­temps arabe, la bureau­cra­ti­sa­tion et la délé­ga­tion du pou­voir demeurent les dérives les plus impor­tantes des mou­ve­ments sociaux. S’appuyant sur des études inédites en France et des enquêtes de ter­rain, Bap­tiste Giraud, maître de confé­rences en science poli­tique à l’université Aix-Mar­seille II, a coor­don­né le numé­ro 56 de la revue Agone « Porte-parole, mili­tants et mobi­li­sa­tions ». Un dos­sier éclai­rant sur ces risques ins­ti­tu­tion­nels, sou­hai­tant dépas­ser l’idée que les per­ma­nents syn­di­caux seraient tous des diri­geants natio­naux, et mon­trer que l’action mili­tante, en conser­vant son auto­no­mie, peut construire un rap­port de force en faveur des sala­riés au sein d’une entreprise.

    Ren­dez-vous le same­di 9 avril 2016 à 17h Salle de confé­rences de la biblio­thèque de l’Alcazar
    (58 cours Bel­sunce, Mar­seille 1er) http://​www​.bmvr​.mar​seille​.fr/​i​n​/​s​i​t​e​s​/​m​a​r​s​e​i​l​l​e​/​b​i​b​l​i​o​t​h​e​q​u​e​s​/​a​l​c​a​zar

    Réponse
  8. montigny jean yves

    la loi el kohm­ry fait beau­coup réagir. mais je me demande dans quelle mesure ce n’est pas son but : faire réagir le peuple au moment où on le decide et l’en­voyer dans une direc­tion dans laquelle on pour­ra « recu­pe­rer » le mouvement. 

    la situa­tion est bien plus dan­ge­reuse que cette loi : il y a le TAFTA, per­mis de viol de la France ( et de l’eu­rope) qui va etre signé pro­chai­ne­ment. dans quelques jours la France n’ap­par­tien­dra plus a son peuple, mais aux ban­quiers ame­ri­cains. une fois qu’ils auront leurs per­mis de viol, il leur suf­fi­ra de declen­cher cette guerre a laquelle ils nous pre­parent depuis plus de deux ans ( si si pou­tine, le grand méchant loup), pour se debar­ras­ser de ceux qui squattent leur nou­velle aqui­si­tion et pour­raient gener leurs plans ( c’est de nous que je parle). 

    il y a aus­si les chem­trails ( pour ceux qui n’y croient pas, levez les yeux, obser­vez, refle­chis­sez et infor­mez vous, le sujet est trai­té dans toutes les grandes assem­blées (ONU, conseil euro­peen). ils sté­ri­lisent nos sols et nos enfants. 

    j’ai peur que la loi tra­vail ne soit qu’un symp­tome du mal, et que, comme la méde­cine occi­den­tale, on essaye de soi­gner les symp­tomes et non les causes. il faut que le peuple reprenne le pou­voir com­plet sur son destin…et trés vite, car, quands ils decla­re­ront la guerre, il sera trop tard ! nous sommes vic­times de haute tra­hi­son de la part du gou­ver­ne­ment,( et du pré­cé­dent aus­si, puisque c’est sar­ko qui nous a remit dans l’O­TAN et a sup­pri­mé la haute tra­hi­son de la constitution). 

    le temps n’est plus aux mani­fes­ta­tion ou a la rédac­tion consti­tuante, le temps, nous est comp­té. il faut reprendre le pou­voir le plus vite pos­sible, mettre ces traitres en pré­ven­tive, et sor­tir IMMEDIATEMENT de L’OTAN, sor­tir la France des négo­cia­tion TAFTA , denon­cer ce qui a déja été signé, et deman­der l’ar­ret imme­diat des chem­trails. de ces point là, je n’ai pas enten­du par­lé et ça me pose pro­bleme. car, pen­dant que l’on dis­cute des détails de la pro­chaine consti­tu­tion, le diable conti­nu sur son avan­cée en rica­nant de notre gout pour la par­lote ! bien avant que l’on se soit mis d’ac­cord sur les « détail », il aura com­men­cé cette guerre qui balaye­ra tous nos discours !

    je sais que beau­coup d’entre vous pensent qu’ils ne sont pas assez fou pour declen­cher une guerre mon­diale, pro­ba­ble­ment nucléaire, avec les russes et les chi­nois. mais, pre­nez en compte quelques élé­ments, comme les immenses bun­kers aux états unis , dans le sud pata­go­nie et ailleurs, des­ti­nés aux « élites » ; le nombre de chars ame­ri­cains pré­sent pres de la fron­tiére russe ; les ogives nucléaires ame­ri­caines sur le sol euro­péen et la dia­bo­li­sa­tion inin­ter­rom­pue de vla­di­mir Poutine. 

    deman­dez vous aus­si pour­quoi Israel a bom­bar­dé Gaza l’é­té der­nier ? bom­bar­der des popu­la­tion civiles est un crime de guerre. dans une situa­tion nor­male, Israel devrait se retrou­ver devant un tri­bu­nal dans les trois a cinq ans qui viennent. si ils l’ont fait sans sour­ciller, c’est peut etre parce qu’il savent (et ils savent tout), que des éve­ne­ments de plus grande ampleurs feront vite oublier ce « détail ». 

    l’heure n’est plus aux manifs, c’est l’heure de la résis­tance ! en fait cette guerre est déja com­men­cé puisque des avions mili­taires amé­ri­cains sont, d’ores et déja en train de nous fumi­guer avec des pro­duits chi­miques « top secrets ».

    Réponse
  9. MAUFRAS

    LE POUVOIR doit reve­nir au peuple, rien qu’à lui, pour dési­gner et contrô­ler ses diri­geants qu’ils aura nommés ;
    Le peuple ou les Nations ont le devoir, main­te­nant, d’é­ra­di­quer les ambi­tions de quelques éru­dits qui ambi­tionnent de contrô­ler le monde ;
    Le Monde doit chan­ger et c’est aux peuples de réagir pour reprendre le pou­voir qu’on leur a confis­qué pour un monde meilleur et plus équitable.

    Réponse
  10. BA

    A pro­pos de Fré­dé­ric Oudéa, le patron de la banque Socié­té Générale :

    « Pana­ma papers » : le patron de la Socié­té géné­rale peut-il être pour­sui­vi pour faux témoignage ?

    La Socié­té géné­rale est l’un des plus gros clients du cabi­net pan­améen Mos­sack Fon­se­ca, dont les don­nées internes ont don­né nais­sance aux « Pana­ma papers ». Or son patron, Fré­dé­ric Oudéa, affir­mait en 2012, face aux séna­teurs, que la banque fran­çaise n’avait plus aucune acti­vi­té dans le pays. S’expose-t-il à d’éventuelles pour­suites pour faux témoi­gnage, comme se le demande Jérôme Kerviel ?

    Comme l’explique le site du Sénat, d’éventuelles pour­suites judi­ciaires peuvent être exer­cées « à la requête du pré­sident de la com­mis­sion » ou, quand le rap­port de la com­mis­sion d’enquête a été publié et qu’elle n’a plus d’existence, « à la requête du bureau du Sénat ».

    C’est ce que va deman­der le séna­teur PCF Eric Boc­quet : « Je vais sai­sir le bureau du Sénat par rap­port à cette pro­blé­ma­tique. Le PDG de la Socié­té géné­rale a décla­ré en 2012 à la com­mis­sion d’enquête que sa banque s’était reti­rée de Pana­ma. Tout ce qu’on apprend depuis le début de la semaine est en contra­dic­tion avec ses décla­ra­tions sous ser­ment », a‑t-il annon­cé à Public Sénat.

    http://​www​.lemonde​.fr/​p​a​n​a​m​a​-​p​a​p​e​r​s​/​a​r​t​i​c​l​e​/​2​0​1​6​/​0​4​/​0​6​/​p​a​n​a​m​a​-​p​a​p​e​r​s​-​l​e​-​p​a​t​r​o​n​-​d​e​-​l​a​-​s​o​c​i​e​t​e​-​g​e​n​e​r​a​l​e​-​p​e​u​t​-​i​l​-​e​t​r​e​-​p​o​u​r​s​u​i​v​i​-​p​o​u​r​-​f​a​u​x​-​t​e​m​o​i​g​n​a​g​e​_​4​8​9​7​1​9​0​_​4​8​9​0​2​7​8​.​h​tml

    Réponse
  11. Eve

    HEUREUSE POUR VOUS DE CETTE BONNE NOUVELLE
    MERCI aus­si pour la RICHESSE de vos pages !

    Réponse
  12. Domi Dasco

    Superbe lueur d’es­poir, ça fait chaud au cœur.
    ~200 per­sonnes éga­le­ment sur Bruxelles pour la nuit debout, mais je ne sais pas s’ils ont fait un ate­lier constituant.

    Réponse
    • Domi Dasco

      Rebe­lote une 2ème nuit debout sur Bruxelles avec cette fois-ci 500 personnes 🙂

      Réponse
  13. Nancy DOR

    Ques­tion : com­ment sor­tir de la démo­cra­tie pour entrer dans la démokratie ?

    Réponse
  14. Bruno Abrial

    Si ne serait-ce qu’un mil­lième des citoyens fran­çais se levaient pour défendre la consti­tu­tion actuelle, les choses chan­ge­raient très vite !

    Réponse
  15. etienne

    Miroir aux CRS :

    Les humains cherchent depuis tou­jours à fixer des limites aux pou­voir en train d’abuser.
    Ici, une humble ten­ta­tive de mon­trer au pou­voir violent dans un vrai miroir com­ment le voient des vic­times, son image réelle. 

    Extra, cette idée. Je vais mettre cette pho­to dans ma page ‘en vrac ».

    Réponse
  16. Ronald
  17. azert

    ce que je trouve dom­mage c’est que ce mou­ve­ment naisse dans la rue sous l’im­pul­sion de chiens de garde du système.
    je vois pas où ils veulent en venir, il faut être convain­cu de l’in­ca­pa­ci­té du peuple à s’é­man­ci­per de ces gens qui tirent les ficelles, çà en dit long sur leur confiance dans leur sys­tème de contrôle et de la bêtise qu’ils placent dans le peuple.
    si ce mou­ve­ment était sin­cère, réflé­chi, hon­nête, il aurait du logi­que­ment naitre sur inter­net et s’y struc­tu­rer avant d’ac­cou­cher dans la rue. puisque inter­net est l’en­droit le plus libre pour débattre et com­mu­ni­quer, pen­ser, et le plus riche de contri­bu­tion d’a­vis divers.

    La teneur des com­men­taires sur les grands merdias,
    c’est peut etre dif­fé­rent sur face­book et twit­ter, c’est pas mon truc, çà m’a peut etre échappé.
    les com­men­taires, après les son­dages offi­ciels, sont un très bon indi­ca­teur de ce qui se passe dans la tête des gens.
    les gens ne pensent pas du tout à chan­ger le sys­tème. les gens n’é­voquent jamais la consti­tu­tion, ni la démo­cra­tie directe, les son­dages montrent qu’ils conti­nuent à voter pour les grands partis.
    Ils ralent çà oui, beau­coup, mais ils sont inca­pables de réflexions per­son­nelles, d’i­ni­tia­tives, c’est tou­jours la faute d’un bouc émis­saire, les élus, ils oublient qu’ils ont voté pour eux. Ils s’en remettent tou­jours à quel­qu’un d’autre.

    donc ce mou­ve­ment n’est ni spon­ta­né et n’est que marginal.
    cepen­dant il offre une tri­bune média­tique pour faire pro­gres­ser des idées nou­velles, comme à l’é­poque des indi­gnés dont on a beau­coup par­lé et qui a fait flop.
    c’est un buzz média­tique à exploiter.
    d’ailleurs il y a peu de réfé­rences aux indi­gnés, comme quoi ces gens n’y étaient pas.
    Ils semblent décou­vrir de vieilles idées qui ont plus d’1 siècle.
    l’élec­tro­choc çà a été la loi kom­ri qui leur prouve que l’a­ve­nir sera fait de précarité.
    attendre la loi kom­ri pour se réveiller, il faut être par­ti­cu­liè­re­ment abruti.

    on n’a tou­jours pas trou­vé com­ment pous­ser les gens à se mobi­li­ser, ce qu’ils ne font pas naturellement.

    çà fait 2ans que j’ai­me­rais créer un groupe de gen­tils trolls pour dif­fu­ser de la réin­for­ma­tion dans les com­men­taires. pour faire de la contre propagande.
    j’ai un blog qui explique la démarche.
    et régu­liè­re­ment j’in­vite les gens à réin­for­mer leur concitoyens.
    çà ne demande même pas de coor­di­na­tion, cha­cun peut le faire lui-même.
    mon exemple visible dans les com­men­taires est une invi­ta­tion à m’i­mi­ter sans que j’ai à expli­quer quoi que se soit pour qui­conque à un mini­mum de jugeotte et envie d’a­gir pour le bien commun.

    le résul­tat est facile à voir, un com­men­taire de réin­for­ma­tion se voit tout de suite. le résul­tat est nul, zéro.

    C’est beau de se dévouer pour les autres, mais quand on ne constate aucun pro­grès, c’est fati­guant et las­sant, même avec de fortes convictions.
    j’ai déjà enten­du rabhi le dire, Mr chouard se déso­ler de la pas­si­vi­té des gens.
    Les révo­lu­tions ne sont jamais spon­ta­nées, c’est pas pos­sible, çà fait des années qu’on s’y emploie.

    Je n’ai plus confiance en l’in­tel­li­gence du peuple. Je sou­tiens tou­jours l’i­dée d’une part de tirage au sort, qu’il faut réécrire la consti­tu­tion. Mais je mise plus sur le clas­sis­cisme d’un can­di­dat élu qui serait de notre coté, lut­tant contre les acca­pa­reurs de pou­voir, une mino­ri­té qui défend le camp du bien contre la mino­ri­té au pou­voir au ser­vice du mal.
    et la masse de veaux imbé­ciles au milieu pour les­quels il fau­dra être plus intel­li­gent et sour­nois que le camp du mal pour obte­nir son suf­frage, pour sau­ver ce peuple imbé­cile de sa propre bêtise.

    bref.
    ne lachons rien mais l’hu­ma­ni­té est vrai­ment décevante.

    Réponse
  18. Wikicrate

    Tou­jours valable : venez nom­breux à « Nuit debout » aujourd’­hui et ‑si vous le pou­vez- impri­mez notre charte rec­to ver­so et ame­nez les pour distribuer :
    http://​wiki​cra​tie​.fr/​L​C​C​/​c​h​a​r​t​e​.​pdf
    Inté­res­sant aus­si : la page 2 de ce document :
    http://​www​.ate​liers​cons​ti​tuants​.com/​d​o​c​u​m​e​n​t​s​/​p​o​u​r​l​e​s​p​a​s​s​a​n​t​s​.​pdf
    No limit : on n’en n’au­ra jamais assez pour dis­tri­buer à tout le monde !
    Des vidéos et pho­tos sur ma page FB Wiki­crate LCC

    Réponse
  19. joss

    Fré­dé­ric Lor­don debout, ce same­di 9 avril :
    httpv://www.youtube.com/watch?v=Zp64ghQPLoY

    Réponse
  20. joss

Laisser un commentaire

Derniers articles

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[Dérive du pouvoir scolaire] Le préparateur – Alain, 25 août 1906

[LE PRÉPARATEUR] Un nouvel examen vient d'être institué, à la suite duquel on pourra recevoir un certificat d'aptitude aux fonctions de magistrat. Il en sera de cet examen comme de tous les autres, il donnera de bons résultats au commencement, et de mauvais ensuite....