Pressions et expression : un entretien de Maja Neskovic avec Jean Bricmont, sur « LA RÉPUBLIQUE DES CENSEURS », livre passionnant et important

2/10/2014 | 293 commentaires

Maja Nes­ko­vic est une jour­na­liste digne de ce nom : dévouée au bien com­mun, hon­nête et courageuse.

Maja vient de publier sur le site Hors-Série un entre­tien avec Jean Bric­mont, intel­lec­tuel belge que je trouve, lui aus­si, dévoué au bien com­mun, hon­nête et cou­ra­geux ; un libre pen­seur rigou­reux et attachant. 

Ils parlent ensemble du der­nier livre de Jean, un livre impor­tant, que j’ai dévo­ré au prin­temps der­nier et que j’ai trou­vé remar­quable : « La Répu­blique des censeurs » :


Couverture du dernier livre, passionnant et courageux, de Jean Bricmont

Voi­ci la page « Hors-Série » de cet entretien :
http://www.hors-serie.net/Aux-Sources/2014–09-27/Pressions-et-expression-id40

Et voi­ci le texte intro­duc­tif de Maja :

La liber­té d’expression, on n’y pense pas vrai­ment. C’est un peu comme l’eau du robi­net, c’est là, ça coule, sans trop d’effort, sans qu’on sache vrai­ment com­ment ça marche. C’est acquis. Bien sûr, on a l’intuition qu’on ne peut pas « tout dire », mais dès lors qu’on y réflé­chit un peu plus, la ques­tion des limites devient ver­ti­gi­neuse. Des cen­taines de pages ont été écrites sur le sujet. Le cur­seur entre le dicible et l’indicible a sou­vent varié au cours de l’Histoire. C’est, semble-t-il, un sujet inépuisable.

Dans son livre, La Répu­blique des cen­seurs paru en février 2014 (édi­tions de l’Herne), Jean Bric­mont s’est plus par­ti­cu­liè­re­ment pen­ché sur des exemples récents qui montrent, selon lui, que la liber­té d’expression est bafouée en France, et ailleurs en Europe. Mena­cée par des dis­po­si­tions légis­la­tives cen­sées pour­tant pro­té­ger les plus faibles d’entre nous. La ques­tion est connue : doit on sacri­fier un peu de notre liber­té indi­vi­duelle au pro­fit d’un inté­rêt géné­ral plus grand ? Ne pas tout dire pour ne pas ris­quer de dis­cri­mi­ner, d’in­ci­ter à « la haine », de ravi­ver des mémoires dou­lou­reuses. A cette ques­tion Jean Bric­mont répon­drait peut-être qu’elle est mal posée. Où se situe vrai­ment l’intérêt géné­ral ? Qu’est ce qui menace le plus la paix civile : la liber­té d’expression ou la censure ?

Jean Bric­mont est ce qu’on appelle un per­son­nage « contro­ver­sé ». Ses prises de posi­tions très cri­tiques sur la poli­tique israé­lienne et l’attitude de la com­mu­nau­té inter­na­tio­nale à l’égard de cette poli­tique, ain­si que sa pro­pen­sion à aller dis­cu­ter avec des gens de tous bords, y com­pris les extrêmes, lui ont valu d’être clas­sé par cer­tains dans des mou­vances colo­rées allant du rouge au brun (voire pire).

Je ne pré­tends pas avoir lu l’ensemble de la prose de M. Bric­mont, peut-être que des « fran­chis­se­ments de ligne » m’ont échap­pé, mais dans ce que j’ai lu de ses écrits, abso­lu­ment rien ne jus­ti­fie­rait, à mon sens, qu’on refuse de débattre avec lui.

Et, par ailleurs, j’estime qu’avant de prendre au sérieux tous ceux qui dési­gnent les bons et les mau­vais, ceux avec les­quels on peut débattre et ceux avec les­quels ont ne doit sur­tout pas dis­cu­ter, il convien­drait de se pen­cher sur leur par­cours à eux. Bref, il fau­drait contex­tua­li­ser les contex­tua­li­sa­teurs, véri­fier les véri­fi­ca­teurs, légi­ti­mer les légi­ti­ma­teurs… Un sacré bou­lot, auquel je pour­rais consa­crer mes vieux jours… ou pas !

(L’in­té­grale du docu « Chom­sky et com­pa­gnie » cité dans l’é­mis­sion est là : sur le site des mutins de Pan­gée).

Maja Nes­ko­vic


On peut parier que les chiens de garde du sys­tème de domi­na­tion (adeptes du ter­ro­risme intel­lec­tuel que dénonce ici pré­ci­sé­ment Jean) vont faire payer ces actes de résis­tance (le livre et la vidéo), aus­si bien à Jean qu’à Maja, et peut-être aus­si aux autres jour­na­listes de Hors Série, ain­si qu’à tous ceux qui pren­dront leur défense… Si cela advient, c’est à nous tous, huma­nistes cohé­rents, de faire bloc et de les sou­te­nir mor­di­cus.

Mer­ci à Jean et à Maja pour tout ça.

Étienne.

______________

PS :

Daniel Schnei­der­mann (@SI) (que j’aime bien) a mal réagi
(de mon point de vue) à cet entretien :
http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014–09-30/Bricmont-l-extermination-les-historiens-et-les-juges-id7095

Judith Ber­nard (HS) a bien réagi
(de mon point de vue) à la colère de Daniel :
http://​www​.hors​-serie​.net/​e​d​i​t​o​.​php

Je trouve pas­sion­nants les der­niers para­graphes du Judith, intitulés
« LE DROIT, PRIS ENTRE PRÉJUGÉ « INTENTIONNALISTE »
ET PRÉJUGÉ « NEUTRALISTE »

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Étienne

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293 Commentaires

  1. Sandy

    Jean Bric­mont est sur­tout un intel­lec­tuel d’ex­trême droite, un rouge-brun comme on les appelle en poli­tique. Il affiche un dis­cours anti-sys­tème et popu­liste ( c’est à dire allant dans le sens des idées répan­dues, volon­tai­re­ment sim­plistes et fai­sant appel aux sen­ti­ments des gens plus qu’à leur rai­son ), ceci afin d’ac­cro­cher les gens et de les emme­ner petit à petit vers l’i­déo­lo­gie du com­plot juif et franc maçon.
    A cet fin, il ins­tru­men­ta­lise prin­ci­pa­le­ment le conflit israe­lo-pales­ti­nien, ain­si que les thèmes géo­po­li­tiques et reprend à son compte l’i­déo­lo­gie du « mon­dia­lisme » qui est théo­ri­sée par l’ex­trême droite afin de créer dans l’i­ma­gi­naire de leurs vic­times un faux cli­vage « mon­dia­liste » / « natio­na­listes » où les natio­na­listes ont évi­dem­ment le bon rôle.
    C’est un intel­lec­tuel par­ti­cu­liè­re­ment réac­tion­naire au niveau socié­tal ( homo­phobe, misogyne ).
    Et s’il reprend par­fois à son compte le dis­cours ou les sym­boles de la gauche, c’est pour les détour­ner, et même les retour­ner contre la gauche elle-même.

    Etienne prouve ici une nou­velle fois sa lente dérive vers l’ex­trême droite, en affi­chant des sym­pa­thies pour leurs intel­lec­tuels et leurs idées, et en repre­nant leurs propagandes.

    Réponse
    • Morpheus

      Jean Bric­mont, un intel­lec­tuel d’extrême-droite ? Vous dites des conne­ries, plu­tôt non, vous RÉPÉTEZ des conne­ries mal­veillantes et par­fai­te­ment infon­dées que vous avez lues ou enten­dues, sans aucune véri­fi­ca­tion. Vous pro­cé­dez ni plus ni moins à de la calom­nie, si ce n’est pas de la diffamation.

      Mais vous n’êtes sans doute qu’un (ou une, on ne sau­ra jamais) ins­tru­ment mal­hon­nête de l’oligarchie dégui­sé en pré­ten­du « anti­fas­ciste ». Si Étienne est d’extrême droite, vous, vous êtes la réin­car­na­tion de Ber­nar­do Gui, l’inquisiteur du XIVe siècle.

      Réponse
      • Sandy

        Mais quel inté­rêt j’au­rais à être MALVEILLANT et à men­tir envers cette per­sonne ? Expliquez-moi ?

        Dès que l’on dit quelque chose qui ne vous plait pas on ment ?

        Ca me saoule vrai­ment ce genre de réac­tions irréfléchies.

        Réponse
        • gregory

          Ah ça, c’est facile :

          La méca­nique :

          Il suf­fit que vous ayez évo­lué dans un groupe où il se disait que JB était d’ex­trème droite et vous avez de bonne chance de sou­te­nir l’af­fir­ma­tion. Si ce n’est pas le cas, il y a cette autre expe­rience fameuse :
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jeu_de_la_mort_(téléfilm)

          Si ce n’est pas la télé qui fait pres­crip­teur, une chose comme celle ci peut suffir :
          http://​www​.marianne​.net/​J​e​a​n​-​B​r​i​c​m​o​n​t​-​l​e​-M- Prudhomme-de-la-liberte-d-expression_a235516.html

          Main­te­nant si vous pen­sez que ce n’est ni l’un ni l’autre, je vous sug­gère d’es­sayer de trou­ver une (1) prise de posi­tion de Bric­mont qui soit un sou­tien à l’extrême droite (bien enten­du, on ne pour­ra consi­dé­rer que les variantes de « l’extrême droite est vic­time d’un deux poids deux mesures sur tel sujet » en font par­tie, d’au­tant que la liber­té d’ex­pres­sion est elle-même sen­sée être une valeur de gauche. En fait la plu­part des accu­sa­teurs de Bric­mont en rouge brun viennent de la gauche et en pié­tinent, à bien y regar­der, autre­ment plus les valeurs.

          Réponse
      • gilles

        Salut Sam, il me semble qu’il y ait au moins un mal­en­ten­du, si ce n’est plu­sieurs. Jus­qu’à plus infor­mé, 😀 je suis encore dis­tinct de San­dy et je suis pour tout lire même mes adver­saires poli­tiques avec les mêmes rai­sons que les tiennes. 

        J’i­gnore quelle est ta posi­tion et celle d’É­tienne à ce sujet, mais en ce qui me concerne :

        Je tiens à res­treindre la liber­té d’ex­pres­sion des indi­vi­dus et des orga­ni­sa­tions uni­que­ment en cas d’ap­pel à la haine et aux meurtres par ceux-ci et confir­mé par un pro­cès public, contra­dic­toire et équi­table devant les auto­ri­tés judi­ciaires. Je n’aime pas tel­le­ment les indi­vi­dus et les orga­ni­sa­tions qui connais­sant les lois à ce sujet s’ef­forcent de tan­gen­ter le plus pos­sible ce cercle interdit. 

        Je suis contre les inter­dic­tions de réunions pour trouble à l’ordre public pro­non­cées par les auto­ri­tés admi­nis­tra­tives et que les per­sonnes visées par ces mesures admi­nis­tra­tives ne puissent se défendre par un pro­cès public, contra­dic­toire et équitable. 

        Je ne tiens pas à défendre la liber­té d’ex­pres­sion dans l’ab­so­lu et en géné­ral, je tiens seule­ment à défendre la liber­té d’ex­pres­sion ( sans haine ), des gens et des orga­ni­sa­tions rela­tive aux cas par­ti­cu­liers où elle aurait été bafouée.

        Je tiens à ma liber­té d’ex­pres­sion de telle sorte que je ne sou­haite pas la chaî­ner, la relier de manière géné­rale et sans aucune res­tric­tion à la liber­té d’ex­pres­sion de quel­qu’un d’autre.

        Je m’in­cline devant les vic­times de la Shoah et je déclare que quelque soit le nombre de vic­times de la Shoah, même si les chiffres don­nés actuel­le­ment se révèlent erro­nés, cela n’en­traîne aucune légi­ti­mi­té à ce que cer­taines per­sonnes juives aient colo­ni­sé la Palestine.

        Je viens de m’a­per­ce­voir que Jean Bric­mont, dans la pre­mière vidéo pos­tée par San­dy, déclare qu’il se pro­nonce contre les inter­dic­tions de réunions pour trouble à l’ordre public pro­non­cées par les auto­ri­tés admi­nis­tra­tives sans que les per­sonnes visées par ces mesures admi­nis­tra­tives ne puissent se défendre par un pro­cès public, contra­dic­toire et équi­table. C’est une très bonne posi­tion pour la liber­té d’ex­pres­sion. N’ayant pas le temps d’exa­mi­ner entiè­re­ment la suite de cette vidéo, ni tous les pro­pos de Jean Bric­mont ni ceux des per­sonnes qui l’in­cri­minent, je consi­dère ma posi­tion pré­cé­dente concer­nant Jean Bric­mont comme ayant été hâtive et je tranche que je ne peux pas prendre actuel­le­ment posi­tion sur cette ques­tion de l’an­ti­sé­mi­tisme sup­po­sé de Jean Bric­mont, ni même pro­mettre que j’au­rais le temps de réexa­mi­ner cette affaire. Quant à Étienne Chouard, idem jus­qu’à plus ample infor­mé. Par manque de temps ceci est et sera mon der­nier mes­sage sur ce sujet.

        Réponse
    • etienne

      Dérives ?
      But look who’s talking ! 🙂
      Les ter­ro­ristes intel­lec­tuels de ser­vice pré­vus n’ont pas tar­dé à se poin­ter pour insulter…

      Ce qui est sûr, San­dy, c’est tu dérives toi-même mani­fes­te­ment vers l’ex­trême conser­va­tisme, pro-sys­tème, anti-popu­liste et éli­tiste, un bon chien de garde du sys­tème de domi­na­tion… Un vrai can­di­dat aux élec­tions !… 🙂 Tu seras très bien dans cette fonc­tion, t’as le bon profil.

      Le cha­pe­let d’in­sultes auto­ma­tiques comme argu­ments, c’est assez tris­toune, quand même, venant de toi. 

      J’es­père que ça pas­se­ra ; je pense encore que, au fond, tu n’es pas si bête, ni si méchant, que ce tu t’é­chines à mon­trer, souvent.

      Réponse
      • Sandy

        Et de quels insultes par­lez-vous ? Vous hallucinez.

        Pour l’ins­tant le seul qui se fait insul­ter, c’est moi. Et parce que j’ose dire la véri­té sur Jean Bric­mont et aller à l’en­contre du por­trait men­son­ger que vous faites de lui.

        Réponse
        • etienne

          Accu­ser quel­qu’un d’être un rouge-brun ou de déri­ver vers l’ex­trême droite (alors que l’ac­cu­sé le nie farou­che­ment, évi­dem­ment), ce n’est pas une insulte, bien sûr, c’est objec­tif et bien­veillant… Voi­là, et toi, tu ne prends pas les gens pour des imbé­ciles, mmm ?

          Tu cognes d’a­bord, vite et fort, tu traites car­ré­ment tes inter­lo­cu­teurs de fachos, et après tu te plains quand tes vic­times se défendent (oh, juste un peu). 

          « La véri­té sur Jean Bric­mont », par San­dy… On attend tou­jours les pre­mières pièces.

          Réponse
          • Sandy

            Rouge-brun a certes une dimen­sion péjo­ra­tive, mais mon inten­tion n’est pas d’in­sul­ter, juste d’ap­pe­ler un chat un chat. Cette cou­leur exprime très bien le posi­tion­ne­ment poli­tique de ces gens.
            C’est un code de cou­leur dont je ne suis pas l’au­teur, et même si je com­prends que ceux qui se font qua­li­fier de rouge brun n’aiment pas l’en­tendre, ils savent très bien où ils se situent et que ca leur cor­res­pond totalement.
            Quand au fait que vous déri­vez vers l’ex­trême droite, quels mots devrais-je uti­li­ser pour faire en sorte que vous ne le per­ce­viez pas comme une insulte ? Devrais-je me taire et ne rien dire et lais­ser les gens vous lire sans per­sonne pour vous contre­dire quand vous pré­sen­tez de manière fausse Bric­mont et ses idées ?

            Mince mais moi si on me disait cela, je n’au­rais pas la réac­tion d’in­sul­ter les per­sonnes qui me le disent, je me remet­trais en cause …
            C’est vous qui faites une conne­rie avec Bric­mont, comme Maya, comme Judith.

          • etienne

            « Une dimen­sion péjorative »…
            C’est cela oui…

            Et les par­tis qui se pré­tendent « démo­cra­tiques » et « de gauche », mais qui pré­tendent aus­si que nous devons abso­lu­ment res­ter dans — ne sur­tout pas nous échap­per de — la cami­sole de force néo­na­zie (cher­chez « Hall­stein » pour com­prendre) de l’U­nion euro­péenne, ils ne sont pas « rouges-bruns », peut-être ?

            Je ne sais pas si moi je « dérive », mais je sais que le PS EST (depuis long­temps) d’ex­trême droite (c’est-à-dire au ser­vice ser­vile des mul­ti­na­tio­nales et des banques, comme les nazis, oui oui).

            Alors je ne dis pas ça pour insul­ter qui que ce soit non plus, hein, juste appe­ler un chat un chat (puisque ça, on a le droit).

          • Sam

            Avoir San­dy ici est une chance, c’est ce que je me dis à chaque fois que j’ai envie de pro­po­ser qu’on l’os­tra­cise avec un coup de pied au cul. C’est juste un bel exemple de com­ment on devient et reste un gros con à force de s’a­char­ner à ne jamais lire ce que pense l’ad­ver­saire dési­gné. Main­te­nant, comme cha­cun sait, pour la même rai­son il nous sert à creu­ser ce que nous pensons.

          • Sandy

            Il ne s’a­gi­rait pas de m’os­tra­ci­ser mais juste de me faire taire.

          • Sandy

            Quelle meilleure méthode pour retour­ner l’es­prit de quel­qu’un et lui sub­sti­tuer au réel un monde ima­gi­naire, qu’en lui fai­sant adop­ter un nou­veau référentiel ?

            C’est ce qu’ont réus­sit à faire les gens qui vous ont retour­né l’es­prit et qui vous ont trans­mis l’i­dée que la sor­tie de l’UE devait être le nou­veau point de réfé­rence cen­tral autour duquel les gens devraient se déterminer.

            Dans le monde réel, nous pou­vons avoir un désac­cord sur la sor­tie de l’UE, tout en recon­nais­sant que nous par­ta­geons le même combat.

          • Ana Sailland

            @Sandy | 2 octobre 2014 at 21:42 |

            Vite chan­ger de sujet 😉 😉

          • Sandy

            Je ne cède­rai jamais alors que ce que je dis est juste.

          • Gaspard

            Deux choses me choquent dans ta démarche si tu me per­mets Sandy :

            D’une part, tu vas émettre un juge­ment sur Jean Bric­mont qui est assez à charge en pré­ten­dant qu’il est d’ex­trême droite, rouge brun, homo­phobe, myso­gyne etc. En quelque sorte tu exerces une forme d’os­tra­cisme, de dis­cri­mi­na­tion à son égard. En consé­quence de quoi tu reproches à Bric­mont (à tort ou à rai­son peu importe, c’est ton opi­nion) les agis­se­ments que tu pra­tiques toi-même en le jugeant. Je ne dis pas que tu es anti­fas­ciste, mais tu es empri­son­né à mon sens comme eux dans la même boucle infer­nale qui consiste à agir de la même façon que tes « enne­mis » agissent. Comme le cite Mon­taigne dans ses essais : « On aime son propre fumier. »

            D’autre part, tu pré­tends dire la véri­té sur Jean Bric­mont. Une ques­tion : c’est quoi la véri­té ? Non pas la véri­té sur Bric­mont, mais la véri­té tout court. Per­so, je ne sais pas, si tu as des billes à ce sujet je suis pre­neur. Je sais ce qu’est mon opi­nion, mais alors pré­tendre savoir la vérité…

    • Rêveur

      San­dy, c’est curieux, mais après avoir ter­mi­né la lec­ture de son der­nier livre, j’au­rais dit exac­te­ment le contraire. Et mince, moi aus­si, qui lit Chouard et Bric­mont, je glisse à mon tour vers l’ex­trême drôaaate 😉

      Réponse
      • Sandy

        Tu glisses sur­tout vers la connerie.

        Réponse
        • Ana Sailland

          La per­cep­tion du mot insulte serait-elle à
          géo­mé­trie variable ?

          Réponse
          • Sandy

            Non là j’a­voue c’est bien une insulte.

    • Lagasse Didier

      Vos sources svp concer­nant vos affir­ma­tions. Merci.

      Réponse
    • rosalie

      et la gauche quelle est sa cou­leur ? = rouge sang ? com­bien de mort par le com­mu­nisme ? d’apres les his­to­riens 100 millions !

      Réponse
    • bimiman

      Tant d’i­nep­ties… c’est navrant. Affir­ma­tions tota­le­ment GRATUITES.
      Que faites-vous ici ?
      Vous êtes un ter­ro­riste de la pensée.

      Réponse
    • sim

      Soyons un peu sérieux. Qui­conque s’in­té­resse à M. Bric­mont et à ses idées sait très bien qu’il est de gauche, voire même la gauche radi­cale, et qu’il flirte avec l’a­nar­chisme. Il est intel­lec­tuel­le­ment proche de Nor­mand Baillar­geon ici au Qué­bec, dont tout le monde sait qu’il est un anar­chiste. Ce n’est pas notre faute si le débat intel­lec­tuel en France est deve­nu à ce point débile que des gens argu­mentent sérieu­se­ment que Jean Bric­mont est d’ex­trême-droite. De toutes façons, vous avez uti­li­sé les termes « extrême-droite » et « fas­ciste » tel­le­ment à tort et à tra­vers, vous les « hos­ties de Fran­çais », quils ne veulent plus rien dire.

      Allez col­lec­ti­ve­ment tous vous faire mettre, bande de cons.

      - Le Canada.

      Réponse
      • Simon

        Je n’au­rai pas dis mieux. 

        On assène pas des véri­tés au nom de la véri­té, plus faible que ça tu meurt. « Rouge-brun », « extrême-droite », « fas­ciste » sont des caté­go­ries fourre-tout.

        Réponse
    • gilles

      Suite à la théo­rie rela­tive de la mon­naie, la théo­rie rela­tive de la liber­té d’expression.

      En fai­sant appel, le plus qu’il m’est pos­sible, à la rai­son je vais essayer d’é­clai­rer les aspects contre-pro­duc­tifs et illu­soires, selon moi, de ce genre de billet d’Étienne.

      Pour ce faire, je par­ti­rais de ma propre expé­rience. Sup­po­sons que je sus­pende ma pro­pen­sion à copier-col­ler des articles venus d’ailleurs sur le forum du Plan C et que je me mette à rédi­ger sérieu­se­ment un grand et beau billet sur la liber­té d’ex­pres­sion, oui, je sais, vous allez me dire que cela n’ar­ri­ve­ra pas, bon mais dans le cadre de mon rai­son­ne­ment, supposons.

      Comme j’ai déjà une image d’op­po­sant à la construc­tion euro­péenne, le défen­seur paten­té de la dite construc­tion sur ce forum en l’oc­cur­rence Jacques Roman va sans doute me répondre : « Beau billet sur la liber­té d’ex­pres­sion, mais en quoi la liber­té d’ex­pres­sion est-elle mena­cée par la construc­tion européenne ? »

      Et moi, en réponse, d’a­près vous, est-ce que je vais igno­rer la perche qui m’a été ten­due sur liber­té d’ex­pres­sion dans l’U­nion Euro­péenne ou plu­tôt lui citer une per­sonne incon­nue de moi dans un pays que je connais très peu dont la liber­té d’ex­pres­sion aurait été bafouée ?

      Je pense qu’il est hon­nête de dire qu’il est hau­te­ment pro­bable que je reste dans le cadre de ce que je connais déjà. C’est à dire que je pen­sais naï­ve­ment défendre la liber­té d’ex­pres­sion dans son abso­lu, alors qu’en réa­li­té, je ne la défends que par rap­port à ce que je connais et à mes centres d’intérêts.

      Et cette fai­blesse, cette limite de ma per­sonne, j’ai quelques rai­sons de croire qu’elle soit uni­ver­selle à tous les êtres humains et que l’on ne défende jamais de manière abso­lue la liber­té d’ex­pres­sion, mais tou­jours de manière rela­tive par rap­port à ce que l’on peut connaître et à ses centres d’intérêts.

      C’est ce qui m’ap­pa­raît et que je nomme la théo­rie rela­tive de la liber­té d’ex­pres­sion.

      Vous allez me dire : « Oui, c’est bien beau tout cela, mais quel rap­port avec le billet d’Étienne ? »

      Eh, bien, c’est pareil pour Étienne, il a des centres d’in­té­rêts, un uni­vers connu de lui et réagit par rap­port à celui-ci et cela lui donne une image pour les autres bien déter­mi­née. Ce qui fait qu’il ne défend dans l’es­prit des autres, bien qu’il ne paraisse pas en avoir conscience, qu’une par­tie de l’im­men­si­té de la liber­té d’expression.

      Et c’est que cela se corse dans ce billet puisque le filtre du connu et des centres d’in­té­rêts agit à la puis­sance 3 puisque Étienne défend sa propre liber­té d’ex­pres­sion à tra­vers la liber­té d’ex­pres­sion de Jean Bric­mont qui lui-même est connu pour défendre sa propre liber­té d’ex­pres­sion à tra­vers la liber­té d’ex­pres­sion de Dieu­don­né par exemple.

      Avec le cumul de tous ces filtres, Étienne peut légi­ti­me­ment don­ner l’i­mage de défendre qu’une por­tion très limi­tée de l’im­men­si­té de la liber­té d’ex­pres­sion et je ne peux que consta­ter que chaque filtre sur­ajoute à chaque fois un biais d’i­mage plus ou moins antisémite.

      Oui, c’est vrai, dans un pro­cès équi­table nous pour­rions don­ner la parole à la défense et exa­mi­ner dans le détail tous les textes d’Eus­tace Mul­lins, de Dieu­don­né et peut-être qu’en cher­chant bien, nous pour­rions rela­ti­vi­ser et expli­ci­ter, pareil pour Jean Bric­mont. L’en­nui, c’est que pour ne prendre que l’exemple d’Eus­tace Mul­lins, bien qu’une par­tie de son ouvrage « Les secrets de la Réserve Fédé­rale » soit pas­sion­nant, il n’ex­pli­cite pas pour­quoi les inter­dic­tions faites aux juifs d’exer­cer cer­taines acti­vi­tés et l’in­ter­dic­tion faite aux catho­liques de pra­ti­quer le prêt à inté­rêt ont fini par faire sur-repré­sen­ter les membres de la com­mu­nau­té juive dans les métiers de la banque. D’où la nais­sance au cours des siècles, sur la base d’une riva­li­té reli­gieuse entre catho­liques et juifs et d’une cer­taine ran­cune d’emprunteurs inca­pables de rem­bour­ser, d’un anti­sé­mi­tisme cumu­la­tif qui a fini par débou­cher sur que l’on sait.

      « Alors Gilles, vous êtes malin, qu’est-ce qu’il faut faire ? Il faut fer­mer sa gueule et arrê­ter de défendre la liber­té d’ex­pres­sion ? » « Dites-le fran­che­ment, c’est cela que vous voulez ? »

      Non, je crois qu’il faut ces­ser de croire naï­ve­ment, avec sa petite per­sonne, que l’on puisse cla­mer défendre la liber­té d’ex­pres­sion dans son absolu.

      S’ex­pri­mer, par­tir du concret, comme par exemple actuel­le­ment les mesures res­tric­tives prises récem­ment contre la liber­té d’ex­pres­sion pour lut­ter contre le ter­ro­risme sont poten­tiel­le­ment dan­ge­reuses puis­qu’il s’a­git de mesures admi­nis­tra­tives non-sus­cep­tibles d’ap­pel et à la dis­cré­tion du pou­voir exé­cu­tif. Mais je n’ai plus le temps, nous n’a­vons plus le temps de ce com­bat vrai­ment utile puisque nous l’a­vons per­du dans les illu­sions et les débats engen­drés par une vision idéa­liste de la liber­té d’ex­pres­sion. C’est en quoi, je trouve ces types de billets d’É­tienne net­te­ment contre-pro­duc­tifs et je com­mence à me déses­pé­rer du fait qu’il tarde vrai­ment à le comprendre.

      Réponse
      • Sam

        Gilles,

        j’au­rais plu­tôt par­lé de théo­rie de la liber­té d’ex­pres­sion rela­tive. Je crois sur­tout qu’elle est fausse (et contre-pro­duc­tive), éven­tua­li­té que fait jus­te­ment dis­pa­raître à peu de frais le label abu­sif de théo­rie rela­tive de la liber­té d’ex­pres­sion. Mais pas­sons sur les grands mots et la théo­rie, et pre­nons une approche très empirique.

        J’ai écou­té, pas plus tard qu’­hier midi, une inter­view d’un soi-disant « natio­na­liste révo­lu­tion­naire » qui s’a­vère être un natio­na­liste… euro­péen – je l’ai signa­lée sur ce même fil (Ctrl+F « Natio­na­lisme euro­péen (no pasaran) »). 

        À part que je trouve là, sous le cou­vert d’un sup­po­sé « radi­ca­lisme », un exemple à peine croyable de cynisme désa­bu­sé et de confu­sion entre logiques natio­nale et impé­riale, à part que cette « autre Europe » dont il nous dit qu’on ne peut plus en faire l’é­co­no­mie est confé­dé­rale tan­dis qu’il fau­drait main­te­nir l’eu­ro à tout prix (délires qui m’ont ins­pi­ré cette dédi­cace au con de ser­vice qui enva­hit ces pages), à part que ce type qui voit dans Aube dorée et dans l’ac­tuel régime hon­grois des exemples à suivre et même notre seule voie de salut, il m’ap­prend au détour d’une phrase, par exemple, tiens donc, que l’I­ran est le prin­ci­pal four­nis­seur en pétrole de l’Is­raël et qu’Israël fourgue plein d’armes à la Chine.

        Bref, l’im­por­tant n’est pas que j’aie eu trois hauts-le-cœur à la minute en regar­dant cette vidéo, c’est que j’y ai appris plu­sieurs choses que j’i­gno­re­rais sans doute encore long­temps si je ne l’a­vais pas fait. Comme à chaque fois ou presque que je prends la peine d’é­cou­ter tel ou tel enne­mi désigné. 

        J’y ai appris, pour com­men­cer, quelles jus­ti­fi­ca­tions ledit enne­mi donne de sa posi­tion, quelle est sa vision d’une pos­sible stra­té­gie, etc. Ce qui me place désor­mais dans une situa­tion où ma conscience me dic­te­ra de ne plus faire l’é­co­no­mie de tel argu­ment qui heurte telle de mes convic­tions, donc m’a­mè­ne­ra à les faire évo­luer, ce qui n’ex­clut pas qu’elles s’en trouvent renforcées.

        Idem, si l’ar­gu­ment est de qua­li­té, si la bonne foi [se lit], j’au­rai sans doute à me confron­ter à quelques unes de ces idées quand j’ap­prends – pas tel­le­ment dans ce cas mais dans la plu­part des cas – quels reproches et quels argu­ments il oppose à ceux qu’il voit comme ses ennemis. 

        Or je te le donne en mille : il arrive très cou­ram­ment que ces der­niers ne s’en vantent pas. 

        Il y a là des affir­ma­tions qu’il s’a­gi­ra bien sûr de véri­fier à l’oc­ca­sion, etc. mais ça n’en­lève rien à l’u­ti­li­té, à la néces­si­té, de ce pre­mier pas, bien au contraire.

        Faut-il évo­quer des exemples comme, au hasard, les cri­tiques de l’an­ti-racisme aveugle et fana­tique pour te dire qu’écou­ter l’en­ne­mi dési­gné est sou­vent un pas­sage obli­gé pour se faire une opi­nion plus « objec­tive » et tout sim­ple­ment moins com­plè­te­ment débile ? J’ai moi-même par­ti­ci­pé à quelques manifs de sou­tien « aux sans-papiers », mais qui, à l’ex­trême gauche, te rap­pel­le­ra ce que Marx, ou même le PCF d’il y a encore à peine plus de 20 ans, disaient sur l’immigration ? 

        Natu­rel­le­ment, les connards débiles type 110 accusent leurs enne­mis de par­ler d’im­mi­gra­tion ou de tel débat et même de faire une fixa­tion des­sus, mais il font sem­blant de ne jamais voir qu’ayant entiè­re­ment déser­té ces ques­tions, par construc­tion ils en laissent le mono­pole à leurs ennemis.

        Pas plus tard qu’­hier soir, encore, ma fille me dit que son der­nier devoir d’his­toire-géo était sur le « com­merce tri­an­gu­laire » impli­quant les envois d’es­claves noirs aux États-Unis. Natu­rel­le­ment, la prof sup­po­sée devoir ensei­gner que les mar­chands d’es­claves étaient « des négo­ciants » habi­tant « notam­ment de la France et l’Angleterre » n’a pas pris la peine de don­ner un seul nom, et aucun élève ne lui a fait obser­ver que si on sait qui c’est, c’est qu’on a les noms… Mais il est bien évident éga­le­ment que ni en his­toire ni en éco­no­mie on ne fera le lien avec les trai­tés de libre-échange. 

        À force de se faire pous­ser au cul par des M’PEP et sur­tout par les évé­ne­ments, quelques rares membre du CS d’At­tac se mettent à bre­douiller sur le libre-échange, le PDG découvre la Charte de la Havane, comp­tant avec le fait que les igno­rants ignorent aus­si com­bien eux, leurs pré­dé­ces­seurs et/ou leurs actuels par­te­naires avaient déser­té le sujet voire inter­dit le sujet.

        De retour à cette his­toire qui devrait nous éclai­rer sur l’a­ve­nir des pos­sibles, on ne com­pren­dra donc évi­dem­ment pas, au hasard, que les gros indus­triels, autres déve­lop­peurs de villes et ban­quiers du Nord des US, comme les agri­cul­teurs de pas mal de pays euro­péens, ont pu avoir au XIXe siècle, au besoin, faute d’a­voir la moindre com­pas­sion et la moindre morale, des rai­sons « struc­tu­relles » tout à fait sérieuses et mêmes entiè­re­ment déci­sives de contri­buer à faire émer­ger un dis­cours condam­nant désor­mais la réduc­tion d’hommes à l’é­tat de bêtes de somme. Une preuve empi­rique que les struc­tures étaient à bout en est que cette affaire a fini en guerre de sécession.

        Tout ça est très bien… pour une morale qui laisse tou­jours aux autres les res­pon­sa­bi­li­tés de l’op­pres­sion et des guerres. Tout ça est très bien, sauf que l’a­gri­cul­ture du sud des US était aus­si ce qui per­met­tait aux villes indus­trielles du nord de se déve­lop­per en tant que telles, et que le bobo du nord de l’é­poque avait de fortes chances de ne pas se sen­tir le devoir moral de s’emmerder à appo­ser à sa morale anti-raciste une ana­lyse minu­tieuse des condi­tions dans les­quelles une muta­tion viable de l’en­semble pou­vait s’o­pé­rer. Sauf que cette agri­cul­ture qui tuait celle des pays euro­péens pous­sait par là même nos villes et nos indus­tries à se déve­lop­per, de sorte que le bor­del en ques­tion était intercontinental. 

        Arrive là-des­sus 110 qui nous dit qu’en plus on va cre­ver à cause du CO2 et que com­battre ce pro­blème va contri­buer à la jus­tice sociale… J’ai suf­fi­sam­ment don­né sur le sujet pour savoir et ne pas me cacher ni cacher qu’une très grande majo­ri­té appa­rente des scien­ti­fiques et scien­ti­fiques ama­teurs dits cli­ma­to-scep­tiques (ou presque aus­si cou­ram­ment « néga­tion­nistes », n’ou­blions jamais…) sont mani­fes­te­ment des liber­ta­riens et autres races d’ul­tra­li­bé­raux. Là encore – il va sans dire que je m’en tien­drai pour l’oc­ca­sion à dire que je reven­dique haut et fort ma convic­tion, pro­fonde et patiem­ment docu­men­tée, que nous avons affaire non seule­ment à une science fausse mais à une fausse science, un scien­tisme au poten­tiel tota­li­taire effrayant – il se trouve qu’une morale écla­tante de l’his­toire est qu’il faut écou­ter ce que dit l’en­ne­mi dési­gné pour ne pas res­ter toute sa vie un gros con. J’a­jou­te­rais, dans ce cas d’es­pèce, que se sen­tir com­plè­te­ment con en décou­vrant la nature est encore autre chose que se sen­tir com­plè­te­ment con en décou­vrant l’é­co­no­mie, la poli­tique et l’his­toire, c’est dire.

        J’ar­rête là pour les exemples, inutile de pour­suivre. Tu vois, c’est peut-être jus­te­ment par une approche très ins­tru­men­tale – une approche qui, autre­ment dit, pour­rait paraître a prio­ri sinon inté­res­sée du moins sim­ple­ment sub­jec­tive – que tu peux le mieux démon­trer que, non, on ne voit pas la liber­té d’ex­pres­sion à sa porte. Tout sim­ple­ment parce que le prin­cipe même de ce que je viens de dire est qu’il faut écou­ter l’en­ne­mi dési­gné sans quoi on res­te­ra tou­jours aus­si idiot et ne pour­ra que suivre des opi­nions prêtes à pen­ser écrites par des idiots aux mêmes œillères, et parce que, par défi­ni­tion on ne sait pas encore ne serait-ce que l’in­ti­tu­lé de ce qu’on ignore. Bref, il suf­fit d’en avoir fait l’ex­pé­rience empi­rique et de l’a­voir fait à quelques reprises pour com­prendre que la liber­té d’ex­pres­sion de tous est indis­pen­sable et pour com­prendre qu’elle n’é­carte sur­tout pas celle de gens dont on a soi-même été dres­sé pour conclure qu’ils sont le mal absolu.

        Réponse
        • Di Girolamo

          Sam | 4 octobre 2014 at 12:43
          « non, on ne voit pas la liber­té d’expression à sa porte. Tout sim­ple­ment parce que le prin­cipe même de ce que je viens de dire est qu’il faut écou­ter l’ennemi dési­gné sans quoi on res­te­ra tou­jours aus­si idiot et ne pour­ra que suivre des opi­nions prêtes à pen­ser écrites par des idiots aux mêmes œillères, et parce que, par défi­ni­tion on ne sait pas encore ne serait-ce que l’intitulé de ce qu’on ignore. Bref, il suf­fit d’en avoir fait l’expérience empi­rique et de l’avoir fait à quelques reprises pour com­prendre que la liber­té d’expression de tous est indis­pen­sable et pour com­prendre qu’elle n’écarte sur­tout pas celle de gens dont on a soi-même été dres­sé pour conclure qu’ils sont le mal absolu. »

          Assez d’ac­cord ; cette conclu­sion m’au­rait lar­ge­ment suf­fit comme com­men­taire : il faut qu’il soit trois heure du matin et que je ne dorme pas pour avoir eu la patience de te lire ! Tu ne peux pas , c’est mon avis , nous faire part à chaque fois dans tes com­men­taires de ce que tu as « patiem­ment docu­men­té « , cette patience là, qui est ton évo­lu­tion per­so labo­rieu­se­ment accu­mu­lée ne tient pas dans un com­men­taire et ton lec­teur aura sou­vent du mal à accu­mu­ler lui même en quelques minutes le patient che­mi­ne­ment d’un autre ; il me sem­ble­rait plus per­ti­nent d’en venir illi­co à tes conclu­sions , sans trop en mettre en préa­lable , ce qui rac­cour­ci­rait et ren­drait plus lim­pides tes interventions .
          Nous nous sommes croi­sés qq mn sur le réchauf­fe­ment cli­ma­tique et c’est idem : tu ne peux pas en un com­men­taire , à moins de le rendre illi­sible , débal­ler tout ton patient che­mi­ne­ment ; et puisque j’en suis à te cri­ti­quer ami­ca­le­ment , tes com­men­taires gagne­raient aus­si à être un peu moins raides sur le voca­bu­laire , « pauvre con » etc , cela atté­nue­rait une agres­si­vi­té ‚certes sti­mu­lante , mais qui peut gêner le bon recueil de l’ex­pres­sion de l’autre.
          Bon ! je devrais pou­voir me ren­dor­mir un moment .…..
          A+

          Réponse
          • Sam

            Di Giro­la­mo,

            alors deux choses très rapi­de­ment, et une 3e dont on se pas­se­rait sans doute :

            - l’es­sen­tiel du mes­sage, ici, dans mon pas­sage sur le scien­tisme cli­ma­tique, était que je dois en grande par­tie à des ultra­li­bé­raux, donc à des gens qui sont a prio­ri mes enne­mis, de m’a­voir dépu­ce­lé. Mais je ne [veux] jus­te­ment pas tirer cette conclu­sion publi­que­ment sans avoir pré­ci­sé que je crois au moins savoir de quoi je parle. Pour le « reste », d’ailleurs, on est presque voi­sin, passe donc à la mai­son et je te prê­te­rai des bou­quins (et on en parle) ;

            - Non, trois fois non, hors de ques­tion que je lâche mes conclu­sions sans m’ex­pli­quer d’a­bord, au besoin lon­gue­ment. La pre­mière rai­son à cela, c’est qu’il est plus que tout impor­tant d’ap­prendre soi-même à apprendre, et que de ce point de vue, pour le lec­teur, le meilleur du mes­sage est rare­ment dans les conclu­sions mais dans tel et tel détour du développement.

            - Cela fait bien­tôt 10 ans, dont 3 ans inten­si­ve­ment cumu­lés, que je cause avec 110, qui a en par­tie le même par­cours que le mien. Main­te­nant, je conçois bien que le lec­teur ne le sait pas et qu’il est sou­vent fati­gué. Alors qu’est-ce que tu veux que je te dise, à part : j’assume.

          • EFFAB

            Sans vou­loir m’im­mis­cer dans cet échange à deux…

            … j’i­gno­rais jus­qu’à il n’y a pas long­temps que le SANDY écu­mait ce blog depuis des lustres et, si je l’ai croi­sé ici-même l’an der­nier, la preuve est que je ne suis pas ran­cu­nier d’or­di­naire et encore moins avec le temps qui passe, que j’ou­blie aus­si à la longue ou que je puis mélange par­fois tant d’a­va­tars et tant de TROLLS qui se res­semblent tous un peu de par leur nature et par leur fonc­tion… le cas de SISSI / 110 étant d’au­tant plus éton­nant qu’il s’a­gi­rait d’un ici d’un blo­gueur à la Cause de longue date, qui plus est, un farouche mili­tant gau­chiste ou je ne sau­rais trop dire tant par­fois sa réflexion me semble aller dans tous les sens ou tous ces posts dont la teneur rien qu’à les voir m’o­bligent à pas­ser mon che­min… comme il existe aus­si des agents dor­mants ou des ego autre­ment plus com­plexes que la seule pré­ten­tion comme vertu ^^
            Bref

            Si proches voi­sins tous deux, Di Gi et SAM, effec­ti­ve­ment, rien ne peut rem­pla­cer à ce moment si pous­sé de la réflexion et du par­tage cette pro­cé­dure plus rap­pro­chée qui consiste à ren­con­trer pour de bon cet inter­lo­cu­teur, ce par­te­naire en Démo­cra­tie, ce pré­texte d’un peu de cha­leur humaine, ce verre de l’a­mi­tié, un bon café, voire un thé, ou tout autre chose du moment qu’on n’y mélange point caféine de syn­thèse et Saint-Emi­lion au naturel ^^

            GENTLEMEN !

          • Di Girolamo

            SAM

            Si tu as l’oc­ca­sion , je t’ac­cueille­rais avec plai­sir ; pour ma part , je suis dans l’im­pos­si­bi­li­té de déga­ger du temps actuellement.
            Bonne journée

          • EFFAB

            ^^^

    • Lysbethe Levy

      Arrête San­dy de par­ler comme la pro­pa­gande de la pseu­do-gauche …On te connais, tu en veux à Chouard et tu es jaloux comme un pou qui a la gale…Conneries que tu dis toi tu sou­tiens l’ac­tuel gou­ver­ne­ment et tu pour­ris la vie des autres. Bric­mont es plus cou­ra­geux que toi qui va dans le sens du pou­voir en place ..HOnte à toi Sandy .

      Réponse
    • etienne

      Pas­sion­nant ! Ne ratez pas ça :

      Jean Bric­mont :
      La gauche morale est deve­nue le sub­sti­tut de la religion

      http://​www​.les​-crises​.fr/​l​a​-​g​a​u​c​h​e​-​m​o​r​a​l​e​-​s​u​b​s​t​i​t​u​t​-​d​e​-​l​a​-​r​e​l​i​g​i​on/#

      Jean Bric­mont était à Mont­pel­lier le 8 avril 2010 à l’invitation des Amis du Monde diplo­ma­tique. L’intellectuel belge, proche de Noam Chom­sky, a bros­sé un « pano­ra­ma idéo­lo­gique de l’histoire de la gauche et du socia­lisme ». Il a fus­ti­gé « la gauche des valeurs ». Ce qui prend un relief par­ti­cu­lier au moment où Mar­tine Aubry, la pre­mière secré­taire du PS, et plus loca­le­ment, Hélène Man­droux, maire de Mont­pel­lier, choi­sissent de mettre en avant « les valeurs de la gauche » (1). Jean Bric­mont a aus­si évo­qué quelques rares pistes pour agir « quand on n’est ni Lénine ni Cohn-Ben­dit ».

      Les ques­tions sont par­fois syn­thé­ti­sées ou réduites à un mot ou une expres­sion, et cer­taines par­ties des réponses non essen­tielles pour le dis­cours rem­pla­cées par des […]. Pour écou­ter l’intégralité de cette par­tie : télé­char­ger le fichier

      Une critique de l’anti-système

      Il est pos­sible que je dise des choses qui vous choquent. Ma posi­tion dans le fond est très modé­rée. Sur cer­taines choses, ma posi­tion paraît radi­cale uni­que­ment parce que l’époque dans laquelle on vit, est radi­cale. Dans la mau­vaise direc­tion mais radi­cale. […] Je sou­haite faire une cri­tique idéo­lo­gique de la situa­tion actuelle. Ce n’est pas une cri­tique du sys­tème mais de l’anti-système ou une cri­tique de la gauche. Je fais une cri­tique de la gauche d’un point de vue de gauche. […]

      Jean Bricmont le 8 avril 2010 à Montpellier (photo : Mj)

      Je vais par­tir d’un constat : on se trouve aujourd’hui dans une crise du sys­tème. Tout le monde est d’accord y com­pris les éco­no­mistes libé­raux (qui disent que peut-être la crise est pas­sée mais qui recon­naissent qu’il y a eu une grosse crise). Mais je remarque qu’il n’y a rien comme oppo­si­tion. La crise de la gauche, à l’heure où il y a crise du sys­tème, est d’autant plus grave et mani­feste que la crise du sys­tème est grave. On peut se réjouir que le sys­tème soit en crise mais que fait-on pour y répondre ? Que fait-on ? Rien et per­sonne ne sait que faire. Quand j’ai don­né ce titre un peu pro­vo­ca­teur [« Que faire quand on n’est ni Lénine ni Cohn-Ben­dit ? »], je me suis dit que ma réponse n’est pas la réponse com­mu­niste clas­sique, ce n’est pas Lénine. Ce n’est pas Cohn-Ben­dit pre­mière ver­sion de mai 68 ni Cohn-Ben­dit deuxième ver­sion, social-libérale.

      Mais que peut-on faire ? Et en fait je n’ai pas beau­coup de réponses à la ques­tion. Mais je vou­drais com­men­cer par faire un pano­ra­ma de l’histoire de la gauche et du socia­lisme depuis les ori­gines jusqu’à la crise de 1981–1983, me concen­trer sur ce qui s’est pas­sé après et expli­quer pour­quoi la gauche mit­ter­ran­dienne nous a mis dans une impasse, dont je ne sais pas très bien com­ment sortir.

      La gauche est toujours anti

      Marx est un enfant des Lumières et du libé­ra­lisme des Lumières, il ne faut pas l’oublier. Rien ne m’énerve plus que l’expression « gauche anti-libé­rale » parce que, quand la gauche se dit anti-libé­rale, elle veut dire qu’elle est anti-néo­li­bé­rale et elle devrait dire qu’elle est anti-capi­ta­liste. Mais elle ferait mieux de dire qu’elle est pro quelque chose. La gauche est tou­jours anti. : anti-raciste, anti-fas­ciste, anti-capi­ta­liste, anti-libé­rale, anti-OGM, anti-nucléaire. Mais pour­quoi ? On y reviendra.

      Les libé­raux actuels n’ont rien à voir avec le libé­ra­lisme clas­sique. Les libé­raux clas­siques étaient des gens qui voyaient deux pou­voirs oppres­sifs en face d’eux, l’État abso­lu­tiste et l’Église, et qui pen­saient s’en libé­rer afin que l’individu puisse réa­li­ser son plein poten­tiel. Leur ver­sion du mar­ché libre n’avait rien à voir avec la ver­sion actuelle parce que c’était une socié­té essen­tiel­le­ment de petits pro­duc­teurs. Et disant : si ces petits pro­duc­teurs peuvent se libé­rer de la tutelle de l’État abso­lu­tiste et de l’Église, ils pour­ront alors inter­agir et ça mène­ra à une situa­tion d’humanité. […] Ce pro­jet a échoué parce qu’en libé­rant les forces du mar­ché, on a eu, en même temps, avec la révo­lu­tion indus­trielle, la nais­sance de la grande indus­trie. Et, avec celle-ci, on a eu une concen­tra­tion de pou­voir entre les mains des capi­ta­listes qui n’était pas tel­le­ment dif­fé­rente du pou­voir concen­tré contre lequel les libé­raux s’étaient bat­tus : celui de la féo­da­li­té, de la monar­chie, de l’Église.

      La concen­tra­tion des médias fait que l’information et la liber­té de débat sont perverties

      À par­tir du moment où des indi­vi­dus pos­sèdent les moyens de pro­duc­tion, ils peuvent dic­ter aux gens qui n’ont à vendre que leur force de tra­vail, leurs condi­tions de vie, d’habitat, etc. qui fait que la réa­li­sa­tion de l’individu, dans ses aspi­ra­tions per­son­nelles, devient de fac­to impos­sible même si, en prin­cipe, les droits de l’homme existent, il y a la démo­cra­tie, etc. De plus, le pro­ces­sus démo­cra­tique est intrin­sè­que­ment per­ver­ti par cette concen­tra­tion entre quelques mains des moyens de pro­duc­tion puisqu’ils peuvent ache­ter les dépu­tés, faire pres­sion sur les par­le­ments, sur les gou­ver­ne­ments en disant (ça c’est la ver­sion moderne) : « Si vous n’êtes pas gen­tils avec nous, on délo­ca­lise. » De plus, j’anticipe mais au XXe siècle, la concen­tra­tion entre quelques mains des médias fait que même l’information, la liber­té de dis­cus­sion et de débat qui étaient les conquêtes du libé­ra­lisme clas­sique, sont per­ver­ties parce que fina­le­ment les médias sont entre les mains de quelques puis­sants. Alors que de ces pro­ces­sus de dis­cus­sion libre devraient émer­ger les solu­tions d’un point de vue libéral.

      Ce n’est pas parce que le libé­ra­lisme clas­sique a échoué qu’il faut reje­ter les idéaux qu’il défen­dait. Tous les socia­listes du XIXe siècle (Marx, Engels, Bakou­nine, Kro­pot­kine, etc.) qui avaient certes des dif­fé­rences mais qui ne sont pas si grandes com­pa­rées à ce qui est venu après, avaient pour leit­mo­tiv que, pour résoudre cette concen­tra­tion, il fal­lait sup­pri­mer la pro­prié­té pri­vée des moyens de pro­duc­tion et les socia­li­ser. Cela ne veut pas dire éta­ti­ser, natio­na­li­ser ou mettre sous le contrôle du gou­ver­ne­ment. Au XIXe, ce n’était pas ça : la socia­li­sa­tion c’est le contrôle effec­tif par la popu­la­tion de la pro­duc­tion qui est déjà socia­li­sée. À par­tir du moment où elle est socia­li­sée, l’idée libé­rale fon­da­men­tale de la démo­cra­tie exige que cette pro­duc­tion, tel­le­ment essen­tielle à la vie des gens, soit sou­mise à un contrôle démo­cra­tique. Le socia­lisme, pour moi, n’est rien d’autre que l’extension du libé­ra­lisme ou de la démo­cra­tie à la sphère éco­no­mique qui est ren­due néces­saire par l’émergence de la grande production.

      La ques­tion n’est pas l’État ou le mar­ché mais plu­tôt : qui décide dans les entreprises ?

      C’est une idée qui est tota­le­ment oubliée aujourd’hui parce que quand vous avez le débat entre la gauche et la droite, c’est presque tou­jours un débat entre l’État et le mar­ché. Pour moi la ques­tion n’est pas l’État ou le mar­ché mais plu­tôt : qui décide dans les entre­prises ? Les tra­vailleurs ou la col­lec­ti­vi­té ? Pas néces­sai­re­ment l’État : on pour­rait ima­gi­ner une socié­té où toutes les entre­prises sont auto­gé­rées par les tra­vailleurs et sont toutes en rela­tion par des méca­nismes purs de mar­ché. Je ne dis pas que c’est sou­hai­table mais on pour­rait l’imaginer pour com­prendre la dif­fé­rence entre le contrôle social de la pro­duc­tion et l’Étatisation. Je ne suis pas contre une inter­ven­tion de l’État dans l’économie mais c’est un tout autre débat. C’est impor­tant de com­prendre que le socia­lisme émerge d’une façon natu­relle comme une réac­tion à l’échec du libé­ra­lisme mais il n’est pas anti-libé­ral dans le sens pro­fond du terme. Il accepte la liber­té d’expression, de débat, la démo­cra­tie, le plu­ra­lisme, les conquêtes des lumières mais il dit : il y a ce pro­blème de la concentration.

      Ce mou­ve­ment a crû tout au long du 19ème siècle mais il s’est effon­dré avec la guerre de 1914. […] Il est très inté­res­sant de lire des textes de socia­listes clas­siques avant la guerre de 14. Par exemple Kauts­ky, le « rené­gat Kauts­ky » comme disait Lénine. […] C’est un social-démo­crate alle­mand mais il avait un pro­gramme de socia­li­sa­tion de l’économie. Vous en avez d’autres. Même ceux que l’histoire a gar­dé comme étant des gens com­pro­mis, des traites, etc., sont beau­coup plus radi­caux que ce que vous avez aujourd’hui. Même le NPA ne va pas signer des choses pareilles.

      Le bolchevisme et le fascisme

      La guerre de 14 a mar­qué l’effondrement du socia­lisme clas­sique pour deux rai­sons. De la guerre de 14, sont nés le bol­che­visme et le fas­cisme. Loin de moi l’idée de dire que c’est la même chose mais ce sont deux phé­no­mènes qui ont pro­fon­dé­ment han­di­ca­pé le pro­jet socia­liste. […] L’interprétation que je donne au mou­ve­ment bol­che­vique en Union sovié­tique est tout à fait dif­fé­rente de celle qui en a été don­née en occi­dent. En par­ti­cu­lier par les par­tis com­mu­nistes mais aus­si par leurs adver­saires : trots­kystes, maoïstes, etc. Pour moi, l’aspiration fon­da­men­tale du bol­che­visme, c’est la moder­ni­sa­tion d’un pays arrié­ré qu’était l’Union sovié­tique. Ce n’est pas moi qui l’ai inven­té, ça a été remar­qué en 1920 par Ber­trand Rus­sell (2). […] Il décrit ça très bien : « Ce sont des fana­tiques de l’industrialisation, ils vont pour­suivre l’œuvre de Pierre Legrand et s’ils le font, c’est très bien mais s’ils pré­tendent être les repré­sen­tants de ce qui a de plus avan­cé dans le socia­lisme euro­péen, alors il faut les condam­ner pour cela. »

      L’erreur des com­mu­nistes occi­den­taux est d’avoir détruit l’idée du socialisme

      Et c’est exac­te­ment ce qu’on n’a pas fait. On aurait dû dire : eux, c’est eux, nous c’est nous. Nous socia­listes euro­péens, nous n’aurions pas dû nous déter­mi­ner en fonc­tion de l’Union socié­tique. Mais dans beau­coup de pays euro­péens, la gauche s’est divi­sée en deux : une par­tie radi­cale majo­ri­tai­re­ment com­mu­niste qui a fait exac­te­ment l’erreur qu’il ne fal­lait pas faire, c’est-à-dire de voir dans les réa­li­sa­tions sovié­tiques ce qu’il y avait de plus avan­cé dans le socia­lisme. […] L’erreur des com­mu­nistes occi­den­taux n’est pas qu’ils ont com­mis le crime de sou­te­nir l’horrible Sta­line mais qu’ils ont détruit, d’une cer­taine façon, l’idée du socia­lisme ici en iden­ti­fiant les aspi­ra­tions du socia­lisme avec ce qu’il se pas­sait en Union sovié­tique, (qu’ils enjo­li­vaient pen­dant un cer­tain temps puis quand ils se sont ren­dus compte que ce n’était pas si joli, ça s’est retour­né contre le socia­lisme) ; l’autre par­tie, sociale-démo­crate, a regrou­pé les élé­ments les plus mous, qui déri­vaient le plus vers les com­pro­mis de classe… […] Il y a quand même cette erreur fon­da­men­tale, cette iden­ti­fi­ca­tion du socia­lisme à ce qui se pas­sait en Union sovié­tique. En par­ti­cu­lier ça a ren­for­cé l’idée que le socia­lisme, c’est l’étatisme. Alors que c’est la socialisation.

      D’autre part, on a eu le fas­cisme et le nazisme. Une grande par­tie de l’énergie de la gauche, pen­dant toutes ces années, a été consom­mée dans le com­bat contre le fas­cisme. Qui s’est ter­mi­né en 1945 par la vic­toire de l’armée rouge qui a encore ren­for­cé le pro­blème de l’identification du socia­lisme avec l’Union soviétique.

      Le déve­lop­pe­ment de l’occident a tou­jours dépen­du de l’existence d’un monde exté­rieur à nous où on pou­vait aller déver­ser nos pro­blèmes et cher­cher des richesses

      Un autre pro­blème qui se posait au socia­lisme, c’est qu’il y a un impen­sé du socia­lisme du XIXe siècle – et ça, c’est leur erreur : c’est le colo­nia­lisme et l’impérialisme. Je ne crois pas que l’occident soit pure­ment un pro­duit de l’exploitation colo­niale. En revanche, je crois que l’existence d’un arrière monde, d’un hin­ter­land, […] par rap­port à l’Europe a tou­jours biai­sé notre déve­lop­pe­ment. […] Pour expli­quer ça sim­ple­ment, je vous demande d’imaginer le scé­na­rio sui­vant. Ima­gi­nez que l’Europe occi­den­tale soit une île entou­rée de mer et tout le reste du monde est la mer. […] A quoi res­sem­ble­rait notre déve­lop­pe­ment ? Il n’y aurait pas d’or d’Amérique, de com­merce des esclaves, de colo­ni­sa­tion de l’Afrique, de pétrole du Moyen Orient, de tra­vailleurs immi­grés… Tout est chan­gé ! Contrai­re­ment aux socié­tés tra­di­tion­nelles qui vivaient en autar­cie, le déve­lop­pe­ment de l’occident a tou­jours dépen­du de l’existence d’un monde exté­rieur à nous où on pou­vait aller déver­ser nos pro­blèmes et cher­cher des richesses. Déver­ser nos pro­blèmes, c’est par exemple l’émigration quand les Euro­péens deviennent trop nom­breux et qu’on envoie en Aus­tra­lie, en Amérique… […]

      Après guerre, bien sûr, il y a eu les luttes anti-colo­niales, une par­tie qui a absor­bé une cer­taine éner­gie de la gauche. Mais il y a eu, pen­dant la période qui a com­men­cé dans les années 30, quelque chose qu’on a ten­dance à sous-esti­mer : les gains sociaux-démo­crates. Ce sont la sécu­ri­té sociale, la démo­cra­ti­sa­tion de l’enseignement, les pen­sions, l’assurance chô­mage et mala­die. Tous ces gains vont contre l’idéologie libé­rale clas­sique. Pas celle du XVIIIe mais telle qu’elle devient au moment du déve­lop­pe­ment du capi­ta­lisme où ce qui se dit libé­ra­lisme n’est plus du tout libéralisme.

      Le véri­table héri­tier du libé­ra­lisme c’est le socia­lisme. Mais ce qui devient le libé­ra­lisme, c’est la défense du grand capi­tal, de la pro­prié­té pri­vée des moyens de pro­duc­tion au nom de la défense de la petite entre­prise, au nom des idées libé­rales. On trans­pose les idées libé­rales à une situa­tion nou­velle et on dit : « Ah ! L’épanouissement de l’être humain c’est le libre mar­ché. » Y com­pris quand il y a des immenses capi­ta­listes qui sont en concur­rence avec des petits com­mer­çants ou des tra­vailleurs et qui peuvent les écra­ser. Ce libé­ra­lisme-là était tou­jours oppo­sé à tout ce qu’on a. Si vous regar­dez l’histoire de la droite, elle s’est bat­tue contre toutes les conquêtes sociales-démo­crates. […] Elles n’ont pas trans­for­mé le capi­ta­lisme mais dans un cer­tain sens, elles l’ont fait. Si vous pre­nez le capi­ta­lisme à la fin des années 70 où on est au som­met de la mon­tée des conquêtes sociales-démo­crates, vous arri­vez à un capi­ta­lisme très dif­fé­rent de ce que vous avez aujourd’hui et de ce que vous aviez 50 ans plus tôt. Une moi­tié de la vie a été socia­li­sée : l’enfance, le chô­mage, la vieillesse…

      Le Par­ti com­mu­niste était en prin­cipe révo­lu­tion­naire mais a été socio-démocrate

      En France c’est un peu par­ti­cu­lier puisque celui qui a fait le plus ces pro­grammes socio-démo­crates, c’était un catho­lique de droite mau­ras­sien qui s’appelait De Gaulle. Vous n’avez pas eu à l’époque quelqu’un comme Olof Palme, par exemple, Kre­si­ki en Autriche ou Atlee en Angle­terre, des sociaux-démo­crates clas­siques. […] De Gaulle l’a fait parce que c’était dans l’esprit du temps. Et, en face de lui, il avait un Par­ti com­mu­niste qui était en prin­cipe révo­lu­tion­naire mais qui, en pra­tique, comme le PCI en Ita­lie, a été social-démo­crate. A aucun moment il n’y a eu de pos­si­bi­li­té de prises du pou­voir de type léni­niste et d’instauration de la dic­ta­ture, cer­tai­ne­ment pas en 1968 et même à la fin de la guerre. Le Conseil natio­nal de la résis­tance est un pro­gramme social-démo­crate, simi­laire à d’autres pays comme dans les pays scan­di­naves. Par­ti­cu­liè­re­ment en France il y a un déca­lage entre la réa­li­té et l’imaginaire avec un pré­sident, ayant un pro­gramme social démo­crate, mais de droite clas­sique, et un par­ti com­mu­niste qui recru­tait au nom de la révo­lu­tion mais qui parce qu’il ne pou­vait pas faire autre­ment sou­te­nait des pro­grammes sociaux-démo­crates, et en Ita­lie aus­si. Tout ce cou­rant social-démo­crate clas­sique pour lequel j’ai évi­dem­ment de la sym­pa­thie parce que je le vois comme une résur­gence, après tous les pro­blèmes du fas­cisme et de l’effondrement de la guerre de 14, de l’idéal socia­liste clas­sique du XIXe siècle, s’est effon­dré curieu­se­ment, en France par­ti­cu­liè­re­ment, mais aus­si ailleurs en Europe, à par­tir de 68 et par­ti­cu­liè­re­ment lors de l’accession de Mit­ter­rand au pou­voir en 81–83. La France est le pays de tous les para­doxes de mon point de vue puisque le meilleur social-démo­crate est un catho­lique réac­tion­naire qu’était De Gaulle et la mort de la social-démo­cra­tie est liée à l’arrivée au pou­voir du par­ti socia­liste sous Mitterrand. […]

      Il y a eu de tout en mai 68 […] mais ce qui est mas­sif aujourd’hui, c’est son ins­ti­tu­tion­na­li­sa­tion. C’est la lente mon­tée des soixan­tui­tards dans les ins­ti­tu­tions (dans la presse, les minis­tères, etc. ) et qui com­mencent à prendre le pou­voir en 81. Vous avez Kouch­ner, cer­tains nou­veaux phi­lo­sophes sont un pro­duit de cette époque, Lang, etc.[…] Tout s’est pas­sé à contre­temps. La social-démo­cra­tie était faite (sous la 4ème répu­blique, dès la libé­ra­tion et encore plus sous De Gaulle) mais Mit­ter­rand est venu avec un pro­gramme beau­coup plus radi­cal, social-démo­crate, de natio­na­li­sa­tions (qui n’avaient pas eu lieu autant en France qu’en Angle­terre par exemple) qui pour moi n’était pas néces­sai­re­ment bien pen­sé et pas adap­té à l’époque. Parce qu’à l’époque la crise de la sociale-démo­cra­tie et du key­né­sia­nisme se fai­sait sen­tir, et il n’y avait pas un pro­gramme cohé­rent. En 81 il com­mence à appli­quer son pro­gramme et en 83, il y a des défi­cits, des pro­blèmes avec le franc, il prend le tour­nant de la rigueur. Je ne vais pas le condam­ner mais tel qu’il a été fait, ça a été une rup­ture com­plète avec les idéaux de la gauche clas­sique. Et on a eu vrai­ment une nou­velle gauche qui s’est ins­tau­rée, qui a pris le pou­voir et qui est la gauche qu’on ren­contre aujourd’hui dans laquelle je ne me recon­nais pas même si je me dis de gauche.

      Si vous par­lez de la ges­tion et du contrôle de l’économie, la gauche ne vous dit rien

      Sur le plan inté­rieur, l’idée de socia­lisme, de socia­li­sa­tion des moyens de pro­duc­tion, a été rem­pla­cée, dans le dis­cours, par les Droits de l’homme. Si vous écou­tez la gauche, elle est tou­jours pour les Droits de l’homme, contre les dis­cri­mi­na­tions,… Mais, si vous par­lez de la ges­tion et du contrôle de l’économie, elle ne vous dit rien. Celui qui incarne ça encore plus que les socia­listes fran­çais, c’est Tony Blair. […] Il a dit : « La gauche a appris qu’il n’y a pas une façon de gauche et une façon de droite de gérer l’économie, il y a une seule façon de gérer l’économie et la gauche a appris à le faire aus­si bien que la droite. » Donc il n’y a pas de débat sur la pro­prié­té pri­vée des moyens de pro­duc­tion, sur le contrôle démo­cra­tique de la pro­duc­tion. Ça n’existe plus. Parce qu’il y a, soi-disant, une science éco­no­mique qui est, en fait, la ver­sion néo­li­bé­rale de la science éco­no­mique, le para­digme domi­nant (parce que si vous regar­dez dans l’histoire il y a de tout dans les éco­no­mistes). La gauche comme la droite l’applique, ce sont des recettes éco­no­miques et on ne dis­cute pas. Et c’est ce que Blair exprime de façon crue mais tous les socia­listes y com­pris fran­çais font ça.

      Mais quel peut-être le débat gauche/droite ? Quel peut être le débat gauche-droite si on admet que le mar­ché domine, que la démo­cra­tie for­melle est indé­pas­sable et que l’idéal, ce sont les droits de l’homme ? Parce que c’est exac­te­ment ce que les libé­raux disaient ! Donc on est obli­gé de dire qu’on est d’accord avec les libé­raux. Au lieu de dire qu’on fait kami­kaze, qu’on sup­prime le PS et qu’on rejoint [la droite] (mais ce n’est pas pos­sible car il y a trop de fro­mages à dis­tri­buer) […], vous devez trou­ver un sens à être de gauche qui n’est pas de droite. Alors qu’a‑t-on inven­té ? Je vais peut-être être méchant mais je pense que c’est une inven­tion, une arnaque : on a inven­té l’antifascisme et l’antiracisme. On a fait mous­ser le Front natio­nal et du coup on a créé un dan­ger fas­ciste contre lequel on a mobi­li­sé la jeu­nesse. […] On a aus­si mobi­li­sé les gens contre le racisme en fai­sant croire que la droite était d’une cer­taine façon nos­tal­gique de Pétain, de l’Algérie, une droite raciste, etc. Ça a été le tour­nant idéo­lo­gique autour des années 80. Évi­dem­ment, il y avait la crise du com­mu­nisme. Ce qui avait été un avan­tage pour le PC c’est-à-dire le pres­tige de l’URSS devient un incon­vé­nient c’est-à-dire le dis­cré­dit de l’URSS ; tout se retour­nait : alors que les com­mu­nistes avaient été les sociaux-démo­crates euro­péens, ça se retour­nait contre eux. Tout ce qui avait été l’essence du socia­lisme et de la social-démo­cra­tie euro­péenne était dis­cré­di­té au nom de l’anticommunisme avec lequel il n’avait rien à voir : la social-démo­cra­tie sué­doise n’a rien à voir avec le com­mu­nisme ! Mais le même pro­ces­sus de dia­bo­li­sa­tion et de dis­cré­dit de la social-démo­cra­tie s’est pas­sé. Alors on a intro­duit la gauche morale qui est une gauche des valeurs. Vous enten­dez ça tout le temps : on a des valeurs, on est fémi­niste, anti-raciste, anti-fas­ciste, pour la démo­cra­tie, pour les Droits de l’homme.

      Alors qu’a‑t-on dit aux travailleurs ?

      L’astuce la plus scan­da­leuse, c’est qu’on a per­du la classe ouvrière. Parce que, en même temps qu’il y a ce pro­ces­sus de créa­tion la gauche morale, on a eu les pertes d’emplois, les délo­ca­li­sa­tions, les fer­me­tures d’entreprises. Alors qu’a‑t-on dit aux tra­vailleurs ? « Écou­tez, c’est l’économie, c’est géré scien­ti­fi­que­ment, on ne peut rien y faire. Mais sur­tout ne soyez pas racistes, n’allez pas voter pour le Front natio­nal. » Et s’ils vont voter pour le Front natio­nal – et les sta­tis­tiques montrent qu’ils le font – on dit : « Voyez, ça c’est des Dupont la joie, des beaufs, etc. » Et donc on a ren­for­cé la stig­ma­ti­sa­tion du peuple qu’on était en train jus­te­ment d’abandonner de toutes les façons pos­sibles dans le pro­gramme même de la gauche. Et on a trou­vé l’argument idéo­lo­gique ! La petite bour­geoi­sie intel­lec­tuelle a trou­vé le « poli­ti­que­ment cor­rect », le fémi­nisme, l’antiracisme, etc. pour mon­trer les ouvriers du doigt et leur dire « vous avez per­du votre emploi, mais n’allez pas voter pour le front natio­nal et on ne peut rien faire pour vous ». On s’est mis dans une situa­tion de plus en plus insup­por­table : la gauche morale, la gauche du dis­cours sur les valeurs, les gens qui font cla­quer leurs bre­telles en disant qu’ils sont des bons démo­crates. Comme le dit Régis Debray : « La morale c’est quelque chose qu’on s’impose à soi-même, pas quelque chose qu’on fait aux autres. » Or, dans le dis­cours domi­nant, c’est quelque chose qu’on fait aux autres, au peuple essen­tiel­le­ment à qui on dit : le racisme… Je ne conteste pas qu’il y a beau­coup de racisme mais je ne suis pas convain­cu que l’anti-racisme du dis­cours domi­nant fasse avan­cer les choses. […]

      Si vous vou­lez chan­ger les choses, vous devez vous atta­quer aux struc­tures sociales.

      On a fait un retour en arrière gigan­tesque : avant 1845, avant les pre­mières cri­tiques que Marx fai­sait, dans l’idéologie alle­mande, à ce qui était la gauche morale de son temps. C’est Marx et les autres qui ont dit : « Le pro­blème ce n’est pas la morale, les idées, la dia­lec­tique hégé­lienne, la reli­gion. Ce n’est pas de ça dont il faut par­ler. C’est des struc­tures sociales. Si vous vou­lez chan­ger les choses, vous devez vous atta­quer aux struc­tures sociales. » Ils étaient tous comme ça. Ils avaient rai­son. Et tout ça, on l’a per­du. On l’a oublié. La gauche morale est deve­nue le sub­sti­tut de la reli­gion. On a une reli­gion des Droits de l’homme, de la démo­cra­tie. […] On fait des lois pour sanc­tion­ner les gens qui dévient de la reli­gion. Mais comme la reli­gion n’est pas le chris­tia­nisme, ça passe pour de gauche mais ça a des effets catastrophiques.

      Tous les pro­blèmes qui sont au cœur de la réflexion de la gauche clas­sique ont dis­pa­ru et sont gérés par la Com­mis­sion européenne

      Le pre­mier effet catas­tro­phique que ça a, c’est l’Europe. On l’a faite ava­ler au nom de l’anti-fascisme, de l’anti-nationalisme, comme si la sou­ve­rai­ne­té fran­çaise à l’époque de De Gaulle (Qui a fait la récon­ci­lia­tion alle­mande ? Ce n’est pas l’Europe qui l’a faite, c’est De Gaulle et Ade­nauer) allait mener à la guerre, comme si les nations euro­péennes sou­ve­raines allaient néces­sai­re­ment s’entretuer et qu’il fal­lait créer cette bureau­cra­tie euro­péenne supra­na­tio­nale pour résoudre le pro­blème. Si vous pre­nez le trai­té de Maas­tricht, en 1992, ça a été ven­du au peuple fran­çais et au peuple de gauche sur des argu­ments anti­na­tio­na­listes et anti­fas­cistes : Le Pen était contre donc on était pour, etc. Sans réflé­chir. Je n’ai rien contre l’Europe (on ne peut pas être contre un conti­nent), contre l’unification de l’Europe, je trouve ça bien comme l’unification de l’Amérique latine. Mais je suis contre la perte de sou­ve­rai­ne­té. Parce que vous pou­vez très bien ima­gi­ner une uni­fi­ca­tion de l’Europe qui se fait par des accords gou­ver­ne­men­taux, sanc­tion­nés par le par­le­ment et révisables. […]

      La com­mis­sion euro­péenne est un pou­voir non démo­cra­tique, bureau­cra­tique qui est pire que le pou­voir des capi­ta­listes sur le peuple parce qu’on a recréé une espèce de monar­chie abso­lue sauf que c’est une bureau­cra­tie plu­tôt qu’une seule per­sonne. Elle a un pou­voir énorme, elle prend énor­mé­ment de déci­sions qui sont enté­ri­nées ensuite par les gou­ver­ne­ments natio­naux qui sont obli­gés de le faire. Tous les pro­blèmes éco­no­miques, de libre-échange, de com­merce, de mon­naie, tous les pro­blèmes qui sont au cœur de la réflexion de la gauche clas­sique ont dis­pa­ru et sont gérés par la Com­mis­sion euro­péenne. Et tout ça, on l’a fait au nom de fan­tasmes. Encore une fois, je ne suis pas contre la coopé­ra­tion mais on devrait le faire comme le fait la Suisse qui a fait de la coopé­ra­tion avec le reste de l’Europe sur une base souveraine. […]

      « Les gens ne votent plus »

      On a aban­don­né la démo­cra­tie. Un des résul­tats c’est la dépo­li­ti­sa­tion. […] Les gens ne votent plus. […] Vous n’avez pas d’autre poli­tique pos­sible. Si vous veniez avec un pro­gramme com­mun de gou­ver­ne­ment comme en 78 ou 81, l’Europe ne l’accepterait pas. Ça entre­rait en contra­dic­tion avec toutes les règles de libre-échange de l’Europe. Et vous ne pou­vez pas l’imaginer. Et si vous ne pou­vez pas l’imaginer, de quoi dis­cute-t-on ? Ah ! De la bur­qa. Eh oui ! On trouve ça ridi­cule de dis­cu­ter de la bur­qa mais qui a créé ce pro­blème si ce n’est la gauche morale qui a rem­pla­cé le dis­cours sur les struc­tures sociales par un dis­cours sur les valeurs ? À par­tir du moment où on a por­té le dis­cours sur les valeurs, on se ramasse dans la gueule, le dis­cours sur les valeurs de droite. […]

      Parce que de même que le dis­cours des valeurs de gauche (anti­fas­ciste, anti­ra­ciste, etc.) est par­fai­te­ment com­pa­tible avec une droite libé­rale, à la Gis­card d’Estaing, capi­ta­liste, qui s’en fiche (ils sont pour le libre mar­ché, pour l’Amérique…), on a aus­si alors une droite qui est beau­coup plus effi­cace sur le dis­cours des valeurs, la droite de l’autorité, (l’autorité du père de famille, du maître d’école, chan­ter la Mar­seillaise, se lever en classe, l’identité fran­çaise, la bur­qa, l’agitation contre l’islam, etc.). Une fois qu’on a mis le dis­cours sur les valeurs, elle récu­père ce dis­cours et elle est beau­coup plus effi­cace que nous, et on est coin­cé, coin­cé, coincé !

      Quelqu’un m’a deman­dé, avant de venir, si j’allais par­ler de « la vraie gauche ». Je veux bien mais le pro­blème c’est que je ne sais pas où elle est parce que quand je regarde l’extrême gauche, en France du moins, j’ai l’impression qu’elle est comme la gauche morale. Mais en plus fort. Elle hurle encore plus fort par exemple quand il y a une petite phrase d’un pré­sident de région qu’on peut cri­ti­quer comme raciste. Je ne sais pas si vous pen­sez à quelqu’un… Ils n’ont pas d’alternative réel­le­ment et ils sont ren­trés dans le dis­cours des valeurs. Ou bien par­fois, il y a le dis­cours du retour à Marx, avant Lénine, Sta­line. […] Mais on fait un Marx com­plè­te­ment uto­pique, décou­pé de l’histoire du XXe siècle, des trans­for­ma­tions sociales. Et donc on a un Marx poli­ti­que­ment cor­rect, lié à aucune guerre, aucun crime, aucune lutte, rien. Et fran­che­ment je ne vois pas grand-chose d’autre, alors, que faire ?

      « Pas de perspective de changement radical »

      D’abord on pour­rait dire : on va faire la révo­lu­tion. […] Les révo­lu­tions au sens où elles ont été fan­tas­mées par les mou­ve­ments trots­kystes, maoïstes, etc. non seule­ment n’ont pra­ti­que­ment jamais eu lieu mais les vrais chan­ge­ments de régime vio­lents ont presque tou­jours été de droite. […] Je suis prêt à parier – je ne tiens pas à ce que ça arrive – que s’il y avait vrai­ment un effon­dre­ment éco­no­mique (je ne parle pas de la crise actuelle qui est grave mais si vous aviez une crise “à l’Argentine”), vous auriez une révo­lu­tion d’extrême droite. […] Donc il n’y a pas de pers­pec­tive de chan­ge­ment radi­cal. Donc on est obli­gé de reve­nir à des choses simples, petites et de com­men­cer par là. Ceci dit, les néo­li­bé­raux et les néo conser­va­teurs n’ont jamais fan­tas­mé la révo­lu­tion. Ils ont dit : « On va chan­ger les choses petit à petit. » Mais en 20 ans, ils ont chan­gé beau­coup de choses. Ils ont détruit beau­coup mais ils ne l’ont pas fait d’un seul coup.

      Pre­miè­re­ment, c’est très impor­tant de re-légi­ti­mer, de réta­blir la pers­pec­tive socia­liste fon­da­men­tale de la socia­li­sa­tion des moyens de pro­duc­tion. Même si ce n’est pas demain qu’on va le faire, même si on ne peut pas le faire, ça change tout, à mon avis, dans les luttes. […] Parce que si vous par­tez de l’acceptation de la légi­ti­mi­té de la pro­prié­té pri­vée des moyens de pro­duc­tion alors vous dites sim­ple­ment : les tra­vailleurs doivent avoir une part de gâteau, un peu plus de digni­té, de consi­dé­ra­tion, etc. Mais si vous dites : « Non, tout est à nous rien n’est à eux. » Pour le moment on ne peut rien faire mais quand on se bat on part d’un point de vue de légi­ti­mi­té qui est très dif­fé­rent et ça, c’est très impor­tant psychologiquement.

      Il faut ne pas se soumettre au diktat européen

      Le deuxième point concerne le court terme. Il faut tout faire pour sau­ver les acquis sociaux-démo­crates. Il en reste : la sécu­ri­té sociale, l’enseignement… ils n’ont pas tout détruit, mais enfin ils font le pro­ces­sus de sau­cis­son­nage. […] Mais comme l’Europe qui a été faite avec l’approbation de la gauche, de la nou­velle gauche, de la gauche morale, a été construite ins­ti­tu­tion­nel­le­ment pour rendre le détri­co­tage des acquis sociaux inévi­table, il faut igno­rer l’Europe. Alors je ne sais pas com­ment faire, je ne suis pas tech­ni­cien de la poli­tique mais il faut ne pas se sou­mettre au dik­tat euro­péen. Je ne pense pas qu’on puisse sor­tir de l’Europe comme ça du jour au len­de­main mais on peut faire comme si elle n’existait pas sur un cer­tain nombre de choses. Ce que les pou­voirs actuels ont fait lors de la crise finan­cière en créant des défi­cits qu’ils n’étaient pas sup­po­sés faire. Si on l’avait fait pour des rai­sons sociales, ça aurait été consi­dé­ré comme tota­le­ment illégitime. […]

      L’Europe et les citoyens euro­péens peuvent être un fac­teur de paix dans le monde par rap­port aux Amé­ri­cains. Mais pour ça, il faut rega­gner notre sou­ve­rai­ne­té par rap­port aux États-Unis. De même qu’il fau­drait igno­rer l’Europe, il fau­drait igno­rer l’Otan. C’est une catas­trophe par exemple que la France qui était le seul pays qui, bien que de façon modé­rée et sym­bo­lique, était un peu en dehors de l’OTAN y soit ren­trée com­plè­te­ment grâce à notre ami Sar­ko­zy. […] Par exemple la Hol­lande très pro-amé­ri­caine vont se reti­rer d’Afghanistan. […] C’est très impor­tant sym­bo­li­que­ment de se reti­rer d’Afghanistan […] Il ne faut pas oublier que pen­dant la guerre du Viet­nam, avec un anti-com­mu­nisme fana­tique dans les gou­ver­ne­ments euro­péens, il n’y avait pas un sol­dat euro­péen au Viet­nam. Harold Wil­son n’aurait jamais envoyé de sol­dats anglais, De Gaulle n’aurait jamais envoyé de sol­dats fran­çais. Main­te­nant tous les sol­dats euro­péens servent de sup­plé­tifs aux Amé­ri­cains. […] Ça n’indigne per­sonne, il n’y a pas de mani­fes­ta­tion, pas de pro­tes­ta­tion, pas de péti­tion, pas d’agitation dans les facul­tés, par­mi les intel­lec­tuels. Le mou­ve­ment de la paix a com­plè­te­ment dis­pa­ru. Il faut recréer ça. La Pales­tine est un truc où l’Europe pour­rait avoir une posi­tion moins ali­gnée sur les États-Unis et par consé­quent sur Israël. […] Par exemple appuyer par toutes les façons ima­gi­nables le mou­ve­ment Boy­cott dés­in­ves­tis­se­ment sanc­tions (BDS).

      Je ne vois pas de sujet col­lec­tif qui puisse être l’agent d’un renouveau

      Le pre­mier obs­tacle c’est que je ne vois pas de sujet. Avant, la vieille gauche avait un sujet actif qui était en gros la classe ouvrière, le pro­lé­ta­riat autour duquel pou­vaient se faire des alliances. Mais main­te­nant je ne vois pas de sujet col­lec­tif qui puisse être l’agent d’un renou­veau. Ce qui était la classe ouvrière est ter­ri­ble­ment divi­sé en rai­son de la ques­tion de la reli­gion et en par­ti­cu­lier de l’Islam. La droite évi­dem­ment a cette astuce très intel­li­gente d’agiter le pro­blème de l’Islam (voile, bur­qa, etc.) mais la gauche tombe trop sou­vent dans le piège. Je pense le plus grand mal des reli­gions mais je pense qu’il faut une laï­ci­té hon­nête qui ne soit pas sélec­ti­ve­ment contre une reli­gion par­ti­cu­lière. Il faut un mou­ve­ment dans la popu­la­tion, un pro­ces­sus de paix comme on dirait au moyen orient avec les musul­mans de France – et de Bel­gique. […] On n’unifiera pas les forces popu­laires en France ou en Bel­gique ou ailleurs en Europe si on n’unit pas les musul­mans et les non musul­mans parce que les musul­mans repré­sentent une par­tie impor­tante de ce qui, dans le temps, aurait été appe­lé la classe ouvrière, le pro­lé­ta­riat. Vous ne pou­vez pas les igno­rer. Par­ti­cu­liè­re­ment sur la Pales­tine. En France, le dis­cours est tel­le­ment biai­sé en faveur d’Israël, que les gens deviennent fous furieux.

      On ne contrôle plus le reste du monde

      Autre pro­blème auquel je n’ai pas de réponse, c’est le « déclin de l’occident ». Uti­li­ser cette expres­sion est par­ti­cu­liè­re­ment pro­vo­ca­teur puisque c’est le titre du livre de Spen­gler qui était un pro­to Nazi après la guerre de 14 mais l’expression me paraît très juste. […] S’il y a une trans­for­ma­tion sociale impor­tante au XXe siècle, c’est la déco­lo­ni­sa­tion. C’est l’émergence de cet hin­ter­land que nous avions au moment de notre déve­lop­pe­ment et ce monde-là nous échappe com­plè­te­ment. […] On ne contrôle plus le reste du monde et c’est un fan­tasme qui conti­nue à exis­ter à gauche et à droite de faire comme si on contrô­lait : on va dire aux Chi­nois ce qu’ils doivent faire au Tibet, aux Russes ce qu’ils doivent faire ici, aux Ira­niens. Ça ne mar­che­ra pas ! Les Ira­niens font ce qu’ils veulent et les Chi­nois aus­si. La seule chose qu’on a à faire c’est de nous occu­per de nos affaires et de vivre en paix avec eux.[…] De même, les trans­for­ma­tions de l’Europe font que vous ne pou­vez plus trou­ver des dizaines et des dizaines de mil­liers de jeunes Fran­çais prêts à aller se faire tuer à Ber­lin ou sur la Somme. […] On décline ça veut dire aus­si qu’on se retrouve face à des Chi­nois qui disent, quand on veut faire des res­tric­tions d’importation tex­tile de la Chine : « Oui mais nous on doit vendre 20 mil­lions de che­mises pour construire un Air­bus. » Et comme j’ai écrit dans l’article du Monde diplo­ma­tique : le jour où ils construi­ront des Air­bus, qui fabri­que­ra nos chemises ?

      On doit gérer notre déclin. Or tout le pro­blème que je vois dans les mani­fes­ta­tions cultu­relles et intel­lec­tuelles en France avec par­ti­cu­liè­re­ment un type qui est vrai­ment scan­da­leux pas seule­ment pour ses remarques racistes, Zem­mour, c’est qu’on vit dans une France, une Europe qui est domi­née par la nos­tal­gie de notre glo­rieux pas­sé – avec ses aspects pas très jolis – mais on ne regarde pas vers l’avenir. On n’essaye pas de s’inventer un ave­nir dans lequel nous devons vivre, dans un monde que nous ne contrô­lons pas et où nous ne sommes pas les plus forts. Et ça, c’est vrai­ment le défi auquel je n’ai pas de réponse. Pour moi c’est le défi le plus impor­tant de notre époque qui jus­ti­fie à la fois la défense de la paix et du socia­lisme. Mais com­ment l’accomplir ? Je vous laisse réflé­chir à ça.

      Deuxième par­tie (à venir) : les ques­tions de la salle
      ———-

      (1) Lire La gauche que veut Mar­tine Aubry (Media­part, sur abon­ne­ment), Le Lan­gue­doc-Rous­sillon, vil­lage gau­lois ? par Hélène Man­droux (lemonde​.fr)
      (2) La Pra­tique et la théo­rie du bol­che­visme, Paris, Ed. de la sirène, 1921

      Source : Mont­pel­lier jour­nal, avril 2010

      Mer­ci Oli­vier.

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      • 222

        A résumer/condenser ou pas_quand cer­tains font l’ef­fort de tout lire, et d’autres encore, moins nom­breux, en feront une syn­thèse intel­li­gible et pous­se­ront plus avant la conta­mi­na­tion… tel un virus avor­té ou cette inca­pa­ci­té à agir au concret
        effab

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      • Katharina

        mer­ci ! C’est génial. Je m’é­tais tou­jours deman­dée pour­quoi une gau­chiste marque dans wiki­pé­dia tous les moindres détails de son petit che­min car­rière à l’ Ecole Supé­rieure – acte ridi­cule dans mes yeux- ce qui, pour quel­qu’un de libre esprit ne peut être qu’é­li­tiste et sans aucune valeur humaine ni d’es­prit ni décri­vant une oeuvre particulière.
        Et com­ment des affreux comme Lang, Atta­li, Valls pou­vaient jamais être accep­tés, même ado­rés alors qu’ils ont des for­tunes par héri­tage de pillage des colo­nies et sont des mani­pu­la­teurs de la pire espèce. Com­ment était-il pos­sible qu’ils soient accep­tés comme « gens libres ». Puis­qu’ils ont seule­ment ajou­té aux com­por­te­ments de capi­ta­listes le vice et en font une idéo­lo­gie. Voi­là tout. Ici on parle des pseu­do­punks avec l’hé­ri­tage de l’u­sine au fond. Il est facile d’être punk quand on n’a rien à craindre. Ils ne veulent plus être les nerds mais ils n’ont pas l’in­ten­tion de par­ta­ger – exac­te­ment comme le fai­sait leurs pères et mères. Nor­mal que le tirage au sort leur enlè­ve­rait le fond du commerce.

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    • etienne

      Sur le pro­jet de domi­na­tion « néo libé­ral » (idéo­lo­gie escla­va­giste), et sur sa très néces­saire com­po­sante CARCÉRALE, voyez cette confé­rence sur l’É­tat, de Loïc Wac­quant, auteur du livre choc « Punir les pauvres ». Le nou­veau gou­ver­ne­ment de l’in­sé­cu­ri­té sociale » :

      (c’est à par­tir de la minute 42’35)

      http://​you​tu​.be/​U​c​5​N​X​G​2​D​Y​y​A​?​t​=​4​2​m​34s

      Réponse
    • salve

      La che­val de bataille de Bric­mont, c’est la « liber­té d’ex­pres­sion », cet énorme piège à cons qui fout dans la merde les profs, fédère des manifs creuses et sur­tout, sert de che­val de Troie à cer­tains, qui réclament la licence de racon­ter n’im­porte quoi pour mieux faire le jeu des inté­rêts privés…La faci­li­té avec laquelle le FN enfourche ce bour­rin pour­rait mettre la puce à l’o­reille à cer­tains. Mais non !

      Sinon, San­dy, ceci : « il fau­drait quand même que le fri­vole et l’éternel passent avant le poli­tique » (Simon Leys, Orwell ou l’hor­reur de la politique)

      Réponse
  2. etienne

    Et un mes­sage d’O­li­vier Azam,
    réa­li­sa­teur de Chom­sky et co :

    « Bra­vo à Maja et à toute l’é­quipe pour l’en­tre­tien avec Bric­mont… mal­gré toutes les pres­sions qui ne ces­se­ront suite à sa publi­ca­tion, c’est sûr !

    Nous même avons été mena­cé lorsque nous avons invi­té Bric­mont à la fête de l’hu­ma… pour débattre des guerres d’in­ter­ven­tions ! On a dû annu­ler. Comme d’autres uni­ver­si­taires ont dû annu­ler des confé­rences de Bric­mont sur… la phy­sique quan­tique !(cher­chez l’an­ti­sé­mi­tisme là dedans !).
    Qu’on soit d’ac­cord ou pas avec Jean Bric­mont, il ne dit rien de plus scan­da­leux que ce que Ber­trand Rus­sell disait en son temps, ou de ce que dit Chom­sky encore aujourd’­hui. Et c’est tou­jours dif­fi­cile à entendre dans le petit cercle intel­lo-média­tique pari­sien, sous pres­sion de quelques ter­ro­ristes intellectuels.

    Mer­ci pour cet entre­tien utile et néces­saire qui a au moins le mérite de poser les bonnes ques­tions sur l’im­por­tance de la liber­té d’ex­pres­sion dans une démo­cra­tie digne de ce nom.
    Bon courage !

    Tout mon modeste sou­tien en tout cas. S’il faut signer une péti­tion de sou­tien à Maja, je signe des deux mains !

    Oli­vier Azam
    Les Mutins de Pangée » 

    Réponse
    • etienne

      San­dy,
      Oli­vier Azam et toute l’é­quipe des Mutins de Pan­gée aus­si, ils deviennent « rouges-bruns » et « dérivent vers l’ex­trême droite » ?
      Noam Chom­sky, Maja et Judith Ber­nard aussi ?
      Tu devrais avoir honte.

      Réponse
      • Sandy

        Pour­quoi votre défense consiste t il sys­té­ma­ti­que­ment à réduire les pro­pos des gens pour les faire pas­ser pour des imbé­ciles ? Est-ce que je suis un imbé­cile ? Est-ce que je mens ? Dites le tout de suite si c’est ce que vous pen­sez que ce soit bien clair.
        Est-ce que je n’ai pas déjà prou­vé que j’é­tais quel­qu’un de cen­sé et de réfléchit ?

        Les gens peuvent se trom­per. Je com­prends tout à fait que l’on puisse se faire avoir par le dis­cours d’un Jean-Bric­mont et voir en lui l’i­mage que vous en avez.
        C’est comme cela qu’ils accrochent les gens, par des dis­cours de pseu­do-gauche, pseu­do-mar­xistes, pseu­do-anti sys­tème, en n’hé­si­tant pas à reprendre les dis­cours et les sym­boles de la gauche.

        Même si ça vous touche de l’en­tendre, je dis que vous déri­vez vers l’ex­trême droite, non pas parce que vous défen­dez ce genre de per­son­nage, ni parce que vous les ren­con­trez ou débat­tez avec eux, mais parce que vous repre­nez LEURS idées et les propagez.

        Judith Ber­nard ou Maya sont pro­fon­dé­ment de gauche et se font avoir elles aussi.

        Réponse
          • Sandy

            - Sur le com­plot juif et franc maçon par le biais du mon­dia­lisme qui vise à rem­pla­cer la conscience de la lutte des classes par un faux cli­vage « mon­dia­listes » vs « natio­na­listes qui donne aux natio­na­listes le bon rôle et qui amal­game la gauche avec le reste de la droite et dénigre ain­si tous leurs adver­saires politique.
            – Sur les vrais fas­cistes qui seraient la gauche, et toute la nov­langue qui va avec.
            – Sur leur révi­sion­nisme de la révo­lu­tion fran­çaise et des idées répu­bli­caines, pour la trans­for­mer en com­plot juif et franc maçon.
            – Sur leur dis­cours pour la liber­té d’ex­pri­mer leurs idées racistes et d’in­ci­ter à la haine qu’ils camouflent en défense de la libre expression.

            Et la réac­tion que vous avez en me trai­tant de chien de garde du sys­tème démontre que vous êtes bien mûr pour adop­ter leur idéo­lo­gie comme quoi tout le monde sauf eux seraient des idiots utiles du sys­tème, et que ce seraient eux les vrais et les seuls résistants.

          • etienne

            Cita­tions et sources, peut-être ?

            Quant à ma « réac­tion », elle s’a­dapte à votre agression ;
            d’où la res­sem­blance, peut-être ?

            Vous, San­dy, vous êtes un vrai « résis­tant au sys­tème », on peut comp­ter sur vous, grâce au suf­frage uni­ver­sel, à la Répu­blique et aux valeurs de la démocratie 🙂

          • Sandy

            Mais dites-moi Etienne, qu’est-ce que j’au­rais du dire ? Com­ment devrais-je m’y prendre pour que vous ne le res­sen­tiez pas comme une agres­sion ? Déso­lé mais je ne connais pas la méthode pour dire à une per­sonne qu’elle est en train de se faire endoc­tri­ner par les idées d’ex­trême droite sans qu’elle le prenne mal.

          • Sandy

            Dois-je com­prendre que si on ne par­tage pas vos « solu­tions », alors nous ne sommes pas de vrais résis­tants, il n’y a que vous et vos par­ti­sans, ou encore Jean Bric­mont ou Alain Soral qui sont de vrais résistants ?

  3. Sandy

    C’est le même pro­blème qu’a­vec les extraits du livre d’Eus­tace Mul­lins. Vous n’en­ten­dez rien de ce que l’on vous dit dès lors que l’on aborde ce sujet. Comme si pour vous, toute la gauche était prise d’une sorte d’hal­lu­ci­na­tion col­lec­tive, que leur com­bat contre l’ex­trême droite n’é­tait qu’une sorte de com­bat contre des mou­lins à vent, et que cette extrême droite en ques­tion n’exis­tait pas. 

    Comme si voi­là nous étions pris de pul­sions à vou­loir nous en prendre à des gens com­plè­te­ment inno­cents qui au contraire mène­raient de vrais com­bats huma­nistes que nous ne sau­rions pas reconnaître.

    Fran­che­ment c’est ça qui est le plus aga­çant. A quel point vous pre­nez les gens pour des imbéciles.
    Pour­quoi ne pas prendre en compte l’hy­po­thèse que les accu­sa­tions contre les gens comme Jean Bric­mont ne sont peut-être pas infon­dées, et que sim­ple­ment c’est vous qui ne savez pas recon­naître les idées d’ex­trême droite quand à d’autres elles sautent aux yeux ?
    Serait-ce si impen­sable que les per­sonnes qui sont en pre­mière ligne dans ces com­bats soient mieux pla­cées que vous pour les reconnaître ?

    Où est la rigueur intel­lec­tuelle quand vous ne vous basez que sur les pro­pos de Bric­mont et que vous pas­sez sous silence les écrits et les pro­pos de toutes les per­sonnes de gauche ?

    Réponse
    • etienne

      Mais enfin, qu’est-ce que Bric­mont a dit ou écrit qui cor­res­pon­drait aux thèses de l’ex­trême droite ?

      San­dy, tu déconnes complètement.

      Et c’est toi qui prend les gens pour des cons.
      Tu nous infan­ti­lises (comme tous les pro­fes­sion­nels de la politique).

      Mais ça se voit (de plus en plus), comme le nez au milieu de la figure.

      Et main­te­nant qu’on voit ton nez rouge (de sol­dat de par­ti, qui veut tout déci­der à la place des autres), on se méfie un peu, et on se fiche de tes insultes. On s’é­man­cipe de toi, San­dy. C’est désa­gréable pour toi, mais c’est comme ça. On ne veut plus que tu votes les lois à notre place, on veut les voter nous-mêmes. 

      Et tu peux essayer de dis­traire les nou­veaux réveillés en nous qua­li­fiant d’ « extrême droite », ça fonc­tionne de moins en moins bien. 

      Réponse
      • Sandy

        Fran­che­ment, moi tout ce que je vois c’est qu’à par­tir du moment où j’ai osé dire que j’é­tais membre du par­ti de gauche, j’ai été insul­té et on m’a attri­bué tous les pré­ju­gés et toutes les accu­sa­tions les plus dégueu­lasses au moindre désac­cord. Comme si c’é­tait un crime de s’en­ga­ger pour défendre ses idées.

        Qui fait du ter­ro­risme intel­lec­tuel ici ? Il me suf­fit de dire ce que je pense sur Jean Bric­mont pour être aus­si­tôt repeint par vos soins et je n’en doute point avec l’ap­pui de vos sui­veurs les plus fana­tiques comme un agent du système ?
        Je devais sans doute être un agent du sys­tème quand j’al­lais por­ter par­tout où je pou­vais le débat sur la loi de 1973 et sur l’ar­naque de la dette publique.
        Je devais sans doute être un agent du sys­tème quand bien seul j’al­lais expli­quer que ce n’é­tait pas à ceux qui exercent le pou­voir d’é­crire la constitution.
        Je devais encore plus être un agent du sys­tème en défen­dant le « non » lors du réfé­ren­dum sur la consti­tu­tion euro­péenne, ou encore en m’op­po­sant à la tra­hi­son du vote par le congrès du trai­té de Lisbonne.
        Je devais avoir un beau nez rouge de men­teur et de mani­pu­la­teur quand je mili­tais contre les plans d’aides aux banques ou contre les plans de pillage de la Grèce.
        Etc … etc … etc … 

        Je suis fier mon cher Etienne de mon enga­ge­ment poli­tique A GAUCHE, même si « A GAUCHE » vous écorche l’es­prit, car tous les com­bats que j’ai mené ou que je mène, pour la liber­té ‚l’é­ga­li­té et la démo­cra­tie sont bien DE GAUCHE.

        Et je ne vous per­mets pas de me calom­nier et de men­tir sur qui je suis et ce que j’ai pu faire de ma vie, sim­ple­ment parce que vous ne sup­por­tez pas que l’on dise la véri­té sur les per­sonnes que vous vous met­tez de plus en plus à fré­quen­ter ou à lire, et dont vous repre­nez de plus en plus le dis­cours et les idées.

        Réponse
        • Ana Sailland

          San­dy,

          Je ne connais pas Jean Bricmont.

          Tu as des cita­tions ou des docu­ments précis ?

          Réponse
          • Sandy

            Non Ana, si c’é­tait aus­si simple j’au­rais déjà balan­cé tout ça pour prou­ver ce que je dis. A chaque fois que j’ai été confron­té à Jean Bric­mont et à ses dis­cours je n’ai jamais pris soin de noter les liens et de mettre par écrit ce qu’il a pu dire ou mes ana­lyses, ni même vu quel­qu’un d’autre le faire.
            Et je ne demande à per­sonne de me croire sur parole.

          • Ana Sailland

            Très très très dommage .….….

            Ton mes­sage ini­tial res­sem­blait assez à un copié collé.
            Et fina­le­ment, c’est peut être ça (dit avec respect)
            Par­ceque fran­che­ment, réus­sir à dire tant de choses sans aucune réfé­rence tan­gible, j’y crois pas.

            Tu as la nuit pour cher­cher sur Google et me convaincre 😉

            Ana
            (vert-pomme)

          • Sandy

            « En France il y a une cer­taine indus­trie de la soli­da­ri­té, de l’indignation. »

            Cette phrase est un exemple de pro­pos qui ne vont rien évo­quer pour la plu­part des gens, mais qui est un dis­cours bien connu par les per­sonnes qui com­battent l’ex­trême droite.
            Car toute cette rhé­to­rique vise à déni­grer tous les mou­ve­ments de gauche en leur attri­buant des inten­tions mal­hon­nêtes là où ils ne sont moti­vés que par leurs convic­tions poli­tiques, pour la liber­té l’é­ga­li­té et la fraternité.
            L’ex­trême droite a abso­lu­ment besoin de faire croire aux gens que les com­bats de la gauche sont faux pour pou­voir jus­ti­fier ensuite leurs idées.
            Ici le biais est le conflit israe­lo-pales­ti­nien, mais Etienne le prouve quelques mes­sages plus haut, ils peuvent uti­li­ser d’autres biais, comme l’UE : le fait qu’on ne veuille pas sor­tir de l’UE montre que nous sommes faux, que nous sommes ven­dus, des agents du sys­tème etc …

            Bric­mont pour appuyer son pro­pos prend l’exemple des mani­fes­ta­tions de sou­tien aux pales­ti­niens orga­ni­sées par les mou­ve­ments de gauche et les syn­di­cats en met­tant en avant qu’elles n’ont pas de tra­duc­tion poli­tique. D’a­près sa rhé­to­rique, si elles n’ont pas de tra­duc­tion poli­tique cela prouve bien qu’elles sont une mas­ca­rade et des­ti­nées à faire diver­sion, ou à faire tour­ner jus­te­ment cette fameuse « indus­trie », com­prendre par là une « exploi­ta­tion » pour en tirer sans doute un pro­fit élec­to­ral ou finan­cier si on se réfère à ce qu’il dit ici à pro­pos d’une cer­taine indus­trie de l’holocaust :

            « L’industrie de l’holocauste(10) est le seul livre que j’ai lu deux fois d’affilée, et d’une seule traite. D’une part, parce que j’étais sur­pris par son conte­nu ; en effet, lorsque les banques suisses ont été atta­quées par des asso­cia­tions se récla­mant des sur­vi­vants de l’holocauste, je sym­pa­thi­sais spon­ta­né­ment avec ces der­nières, et voi­là qu’un fils de tels sur­vi­vants (son père a été à Ausch­witz, sa mère à Maj­da­nek) mon­trait qu’en fait le pro­cès inten­té à ces banques était très dis­cu­table. Mais, sur­tout, le ton du livre, la hargne, l’indignation de l’auteur face à l’exploitation de la souf­france juive à la fois par des inté­rêts pri­vés et par les apo­lo­gistes de l’État d’Israël pos­sède une force morale abso­lu­ment fas­ci­nante. Bien enten­du, la presse s’est achar­née sur cet ouvrage, Le Monde allant jusqu’à lui consa­crer deux pages de com­men­taires néga­tifs (à part un court article favo­rable de Raul Hil­berg, un des pre­miers his­to­riens de l’holocauste), tout en évi­tant soi­gneu­se­ment d’aborder réel­le­ment les argu­ments de Finkelstein. »

            Seule­ment c’est un men­songe. Ces mani­fes­ta­tions ont bien des tra­duc­tions poli­tiques vu que ces mani­fes­ta­tions défendent des idées comme un embar­go com­mer­cial contre Israël pour l’o­bli­ger à ces­ser ses agres­sions et ses mas­sacres et à accep­ter la créa­tion d’un état Pales­ti­nien aux fron­tières d’a­vant leur colo­ni­sa­tion des ter­ri­toires palestiniens.
            Ces idées sont bel et bien sou­mises au choix des fran­çais, elles figurent dans les pro­grammes des dif­fé­rents par­tis de gauche, et der­niè­re­ment lors des pré­si­den­tielles de 2012.

            Il dit que les pales­ti­niens n’en ont rien à faire de ces mani­fes­ta­tions car cela ne change rien pour eux. Et que c’est là encore une preuve qu’elles sont une mascarade.
            Mais d’a­bord quand on sait que toute cette vidéo vise à défendre Dieu­don­né, on se demande bien en quoi l’ac­tion de Dieu­don­né ou de Jean Bric­mont changent plus la vie des pales­ti­niens que les par­tis poli­tiques, les syn­di­cats et les asso­cia­tions qui ont mani­fes­té ce jour là.
            Mais en plus de cela, il est évident que si les mani­fes­tants n’ont pas d’im­pact, c’est évi­dem­ment parce qu’ils n’ont pas le pou­voir … C’est le PS qui a le pou­voir et ils ne par­tagent pas les idées des manifestants.
            Bric­mont contrai­re­ment à ce qu’il essaie de faire croire est dans la même situa­tion d’im­puis­sance que ces manifestants.

            Il enchaine ensuite sur la liber­té d’ex­pres­sion de Dieu­don­né, de Fau­ris­son et de Soral. Et tu note­ras au pas­sage la rhé­to­rique inver­sée qu’il uti­lise en se pla­çant dans la peau de celui qui consi­dère que ce sont d’hor­ribles per­son­nages, alors qu’en réa­li­té il fait par­tie des gens qu’il désigne comme ayant le droit de pen­ser le contraire.

            Il aurait pu par­ler de la liber­té d’ex­pres­sion je ne sais pas des cou­rants poli­tiques qui n’ont pas accès aux médias de masse. Mais il choi­sit déli­bé­ré­ment de par­ler de 3 per­sonnes dont les pro­pos anti­sé­mites sont notoires et qui ont été toutes condamnées.
            Je veux bien croire qu’une per­sonne non aver­tie se fasse avoir par ce genre de rhé­to­rique. Mais quand on défend la « liber­té d’ex­pres­sion » de 3 per­sonnes qui font par­ties de la même mou­vance poli­tique, c’est géné­ra­le­ment parce qu’on est soi-même de cette mou­vance poli­tique ou en tout cas qu’on en a des sympathies.
            Il ne défend donc pas « LA liber­té d’ex­pres­sion » avec un grand L mais « SA liber­té d’ex­pres­sion et celle des per­sonnes qui par­tagent ses idées ».
            Et il ne s’a­git pas de n’im­porte quelle expression.
            Là encore je peux com­prendre que cela ne saute pas aux yeux, mais per­son­nel­le­ment j’ar­rive à faire la dif­fé­rence entre un com­bat altruiste, pour un idéal et un com­bat moti­vé par des inté­rêts per­son­nels ou partisans.

            En expli­quant que lors de l’in­ter­dic­tion d’un spec­tacle de Dieu­don­né, le gou­ver­ne­ment aurait agit sur les « injonc­tions » du lob­by juif, il glisse ni vu ni connu l’i­dée du com­plot juif, qui dirige le monde ou en tout cas ici la Bel­gique (et la France).

            Sa rhé­to­rique devient par­ti­cu­liè­re­ment hal­lu­ci­nante quand il en vient à sa conclusion :
            « Si on n’est pas soli­daire des per­sonnes qui n’ont pas pu aller voir le spec­tacle de Dieu­don­né ( encore la rhé­to­rique inver­sée, com­prendre ici soli­daire avec Dieu­don­né vu que c’est lui qui s’ex­prime et non les spec­ta­teurs ), on n’est pas soli­daire avec la Palestine. »

            Même s’il s’a­git d’une vio­lence dans les deux cas, com­ment peut-on rap­pro­cher les vio­lences subies par les pales­ti­niens, et celle de l’é­tat vis à vis de Dieu­don­né et de ses spec­ta­teurs en leur inter­di­sant de se réunir, alors que les pales­ti­niens se font mas­sa­crer et que Dieu­don­né et ces télé­spec­teurs se sont levées le len­de­main comme la veille sans rien de chan­gé à leurs vies, juste sans doutes frustrés …

            Bric­mont ins­tru­men­ta­lise « le conflit israe­lo pales­ti­nien » pour glis­ser petit à petit vers la défense de la « liber­té d’ex­pres­sion » d’an­ti­sé­mites notoires, et vers le com­plot juif.
            Il parle par exemple de « sio­ni­sa­tion de la France ».
            Pour lui toutes les ques­tions sont trai­tées à tra­vers le prisme de Vichy de l’ho­lo­caust etc …
            On voit bien com­ment au fur et à mesure de l’  »inter­view », il dévoile de plus en plus le véri­table coeur de son propos.

          • jean-pierre

            Ce que dit bric­mont dans la vidéo est en fait assez simple à com­prendre. Il disait la même chose chez tad­déi lors de l’af­faire dieudonné.

            Peu importent les « valeurs morales » (qui sont indé­fi­nis­sables d’a­près lui, car trop sub­jec­tives et pri­vées), ce qui compte vrai­ment ce sont les rap­ports de force et les effets réels ou non de nos prises de posi­tion par rap­port à des grands prin­cipes comme l’é­ga­li­té devant la loi, le droit inter­na­tio­nal, les liber­tés indi­vi­duelles, etc. Je com­prends que ce genre de posi­tion­ne­ment puisse paraître cynique et amo­ral, mais il ne faut pas oublier que bric­mont est avant tout un scien­ti­fique qui déteste l’ir­ra­tion­nel et tous les concepts « vagues » et mal défi­nis (comme les valeurs, les reli­gions, le sacré, etc).

            Que tu mani­festes à paris pour la soli­da­ri­té avec les pales­ti­niens n’a aucune espèce d’im­por­tance (d’a­près lui), parce que ça n’au­ra aucun effet en pra­tique sur la poli­tique israe­lienne. Ce qu’il fau­drait faire à la place c’est exi­ger de NOTRE gou­ver­ne­ment d’ar­rê­ter de sou­te­nir ce régime. Il ne pré­tend pas avoir le pou­voir de faire chan­ger les choses, il aime­rait sim­ple­ment que les mani­fes­tants adoptent une stra­té­gie gagnante.
            C’est pour­tant clair : en cri­ti­quant les agis­se­ments d’un Etat étran­ger sans remettre en cause le sou­tien fran­çais à ce régime, les mani­fes­tants sont conduits à l’é­chec, et on crie­ra à l’im­por­ta­tion d’un conflit étranger.

            Sur le lob­by juif : il existe autant en france qu’aux USA (où il a pignon sur rue), seule­ment en france règne une sorte d’hy­po­cri­sie qui veut qu’on fasse sem­blant d’i­gno­rer son exis­tence. Bric­mont ne pré­tend pas que ces orga­ni­sa­tions aient les pleins pou­voirs (contrai­re­ment à cer­tains), il dit sim­ple­ment que la seule évo­ca­tion de la Shoah suf­fit à pour­rir le débat sur plein de sujets (euro, otan, liber­té d’ex­pres­sion, immi­gra­tion…) Ce qui est tota­le­ment insup­por­table car cela empêche le débat hon­nête. Vous vou­lez sor­tir de l’UE ? L’UE a été créée pour ame­ner la paix en Europe, donc c’est que vous vou­lez un nou­vel Hit­ler. Vous vou­lez sor­tir de l’O­TAN ? L’OTAN c’est la défense contre la bar­ba­rie (ter­ro­riste, russe, au choix), donc c’est que vous êtes muni­chois et que vous refu­sez le com­bat contre l’infâme.

            Tou­jours le même champ lexi­cal des années 30–40. Tout ceci est entre­te­nu par un cer­tain nombre d’or­ga­ni­sa­tions qui reprennent à leur compte cette rhé­to­rique rela­tive à la shoah, et qu’il est inter­dit de cri­ti­quer sous peine d’être trai­té d’antisémite.

            Tu reproches à bric­mont de défendre la liber­té d’ex­pres­sion de soral&co au lieu de celle de par­tis qui n’ont pas accès aux médias. Je vais te poser une ques­tion simple : qui à part eux (les affreux soral, dieu­do, rey­nouard, etc) est pour­sui­vi en jus­tice à répé­ti­tion grâce aux lois pleven/gayssot ? Bric­mont les cite pour­tant dans son livre : daniel mer­met, max gal­lo, fin­kiel­kraut, entre autres. Mais ce sont des affaires ter­mi­nées depuis long­temps. Alors, qui aujourd’­hui est vic­time des lois contre la haine ?

            Tu prêtes à bric­mont beau­coup d’ar­rières-pen­sées (en gros, qu’il roule pour les cer­veaux malades secrè­te­ment sous cou­vert de lutte pour la liber­té d’ex­pres­sion.) Pour quel­qu’un qui le connaît à peine c’est assez osé de dire ça (t’as des dons de médium?)

            Com­prends bien que bric­mont se fout de dieu­don­né (s’il est autant pour­sui­vi c’est qu’il le cherche bien). Ce qui l’in­té­resse c’est notre liber­té à NOUS, qui va être réduite grâce à la juris­pru­dence dieu­don­né. C’est ça la vraie ques­tion. Dieu­don­né n’est qu’un sym­bole. Tu peux détes­ter ses idées, mais si tu acceptes les pro­cé­dés liber­ti­cides mis en place pour lut­ter contre lui, alors ces pro­cé­dés se retour­ne­ront contre les contes­ta­taires comme toi un jour ou l’autre. Et là tu n’au­ras plus que tes yeux pour pleu­rer. Comme je le disais, les valeurs morales, les pro­pos « cho­quants » ne gênent pas vrai­ment bric­mont : ce qui l’in­té­resse ce sont les consé­quences pour nous tous.

          • Ana Sailland

            San­dy, vache­ment bien rédi­gé ton truc.
            Un style très dif­fé­rent du style de ton pre­mier message.
            J’ad­mire cette capa­ci­té à deve­nir pré­cis quand l’ins­tant d’a­vant tu affir­mais t’en sen­tir incapable.
            Le secours de l’ins­pi­ra­tion fait des miracles, jus­qu’à la cor­rec­tion du langage.
            Une vraie mutation.

            Je te remer­cie d’a­voir ten­té de répondre aux requêtes de preuves, mais ça reste léger, quoique ren­sei­gnant sur le carac­tère poly­morphe du per­son­nage, qui ne me fera pas choi­sir de l’ex­clure de mon champ visuel comme tu nous le pro­po­sais … vivement. 

            Il y a dans cette vidéo des choses qui me plaisent et d’autres moins.
            Mais l’en­vie d’a­na­ly­ser se heurte à ma flemme, et je vais donc res­ter mal­gré tes injonc­tions dans le ron­ron du chat qui dresse l’oreille.

            Je suis assez simpliste :
            Pour moi, la ques­tion du moyen orient n’a rien à voir avec le zin­zin gauche droite fran­çais, qui absorbe toutes les réflexions pour en faire une soupe indi­geste. Toi, tu remues assez bien la cuillère, d’ailleurs.
            La vraie ques­tion, c’est : après la bévue de 1948, com­ment on fait ?
            Il est rare que cette ques­tion soit posée en ces termes, et Bric­mont y revient. Mer­ci à lui.
            Les vain­queurs de 1945 ont com­mis une énorme indé­li­ca­tesse, et dans le texte de la réso­lu­tion *oublié le numé­ro* est ins­crite en toutes lettres la dis­cri­mi­na­tion eth­nique. C’est pas anodin …
            Sont annon­cés deux états, mais un seul est créé. La gaffe .……
            Pour­quoi ? Sais pas.
            Ça se paye, et c’est pas fini.
            Faut réparer.
            Mais on n’a pas la mal­lette comme au garage, c’est plus cam­bouis, avec du sang.
            Dou­leur infi­nie de l’es­pèce humaine qui se crée de toutes pièces un uni­vers de pièges mortels.
            L’hu­main, le plus con des animaux.

            Sur ce que dit Bric­mont en début de vidéo, l’ab­sence de pro­jet der­rière l’in­di­gna­tion (pas le temps de recher­cher les mots exacts), je res­sens ce qui anime ce site, le constat de notre impuis­sance poli­tique. « On » peut s’in­di­gner, et ça ne sert à rien, tant que nous ne récu­pé­rons pas la sou­ve­rai­ne­té populaire.
            Savoir ensuite ce que nous ferions en poli­tique étran­gère, et dans le cas par­ti­cu­lier pour ten­ter de répa­rer les dégâts, ça reste une vaste question.

            Ensuite, il y a la ques­tion de la censure.
            C’est un vrai problème.
            Et s’il est abor­dé sous un angle qui ne te palît pas, ça reste un vrai problème.
            Il n’est pas non plus ques­tion là de gauche droite mais de democratie.
            Et là, Bric­mont dit des choses vrai­ment inté­res­santes, que tu le veuilles ou non.
            Sa cita­tion de Vals, c’est quand même géant, non ?
            Je ne l’ai pas véri­fiée, mais c’est quand même au moins aus­si inté­res­sant que BHL avant la Lybie 😉
            Et assez com­pa­tible avec « les roms ont voca­tions à être recon­duits à la fron­tière », qui fait mieux com­prendre pour­quoi en 1948 on a offert la Pales­tine plu­tôt que la Pro­vence ou le kent.
            Il me sem­ble­rait dif­fi­cile de dénon­cer la cen­sure sans évo­quer les cas où elle s’exerce, ne t’en déplaise, et il se trouve que la cen­sure, récem­ment, c’é­tait Vals, et nous savons contre qui, un qui qui ne me séduit pas, soit dit en pas­sant, mais je n’ac­cepte pas que ceux qui me gou­vernent sans mon auto­ri­sa­tion fassent taire ceux qui ne me font pas rire.

          • Sandy

            Les ques­tions sou­le­vées par Jean Bric­mont n’ont qu’un but, vous ame­ner sur le thème du com­plot juif et le coeur de son pro­pos n’a rien avoir avec celui de la liber­té d’ex­pres­sion ou de la démo­cra­tie, ce qu’il défend en réa­li­té c’est la dépé­na­li­sa­tion de l’in­ci­ta­tion à la haine, du racisme et de l’antisémitisme.

            Si tout ce qu’il disait était faux, cela serait facile. Mais comme je vous ai dit avec ce genre de mani­pu­la­teur et de pro de la rhé­to­rique, vous n’ob­tien­drez jamais d’eux des preuves lim­pides et irré­fu­tables de leur antisémitisme.

          • Ana Sailland

            Tu nous y amènes quand nous n’y étions pas ; bravo.

          • jean-pierre

            San­dy,

            Tu juges Bric­mont non pas sur ce qu’il dit ou fait, mais sur ses buts ou allé­geances cachés. Tu prêtes des arrières-pen­sées aux gens en per­ma­nence, sans les connaître. Ça s’ap­pelle du pro­cès d’in­ten­tion. Alors je le redis : ou tu es extra-lucide avec le don de lire dans les pen­sées des gens, ou alors tu racontes n’im­porte quoi (étant don­né que tu connais à peine Bricmont).

            Si tu veux le com­pa­rer avec des gens qui sont vrai­ment de droite (les­quen), je te conseille d’é­cou­ter son pas­sage sur radio cour­toi­sie, je pense que ça te remet­tra les choses en place : 

          • Sandy

            Si j’ai pos­té le pas­sage sur l’in­dus­trie de l’ho­lo­caust, c’est bien pour démon­trer que Bric­mont ne fait pas que cri­ti­quer l’i­nef­fi­ca­ci­té des mani­fes­ta­tions comme tu le prétends.
            Quand il parle d’in­dus­trie, il parle bien d’une « exploi­ta­tion », et il laisse bel et bien entendre que der­rière ces mani­fes­ta­tions il y a des inten­tions malhonnêtes.

            Même si c’est déri­soire, les mani­fes­ta­tions par­ti­cipent au rap­port de force. Leur suc­cès ou leur échec ne dépend que du nombre de per­sonnes qui y par­ti­cipent. Comme le prouve les reculs du gou­ver­ne­ment fasse mal­heu­reu­se­ment aux manifs pour tous. Ou comme l’ont prou­vé bien d’autres mani­fes­ta­tions par le passé.
            Mais même si cela ne fait pas recu­ler le gou­ver­ne­ment, c’est la seule méthode que nous connais­sons pour essayer un temps soi peu d’in­fluen­cer l’ordre du jour dans le débat public, ces mani­fes­ta­tions servent d’a­bord à mettre en avant un pro­blème une ques­tion alors qu’on ne peut pas comp­ter sur les médias ou le gou­ver­ne­ment pour le faire à notre place.
            Enfin, il faut tou­jours mon­trer son oppo­si­tion, il ne faut jamais lais­ser faire sans rien dire. Cela ne chan­ge­ra peut être pas les choses mais au moins ça les contien­dra un minimum.

            Bric­mont ment quand il pré­tend que ces mani­fes­ta­tions n’ont pas de tra­duc­tion poli­tique, elles portent bien des reven­di­ca­tions qui sont défen­dus par des par­tis poli­tiques et sou­mis au vote des fran­çais à chaque élec­tion natio­nale ou européenne.

          • Sandy

            Concer­nant le lob­by juif, la fausse symé­trie que vous essayez de faire ne prend pas.
            Bric­mont est obsé­dé par la ques­tion, tous ses tra­vaux pra­ti­que­ment tournent autour des juifs et il va plus loin que la simple dénon­cia­tion d’un ter­ro­risme intel­lec­tuel, il parle très clai­re­ment de sio­ni­sa­tion de la France, pour lui la poli­tique fran­çaise est contrô­lée par les juifs. 

            Je suis déso­lé mais le ter­ro­risme intel­lec­tuel est une pra­tique répan­due à tous les niveaux et elle vient de tout bord.
            Per­sonne ne remet en ques­tion le fait que les orgas comme le CRIF sont par­ti­cu­liè­re­ment viru­lentes et que cela devient pénible, d’au­tant plus que les pro­cès injus­ti­fiés en anti­sé­mi­tisme des­servent le com­bat contre l’an­ti sémitisme.
            Mais de là à en faire un pro­blème impor­tant, qui mérite qu’on y voue sa vie et ses tra­vaux, non désolé.
            L’hy­po­cri­sie que vous vous per­ce­vez, moi j’y vois une cer­taine matu­ri­té des fran­çais qui ne se laissent pas embar­quer dans les obses­sions de l’ex­trême droite anti sémite incar­née par Soral en France.

            Pour preuve que le ter­ro­risme intel­lec­tuel et la même volon­té de l’u­ti­li­ser pour dis­cré­di­ter existe à tous les niveaux, c’est qu’il est pré­sent sur ce blog, vous ne pou­vez pas contes­ter la sor­tie de l’UE par exemple sans être calom­nié aus­si­tôt en agent de la CIA.

          • Sandy

            « C’est pour­tant clair : en cri­ti­quant les agis­se­ments d’un Etat étran­ger sans remettre en cause le sou­tien fran­çais à ce régime, les mani­fes­tants sont conduits à l’échec, et on crie­ra à l’importation d’un conflit étranger. »

            Mais les mani­fes­tants, les par­tis poli­tiques, les assos, les syn­di­cats remettent bien en cause le sou­tien fran­çais au régime israélien.
            Ce reproche est donc infondé.

          • Sandy

            « Tu reproches à bric­mont de défendre la liber­té d’expression de soral&co au lieu de celle de par­tis qui n’ont pas accès aux médias. Je vais te poser une ques­tion simple : qui à part eux (les affreux soral, dieu­do, rey­nouard, etc) est pour­sui­vi en jus­tice à répé­ti­tion grâce aux lois pleven/gayssot ? Bric­mont les cite pour­tant dans son livre : daniel mer­met, max gal­lo, fin­kiel­kraut, entre autres. Mais ce sont des affaires ter­mi­nées depuis long­temps. Alors, qui aujourd’hui est vic­time des lois contre la haine ? »

            Ce que je dénonce c’est la « défense pour la liber­té d’ex­pres­sion n’est qu’un pré­texte » pour Bric­mont, un moyen d’a­me­ner les gens vers son but sans le dévoi­ler. Ce qu’il défend réel­le­ment c’est la dépé­na­li­sa­tion de l’in­ci­ta­tion à la haine, au racisme et sur­tout à l’antisémitisme.
            Un vrai défen­seur de la liber­té défend la liber­té pour tous. Pas seule­ment la sienne ou celle de ses amis ou des gens qui portent des idées iden­tiques ou voi­sines aux siennes.
            Cela ne l’empêche pas d’être oppor­tu­niste évi­dem­ment et de sou­te­nir qqun si cela va dans son sens.
            Comme je l’ai dis plus haut, les gens comme Bric­mont sont très forts pour mani­pu­ler les gens.
            Vous dites que je fais des pro­cès d’in­ten­tions, mais pour­tant j’ai don­né plu­sieurs exemples de ces mani­pu­la­tions, j’ai mon­tré tout le che­mi­ne­ment et vers quel pro­pos il nous emme­nait réel­le­ment au final en ins­tru­men­ta­li­sant le mal­heur des palestiniens.

            Après je ne sau­rais jamais don­ner de preuves irré­fu­tables, c’est le propre des confu­sion­nistes de se pro­té­ger par l’am­bi­gui­té, je vous sou­mets seule­ment mon avis et j’ai fais l’ef­fort de prendre le temps de mon­trer sur quoi j’ai pu le for­ger et le fonder.

            Je ne suis certes pas un expert de Bric­mont, mais je suis un citoyen et comme n’im­porte quel citoyen je suis capable de me faire mon avis.

  4. Yves Grolet

    Jean Bric­mont a voté PTB, un par­ti d’extrême gauche qu’il relaie sou­vent. Il n’a rien à voir avec l’extrême droite (qu’il reste encore à défi­nir correctement).

    Réponse
      • Sam

        http://​ptb​.be/​p​r​o​g​r​a​mme

        Autre Europe, super social, vio­lons ; sau­ver le cli­mat ; droit à l’en­fant étran­ger pour les trans­genres ; mon cul sur la com­mode. Pro­gramme minable, impri­mé avec charte gra­phique dans un registre titain­ment poussé. 

        Comme quoi on ne peut pas être génial en toutes choses. Blague à part, il est très inté­res­sant de voir aus­si la cri­tique qu’en fait Bric­mont, ce qu’il exprime, à tra­vers elle, de ses propres opinions :

        http://​canem​pe​che​pas​ni​co​las​.over​-blog​.com/​a​r​t​i​c​l​e​-​b​e​l​g​i​q​u​e​-​r​e​g​a​r​d​s​-​s​u​r​-​l​e​-​p​t​b​-​p​a​r​-​j​e​a​n​-​b​r​i​c​m​o​n​t​-​1​2​3​7​0​9​3​2​3​.​h​tml

        « Plus récem­ment, le PTB a effec­tué un tour­nant qu’il faut bien appe­ler social-démo­crate, même si le terme leur ferait hor­reur. Pas vers la social-démo­cra­tie actuelle, mais vers celle qu’on pour­rait appe­ler clas­sique, d’avant les années 1980, et qui s’est bat­tue pour le suf­frage uni­ver­sel, la sécu­ri­té sociale, la recon­nais­sance des syn­di­cats, la démo­cra­ti­sa­tion de l’enseignement etc. Cette social-démo­cra­tie-là ne crai­gnait pas « l’intervention de l’état dans l’économie », ni même par­fois de par­ler de lutte des classes. […] C’est une des nom­breuses iro­nies de l’histoire que ce soit un par­ti qui se veut com­mu­niste qui incarne aujourd’hui la social-démo­cra­tie clas­sique, alors qu’à l’époque où celle-ci était forte, les com­mu­nistes tiraient des­sus à bou­lets rouges.

        Bien que n’ayant jamais été membre ou sym­pa­thi­sant actif de ce par­ti, j’en ai tou­jours été proche, en par­tie à cause de liens per­son­nels, mais sur­tout parce qu’ils ont évi­té, pré­ci­sé­ment à cause de leur « sta­li­nisme » (que je n’ai jamais pris au sérieux), les dérives néo-libé­rales de la gauche social-démo­crate, et aus­si l’évolution de la « nou­velle gauche », celle des droits de l’homme, de l’écologie poli­tique, du fémi­nisme, de l’antiracisme etc., qui est aus­si issue de 68, qui s’est déve­lop­pée dans les années 1980–90 et qui a per­mis d’accompagner l’évolution néo-libé­rale, en met­tant l’emphase sur tous les conflits pos­sibles, entre sexes ou groupes eth­niques et reli­gieux, excep­té ceux qui concernent le contrôle du capi­tal. L’anti-capitalisme de la nou­velle gauche, quand elle l’invoque, se réduit sou­vent à une hos­ti­li­té sys­té­ma­tique à la science et à la tech­no­lo­gie (OGM, nucléaire etc.) et, pour les plus « phi­lo­sophes » à la mise en ques­tion de « l’idée de pro­grès » ou de la « ratio­na­li­té occidentale ».

        Le PTB s’est tou­jours oppo­sé aux guerres impé­riales et à notre poli­tique d’ingérence, qu’elles soient faites au nom des droits de l’homme ou pas, démarche qui est cru­ciale à mon avis pour carac­té­ri­ser une gauche véri­table. A sup­po­ser que leur tour­nant social-démo­crate ne les mène pas à édul­co­rer leur anti-impé­ria­lisme, ce tour­nant per­met­tra d’élargir la mise en ques­tion de notre poli­tique étran­gère, qui est tota­le­ment inféo­dée à l’OTAN.

        Aujourd’hui, la « nou­velle gauche » est dans une série d’impasses : au nom du droit (ou devoir) d’ingérence elle a mis les pays euro­péens à la remorque des Etats-Unis (les seuls ayant les capa­ci­tés mili­taires pour s’ingérer réel­le­ment) et a ain­si détruit toute notion de sou­ve­rai­ne­té natio­nale, de diplo­ma­tie ou de recherche de la paix, notions aux­quelles l’ancienne gauche était attachée.

        Cette gauche pro-ingé­rence en est réduite aujourd’hui à devoir applau­dir des put­schistes en par­tie néo-fas­cistes en Ukraine et des égor­geurs fana­tiques en Syrie. Au nom de la « lutte » contre le racisme, le sexisme ou le fas­cisme, elle a créé une atmo­sphère de contrôle du dis­cours (le « poli­ti­que­ment cor­rect ») sou­vent appuyé par la répres­sion éta­tique (l’interdiction du congrès de la dis­si­dence en étant un exemple). Ce contrôle fait eau de toutes parts : en par­tie à cause du biais mani­fes­te­ment pro-israé­lien de la cen­sure, en par­tie à cause de l’hostilité à l’immigration ou à la construc­tion euro­péenne que ceux qui par­tagent cette hos­ti­li­té estiment impos­sible à dis­cu­ter serei­ne­ment et librement.

        Fina­le­ment, elle a appuyé la construc­tion euro­péenne, qui joue pour la nou­velle gauche le rôle que jouait le socia­lisme pour l’ancienne. Mais cette construc­tion tota­le­ment anti­dé­mo­cra­tique est de plus en plus impo­pu­laire et on ne voit pas quel miracle pour­rait inver­ser la ten­dance. L’Union euro­péenne, c’est l’Union sovié­tique de la nou­velle gauche et elle risque bien de finir comme celle-ci. […]

        Pour l’instant, le PTB joue le rôle d’agitateur d’idées, mais leur mon­tée est néan­moins une bonne nou­velle à plu­sieurs égards : elle montre qu’un retour aux idées de l’ancienne gauche (que j’appellerais la gauche véri­table) est pos­sible. Même si le PTB reprend en par­tie les lita­nies habi­tuelles de la nou­velle gauche sur le fémi­nisme ou l’écologie, il cherche à leur don­ner une conno­ta­tion plus sociale.

        De plus, cette gauche à la gauche des socia­listes émerge pra­ti­que­ment à par­tir de rien (le PTB avant sa muta­tion était très mar­gi­na­li­sé dans la socié­té belge) ; c’est un phé­no­mène beau­coup plus neuf que le Front de gauche en France, qui est en grande par­tie une sur­vi­vance très affai­blie de l’ancien PCF, et qui est très conta­mi­né par les idées de la nou­velle gauche.

        Ce qui est plus impor­tant, c’est qu’il cherche à ras­sem­bler sur une base popu­laire et sur un pro­gramme social plu­tôt que de divi­ser les gens sur des bases iden­ti­taires, comme la nou­velle gauche adore le faire, au moyen de ce qu’elle appelle l’antiracisme, qui n’est sou­vent qu’une façon d’opposer les « mino­ri­tés » sup­po­sées être toutes vic­times à la majo­ri­té « blanche » sup­po­sée domi­nante, indé­pen­dam­ment de toute consi­dé­ra­tion de classe (comme me l’a dit un jour lors d’un débat un repré­sen­tant par­ti­cu­liè­re­ment fana­tique de cette façon de pen­ser : « l’ennemi, c’est l’homme blanc de 40 ans »).

        J’ai beau­coup de désac­cords avec le PTB nou­velle manière, comme j’en avais avec l’ancien ; aujourd’hui, sur­tout sur l’Europe et l’attitude à avoir par rap­port à la « mon­dia­li­sa­tion ». Sur ces ques­tions, ils sous-estiment la gra­vi­té de la situa­tion à mon avis (ain­si que sur la ques­tion de l’enseignement, qui est pra­ti­que­ment détruit, et pas uni­que­ment pour des rai­sons économiques).

        Et bien sûr per­sonne ne peut pré­voir ce qui se pas­se­ra le jour où ils goû­te­ront aux joies du par­le­ment (notons néan­moins que leurs dépu­tés conti­nue­ront à vivre avec un salaire ouvrier moyen, encore une bonne idée héri­tée des vieux par­tis com­mu­nistes « sta­li­niens »). Mais après 40 ans de régres­sion tous azi­muts des idées de pro­grès, il faut savoir se conten­ter de peu. »

        Jean Bric­mont.

        Source : http://​canem​pe​che​pas​ni​co​las​.over​-blog​.com/​a​r​t​i​c​l​e​-​b​e​l​g​i​q​u​e​-​r​e​g​a​r​d​s​-​s​u​r​-​l​e​-​p​t​b​-​p​a​r​-​j​e​a​n​-​b​r​i​c​m​o​n​t​-​1​2​3​7​0​9​3​2​3​.​h​tml

        Réponse
        • etienne

          Mer­ci Sam. 

          L’a­na­lyse poli­tique de Jean est d’u­ti­li­té publique.

          Il fau­dra être cou­ra­geux pour ne pas le lais­ser seul face aux calomnies.

          Étienne.

          Réponse
          • Sandy

            Pas un mot sur la droite ni sur l’ex­trême droite, tout est de la faute de la gauche évidemment.
            Les seuls visés sont les socia­listes, et le reproche qu’il leur fait sont deux choses : Le com­bat anti raciste … Quelle surprise.
            Leur sou­tien à l’UE … Quelle sur­prise là encore …
            Leurs déci­sions géo­po­li­tiques avec l’U­kraine … Après tout c’est son fond de com­merce la géopolitique.
            Evi­dem­ment rien sur les poli­tiques néolibérales …

            Enfin le faux com­pli­ment au PTB, d’a­voir su res­ter staliniens.

            Une bonne vieille ana­lyse d’ex­trême droite 😉

          • etienne

            San­dy, tu deviens obtus.

            C’est très triste. Je te vois par­tir, t’é­loi­gner, je suis en train de te perdre, je suis triste.

            Je hais les par­tis qui me volent mes amis.
            L’es­prit par­ti­san est un fléau de l’humanité.
            Je ne t’en veux pas, mais je suis triste.

          • Sandy

            Etienne la seule chose qui nous éloigne ce sont vos sym­pa­thies pour l’ex­trême droite et leurs idées.

          • Sandy

            Et vous ne haïs­sez pas les par­tis qui vous volent vos amis, mais vous haïs­sez les par­tis tout court, comme le démontre la quan­ti­té de vos pré­ju­gés et la façon dont vous me rédui­sez à cela à chaque fois que je vous confronte à vos mau­vais choix et vos contradictions.

        • nlescan

          Il est a fond dans le mytho le San­dy, du coup ses âne­ries ont invo­quées son frère enne­mi Sam qui est venu nous expli­quer qu’Ayoub est un gars super…C’est vrai­ment le bor­del dans vos têtes les mecs.

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          • Sam

            Oh là… Hola, 

            son frère enne­mi Sam qui est venu nous expli­quer qu’Ayoub est un gars super

            Mais putain de merde, pour­quoi faut-il tou­jours qu’il y en ait un qui vienne remettre 10 balles dans le juke-box… 

            Tout ce que je sais de ce type, c’est que les anti­fa le classent à l’ex­trême-droite, et qu’a­près l’a­voir écou­té une seule fois (cette vidéo), à part l’im­pres­sion qu’il a l’air de le reven­di­quer lui-même, après tout… j’ai eu celle qu’il a lui aus­si des choses inté­res­santes à dire, rai­son de ne pas cau­tion­ner les appels à cen­sure à peine voi­lés et inces­sants d’un 110 (pro­non­cer : incen­die).

            Non pas du tout, évi­dem­ment, que j’at­tende un mes­sie à droite après en avoir atten­du un à gauche. Sim­ple­ment qu’é­cou­ter d’autres sons de cloches de temps à autre et utile et même indis­pen­sable pour pro­gres­ser sur cette longue pente inter­mi­nable qui vous éloigne de la conne­rie. Ne serait-ce que parce qu’il n’y a évi­dem­ment pas à attendre de « la gauche », pas plus que de toute autre cha­pelle, qu’elle nous dévoile ses fonds de cui­sine les moins relu­quants, sans par­ler de « faire son auto­cri­tique » d’une manière qui ne vous enferme pas aus­si­tôt dans le spectacle.

            Bref, cher Nles­can, soit tu débarques dans ce bour­bier (ce que tu me sembles faire) soit tu as raté avec féli­ci­ta­tions du jury le test anti-con (soit, ayant déjà ain­si fait tes preuves, tu as déjà été invi­té à rejoindre la troupe des faux punks dits antifa).

            Blague à part, fau­drait cal­mer un peu le jeu. Simple conseil de débu­tant : arrê­ter de faire dire vio­lem­ment à l’autre ce qu’il n’a à l’é­vi­dence pas dit pour­rait peut-être consti­tuer une base de départ.

          • nlescan

            C’est le seul truc d’ayoub que t’aies vu ? tant mieux remarques… bah, c’est just un lea­der skin­head, il fait le gen­til dans la video la, genre « moi j’en veux pas aux étran­gers, je m’in­surge contre l’in­jus­tice de l’im­mi­gra­tion ».…sauf que le mec tapais des raton­nades, cla­mait haut et fort qu’il fal­lait cas­ser la gueule des immi­grés pour affir­mer le « mes­sage », se bala­dait avec des sym­boles nazi…un skin quoi…je sais pas si le mec a vrai­ment mis de l’eau dans son vin ou si il tente de faire comme Marine Le Pen : jouer le gen­til pour atti­rer le cha­land, mais j’y crois pas une minute.

    • Sandy

      Ca prouve tout.

      Réponse
      • Ana Sailland

        déve­loppe stp

        Réponse
      • Yves Grolet

        San­dy, il fau­drait déjà défi­nir extrême droite, ça serait un bon début 😉

        Réponse
      • Ronald

        Là San­dy, c’est un peu court. Vous dites « Bric­mont est d’ex­trême-droite » sans appor­ter de démons­tra­tion à l’ap­pui. On vous explique qu’il vote pour un par­ti d’ex­trême-gauche (dont il dit « avoir tou­jours été proche » : http://​www​.sil​via​cat​to​ri​.net/​s​p​i​p​.​p​h​p​?​a​r​t​i​c​l​e​5​657 ). Et vous répon­dez « çà prouve rien » ?! Vous argu­men­tez sou­vent plus lon­gue­ment pour d’autres sujets guère plus essen­tiels. Je peux ajou­ter que le PTB lui-même recom­mande l’ou­vrage de Bric­mont ou il déve­loppe l’en­semble de ses thèses poli­tiques ( http://www.ptbshop.be/l‑imperialisme-humanitaire-jean-bricmont.html ), ce qui valide leur com­pa­ti­bi­li­té avec ses idées, à moins de vou­loir don­ner des leçons d’an­ti­fas­cisme à l’extrême-gauche …

        Réponse
        • Sandy

          Mais ce n’est pas facile de le démon­trer, ces gens excellent dans l’u­ti­li­sa­tion de la confu­sion et de rhé­to­riques borderline.
          Il y a 1 an je ne connais­sais pas Jean Bric­mont, et c’est par petits bouts que je l’ai décou­vert et que j’ai pu for­ger mon idée. Je ne peux pas vous trans­mettre mon expé­rience à votre demande.

          Ici je dis iro­ni­que­ment cela prouve tout, car cela ne lui coûte rien de « sou­te­nir » un par­ti ultra mino­ri­taire sans s’en­ga­ger réel­le­ment et sans même défendre ses idées.
          Et au contraire il y gagne visi­ble­ment qqchose quand des gens comme vous prennent cela comme une preuve qui le place au des­sus de tout soupçon.
          Je n’au­rais pas cette sus­pi­cion si Jean Bric­mont ne déni­grait pas les mêmes par­tis en France. Je sais recon­naitre un ami et un enne­mi. Et tout ce qu’il dit consti­tue des attaques contre la gauche, ce n’est pas un ami, ses vraies sym­pa­thies vont clai­re­ment vers l’ex­trême droite.

          Réponse
          • Yves Grolet

            San­dy, tu fait du conspi­ra­tion­nisme là !

            Pour évi­ter le sim­plisme à deux balles, défi­nis extrême droite bon sang !

          • Sandy

            Les extrêmes droites sont les monar­chistes, les natio­na­listes, les racistes, les néo nazis, les xéno­phobes, les inté­gristes reli­gieux, bref tous les into­lé­rants et les réac­tion­naires en général.

          • Yves Grolet

            San­dy, ça fait fourre tout ta définition.
            Tu dis par exemple que les natio­na­listes sont d’extrême droite. Mais à ce que je sache, les Etats-Unis sont très natio­na­liste, ça en fait une nation d’extrême droite ?

            Et résu­mer par « les into­lé­rants », ça n’a pas de sens car la tolé­rance est une notion rela­tive. Par exemple, je suis into­lé­rant vis à vis du grand capi­tal, ça ne me semble pas être d’extrême droite ça…

            Quand on te lit, on a vrai­ment l’im­pres­sion que tu as été lavé du cer­veau et que tu régur­gites du prêt-à-pen­ser, comme les religieux.

          • Domino

            @Sandy : pour vous l’ex­trême droite, c’est l’intolérance. 

            Vous trou­vez réel­le­ment que J. Bric­mont et E. Chouard (pour ne citer qu’eux) sont intolérants ? 

            Vous en revanche, vous ne sem­blez pas faire preuve d’une grande tolé­rance envers ceux qui ne pensent pas comme vous.

          • Sandy

            Salut,
            la rela­ti­vi­té dont tu parles c’est jouer sim­ple­ment sur les mots, il n’y a aucun rap­port entre l’ho­mo­pho­bie et la lutte contre le capi­ta­lisme, dans un cas il s’a­git de haine et de vio­lence, il s’a­git de s’en prendre à quel­qu’un pour son orien­ta­tion sexuelle, pour ce qu’il est et dans l’autre cas il s’a­git d’op­po­si­tion sur le ter­rain poli­tique, d’op­po­si­tions entre l’i­dée que l’on se fait du fonc­tion­ne­ment que doit avoir la socié­té et de défense de valeurs comme la liber­té l’é­ga­li­té etc …
            L’in­to­lé­rance dont je parle est évi­dem­ment la première.

            Quand au natio­na­lisme des états-unis, c’est toi qui le dis, les amé­ri­cains sont comme les fran­çais, ils sont tra­ver­sés par diverses cou­rants poli­tiques, et il n’est pas pos­sible d’at­tri­buer à tous les amé­ri­cains les mêmes idées. En l’oc­cur­rence si tu veux par­ler de per­sonnes comme Georges Bush, alors oui clai­re­ment c’est quel­qu’un d’ex­trême droite, et c’est plus un inté­griste reli­gieux qu’un nationaliste.
            Et il ne faut pas confondre le patrio­tisme et le nationalisme.

            Fran­che­ment hon­nê­te­ment, tu me demandes d’être plus pré­cis, je te pré­cises les cou­rants de pen­sée qui pour moi forment l’en­semble des extrêmes droite, et qui n’a rien d’ex­haus­tif, je te cite les prin­ci­paux car il y en a ou il y en a eu énor­mé­ment durant l’his­toire récente. Je ne vois pas com­ment je peux être plus pré­cis, ni ce que cela change à ce que j’ai dis au dessus.

          • Ana Sailland

            @Sandy | 2 octobre 2014 at 23:31

            Ouais … Rou­ler à gauche pour cacher qu’on est à droite, c’est un soup­çon cocasse, dont si tu t’en­lises tu pour­ras être victime.

            Pour le reste, tu sais, tu expliques que tu peines encore à démon­trer ce que tu dis. C’est cré­dible. C’est pas ta faute peut être. tes intui­tions ful­gu­rantes iraient plus vite que ta lumière. Ce doit être un truc comme ça. Mais alors excuse nous si pauvre ani­maux pré­cons­cients et inache­vés nous avons besoin de faits et de preuves dont ta pas­sion te dis­pense, à moins qu’il ne s’a­gisse de pire.

          • Sandy

            Ce que je trouve fran­che­ment lamen­table, c’est la façon dont vous m’ac­cu­sez, de manière gra­tuite et bles­sante, sim­ple­ment parce que sur ce blog, je ne suis pas dans votre norme.
            Vu que vous avez insis­té et pour vous mon­trer que je suis de bonne foi, ( comme si je ne l’a­vais pas déjà démon­tré de mul­tiples fois, c’est ça le pire ), j’ai pris la peine de recher­cher une vidéo de Jean Bric­mont et de la com­men­ter pour vous démon­trer com­ment par sa rhé­to­rique il mani­pu­lait les gens, en les ame­nant petit à petit vers la défense des racistes et vers la thèse du com­plot juif.
            J’ai pos­té plus bas les réac­tions d’autres per­sonnes sur le site d’@rrêt sur images, allez vous eux aus­si les trai­ter de tous les noms parce qu’ils osent dire la vérité ?

          • Ana Sailland

            San­dy, on ne jauge pas un pro­pos en se fon­dant sur ce qui en est dit.

          • Sandy

            @na, je pen­sais qu’au contraire il fal­lait confron­ter tous les opi­nions dif­fé­rentes pour se faire une meilleure idée, mais bon si seule la ver­sion de Jean Bric­mont vous suffit …

          • Ana Sailland

            Tu mul­ti­plies une vision, la tienne, pour démon­trer que tu n’est pas seul. C’est stra­té­gique, tu l’as dit. Ça n’aug­mente pas le champ visuel.

          • Ronald

            Bon, d’ac­cord, là c’est plus clair, vous défi­nis­sez ce à quoi vous êtes oppo­sé. Moi, ça me semble nor­mal et j’ai rien contre. 

            Main­te­nant, je vou­drais savoir (je reprends un ques­tion­ne­ment de Bric­mont) si dans le régime que vous sou­hai­tez, « les monar­chistes, les natio­na­listes, les racistes, les néo nazis, les xéno­phobes, les inté­gristes reli­gieux, bref tous les into­lé­rants et les réac­tion­naires en géné­ral » auront-ils les mêmes droits consti­tu­tion­nels que les autres citoyens ? Par exemple en matière de liber­té d’as­so­cia­tion, d’ex­pres­sion, de par­ti­ci­pa­tions aux assem­blées légis­la­tives, d’ac­cès aux médias, de sub­sides publics, etc. 

            Moi, il me semble que oui, mais je n’ai pas bien com­pris votre position. 

            Si c’est non, sur la base de quel prin­cipe supé­rieur, et qui et com­ment défi­nir cette res­tric­tion de droits ?

          • Sandy

            La loi s’ap­plique à tous, si on res­treint la liber­té d’ex­pres­sion en la limi­tant par des lois qui péna­lisent l’in­ci­ta­tion à la haine au racisme etc … ce sont tous les citoyens qui sont concer­nés, sans exception. 

            Vous com­pre­nez pour­quoi le dis­cours de Bric­mont est mani­pu­la­toire. En refu­sant d’in­té­grer dans sa réflexion le carac­tère fon­da­men­ta­le­ment cri­mi­nel de l’in­ci­ta­tion à la haine, du racisme etc … cela lui per­met de trans­for­mer le pro­blème comme une atteinte à la liber­té d’une caté­go­rie de personnes.

            Comme si on envi­sa­geait les lois qui péna­lisent les excès de vitesse comme une atteinte à la liber­té des auto­mo­bi­listes qui veulent rou­ler plus vite.

            Si le débat devait se poser dans ses termes réels :
            – est-ce que le racisme peut nuire aux gens ou est-ce que tenir des pro­pos racistes n’a pas de consé­quences et ne peut pas nuire aux gens ?
            – est-ce que celui qui incite à la haine doit être tenu pour res­pon­sable des actes de ceux qui auront mis en appli­ca­tion ses pro­pos et ses idées ?
            etc … etc …
            Alors Bric­mont ne sau­rait défendre la dépé­na­li­sa­tion de ce qui pour moi sont des violences.

            C’est en pas­sant tout cela sous silence, comme vous le faites, que vous pou­vez du coup pré­sen­ter la posi­tion de ceux qui défendent cette péna­li­sa­tion comme une volon­té de nuire à la liber­té d’ex­pres­sion d’autres per­sonnes et à une inéga­li­té des droits, bref que vous pou­vez inver­ser tota­le­ment les choses, alors que c’est bien en pro­té­geant les gens contre la haine et le racisme que l’on défend cette égalité.

          • Ronald

            Ce doit alors défi­ni­ti­ve­ment être une dif­fé­rence de per­cep­tion car quand j’en­tends ou lis Bric­mont, je n’en­tends pas la même chose (je suis peut-être trop sen­sible à la mani­pu­la­tion). J’ai encore relu quelque pages de son der­nier livre, et, si on prend le texte dans son ensemble et qu’on n’ex­trait pas des pas­sages, l’i­dée conduc­trice n’est pas de « refu­ser d’intégrer dans le carac­tère fon­da­men­ta­le­ment cri­mi­nel de l’incitation à la haine, du racisme » et « de trans­for­mer le pro­blème comme une atteinte à la liber­té d’une caté­go­rie de personnes. ». 

            Ce qu’il reproche, c’est qu’à par­tir d’une loi (loi Ple­ven en France) par­tie d’in­ten­tions louables, il y a eu deux types de dérives (les exemples forment l’es­sen­tiel du livre) :

            1) Il y a eu une asy­mé­trie d’ap­pli­ca­tion de la loi, cer­taines inci­ta­tions à la haine étant sévè­re­ment pour­sui­vies, d’autres étant tolé­rée, ou cer­taines per­sonnes étant punies pour avoir fait ou dit ce que d’autre ont fait ou dit. D’où un pro­blème de dis­pa­ri­tion de l’é­ga­li­té devant la loi. (Affaires Siné, Publi­ca­tions Kontre Kul­ture, Zem­mour, etc …)

            2) Du châ­ti­ment des actes, on a déri­vé vers un châ­ti­ment per­pé­tuel de la per­sonne. Dès que quel­qu’un a été décla­ré (pas tou­jours par la jus­tice ; il suf­fit par­fois d’a­voir contre soi des asso­cia­tions pri­vées) comme inci­tant à la haine, l’en­semble de ses acti­vi­tés ne sont plus pro­té­gées par le droit com­mun et les lois ne s’ap­pliquent pas pour lui. D’où une dis­pa­ri­tion de l’É­tat de droit.

            Typi­que­ment, c’est le cas des spec­tacles de Dieu­don­né, mais il y a encore eu le cas pas plus tard qu’au­jourd’­hui : http://​www​.rtbf​.be/​i​n​f​o​/​s​o​c​i​e​t​e​/​d​e​t​a​i​l​_​e​n​v​i​r​o​n​-​3​0​0​-​p​e​r​s​o​n​n​e​s​-​o​n​t​-​m​a​n​i​f​e​s​t​e​-​c​o​n​t​r​e​-​l​-​e​x​t​r​e​m​e​-​d​r​o​i​t​e​-​a​-​b​r​u​x​e​l​l​e​s​?​i​d​=​8​3​7​0​530

            Est-il nor­mal que des gens dont les auto­ri­tés n’ont jamais enten­du par­ler, dont on ne sait pas ce dont ils vont par­ler, doivent se cacher quand il se réunissent de crainte d’une inter­dic­tion, et qu’une mani­fes­ta­tion contre eux non auto­ri­sée est ‘tolé­rée’, et ce uni­que­ment parce qu’il ont été décla­rés « fas­cistes » ? Moi, ça me paraît aberrant.

            Alors effec­ti­ve­ment, devant ces dérives qui sapent les bases de l’é­di­fice légal, Bric­mont consi­dère qu’entre deux maux, il vaut sans doute mieux auto­ri­ser plus de liber­té d’ex­pres­sion même avec plus d’ « inci­ta­tion à la haine » (et encore, sous réserve que je n’ai plus le pas­sage sous les yeux, je crois me sou­ve­nir qu’il ne sou­haite pas le retrait de la loi Ple­ven, mais uni­que­ment que les asso­cia­tions ne puissent pas se por­ter par­tie civile).

          • Sandy

            Oui mais Ronald, c’est en cela que Bric­mont est sournois.
            Il n’a pas tort sur les abus qui peuvent être fais ou le fait que des per­sonnes échappent aux lois, mais le truc c’est que c’est pareil pour toutes les lois.
            La jus­tice n’est pas une science, elle ne peut pas l’être, et il y aura tou­jours des per­sonnes qui seront injus­te­ment punies ou d’autres qui y échap­pe­ront injustement.
            Le risque d’abus/d’erreurs ou qu’elle ne soit pas à 100% inef­fi­cace ne peuvent pas jus­ti­fier que l’on renonce à légiférer.
            Les per­sonnes qui pour­raient être vic­times des inci­ta­tions à la haine, au racisme, à l’an­ti­sé­mi­tisme ou d’une manière géné­rale à toutes les formes d’a­bus et de vio­lences par l’u­ti­li­sa­tion du lan­gage ( pré­somp­tion d’in­no­cence, har­cè­le­ment moral etc … ), l’é­tat doit pro­té­ger leurs liber­tés, leurs droits il doit assu­rer leur sûre­té et leur digni­té, il doit faire ce qu’il peut, au risque de ne pas tou­jours le faire bien.
            Com­pre­nez bien la dif­fé­rence, per­sonne n’a obli­gé Dieu­don­né à pro­vo­quer les asso­cia­tions juives ou l’é­tat. Les per­sonnes qui elles sont vic­times de ces vio­lences, elles n’ont pas choi­sit leur ori­gine leur cou­leur de peau ou leur orien­ta­tion sexuelle.
            Après si la loi n’est pas bonne et qu’elle contient des failles, on peut en faire d’autres et les améliorer.
            Mais Bric­mont milite pour leur abrogation.
            C’est ça son objec­tif poli­tique, et ce n’est pas pour défendre « la liber­té d’ex­pres­sion en générale ».
            Et toute la rhé­to­rique qu’il uti­lise par ailleurs, ou les exemples sur les­quels il s’ap­puie, ce ne sont que des faux et mau­vais pré­textes. L’en­jeu qui fondent ces lois est sans com­mune mesure avec l’en­jeu que Bric­mont soulève.

            Et déso­lé, mais j’ai­me­rai bien que vous admet­tiez qu’il lui faut bel et bien pas­ser sous silence le carac­tère cri­mi­nel des expres­sions qu’il défend ( en l’oc­cur­rence celle des anti­sé­mites ) pour pou­voir pré­sen­ter les choses comme un débat « pour ou contre la liber­té d’ex­pres­sion ». Parce que c’est à ce niveau que se situe la mani­pu­la­tion la plus fondamentale.

          • Ronald

            Sur sa posi­tion per­son­nelles face au racisme, j’ai essayé de retrou­ver un pas­sage où il syn­thé­tise sa posi­tion. On peut lire ( La répu­blique des cen­seurs , pp150-153) :

            « En revanche, si on entend par « racisme » une atti­tude men­tale, un ensemble de « pré­ju­gés » à l ‘égard des « autres », qu’il s’a­gisse d’autres reli­gions, d’autres ori­gines, de l’autre sexe ou d’autres pra­tiques sexuelles, alors le racisme est extra­or­di­nai­re­ment répan­du  ; il suf­fit, pour s’en assu­rer, d’é­cou­ter ce qui se dit dans les trains, les bars, ou autour des stades de foot­ball (d’ailleurs, si les lois sur l’in­ci­ta­tion à la haine étaient appli­quées de façon impar­tiale, on aurait tôt fait de mettre une bonne par­tie de la popu­la­tion en pri­son). Et il existe incon­tes­ta­ble­ment un lien entre ces pré­ju­gés et les pra­tiques discriminatoires.

            La ques­tion fon­da­men­tale est de savoir si la façon dont la « lutte contre le racisme » est menée en pra­tique, en stig­ma­ti­sant, en dénon­çant, en fai­sant « preuve de vigi­lance », en pour­sui­vant devant les tri­bu­naux, en répé­tant des phrases toutes faites sur « l’i­nac­cep­table », sur les « lignes » colo­rées (rouges ou jaunes) qui sont fran­chies, sur le « on sait à quoi ça mène », sur « les heures les plus sombres de notre his­toire » etc, fait recu­ler le racisme, ou, au contraire, contri­bue à l’a­li­men­ter en pro­vo­quant l’hos­ti­li­té de gens (les « Fran­çais de souche ») qui sont constam­ment « sus­pec­tés » de racisme avant même d’a­voir posé le moindre acte concret. […]

            Dans la mesure où l’on cherche à modi­fier ce que pensent les per­sonnes à l’âge adulte, soit par des lois limi­tant leur liber­té d’ex­pres­sion, qui sont par­fois pré­sen­tées comme ayant une valeur péda­go­gique, soit par des cam­pagnes faites par des asso­cia­tions sub­ven­tion­nées par les pou­voirs publics, on entre dans une sorte de tota­li­ta­risme mou, ce qu’on pour­rait appe­ler le sta­li­nisme bobo. L’é­cole est en prin­cipe le lieu où l’é­du­ca­tion des citoyens, y com­pris à la tolé­rance et aux ver­tus civiques, prend place. On recon­naît de toutes parts que l’en­sei­gne­ment ne rem­plit plus cette fonc­tion, ni d’ailleurs sa fonc­tion de trans­mis­sion des savoirs. Mais il est pour le moins para­doxal de vou­loir résoudre ce pro­blème en le trans­fé­rant vers l’é­du­ca­tion des adultes.

            On raconte que De Gaulle, fai­sant face au slo­gan « mort aux cons », se serait écrié « vaste pro­gramme » ! On pour­rait peut-être en dire autant de l’é­ra­di­ca­tion du racisme, si celui-ci est enten­du comme atti­tude psy­cho­lo­gique consis­tant à pré­fé­rer « mon » groupe à celui des autres. Ce genre de pré­fé­rence est sans doute irra­tion­nelle , intel­lec­tuel­le­ment par­lant, mais elle est tel­le­ment répan­due, en toutes époques et en tous lieux, qu’on ne voit pas bien com­ment le faire dis­pa­raître. Un des buts essen­tiels des lois est de garan­tir la paix civile, pas l’a­mour de tous pour tous. De même que la laï­ci­té n’a pas pour but d’é­li­mi­ner l’ir­ra­tion­nel mais d’en conte­nir les effets poli­tiques néfastes, les lois anti­ra­cistes ne devraient-elles pas se limi­ter à la répres­sion d’ac­tions (y com­pris de dis­cri­mi­na­tions), plu­tôt que de viser à la réédu­ca­tion uni­ver­selle. »

            On retrouve bien là ce qui revient régu­liè­re­ment dans ses propos :

            - Il n’est per­son­nel­le­ment pas raciste, c’est une atti­tude irra­tion­nelle (je n’ai pas trou­vé de pas­sage où il dit « cri­mi­nel », mais je suis cer­tain qu’il répon­drait quelque chose comme : C’est la loi qui défi­nit ce qui est un crime ; la loi actuelle péna­li­sant les expres­sions racisme, alors oui effec­ti­ve­ment c’est « criminel »).

            - Il ne faut pas répri­mer la pen­sée et la parole raciste, parce que c’est inex­tir­pable, les actions actuelles sont inef­fi­cace, voire contre-pro­duc­tives, et elles entraînent des abus plus qu’elles ne cor­rigent de problèmes.

            - Il faut conti­nuer à péna­li­ser les actions racistes et les discriminations.

            Moi, l’ar­gu­men­taire me convainc et me semble équi­li­bré. On peut ne pas être sur la même posi­tion, mais de là à en faire un dis­cours scan­da­leux, il y a un pas. Main­te­nant, on peut esti­mer qu’il y a une dif­fé­rence entre ce qu’il exprime et ce qui trans­pa­raît en arrière fond de sa véri­table pen­sée, à savoir la Haine du Juif, mais là je ne pour­rai pas contre-argu­men­ter plus loin.

          • Simon

            « Il y a 1 an je ne connais­sais pas Jean Bric­mont, et c’est par petits bouts que je l’ai décou­vert et que j’ai pu for­ger mon idée »

            J’ai l’im­pres­sion qu’il te manque pas mal de clés San­dy. Notam­ment concer­nant la « gauche », puisque tu t’en réclame pas mal, mais sans aller au delà du mot. Entre le Mar­xisme, le gau­chisme, le PS, le PCF, les nou­veaux phi­lo­sophes, le FDG (Le petit bour­geois de gauche d’a­bord ! humour)… Tous ces com­bats avor­tés, cette diver­si­té de doc­trines, de cor­pus, de cou­rants, de récu­pé­ra­tions, d’a­ban­dons, font que tu ne peux pas com­prendre d’où parle Bric­mont. Tu n’a pas les moyens de te for­ger une idée per­ti­nente en la matière, tu n’a pas les don­nées. Tu assène trop. Pas un seul rai­son­ne­ment dans toutes tes attaques/défenses. Der­rière la facile oppo­si­tion droite/gauche, se cache une his­toire plu­rielle des idées.
            Si tu dis­pose de temps, ouvre un livre un peu pro­fond, je ne sais pas Kant, Marx ou Des­cartes, ce que tu veux. Ça te décoin­ce­ra et tu décou­vri­ra ce que c’est que com­men­cer à pen­ser. Pour le moment, tu es de « gauche » comme on est du bien contre le mal.

            ps : sans rancune

        • Sandy

          Mer­ci Ronald, rap­pe­lez-vous, je vous disais que Bric­mont uti­li­sait de la rhé­to­rique, des moyens détour­nés et des faux pré­textes pour nous emme­ner vers le coeur de son pro­pos, son véri­table objec­tif poli­tique, c’est à dire la dépé­na­li­sa­tion de l’in­ci­ta­tion à la haine, au racisme et à l’antisémitisme.
          Et avec ce pas­sage nous sommes jus­te­ment à cet endroit pré­cis de sa pensée.
          Je vous ai dit que si nous écar­tions tous les faux pré­textes, le vrai débat qu’il sou­lève consis­te­rait à se deman­der si il faut punir les pro­pos racistes ou consi­dé­rer qu’ils n’ont pas de consé­quences, que ce sont des pro­pos comme les autres, qu’ils ne peuvent pas nuire.
          Ou si il fal­lait condam­ner la res­pon­sa­bi­li­té de ceux qui incitent à la haine, ou s’il fal­lait consi­dé­rer uni­que­ment la res­pon­sa­bi­li­té de ceux qui passent à l’acte.

          Ici Bric­mont donne très clai­re­ment des argu­ments en faveur de cette dépé­na­li­sa­tion, même s’il uti­lise encore une fois des argu­ments et des moyens détournés.

          D’a­bord, n’ou­blions pas la posi­tion sociale de Bric­mont. Le fait qu’il dise qu’il faut conti­nuer à condam­ner les actes racistes ne lui coûte pas grand chose étant don­né que la dépé­na­li­sa­tion des actes racistes serait dif­fi­ci­le­ment jus­ti­fiable, même avec toute la rhé­to­rique du monde, face au rap­port de force idéo­lo­gique actuel.
          Mais de plus, il est dans la posi­tion d’un intel­lec­tuel, si quel­qu’un doit pas­ser à l’acte cela ne sera pas lui.
          Par contre la péna­li­sa­tion des pro­pos racistes, et en par­ti­cu­lier anti­sé­mites, ça c’est quelque chose qui peut le tou­cher lui direc­te­ment, et qui touche en tout cas les per­sonnes qu’il défend ( Fau­ris­son, Dieu­don­né etc … ).

          En gar­dant tout cela à l’es­prit, s’il s’a­git bien de la syn­thèse de ce qu’il pense du racisme en géné­ral, vous voyez bien qu’il évite tota­le­ment le sujet concer­nant le carac­tère fon­da­men­ta­le­ment cri­mi­nel de l’in­ci­ta­tion à la haine du racisme ou de l’an­ti­sé­mi­tisme ( et ici je parle bien des pro­pos et pas seule­ment des actes ).
          En rédui­sant le racisme au racisme ordi­naire qui peut être effec­ti­ve­ment assez répan­du, il élude la question.
          Car contrai­re­ment à ce qu’il raconte, c’est bien parce qu’il s’a­git de défendre la liber­té, les droits, la sureté et la digni­té de ceux qui pour­raient être vic­times de ces vio­lences, pas seule­ment phy­siques, mais aus­si par le lan­gage qu’il faut légiférer.
          La fonc­tion pre­mière des lois est bien de pro­té­ger les liber­tés et de punir ceux qui les violent.
          Il nous mani­pule en lais­sant entendre que ces lois auraient pour objec­tif d’  »éra­di­quer le racisme ».

          J’ai­me­rai prendre l’exemple de la Boli­vie si tu veux bien. Il y a eu une polé­mique récem­ment en Boli­vie car le gou­ver­ne­ment, mal­gré qu’il soit de gauche, a auto­ri­sé le tra­vail des enfants, en pré­tex­tant qu’il était trop déve­lop­pé et que le gou­ver­ne­ment n’a­vait pas les moyens d’ap­pli­quer une inter­dic­tion, que s’il inter­di­sait le tra­vail des enfants via une loi celle-ci serait de toute façon inefficace.

          Car Bric­mont fina­le­ment for­mule je pense le même genre de raisonnement.
          Je crois que c’est une erreur de pré­sen­ter les choses de cette façon.
          C’est don­ner à la loi des objec­tifs qu’elle n’a pas.
          Et élu­der sa fonc­tion morale. Car comme l’a démon­tré Mon­tes­quieu, les lois influent vrai­ment sur la socié­té, si les lois sont vio­lentes, alors la socié­té sera vio­lente, si les lois sont modé­rées, alors la socié­té sera modérée.
          Fixer le cadre, ce n’est pas empê­cher les gens de pen­ser ce qu’ils veulent, mais c’est très clai­re­ment défi­nir la socié­té que nous vou­lons construire.
          L’é­tat n’a pas les moyens de la mettre en appli­ca­tion car cela met­trait trop de gens dans l’illé­ga­li­té et cela deman­de­rait trop de répres­sion ? C’est un argu­ment qui peut jus­ti­fier une cer­taine tolé­rance, mais qui a dit que l’é­tat devait appli­quer une tolé­rance zéro ? Mettre une loi qui condamne le tra­vail des enfants, même si cela ne per­met­tra pas de chan­ger comme ça d’un seul coup les pra­tiques des gens, c’est néan­moins défi­nir quelle direc­tion on veut prendre, et cela ne peut qu’ai­der, c’est aus­si et sur­tout per­mettre à des per­sonnes de pou­voir sai­sir la jus­tice et d’ap­pe­ler l’é­tat à l’aide, ce n’est pas parce que l’é­tat met en place une telle loi qu’il est obli­gé d’en­voyer le len­de­main des hordes de poli­ciers dans tous les vil­lages même les plus recu­lés pour s’as­su­rer que la loi sera appli­quée. Lorsque l’on met en place une loi c’est aus­si aux citoyens de se l’ap­pro­prier eux même et de sai­sir par eux même la jus­tice si leurs droits sont bafoués.
          C’est pareil pour le racisme, per­sonne n’est irréa­liste au point de croire pou­voir l’é­ra­di­quer, mais ces lois peuvent per­mettre de défendre des gens, elles peuvent per­mettre de punir ceux qui répandent leur haine, elles fixent une direc­tion vers la socié­té dans laquelle nous vou­lons vivre, après ce sont aux citoyens de s’en saisir.
          Que des asso­cia­tions existent dans ce but, per­son­nel­le­ment je n’y vois aucun pro­blème et aucun totalitarisme.
          Après effec­ti­ve­ment, quand ces asso­cia­tions deviennent par­ti­cu­liè­re­ment pro­cé­du­rières pour un oui ou pour un non, et qu’elles se trans­forment en pro­fes­sion­nels de la cen­sure, c’est une dérive et c’est un autre pro­blème, mais cela ne sau­rait jus­ti­fier là encore la dépé­na­li­sa­tion de ces violences.

          Enfin, tout au long de son rai­son­ne­ment, je pense que Bric­mont joue sur la confu­sion entre pro­pos et pen­sée pour faire croire que ces lois visent à contrô­ler ce que pensent les gens, alors qu’il s’a­git bien de condam­ner des pro­pos tenus dans le débat public afin de pro­té­ger les liber­tés des citoyens.
          De plus, il pré­sente le débat public, c’est à dire le com­bat d’i­dées, comme une volon­té là encore tota­li­taire de contrô­ler ce que pensent les gens.
          C’est une grosse ficelle.
          Essayer de convaincre les gens et de faire pro­gres­ser des idées, cela n’a rien de tota­li­taire, c’est ce qu’il fait lui-même.

          Réponse
      • rosalie

        Arno Klars­feld s’est tra­hi sur une chaine TV du PAF FACE AU JOURNALISTE OU IL déclare bien : « les injonc­tions venant d’Is.….. pour faire taire Dieu­don­né »

        On peut retrou­ver la video sur you­tube si elle n’a pas dis­pa­ru depuis ! (peut-être vou­lait il dire Islande)

        Réponse
        • EFFAB

          On dit l’Is­lande, l’Inde, l’Ir­lande, l’I­ta­lie, pour ne par­ler que du « i » mais on dit bien Israël, sans article devant… telle cette pré­ten­tion éli­tiste ins­crite au coeur même du lan­gage, roue­rie suprême ^^

          Klars­feld, oui, un bien triste sire, mono­po­li­sant l’es­pace et le débat public à l’ins­tar d’AT­TI­LA, VIVIE (BHL), FINKIE et autres ALADIN (Soral), sbires au som­met et chiens de gardes plus déma­gogues ou plus popu­listes les uns que les autres !

          Réponse
    • salve

      L’ex­trême-droite, c’est l’ac­cé­lé­ra­tion de la des­truc­tion de l’in­té­rêt géné­ral au nom des inté­rêts com­mu­nau­taires et pri­vés. La nation n’est bien sou­vent qu’un cache-sexe. 

      Quand Marine Le Pen aux Etats-Unis choi­sit de ren­con­trer Ron Paul ou quand Jean Bric­mont est coop­té par Soral ou par Radio Cour­toi­sie, l’un et l’autre se sou­mettent à l’ex­trême-droite, dont ils deviennent les vassaux. 

      Voter pour l’ex­trême-gauche n’est une garan­tie de rien du tout, les extrêmes se touchent dans la conne­rie, et la « liber­té d’ex­pres­sion » est un filet assez grand pour attra­per toutes sortes de poissons.

      Réponse
      • etienne

        Tis­su de sottises : 

        « Quand on ren­contre x, on se sou­met à x »

        « Quand on est lu et appré­cié par x, on devient le vas­sal de x »

        « Les extrêmes se rejoignent dans la connerie »

        C’est un feu d’ar­ti­fice de pen­sée par­ti­sane sectaire.

        Réponse
        • salve

          Vu vos relais sur Inter­net, je ne m’at­ten­dais pas à ce que vous soyez d’accord !

          Je répon­dais à un mes­sage pré­cé­dent dont l’au­teur récla­mait une défi­ni­tion de l’  »extrême-droite ». Il se trouve que Ron Paul est le chef de file du cou­rant dit « liber­ta­rien » aux Etats-Unis. Il se trouve que Soral repré­sente bien, sous cou­vert de virage social, les ten­dances liber­ta­riennes à l’ouvre au sein du FN. Il se trouve que Radio Cour­toi­sie est l’é­ma­na­tion du Club de l’Hor­loge, un think-tank ultra-libé­ral. Tous ces gens par­ti­cipent acti­ve­ment et quo­ti­dien­ne­ment au détri­co­tage de la notion d’in­té­rêt général

          Quand on est invi­té chez ces gens-là, très struc­tu­rés idéo­lo­gi­que­ment, très sub­ven­tion­nés, ce n’est pas parce qu’on est « lu et appré­cié », mais parce que ce qu’on dit fait leur affaire. Vous ne me ferez certes pas croire au dés­in­té­res­se­ment ni au goût pour la spé­cu­la­tion intel­lec­tuelle des médias en géné­ral, et sur­tout pas de ceux-là en particulier.

          « Par­ti­san », je veux bien, même s’il semble que ce soit sous votre cla­vier une sorte d’in­sulte récur­rente, dont « San­dy » a fait les frais à plu­sieurs reprises. Vu la façon dont vous avez reçu ses argu­ments, peu me chaut que ma pen­sée vous semble « sec­taire ». La paille et la poutre, voyez-vous…

          Réponse
  5. remy

    Chouette ! Une inter­view de Jean Bric­mont ! Et par Maja en plus !

    Par contre, je suis de plus en plus déçu par les prises de posi­tions de Daniel Schnei­der­mann sur le site d’@si… J’aime beau­coup ces émis­sions depuis l’é­poque de France 5, mais je com­mence à me deman­der si je vais conser­ver l’a­bon­ne­ment l’an­née prochaine …

    Réponse
  6. Mungan

    Bon­jour,

    Moi aus­si je sou­hai­te­rais lire de ces chose écrites par Jean Bric­mont que je découvre, et dont je trouve le dis­cours sédui­sant. Alors San­dy, donne moi les réfé­rences pour m’é­vi­ter d’ap­pré­cier un hor­rible antisémite.

    Réponse
  7. Ana Sailland

    Mon opi­nion sur la censure ->

    Si on cen­sure, on n’est pas en démocratie.
    La pen­sée col­lec­tive est la somme de toutes les pen­sées, charge reve­nant aux nobles pen­sées de convaincre, mais pas de faire taire, ni de salir pour con_vaincre.
    Si la pen­sée est ampu­tée, elle l’est par quel­qu’un, et on n’a aucune garan­tie de pro­tec­tion contre qui ampute, ses fan­tai­sies, ses caprices, sa propre pen­sée qu’il peut vou­loir impo­ser en en gom­mant d’autres.
    La cen­sure est ain­si la porte ouverte au fas­cisme des idées, et au fas­cisme tout court, car faire taire pour­ra tou­jours faire taire le juste.

    Des ins­ti­tu­tions démo­cra­tiques saines doivent per­mettre l’ex­pres­sion de cha­cun et ne favo­ri­ser celle de personne.
    S’il est un point où l’é­ga­li­té répu­bli­caine doit être, c’est bien celui-là.

    Le pari démo­crate, c’est une double prise de risque : le risque de voir des gens dire des bêtises ou des hor­reurs en assem­blée popu­laire, phy­sique ou vir­tuelle, comme le risque de voir des déci­sions toxiques prises en com­mun, mais c’est aus­si l’es­poir de voir le men­tal col­lec­tif s’au­to­ré­gu­ler pour arri­ver par approxi­ma­tions suc­ces­sives à une ges­tion juste de la cité autant qu’à une âme col­lec­tive élevée.

    ;;;;;;;;;;;;;;;;;

    On pour­ra rétor­quer que prô­ner le libre échange du Verbe, « libre et non faus­sé », dans l’es­poir de voir la main divine impul­ser le juste, cela res­semble énor­mé­ment au dis­cours néo­li­bé­ral en éco­no­mie, et peut faire craindre les mêmes perversités.
    Cette objec­tion, en cir­cons­tance pré­sente, dans l’é­tat des médias pro­prié­tés de clans, hé bien elle n’est pas fausse ; et dans les deux cas, mettre face à face en com­bat sin­gu­lier le nu et l’é­qui­pé fausse le « non faus­sé » pour en faire un com­bat inégal, un débat public pour un public dupé.
    C’est pour­quoi de bonnes ins­ti­tu­tions doivent veiller à la juste répar­ti­tion, égale et uni­forme, des outils de pro­duc­tion du Verbe, c’est-à-dire repen­ser radi­ca­le­ment tous les usages média­tiques, toutes les habi­tudes, de façon à évi­ter les points d’ac­cu­mu­la­tion du pou­voir de dif­fu­sion. Mais ce n’est pas là cen­su­rer, au contraire, c’est réduire la cen­sure par l’argent, le pou­voir des cha­pelles, et autres joyeusetés.

    Réponse
    • remy

      Entiè­re­ment d’ac­cord avec votre texte sur la censure. 

      Cen­su­rer c’est consi­dé­rer le peuple comme igno­rant, inca­pable de la moindre réfléxion. Et donc il faut lui four­nir des opi­nions pré­fa­bri­quées, lui cacher cer­taines choses, soit disant pour son bien. C’est anti démocratique.

      Au contraire, la liber­té d’ex­pres­sion c’est consi­dé­rer que le peuple est capable de réflé­chir sur ce qu’il entend/voit/lit et de se faire sa propre opi­nion. C’est la base de la démocratie.

      Réponse
  8. Sam

    Un immense bra­vo à cette Judith Ber­nard que je ne crois pas connaître. 

    En tous cas, elle a méti­cu­leu­se­ment expri­mé toutes les réponses aux­quelles j’ai pen­sé en lisant la réponse de Schnei­der­man, qui plus est son éditeur : 

    http://​www​.hors​-serie​.net/​e​d​i​t​o​.​php

    Com­ment, d’ailleurs, croire que Schnei­der­man se soit sen­ti libre lors­qu’il a pro­duit cette attaque dont la mau­vaise foi ou l’im­bé­ci­li­té saute aux yeux ? J’ai de la peine pour lui, çà doit pas être facile tous les jours.

    Enfin, un grand bra­vo à Étienne d’a­voir fait suivre cette affaire, il va sans dire qu’il va de nou­veau avoir la horde des faux punks au der­rière. Toute mon ami­tié à toi.

    Réponse
    • Sandy

      Judith Ber­nard est une mélen­cho­niste. C’est impres­sion­nant com­ment quand les pro­pos d’un mélen­cho­niste vont dans votre sens cela en fait une per­sonne excep­tion­nelle et quand ils ne vont pas dans votre sens cela fait de cette per­sonne et de toutes les per­sonnes de son par­ti comme des hor­ribles agents de l’UE.

      Réponse
      • Sam

        Machin est vache­ment bien ; machin est com­pa­gnon du par­ti à San­dy ; donc San­dy est vache­ment bien. 50 mes­sages déjà. Ta gueule, San­dy. Res­pire. Et quand est-ce que tu bosses, au fait ? Ah par­don, t’es au boulot.

        Réponse
        • Sandy

          Mon vieux il faut assu­mer, un coup tu insultes les per­sonnes qui défendent les thèses du PG comme Judith, un autre coup, parce qu’elle dit qqchose qui va dans ton sens, tu lui trouves de for­mi­dables qua­li­tés, donc je trouve cela assez cocasse cette pro­pen­sion à te renier.
          Pour moi cette incons­tance révèle une grande confusion.

          Réponse
  9. etienne
    « Là où l’in­frac­tion est mal défi­nie com­mence le règne de l’ar­bi­traire. La prin­ci­pale qua­li­té du droit, qui en est pra­ti­que­ment la défi­ni­tion, est que la loi doit être la même pour tous. Si l’on aban­donne ce prin­cipe d’é­ga­li­té, on retombe dans l’ar­bi­traire du pou­voir, contre lequel le droit est cen­sé nous pro­té­ger. Un des argu­ments les plus fon­da­men­taux en faveur de la liber­té d’ex­pres­sion est que, si l’on peut défi­nir assez pré­ci­sé­ment des actions illé­gales, la pen­sée humaine est bien trop souple pour que l’on puisse carac­té­ri­ser des pen­sées comme illé­gales tout en pré­ser­vant ce prin­cipe d’égalité »
    Jean Bric­mont – La Répu­blique des Cen­seurs (ou « Les Cen­seurs contre la Répu­blique », titre initial). 
    Réponse
    • Sandy

      C’est vrai que la pen­sée est tel­le­ment souple, qu’elle per­met à des per­sonnes douées en rhé­to­rique comme Jean Bric­mont de res­ter tou­jours bor­der­line et de dis­til­ler sa haine des juifs de manière sour­noise et méthodique.
      Cela lui per­met par des moyens détour­nés, comme avec ce bout de texte, d’a­me­ner les gens faire ces idées.

      Cela dit, lorsque l’on constate que les inci­ta­tions à la haine contre des per­sonnes à cause de leurs ori­gines de leurs orien­ta­tions sexuelles, de leur cou­leur de le peau ou de leur croyances reli­gieuses conduisent à des graves vio­lences qui ne peuvent avoir que des consé­quences funestes ou néfastes, je crois quand même que c’est bel et bien le rôle de l’é­tat de pro­té­ger les liber­tés, les droits, la digni­té et d’as­su­rer la sureté des citoyens qui sont visés par cette haine en essayant d’empêcher ces vio­lences et de les punir.

      Il me semble que le risque de se trom­per, c’est à dire de voir des inci­ta­tions à la haine là où il n’y en a pas, ou inver­se­ment de lais­ser pas­ser cer­taines de ces vio­lences faute d’a­voir pu les iden­ti­fier, est plu­tôt accep­table étant don­né l’en­jeu que repré­sentent ces vio­lences et leurs pos­sibles consé­quences. Comme en atteste l’as­sas­si­nat bar­bare d’I­lan Hali­mi il y a quelques années.

      Quand au risque d’a­bus, il vaut pour n’im­porte quelle loi ou juge­ment, et il ne doit pas nous dis­sua­der de poser des limites quand il y en a besoin.

      Bric­mont est un mani­pu­la­teur. Très clai­re­ment son but est la dépé­na­li­sa­tion de l’in­ci­ta­tion à la haine, du racisme et sur­tout de l’an­ti­sé­mi­tisme. Car ce qu’il par­tage avec les per­sonnes dont il défend la liber­té d’ex­pres­sion ( et pas n’im­porte les­quelles, que des anti­sé­mites notoires ), c’est bien qu’il y a un pro­blème juif, un com­plot juif qui dirige le monde.

      Réponse
      • etienne

        San­dy, mani­fes­te­ment, c’est TOI qui est obsé­dé par les juifs et l’an­ti­sé­mi­tisme ; tu ne parles que de ça, tous tes adver­saires sont (ou seront bien­tôt) des anti­sé­mites, et, même quand ils ne disent rien de tel, tu dénonces alors… leurs « mani­pu­la­tions » (et les tiennes, San­dy, on en parle ?) et leurs arrière-pen­sées… Tu deviens fou, fou de haine contre la haine. 

        Mais la haine de la haine, San­dy, c’est encore de la haine.

        Il n’y a PAS QUE ton par­ti qui se dresse contre la haine, San­dy, et tu n’as pas for­cé­ment rai­son en tout : tu peux te trom­per, San­dy, et les autres peuvent avoir rai­son là où tu es sûr sûr sûr d’a­voir raison.

        Mais l’es­prit par­ti­san conduit à voir des enne­mis mor­tels dans tous ceux qui ne sont pas du par­ti. C’est un vrai fléau.

        Je te plains.

        Réponse
        • Sandy

          Bon sang Etienne vous allez donc user de toutes les rhé­to­riques les plus minables, après l’homme de paille voi­là main­te­nant que cela ne serait pas Jean Bric­mont qui serait obsé­dé par les juifs ( alors qu’il voue sa vie aux ques­tions autour des juifs ) mais moi parce que j’en parle sur un sujet sur un blog où son auteur à fait une éloge de Jean Bric­mont et l’a pré­sen­té de manière trompeuse ?

          Réponse
          • Sandy

            Vous repre­nez les mêmes argu­ments et les mêmes dis­cours que l’ex­trême droite en essayant de me dépeindre comme voir pire que ceux que je combats.
            Mon oppo­si­tion à l’ex­trême droite n’est pas de la haine, la symé­trie que vous essayez de faire n’existe pas.

            Je me place sur le plan poli­tique et tout ce que je défends passe par le cadre démocratique.

            Vous me calom­niez depuis le départ la haine est uni­que­ment de votre côté :

            « Les ter­ro­ristes intel­lec­tuels de ser­vice pré­vus n’ont pas tar­dé à se poin­ter pour insulter… »
             »

            « Ce qui est sûr, San­dy, c’est tu dérives toi-même mani­fes­te­ment vers l’extrême conser­va­tisme, pro-sys­tème, anti-popu­liste et éli­tiste, un bon chien de garde du sys­tème de domination… »

            « Un vrai can­di­dat aux élec­tions !… 🙂 Tu seras très bien dans cette fonc­tion, t’as le bon profil. »

            « San­dy, (…) Tu devrais avoir honte. »

            « Vous, San­dy, vous êtes un vrai « résis­tant au sys­tème », on peut comp­ter sur vous, grâce au suf­frage uni­ver­sel, à la Répu­blique et aux valeurs de la démocratie 🙂 »

            « San­dy, tu déconnes complètement. »

            « Et c’est toi qui prend les gens pour des cons. »

            « Et main­te­nant qu’on voit ton nez rouge (de sol­dat de par­ti, qui veut tout déci­der à la place des autres), on se méfie un peu, et on se fiche de tes insultes. »

            « On ne veut plus que tu votes les lois à notre place, on veut les voter nous-mêmes. »

            « San­dy, tu deviens obtus. »

            « Je hais les par­tis qui me volent mes amis.
            L’esprit par­ti­san est un fléau de l’humanité. »

            « C’est du tra­vail de pro, l’activisme de San­dy, non ? »

             » des heures per­dues à fer­railler à par­tir d’insultes lamen­tables, adres­sées méca­ni­que­ment par un mili­tant pré­ten­du­ment « de gauche » (mais c’est du pas­sé, apparemment) »

            « Moi, j’arrête. On dirait (même si je sais bien que c’est autre chose) un troll payé par l’UE pour pour­rir les dis­cus­sions des résistants. »

            Voi­là le flo­ri­lège d’in­sultes, d’a­mal­games, de calom­nies et d’ac­cu­sa­tions bles­santes dont j’ai été l’ob­jet de votre part.

            Qu’est ce que j’ai dit pour ma part ? A oui que vous déri­viez vers l’ex­trême droite.

            Fran­che­ment DE QUEL COTE ELLE SE SITUE LA HAINE ?

  10. etienne

    C’est du tra­vail de pro, l’ac­ti­visme de San­dy, non ?
    Obser­vez le résultat :
    On en est à 40 mes­sages presque tota­le­ment hors-sujet, loin du fond du billet de blog, sans qu’un seul reproche n’ait cité stric­te­ment ce que dit vrai­ment Bric­mont au fond, des heures per­dues à fer­railler à par­tir d’in­sultes lamen­tables, adres­sées méca­ni­que­ment par un mili­tant pré­ten­du­ment « de gauche » (mais c’est du pas­sé, appa­rem­ment) contre, tenez-vous bien, un défen­seur de la liber­té d’ex­pres­sion et de l’im­par­tia­li­té du droit (l’hor­reur, quoi). 

    Nous avons donc là une « gauche » réso­lu­ment moderne (pro­fes­sion­nelle, notez) qui est contre la liber­té d’ex­pres­sion et pour le car­can anti­so­cial de « l’U­nion euro­péenne ». Débrouillez-vous pour comprendre.

    Moi, j’ar­rête. On dirait (même si je sais bien que c’est autre chose) un troll payé par l’UE pour pour­rir les dis­cus­sions des résistants.

    SURTOUT, je conseille à cha­cun de lire ce livre cou­ra­geux et utile, et de se faire soi-même, LIBREMENT et OBJECTIVEMENT, SUR PIÈCES, une opi­nion sur Jean Bricmont.

    Je vous retrouve demain soir à Lau­sanne, avec Antoine.

    Étienne.

    Réponse
    • Sandy

      Mais oui Etienne, je suis payé par la CIA et par Rotchild.

      Réponse
      • Yves Grolet

        San­dy, je crois que vous avez un pro­blème de capa­ci­té cognitive 😉

        Réponse
        • Sandy

          Dites cela à Etienne qui confond être contre la liber­té d’ex­pres­sion et être contre les abus de la liber­té d’ex­pres­sion ou encore être « pour le car­can anti­so­cial de « l’Union euro­péenne » » alors que l’on défend une autre union euro­péenne, comme on le fai­sait déjà en 2005, en votant « non » contre le trai­té consti­tu­tion­nel européen. 

          Etienne use de la rhé­to­rique de l’homme de paille, en m’at­tri­buant des idées que je n’ai jamais expri­mé, en défor­mant mes pro­pos, pour me dis­cré­di­ter et évi­ter de répondre à ce que je dis.

          Qui a un pro­blème de capa­ci­tés cog­ni­tives entre nous deux, quand moi je com­prends et entends ses pro­pos, et quand lui semble ne rien com­prendre aux miens et les inter­prète même pas de tra­vers mais dans un sens contraire ?

          Réponse
          • Yves Grolet

            Com­ment dire…

          • etienne

            San­dy, tu excelles à défi­nir toi-même la grosse poutre (dans ton œil) qui bloque les rouages de ta réflexion :

            Sur Chouard et sur Bric­mont (entre autres), San­dy use de la rhé­to­rique de l’homme de paille, en attri­buant des idées jamais expri­mées, en défor­mant les pro­pos, pour dis­cré­di­ter et évi­ter de répondre.

          • EFFAB

            et ceci est un éter­nel recom­men­ce­ment, Citoyen

            tes idées sont par­mi les plus pertinentes…

            mais t’en donnes-tu vrai­ment les moyens

          • Ana Sailland

            Le foe­tus de paille quand il gran­dit devient un nain posteur.

            (juste pour rire, je vise personne)

    • EFFAB

      Moi qui n’ai qua­si­ment rien lu de ce topic, je tombe presque par hasard sur votre com­men­taire, ETIENNE, en reve­nant à cet ins­tant sur le blog…

      … bref, j’aime autant cet Etienne-là que cet Etienne Gen­til et Patient entre tous

      Au plai­sir de vous ren­con­trer un jour, moi comme tant d’autres, sachant très bien cepen­dant, en ce qui me concerne, que je serai là comme un con à ne savoir trop quoi dire quand tant de choses ont été dite déjà, plus pro­fondes encore ou plus docu­men­tées que j’en serais bien inca­pable… d’où cette conscience si aiguë de nous tous à ce beau pro­jet et fabu­leux espace démo­cra­tique, ces par­tages non capi­ta­li­sés et cet inté­rêt, ce bien en com­mun, ce plai­sir de par­ta­ger, cette richesse en soi à vivre enfin pleinement.

      Cause des causes et ses justes consé­quences, c’est ce qu’on appelle l’Amour…

      Réponse
  11. jean-michel

    eh beh ! pitain, Etienne t’as du cou­rage de perdre ton énergie
    appa­rem­ment moi aus­si main­te­nant je suis un facho d’extrême droite !

    alors je sais que je rêve de ma propre dic­ta­ture mais quand même !
    j’hal­lu­cine des pro­pos de cette taupe ! pas pos­sible, elle est payée a te faire perdre du temps ! bon j’ai pas tout lu la conver­sa­tion car perte de temps pour moi lol ! trop d’autres choses plus impor­tantes a décou­vrir sur ton site ! et de bou­quin a lire ! mais tous les jours je m’aperçois de la lobo­to­mi­sa­tion des gens (dont j’ai fait par­ti!), des zom­bies et de 1984 qui a déjà plus de 30 ans de retard !

    pitain je suis facho ! et ben ça me trou le ?,%

    Réponse
  12. Di Girolamo

    « Un des argu­ments les plus fon­da­men­taux en faveur de la liber­té d’expression est que, si l’on peut défi­nir assez pré­ci­sé­ment des actions illé­gales, la pen­sée humaine est bien trop souple pour que l’on puisse carac­té­ri­ser des pen­sées comme illé­gales tout en pré­ser­vant ce prin­cipe d’égalité  »

    Je suis pour la liber­té d’ex­pres­sion et contre la cen­sure à condi­tion que la pen­sée ‚du moins son expres­sion ‚res­pecte elle même ce prin­cipe .D’autre part l’ex­pres­sion ne vaut que par le recueil qu’on peut en faire . Qu »à condi­tion qu’elle soit prise en compte .
    Le diable se cache dans les détails et là il ne s’a­git pas de détails.
    Puisque que c’est bien de démo­cra­tie dont nous par­lons , cela signi­fie que la démo­cra­tie doit s’or­ga­ni­ser pour que toutes les expres­sions soient bien prises en compte dans le débat ; le débat lui même n’é­tant pas de la poé­sie ou de la lit­té­ra­ture , mais une réflexion col­lec­tive sur un sujet en vue de la déci­sion. Si ce débat est mal orga­ni­sé et mal réglé la prise en compte des expres­sions se fera mal ; si les expres­sions ne sont pas nour­ries d’in­for­ma­tions et du débat elles s’ex­pri­me­ront mal ; si elles ne sont pas reliées au pro­ces­sus de déci­sion , elles n’au­ront pas de poids , pas d’im­por­tance et ne seront donc pas sérieu­se­ment recueillies .…Si elles ont pour but de faus­ser le débat elles seront néfaste à la démocratie .….
    Le prin­cipe d’é­ga­li­té aura du mal à s’ac­com­mo­der de sou­plesse et de flexi­bi­li­té ; c’est la rai­son pour laquelle on a besoin de règles et de pré­ci­sions pour dési­gner les prin­cipes et la valeurs d’é­ga­li­té et bien les faire vivre . Ces règles consti­tu­tion­nelles devant bien sûr être écrites et déci­dées par tous et amen­dables en per­ma­nence de la même manière ; sou­plesse et rigidité .
    Mais qui sur ce blog accepte le débat ? Est ce bien ici de débat qu’il s’a­git ou de LA CAUSE (Etienne Chouard) mon cher EFFAB ? 

    PS : pour Ana La pen­sée col­lec­tive n’est pas la somme de toutes les pensées

    Réponse
    • Sandy

      Mer­ci Di Giro­la­mo pour prendre le risque de vous oppo­ser au lyn­chage qui prend forme.

      La liber­té d’ex­pres­sion a en effet bon dos, et le régime poli­tique où cette liber­té d’ex­pres­sion serait totale ne sau­rait effec­ti­ve­ment être démo­cra­tique, car la démo­cra­tie ne peut exis­ter sans que cha­cun ait les mêmes droits, et mal­gré ce qu’E­tienne et d’autres essaient de faire croire, par les mots on peut tout autant nuire aux gens que par les actes.
      Si en effet la démo­cra­tie néces­site la libre expres­sion de tous, d’un autre côté celle-ci ne peut pas être sans limites. Ces limites, ce sont les liber­tés des autres. On ne peut pas lais­ser des gens inci­ter d’autres gens à la haine, à la dis­cri­mi­na­tion, au lyn­chage, on ne peut pas lais­ser les gens calom­nier les autres, on ne peut pas lais­ser les gens bafouer la pré­somp­tion d’in­no­cence etc … Ces règles pro­tègent la liber­té et les droits de tous.
      Tan­dis que la liber­té d’ex­pres­sion totale, et en défi­ni­tive la vision extré­miste de la démo­cra­tie qu’ils prônent, revient à lais­ser des per­sonnes vio­ler les liber­tés des autres en toute impunité.

      Ici ce n’est pas le fond du pro­blème, tout comme des per­sonnes vont trou­ver des faux argu­ments pour défendre la libé­ra­li­sa­tion de la vente et de la consom­ma­tion du cana­bis alors qu’en réa­li­té leur seule réelle moti­va­tion c’est de pou­voir consom­mer et ache­ter du cana­bis tran­quille­ment sans être inquié­tés par la police.
      Pour les per­sonnes comme Jean Bric­mont la défense de la liber­té en géné­ral ou de la liber­té d’ex­pres­sion en par­ti­cu­lier n’est qu’un faux pré­texte alors que leur seule réelle moti­va­tion c’est de pou­voir com­mu­ni­quer et expri­mer libre­ment leurs idées racistes ou hai­neuses sans être inquié­tés par la police.
      Les his­toires comme quoi il faut les lais­ser s’ex­pri­mer publi­que­ment pour pou­voir mieux les com­battre sont des faux pré­textes et des conne­ries monumentales.
      Don­nez moi plus de temps pour m’ex­pri­mer et ça m’ai­de­ra tou­jours. Lais­sez quel­qu’un pro­pa­ger ses men­songes, et mal­gré tous les démen­tis toutes les contra­dic­tions que vous pour­rez faire, de ces men­songes il en res­te­ra tou­jours qqchose.
      Si vrai­ment les lais­ser s’ex­pri­mer était le meilleur moyen de les com­battre, alors posez-vous cette ques­tion à la réponse pour­tant évi­dente, pour­quoi se battent-ils à ce point pour pou­voir s’ex­pri­mer librement ??????

      Réponse
      • Yves Grolet

        Ce que dit Bric­mont, c’est qu’on ne peut pas cen­su­rer équi­ta­ble­ment car cela impli­que­rait de juger où com­mence et où sar­rette la liber­té d’expression. Et la sou­plesse du dis­cours humain ne per­met pas de faire un tel juge­ment de manière robuste.

        PS : il n’est pas contre l’in­ter­dic­tion des appels à la vio­lence, vous cari­ca­tu­rez énor­mé­ment ses pro­pos. Il est dans une sub­ti­li­té que vous n’ar­ri­vez pas a cap­ter semble-t-il.

        Réponse
        • Sandy

          Mais enfin c’est ce qu’on fait à chaque fois qu’une loi est votée …

          Fran­che­ment réflé­chis­sez un peu.

          Réponse
    • Ana Sailland

      « La pen­sée col­lec­tive n’est pas la somme de toutes les pensées »

      Somme est en effet un terme mathé­ma­tique qui ne s’ap­plique pas aux élé­ments de l’idéosphère.

      Les choses de l’es­prit néces­si­tant pour être expri­mées l’u­sage de méta­phores ou autres impré­ci­sions du lan­gage, nous devons nous abs­te­nir d’en par­ler, sourire.

      Plus objec­ti­ve­ment et avec moins d’humour :

      Si on met trois singes nus dans une pièce fer­mée, avec des spa­ra­draps sur la bouche, dans le noir, ils vont cha­cun pen­ser, mais ça ne fera pas une pen­sée collective.

      Par contre, si on les débaillonne et s’ils bavardent 12 heures dans la nuit, va se déga­ger une chose bizarre qui n’est d’au­cun d’entre eux, mais de leur réunion, nom­mée comme si comme ça par abus ou approxi­ma­tion « pen­sée col­lec­tive », conflic­tuelle ou pas, mais col­lec­tive. La loi de com­po­si­tion ter­naire qui de trois enti­tés nous en fait per­ce­voir une nou­velle n’a pas de nom. Est il donc si grave de dire « somme » ? 
      Sinon, que dirais-tu ?

      J’aime bien l’art que nous avons de poin­ter la vir­gule défec­tueuse en négli­geant l’en­tiè­re­té, ça nous per­met de rebon­dir sur des thèmes impré­vus. Mais c’est ch … 😉

      Réponse
  13. EFFAB

    « Mais qui sur ce blog accepte le débat ? Est ce bien ici de débat qu’il s’agit ou de LA CAUSE (Etienne Chouard) mon cher EFFAB ? » (Di Giro­la­mo | 2 octobre 2014 at 23:27)

    On peut tou­jours remettre à plus tard le débat en Démo­cra­tie, sur­tout quand on est res­pon­sable de ses actes et res­pon­sable vis-à-vis d’au­trui et et de ceux dont on a la charge, les néces­si­tés de la vie comme le pain de ce jour. En ima­gi­nant même qu’on ne puisse trou­ver un ter­rain d’en­tente, faire consen­sus, il faut bien se nour­rir et tra­vailler pour cela, il fau­dra bien que cer­tains agissent, n’en déplaise aux para­sites qui vou­draient ins­tau­rer un contrat social qui les avan­tage au mieux de leur ava­rice, par exemple.

    Tout ça pour dire qu’un débat sans fin ne peut vrai­ment exis­ter au sein d’une vraie Démo­cra­tie, le bien com­mun étant dans l’in­té­rêt de tous, du plus grand nombre en tout cas puis­qu’il y infi­ni­ment plus de gens simples et hon­nêtes qu’il n’existe de per­sonnes cupides et méga­lo­manes… comme j’ai pu consta­ter des tas et des tas de fois la dif­fé­rence dans nos fils de dis­cus­sions entre des par­tages intègres et ver­tueux (ce qui n’empêche en rien les par­tis pris et les erreurs) et ces pré­ten­dus débats qui n’en finissent pas à vou­loir avoir le der­nier mot et don­ner tort à qui jus­te­ment ne pré­tend rien mais reste ouvert à tout, le pré­texte tout trou­vé pour qui confond liber­té, limites et sophis­tique ou je-ne-sais-trop-quoi !

    Je suis juste tom­bé sur cet « effab » en bout de post et je me demande si je pren­drais la peine demain d’y revenir_je n’en suis plus à ceci près vu tous ces para­graphes inutiles à mon goût que j’ai pu lire ici ou là… l’a­ve­nir nous dire qui était suf­fi­sam­ment hon­nête et qui ne l’é­tait guère

    Réponse
  14. fatigué, et vous Sandy et cie?

    ?
    si pas, c’est navrant^^

    Réponse
  15. Sandy

    Des réponses d’autres per­sonnes sur @si qui ont tout com­pris et qui sont cer­tai­ne­ment comme moi des agents de la CIA au nez rouge :

     »
    Par Egan 01:00 le 02/10/2014
    Re : Du « confu­sion­nisme » de Jean Bric­mont… et de ses accusateurs
    Je pense que vous vous trom­pez Judith, je suis d’ac­cord avec Daniel quand il affirme qu’il est anti­sé­mite de se poser la ques­tion de la légi­ti­mi­té d’un juge du seul fait qu’il soit juif. De même qu’il est raciste tout énon­cé simi­laire fai­sant réfé­rence à une appar­te­nance reli­gieuse ou à une éth­nie par­ti­cu­lière… Parce que même si le rep­proche qui est sou­le­vé n’est pas la neu­tra­li­té mais l’ap­pa­rence de la neu­tra­li­té ça reste raciste car en disans ça on sous-entends qu’il y a beau­coup de per­sonnes pour qui le seul fait d’être juif pose un pro­blème de neu­tra­li­té. En d’autres termes, même si l’é­non­cia­teur peut se défendre de comp­ter par­mis ses per­sonnes, par cette simple phrase il légi­time leurs pen­sées anti­sé­mites le fai­sant entrer de fac­to dans leur camp. CQFD. »

     »
    Par petit – sacon­nex 07:17 le 02/10/2014
    Re : Du « confu­sion­nisme » de Jean Bric­mont… et de ses accusateurs
    Mme Ber­nard , je crois que vous défen­dez une mau­vaise cause. Léon Polia­kov consa­cré une par­tie de sa vie à l’é­tude du nazisme et de l’an­ti­sé­mi­tisme pour com­prendre  » pour­quoi on a vou­lu me tuer ». Pierre Vidal-Naquet a per­du ses deux parents dans les camps d’ex­ter­mi­na­tion et a pas­sé les der­nières années de sa vie à com­battre le néga­tion­nisme. Les pro­pos de Bric­mont que vous citez ne viennent vrai­ment pas confor­ter votre point de vue . C’est un pro­cé­dé clas­sique que de reti­rer des phrases de leur contexte et de leur faire dire le contraire de ce qu’elles veulent dire. Comme le disait je ne sais plus qui ( un lieu­te­nant de police du XVIII ème siècle je crois): « don­nez moi deux phrases d’une per­sonne et je la fais condam­ner » . Je crois que votre goût pour le radi­ca­lisme ou plu­tôt le pseu­do ‑radi­ca­lisme ( je vais révé­ler à tous ce dont per­sonne ne parle)vous a conduit à valo­ri­ser quel­qu’un qui ‚ni intel­lec­tuel­le­ment ‚ni mora­le­ment n’en valait la peine. Comme le dit mieux que moi Ster­ling Archer au des­sus de mon mes­sage ‚ » la clique des obsé­dés d’ Israël  » n’ a pas des inten­tions par­ti­cu­liè­re­ment avouables. »

    Réponse
    • Sandy

      « Par Ster­ling Archer 04:54 le 02/10/2014
      Re : Du « confu­sion­nisme » de Jean Bric­mont… et de ses accusateurs
      Peut-être parce que tu com­prends bien que ce qui ras­semble ces gens-là (les anti­sé­mites, les anti-sio­nistes radi­caux, les gau­chos isla­mo-friend­ly, et gros­so modo toute la clique des obsé­dés d’Is­raël, des plus doux aux plus mabouls) ce n’est pas la défense de la liber­té d’ex­pres­sion, mais la convic­tion qu’il y a un « pro­blème » juif (comme d’autres pensent qu’il y a un « pro­blème » musul­man) et que ce « pro­blème » est important.
      C’est un peu glauque. »

      Réponse
      • Ana Sailland

        Doit on esti­mer la qua­li­té d’un dis­cours en obser­vant celle des commentaires ?

        Réponse
        • Sandy

          J’ai pos­té ces com­men­taires pour vous mon­trer que je ne suis pas le seul à avoir com­pris que Jean Bric­mont est d’ex­trême droite et car il est trop facile de se mettre à 20 contre 1 et à vous confor­ter entre vous du bien­fon­dé de votre posi­tion sim­ple­ment parce que vous êtes plus nombreux.

          De plus, si vous devez m’ac­cu­ser il fau­dra les accu­ser eux aus­si. Et dans ce cas je vous retour­ne­rai la même exi­gence de preuves.

          Réponse
          • Ana Sailland

            Bon, tu n’es pas seul, ok, mais c’est avec toi qu’on cause 😉
            Pas avec d’autres qui ne sont pas là.
            Si on com­mence à dres­ser la liste des mil­lions de par­ti­sans de ceci ou cela, ça va user de la bande passante 😉

            Tu accuses, et ça réagit. ICI. Quoi de plus normal ?!?

            Trou­ve­rais-tu sain qu’a­près ton mes­sage n°1 tout le monde dise amen ?!?

            Tu es cou­ra­geux, génial : c’est rare, mais assume la réac­tion sans glis­ser dans le victimat.

          • Sandy

            Réagir c’est nor­mal, mais m’in­sul­ter, mettre en cause mon inté­gri­té et me calom­nier de manière infa­mante, appe­ler à mon lyn­chage, à mon ostra­ci­sa­tion ( à me faire taire ) et j’en passe, déso­lé, mais cela n’est pas une façon nor­male de trai­ter ses inter­lo­cu­teurs, c’est fran­che­ment dégueu­lasse et bles­sant, et les gens se le per­mettent bel et bien parce qu’ils se sentent en posi­tion de force, en meute.

          • Ana Sailland

            Que celui qui n’a jamais lan­cé de vanne me lance la première 😉

            On a l’é­cho qu’on mérite …

            Chan­geons.

          • Sandy

            Et quel est mon crime pour avoir méri­té un tel traitement ?

    • Sam

      « d’autres per­sonnes […] qui sont cer­tai­ne­ment comme moi des agents de la CIA au nez rouge »

      Et main­te­nant tu vou­drais t’at­tri­buer toi-même, publi­que­ment, une médaille de l’hu­mour… Cha­cun a pu voir comme vous êtres drôles. Çà pue la mort, oui. Les fas­cistes « anti­fa » sont des faux punks : des clowns qui ont tra­hi jus­qu’à la charte du clown. 

      Le pre­mier faux punk cité, « Egan », qui reprend tout sim­ple­ment une par­tie du pro­pos de Schnei­der­man par­ti­cu­liè­re­ment à côté de la plaque et révé­la­trice de sa mau­vaise foi, aurait donc « tout compris ». 

      Que disait très sim­ple­ment Bric­mont, dans ce pas­sage-là ? Vous avez un arrêt de jus­tice ren­du par un magis­trat SEUL dans son tri­bu­nal. Ce n’est déjà pas relui­sant comme condi­tions pour rendre la jus­tice au nom du peuple. Mais il se trouve, par exemple, qu’a­lors que l’af­faire ain­si « jugée » concerne des fau­cheurs volon­taires qui encourent 3 ans de pri­son ferme, ce juge est connu pour avoir fait à plu­sieurs reprises des décla­ra­tions pro-OGM, et d’a­près infor­ma­tion jour­na­lis­tique recou­pée il aurait une filleule dac­ty­lo à Europabio. 

      Les faux démo­crates Schnei­der­man, « Egan » et « San­dy » non contents de ne pas s’of­fus­quer de ces condi­tions dans les­quels on rend la jus­tice, tirent à bou­let rouges sur un type qui dit sim­ple­ment qu’il y a là un risque mani­feste et évident que le juge en ques­tion soit juge et par­tie. Ils ajoutent que cette posi­tion du contes­ta­taire qu’ils condamnent met en cause la per­sonne du juge et qu’elle est la mani­fes­ta­tion d’une posi­tion et même d’une haine fana­ti­que­ment anti-OGM qui tente d’im­po­ser sa dictature. 

      Voi­là le ridi­cule où ces types en sont rendus…

      Je cite une par­tie de la réponse de Judith Ber­nard : « L’article 6 de la Conven­tion euro­péenne de sau­ve­garde des droits de l’homme, tel qu’il est inter­pré­té par la Cour euro­péenne de Stras­bourg, exige aus­si du juge une impar­tia­li­té que l’on qua­li­fie d’objective c’est-à-dire que le juge ne doit pas seule­ment être impar­tial mais il doit éga­le­ment don­ner l’image de l’impartialité. (…) Ain­si une par­tie pour­ra deman­der à un magis­trat de ne pas exa­mi­ner une affaire sans devoir l’accuser d’être per­son­nel­le­ment de par­ti pris mais sim­ple­ment en démon­trant que la par­tia­li­té est appa­rente. »

      Pour les débiles ou ceux qui font sem­blant de l’être ou d’être démo­crates, qu’est-ce que ça veut dire tout sim­ple­ment ? Que si un juge peut don­ner l’ap­pa­rence d’être juge et par­tie, on lui retire le dos­sier pour en mettre un autre à la place. Qu’on fait ça tous les jours et que c’est bien nor­mal. Que çà ne signi­fie pas qu’on dénigre ses qua­li­tés de juge ou qu’on fasse de la pré­somp­tion de culpa­bi­li­té, etc. Non, ça ne lèse per­sonne et sur­tout ça per­met d’aug­men­ter les chances d’a­voir un juge­ment impar­tial pour l’ac­cu­sé et que ça évite de ridi­cu­li­ser l’ins­ti­tu­tion judiciaire. 

      Mais San­dy, qui n’est pas fichu de com­prendre une dis­po­si­tion juri­dique aus­si jus­ti­fiée, a la pré­ten­tion de conce­voir une nou­velle Europe. Mais casse-toi, oui.

      Réponse
  16. Sandy

    « Par Tho­mas 11:18 le 02/10/2014
    Re : Du « confu­sion­nisme » de Jean Bric­mont… et de ses accusateurs
    A.
    Faut quand même avoir une belle dose de naï­ve­té ou d’or­gueil pour igno­rer (ou faire sem­blant) que la pré­ci­sion « ce que je dis pour un juif, je pour­rais le dire aus­si pour un catho­lique ou pour un musul­man », est la ficelle la plus grosse et la plus connue des antisémites…

    B.
    « Si Bric­mont se rend cou­pable d’un pré­ju­gé, c’est du réduc­tion­nisme essen­tia­liste : sup­po­ser qu’une per­sonne est entiè­re­ment déter­mi­née dans ses actes par son « essence », ici son appar­te­nance confessionnelle »
    Bien vu. Et d’ailleurs, ça a un nom, ce réduc­tion­nisme essen­tia­liste : cela s’ap­pelle le racisme. Si vous m’ob­jec­tez que non parce qu’il est dis­tri­bué sur plu­sieurs com­mu­nau­tés (1) retour­nez au point A. (2) ça n’empêche pas que ca pue incroyablement

    C.
    « Daniel nous reproche ici de ne pas men­tion­ner que Pres­sac, d’abord proche de Faur­ris­son, s’en est éloi­gné ; j’avoue, là encore, ne pas com­prendre en quoi cet élé­ment de contex­tua­li­sa­tion inflé­chit l’interprétation de ces faits. »
    Ah ben dites… Non, vous ne voyez vrai­ment pas ? Per­son­nel­le­ment, et sans don­ner de leçon, je suis vrai­ment très heu­reux de faire par­tie de ceux qui com­prennent très exac­te­ment ce que cela aurait chan­gé de l’a­voir dit. Et ça me glace que vous n’en fas­siez pas par­tie, sincèrement. »

    « Par gal­lais 11:32 le 02/10/2014
    Re : Du « confu­sion­nisme » de Jean Bric­mont… et de ses accusateurs
    N’ou­blions pas non plus que Bric­mont nous a lâché un petit « la com­mu­nau­té orga­ni­sée » qui, à ma connais­sance, est une expres­sion Sora­lienne pour dési­gner les juifs… »

    Réponse
  17. perdue

    Dans tous les cas de + en + de par­ti­sans d extrême droite se glissent dans votre mou­ve­ment, juste un constat..
    Et pour ma part, l’argument du « au nom de la liber­té d’ex­pres­sion » ne me convient pas quand les pro­pos ne res­pectent pas mes valeurs…

    Réponse
    • EFFAB

      Oui, je suis bien d’ac­cord avec vous, PERDUE, la liber­té (d’ex­pres­sion) a elle-même ses propres limites (ver­bales)… comme il serait mal­ve­nu à un athée ou à un musul­man (et vice et ver­sa) de déran­ger l’of­fice d’un culte catho­lique dans quelque sanc­tuaire que ce soit, il est tout aus­si mal­ve­nu de lais­ser les portes grandes ouvertes au grand n’im­porte quoi par­ti­san et libé­ral de vou­loir s’ac­ca­pa­rer tant de temps et d’es­pace sur le forum du Bien Com­mun et de la Démo­cra­tie… à médi­ter très sérieu­se­ment, ETIENNE, ANA…

      ROUSSEAU / ROBESPIERRE (celui de GUILLEMIN, évi­dem­ment, pour les non informés ^^)

      Réponse
    • Ana Sailland

      « Et pour ma part, l’argument du « au nom de la liber­té d’expression » ne me convient pas quand les pro­pos ne res­pectent pas mes valeurs… »

      C’est per­mis, le res­sen­ti est pro­prié­té pri­vée inaliénable.
      D’ailleurs, le mien est proche de ça.

      Mais qui décide de l’indicible ?
      Mais qui décide de l’indicible ?
      Mais qui décide de l’indicible ?

      Sau­rons-nous écrire « nos valeurs » telles qu’é­ter­nelles elles conviennent au futur comme au loin­tain, à l’é­tran­ger, au dis­sem­blable, à l’é­veillé, au dissident ?

      Et si autre que vous décide, ne vous enjoin­dra-t-il pas le silence ?

      Sau­rez-vous défi­nir l’universel ?

      Et ce que vous tolé­re­rez est-il tolé­rable pour des gens plus avan­cés en conscience ?

      Sau­rez-vous écrire un article consti­tu­tion­nel et un pro­jet de loi ins­tau­rant en tan­dem la cen­sure et une cen­sure juste, pro­té­geant des dérives mais auto­ri­sant l’innovation ?

      Je me réjouis de lire tout ça.

      Réponse
      • EFFAB

        L’in­di­cible, cela me dépasse, et loin moi-même de toute véri­table et com­plète trans­cen­dance, je laisse ceci à ce sanc­tuaire indi­vi­duel et com­mun à tous… au contraire ou en paral­lèle, le bon sens et le bien com­mun nous obligent à des véri­tés et à des limites, ce pour­quoi l’es­pace démo­cra­tique ne peut souf­frir des abus et des sacri­lèges, à l’ins­tar d’un office et d’un lieu de culte.

        Il n’est pas tant ques­tion là de « défi­nir cet uni­ver­sel » mais bien de limi­ter nos pré­ten­tions et nos excès éven­tuels au coeur de cet espace public et au quo­ti­dien, ces notions de tolé­rance et de conscience devant le céder ici, si je puis dire, à ce prag­ma­tisme effec­tif, à ces notions de civisme et de savoir-vivre, tout sim­ple­ment, pas besoin du bâton de la cen­sure quand quelques mesures concrètes et méca­nismes bien pen­sés, voire la volon­té géné­rale ou quelque plé­bis­cite popu­laire trouve à y redire, etc., etc.

        Réponse
        • Ana Sailland

          C’est vrai qu’in­di­cible est sou­vent uti­li­sé dans un cer­tain contexte. Je l’u­ti­li­sais au sens éthyl mot logique : à ne pas dire.

          Un plé­bis­cite au 17ème siècle aurait peut être per­mis d’in­ter­dire de condam­ner l’esclavage.

          Réponse
          • EFFAB

            Oui, mais les consciences étaient-elles suf­fi­sam­ment au fait des choses en ce temps-ci ? ou à l’i­den­tique de notre époque actuelle, le cul entre deux chaises : celle de l’o­bli­ga­tion de tra­vailler et celle de la sou­mis­sion ? sans par­ler, non plus, qu’In­ter­net n’exis­tait pas à l’é­poque… mais vu ce qu’on en fait, entre liberté(s) rela­ti­ve’s), algo­rithmes à tous crins et cen­sure média­ti­co-ins­ti­tu­tion­nelle, pas sûr qu’on soit plus avan­cer qu’hier_le pas­séisme (être pas­sif), le confort et la lâche­té d’au­jourd’­hui n’ayant cer­tai­ne­ment rien à redire aux valeurs ou/et autres condi­tion­ne­ments d’antan.

            Pas sor­ti de l’au­berge mais je la pré­fère et de loin aux hôtels inter­con­ti­nen­taux d’un ATTILA ! l’es­sen­tiel étant sur­tout de (re)définir la sou­ve­rai­ne­té du Local au détri­ment de toute cen­tra­li­sa­tion, qu’elle soit com­mu­niste, libé­rale (capi­ta­liste) ou orwellienne.

    • RST

      « Et pour ma part, l’argument du « au nom de la liber­té d’expression » ne me convient pas quand les pro­pos ne res­pectent pas mes valeurs… »

      C’est exc­te­ment ce que disait Sta­line quand il a ouvert les Goulags

      Réponse
      • RST

        On me signale dans l’o­reillete que Pol Pot aus­si aurait repris cette citation

        Réponse
        • RST

          Notre cor­res­pon­dant en Corée du Nord nous signale que Kim Jong-un en reven­dique la paternité

          Réponse
          • RST

            L’é­tat isla­mique au Magh­reb (et ailleurs) envi­sage d’en faire sa devise officielle

      • Sandy

        Sources ?

        Réponse
        • RST

          Ras­su­rez moi : c’est une blague ?

          Réponse
          • Sandy

            Oui je me fous de votre gueule. Mr le troll du FN.

  18. RST

    Ce que les San­dy et Cie n’ar­rivent pas com­prendre (ou ne veulent pas com­prendre) c’est que tout le monde ici, je pense, est contre les fachos et les extré­mistes de tous poils.

    Le vrai pro­blème est de savoir com­ment on iden­ti­fie un facho ou un extré­miste ?

    Et ça, visi­ble­ment, le troll San­dy elle sait com­ment il faut faire : c’est elle qui décide parce qu’elle a une capa­ci­té innée, illi­mi­tée et infaillible de les iden­ti­fier les fachos ! On les trouve notam­ment en quan­ti­té par­mi ceux qui ne votent pas Mélenchon. 

    Et tous ceux qui ne sont pas d’accord avec ce qui pré­cède sont des nazis

    Réponse
  19. RST

    J’ai oublié : don’t feed the troll 😉

    Réponse
    • EFFAB
  20. Antoine

    @Sandy
    Vous êtes une syn­thèse. Outre les men­songes, les pro­cès d’in­ten­tions, l’ar­ro­gance, le vide intel­lec­tuel de votre argu­men­ta­tion, l’ab­sence totale de vision glo­bale, l’in­ca­pa­ci­té de rai­son­ner sur des faits objec­tifs, l’é­li­mi­na­tion des faits per­met­tant d’in­va­li­der vos pro­pos ou qui trou­ble­raient votre vision pri­maire de la poli­tique ; ce qui est vrai­ment inquié­tant, c’est que pré­ci­sé­ment vous n’êtes pas payé pour cela. C’est bien ça le problème.

    Réponse
    • Sandy

      @ Antoine

      mer­ci pour votre mépris et vos juge­ments à l’emporte pièce sans le moindre fond ni argument.

      Réponse
      • Antoine

        Je réserve le fond et les argu­ments aux gens capables de les entendre. Il y a un tel fana­tisme, une telle fer­me­ture de la pen­sée qui émane de vos pro­pos qu’une dis­cus­sion avec vous n’a pas vrai­ment de sens. A ce niveau-là, c’est l’a­na­lyse voire la psy­cha­na­lyse qui devient per­ti­nent, pas le dialogue.

        Réponse
        • Sandy

          Tout ce que vous faites c’est aboyer avec les loups, avec Etienne pour chef de meute.

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    • EFFAB

      Je serais plus réser­vé quant à moi, ANTOINE, sur le fait que SISSI (San­dy) ne soit pas payé(e) pour ça mais, quoi qu’il en soit, le pro­blème demeure, je suis bien d’ac­cord avec vous comme je trouve votre ana­lyse des plus per­ti­nentes… à l’ex­cep­tion, bien sûr, dans le cas qu’il s’a­gisse là d’un gen­til TROLL paten­té, que cette « inca­pa­ci­té à rai­son­ner » ne le soit pas tant de nature mais plus à dessein.
      ^^
      avec le sou­rire, le TROLL, et sans ani­mo­si­té aucune, toi qui confonds encore humour vrai et pure déma­go­gie, sophis­tique, que sais-je au juste mais un truc comme ça… help ! quel­qu’un pour­rait-il me don­ner le terme le plus appro­prié ici concer­nant cette démarche, cette atti­tude, ce com­por­te­ment, ces des­seins de notre ami SISSI ?…

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      • Mic El

        le terme le plus approprié :

        Égo­cen­trisme.

        Ce qui donne rai­son à Antoine, sans 10 ne se paye que de mots, dès lors qu’on parle d’elle.
        c’est elle qui s’ac­corde au fémi­nin par­fois dans ses confu­sions, ou alors elle est deux, mais je vais encore don­ner rai­son à Antoine…

        Réponse
      • EFFAB

        Donc cette impres­sion serait bien fon­dée qu’il s’a­gisse bien là d’un SANDY au fémi­nin ?… en tout cas, moi, cette ‘sans10’ (lol), je veux bien l’ap­pe­ler SISSI si elle a autant d’e­go et de pro­pen­sion à vou­loir le pou­voir et ce sur seul déno­mi­na­teur éli­tiste et partisan ^^

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  21. MOUTONBLANC
    Je ne vou­lais pas ali­men­ter un échange sté­rile, puisque rhé­to­rique et non fac­tuel mais la ten­ta­tion était trop forte, je m’en excuse. 

    San­dy, quelle éner­gie, quelle aisance rédac­tion­nelle, quelles cer­ti­tudes mais quel temps consa­cré ! Pas­sez moins de temps à rhé­to­ri­ser et livrez nous des ana­lyses de textes des pro­pos de Bric­mont véri­fiant vos interprétations. 

    Vos idées me heurtent, la faci­li­té serait de vous exclure en vous niant le droit de vous expri­mer sur ce sujet. D’une façon trés démo­cra­tique, en res­pec­tant le prin­cipe majo­ri­taire, une norme enca­drant la liber­té d’ex­pres­sion sur ce blog serait adop­tée par la com­mu­nau­té for­mée par les membres du blog. Ce serait dom­mage, on se pri­ve­rait sans doute de cer­taines de vos trés bonnes ana­lyses, mais notre liber­té de ne pas être vio­len­tés ou insul­tés au motif que l’on trouve Bric­mont utile, a un prix. 

    Une voie plus labo­rieuse est choi­sie, vous confir­mer votre droit de vous expri­mer quand bien même vos idées seraient atten­ta­toires à notre morale sub­jec­tive. La liber­té d’ex­pres­sion a un prix. 

    Au motif qu’on ne peut pas incri­mi­ner des idées on limite l’ex­pres­sion. Atta­quons nous aux idées par l’ex­pres­sion. Com­battre l’exis­tence du néga­tion­nisme dans les têtes par l’in­ter­dic­tion de l’ex­pri­mer est tout aus­si effi­cace que de com­battre la consom­ma­tion de cana­bis par son interdiction. 

    En par­ler, démon­trer concrè­te­ment ces méfaits, en débattre m’ap­pa­rait être la voie à pri­vi­lé­gier. Mais cela demande à ce que la socié­té assure à cha­cun le droit de s’ex­pri­mer et donc d’a­voir accés aux outils concep­tuels et rhé­to­riques que vous employez, le défi est ici. 

    Vous dou­tez de la capa­ci­té de cha­cun à résis­ter aux idées fas­cistes, racistes ou contraire à votre éthique.Vous ne faites pas confiance en l’homme social et vous pré­ten­dez vou­loir le représenter ?

    Réponse
    • Ana Sailland

      +10 🙂

      Réponse
    • Sandy

      Com­battre le néga­tio­nisme et l’an­ti­sé­mi­tisme en le lais­sant se pro­pa­ger, c’est cer­tain c’est sur­ement beau­coup plus effi­cace que de l’interdire.
      Arrê­tez donc de prendre les gens pour des cons, vous ne par­ta­gez aucu­ne­ment le com­bat contre l’ex­trême droite, votre pos­ture est de cir­cons­tance et tout ce que vous racon­tez sonne tota­le­ment creux. 

      Quand vous par­ta­ge­rez réel­le­ment ce com­bat, alors j’ac­cep­te­rai vos conseils. 

      D’où vous venez, d’où vous sor­tez, sur quoi vous pou­vez bien vous baser pour don­ner des leçons, quels sont vos accom­plis­se­ments en la matière, éclai­rez-nous donc.
      Sérieu­se­ment com­ment espé­rez vous nous faire croire qu’en ne fai­sant rien qu’en lais­sant faire les choses vont s’a­mé­lio­rer d’elles mêmes ?
      Qui va se char­ger de contre dire les thèses de l’ex­trême droite quand ils pour­ront s’ex­pri­mer sans pou­voir jamais être inquié­tés pour leur pro­pos et leurs consé­quences ? Vous peut-être ??? Je n’y crois pas un seul instant.
      Qu’est ce que vous direz aux gens qui subi­ront mal­gré vos argu­ments les vio­lences, phy­si­que­ment et mora­le­ment, quand ceux dont vous défen­dez la libre et totale expres­sion auront pro­pa­gé leur haine ? Vous vien­drez leur expli­quer que c’est ça la démocratie ?

      Vous êtes des inconscients.

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  22. J-Stéphane

    Un État qui intègre la pen­sée dans sa poli­tique n’est pas un État démo­cra­tique, c’est un État policier.

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  23. frigouret

    Ce dirais que les sot­tises impri­mées n’ont d’im­por­tance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans liber­té de blâme, il n’est point d’é­loge flat­teur ; et qu’il n’y a que les petits hommes, qui redoutent les petits écrits.
    Beaumarchais

    Réponse
  24. Morpheus

    Putain, je me sou­viens pour­quoi je ne par­ti­cipe plus à ce blog ^^

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  25. Sam

    Le genre d’hor­reur fas­ciste que le faux punk n’i­ra jamais écouter :

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    • Sandy

      Ah bah de mieux en mieux, après le fana­tisme anti euro­péen qui révèle un bon vieux gros natio­na­lisme réac­tion­naire, après la thèse du com­plot sur le réchauf­fe­ment cli­ma­tique et des chem­trails, après nous avoir mon­tré avec quel talent il mai­tri­sait la diver­si­tés des insultes dans la langue fran­çaise, nous décou­vrons une nou­velle facette de SAM, SAM le défen­seur de Dieu­don­né, l’a­mi de Serge Ayoub, le sym­pa­thi­sant de Bric­mont et sur­ement aus­si d’A­lain Soral ?

      Comme quoi quand on a le cer­veau récep­tif à toutes les conne­ries du monde, il ne faut pas long­temps pour en venir à l’ex­trême droite.

      Réponse
      • EFFAB

        SANDY ou de l’in­ter­pré­ta­tion en roue libre !

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      • EFFAB

        Inter­pré­ta­tion ou inter­pré­ta­toire ? les richesse et les mille nuances de notre langue, détour­née mille fois pour le moins depuis VOLTIGE, ou Vol­taire si vous pré­fé­rez mais, grâce à Dieu, ce verbe incar­né par ROUSSEAU, avec ou sans Emile-je me contre­fous de ses détrac­teurs et autres Janus asexué ou bisexuel ^^

        Réponse
      • EFFAB

        WOUAH ! 16h23’ ! tout juste à l’heure, en plein direct, y a déci­dé­ment du chan­ge­ment dans ce fameux Blog !… oui, je sais, MORPHEUS, la chose est discutable…

        … qui aime bien châ­tie bien, ETIENNE, je ne suis pas à votre place et cela m’est aisé, il n’empêche, je suis bien conscient tou­te­fois de la com­plexi­té des choses, pour ne citer que celle-ci…

        … mais la Démo­cra­tie est à l’i­mage de la Vie, un beau chal­lenge plein d’i­déal et néan­moins très quotidien

        Ce dis­ciple ou cet alter ego, c’est comme vous voulez ^^

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      • Sam

        Pen­sez à vider la pou­belle à l’oc­ca­sion, çà chlingue

        J’ai une vie après mes temps libres, un bou­lot, des gosses, mille choses à faire et plus qu’il n’en faut à lire ; ce blog, du moins son ancêtre, est l’en­droit où j’ai com­men­cé ma for­ma­tion et mon action poli­tique il y a bien­tôt une décen­nie ; pour­quoi devrais-je sup­por­ter un type qui enva­hit toutes ses pages pour faire dire aux gens ce qu’ils n’ont pas dit, ne jamais répondre aux ques­tions qu’on lui pose, s’a­char­ner à mon­trer qu’il est la mau­vaise foi incar­née ou un débile profond ? 

        Qu’il fasse une pub épou­van­table à son par­ti ou qu’il soit porte-parole, asser­men­té ou non, de gens du même for­mat, je m’en fous. D’ailleurs, ils n’ont qu’à apprendre à tenir leurs poubelles.

        Si cet emmer­deur paten­té avait atten­du une ou deux minutes de plus, il aurait presque pu faire croire qu’il les avait maté, ces vidéos dont je disais que les faux punks n’i­raient jamais les écou­ter. Mais non, les bidasses de sa cha­pelle auraient dit que c’est un sale vicelard… 

        Pauvres pri­son­niers volon­taires. On n’en est encore qu’au temps où on s’a­muse (c’est dire) mais on entend déjà votre chant de sol­dats pré­fé­ré : Li-bé-rez nos ca-ma-raaaades… Après quoi, comme d’hab, aucun livre Matra-Hachette n’ap­pren­dra aux éco­liers com­bien d’entre ceux dont vous avez si gen­ti­ment sapé le tra­vail auront eu assez de com­pas­sion et de cou­rage pour aller vous défendre sous un régime d’ex­trême-droite. Pauvre con.

        Réponse
      • Sam

        Natio­na­lisme euro­péen (no pasaran)

        Tiens, un confrère à San­dy. Beurk :

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      • EFFAB

        Quand la coupe est pleine, l’I­se­go­ria s’é­man­cipe et la Démo­cra­tie en devient plus exi­geante encore, sans rien renier, tout au contraire_il est grand temps de pas­ser à la vitesse supé­rieure, tant dans nos volon­tés, nos réflexions, nos débat que dans ces côtés plus pra­tiques, plus prag­ma­tiques, ces faits et ces actions comme en adé­qua­tion avec ces idéaux et cette exigence.

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  26. J-Stéphane
    • EFFAB

      Excel­lente !… oui, l’a­mour, la pas­sion par­ti­sane rendent aveugle, c’est bien connu ^^

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    • RST

      Tout est dit dans un dessin 😉

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  27. Méchant Virus

    Cher San­dy,

    Il existe plu­sieurs vidéos dans les­quelles Etienne Chouard explique (à juste titre) que la démo­cra­tie authen­tique est le meilleur bar­rage pos­sible à toute forme de fas­cisme. Il existe aus­si des vidéos où le même Etienne Chouard affirme qu’il est vis­cé­ra­le­ment oppo­sé à toute forme de racisme.

    D’où ma ques­tion : com­ment pou­vez vous ouvrir le « débat » en affir­mant qu’E­tienne Chouard dérive pro­gres­si­ve­ment vers l’ex­trême droite ?

    Avant de répondre, sou­ve­nez vous de l’a­lerte anti­fa contre Fré­dé­ric Lor­don. Fré­dé­ric Lor­don sans décon­ner, pour­quoi pas une alerte anti­fa contre Gandhi ?

    Réponse
    • David

      Sérieux, il y a eu une alerte anti­fa contre Lordon ?

      Réponse
    • Sandy

      Méchant Virus, connais­sez vous l’his­toire de Star wars et en par­ti­cu­lier du per­son­nage prin­ci­pal des 3 pre­miers films, Ana­kin Skywalker ?

      Bien que l’his­toire soit mani­chéenne et de la science fic­tion, elle montre com­ment un enfant inno­cent et fon­da­men­ta­le­ment bon, qui plus tard devient même l’arme prin­ci­pale de la jus­tice dans toute une galaxie, finit par se faire retour­ner et devient l’arme prin­ci­pale de l’in­jus­tice et du mal ?

      Bien évi­dem­ment ce n’est qu’une allé­go­rie, même s’il peut être amu­sant de qua­li­fier Etienne de Jedi de la démo­cra­tie, mais sachez qu’au­cun esprit, aus­si fort et fon­da­men­ta­le­ment bon soit-il, n’est à l’a­bri des confu­sions et des manipulations.

      Aux mani­pu­la­teurs, aux pro­fes­sion­nels de la confu­sion de l’es­prit, il suf­fit de trou­ver le bon biais, la bonne pas­sion, bref le bon levier, pour réus­sir à péné­trer votre esprit et à vous le retourner.

      Mais peut-être que c’est moi qui suis mani­pu­lé et que fina­le­ment ce sont peut être bien Soral Bric­mont et toute cette clique de per­sonnes qui vouent leur vie à tout ce qui tourne autour des juifs qui sont les vrais résis­tants comme le dit Etienne et que je suis bel et bien un idiot utile du sys­tème et que tout ce que je défends et tout ce que je dis me conduit petit à petit à deve­nir l’un de leurs chiens de garde et leur petits sol­dats. Mais pour l’ins­tant ce n’est pas ce que je perçois. 

      Quand je prends du recul et que je regarde les com­bats que j’ai pu mener, je les trouve tous justes, et contrai­re­ment à Étienne, je ne vois per­sonne de mon entou­rage me tour­ner le dos en rai­son de nou­velles idées que je défen­drais ou de nou­velles per­sonnes que je fréquenterais.
      Même si j’ai évo­lué, tout le monde change, je n’ai pas l’im­pres­sion d’a­voir chan­gé ni déri­vé dans un sens dif­fé­rent de celui que j’ai pris au départ.

      Même si cela ne veut pas dire grand chose car il est fré­quent de se trom­per au départ.

      Comme j’ai dit plus bas, ne faus­sez pas votre per­cep­tion des choses en croyant que je suis tout seul, il y en a des tas des per­sonnes qui pensent comme moi et qui disent la même chose d’E­tienne et de son évolution.

      Alors pour­quoi ce serait for­cé­ment nous qui serions sou­dains pris d’une sorte d’hal­lu­ci­na­tion collective ?

      J’ai lu sur ce blog des per­sonnes scep­tiques face à l’i­dée que l’on puisse recon­naître des idéo­lo­gies à par­tir de quelques idées.
      Mais connais­sez-vous les tests comme celui ci :
      http://​www​.poli​test​.fr/

      Le prin­cipe de ce genre de tests est tou­jours le même, ils vous posent une ques­tion poli­tique et vous pro­posent de sélec­tion par­mi les réponses pro­po­sées celles qui cor­res­pondent le plus à ce que vous répon­driez vous-même, et à la fin ils vous disent de quel cou­rant poli­tique / can­di­dat vous êtes le plus proche.

      Et bien ceci n’est pos­sible que parce que un peu comme la musique, les idéo­lo­gies sont un ensemble d’i­dées plus ou moins cohé­rentes entre elles, tout comme vous pou­vez recon­naître une mélo­die à par­tir des pre­mières notes qui sont jouées, vous pou­vez recon­naître un ensemble d’i­dées à par­tir de l’é­non­cé de quelques unes d’entre elles.

      Encore faut-il connaître ces ensembles d’i­dées. Et ce n’est pas une ques­tion de prendre les gens de haut ou de les infan­ti­li­ser comme j’ai pu l’en­tendre, mais vous pou­vez bien recon­naître que tout le monde n’a pas la même expé­rience ni le même par­cours, tout le monde n’est pas aus­si poli­ti­sé comme on dit, alors il n’y a rien d’é­ton­nant à ce que cer­tains puissent recon­naître les idées d’une idéo­lo­gie par­ti­cu­lière et d’autres pas. 

      Reste à savoir si cha­cun à l’ou­ver­ture d’es­prit néces­saire pour savoir remettre en cause ses convic­tions et ses intuitions.

      Quand Étienne fait l’é­loge de Bric­mont et que d’autre per­sonnes disent que c’est un mani­pu­la­teur, je crois que toutes les opi­nions devraient être res­pec­tées et étu­diées, et qu’il est anor­mal, sur­tout quand on défend la démo­cra­tie et soit disant « la liber­té d’ex­pres­sion » que les idées dis­si­dentes et les per­sonnes qui les pro­noncent ( évi­dem­ment moi en tête ), en tout cas dis­si­dentes sur ce blog, soient mépri­sées et déni­grées comme Étienne et sa meute ont pu le faire.

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      • 222

        Il a bon dos le mot « meute » dans ta bouche, l’ami…

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      • etienne

        San­dy,
        Elle est bien, ton image de la para­bole de Stars Wars.
        Elle m’aide à com­prendre com­ment tu penses, au fond.

        Je sug­gère que, PEUT-ÊTRE, c’est toi le gen­til qui se fait mani­pu­ler par les agents de l’empire et qui devient leur meilleur agent au ser­vice du mal, alors que tu étais (et tu es encore) un chic type.

        Je reste impré­gné de l’a­mi­tié qui nous liait si fort avant que cette merde d’es­prit de par­ti ne te conduise à m’empêcher de pen­ser librement.

        Les meilleurs amis se sont par­fois beau­coup bat­tus, avant de com­prendre où est l’essentiel.

        Étienne.

        Réponse
        • Sandy

          Je crains que nous soyons dans la situa­tion contraire, je ne suis pas tout seul à faire le même constat.
          Fut un temps vous disiez que même les plus hor­ribles per­son­nages pou­vaient dire des choses inté­res­santes, mais vous admet­tiez néan­moins qu’ils avaient des idées nauséabondes.
          Main­te­nant vous en êtes venu à faire l’é­loge de ces per­son­nages et à nier tota­le­ment leurs idées nau­séa­bondes. Vous repre­nez même cer­taines de leurs idées à votre compte.
          Je sais que c’est dif­fi­cile de se remettre en cause, mais bon sang les faits sont là.

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  28. Isabellem

    Y’en a marre des ana­thèmes extrême droite, anti­sé­mite, etc.. dès qu’on avance une idée qui aurait été reprise par « l’ex­trême droite », c’est le point god­win… Comme le dit Lor­don, on veut sor­tir de l’eu­ro et c’est pas parce que Marine Le Pen dit la même chose qu’on ne doive plus en par­ler ! C’est l’in­sulte suprême pour pas aller au fond des choses…
    Bra­vo Etienne, Judith, Maja et faut pas vous lais­ser avoir par tous ces censeurs…
    Et San­dy basta !

    Réponse
  29. gv

    On annule tout les gars, San­dy a le sen­ti­ment que Étienne dérive vers l’extrême droite. Rejoi­gnons tous le par­ti de San­dy, plus d’a­te­liers consti­tuants, on a juste à voter et on est tran­quille, les gars gèrent pour nous der­rière. Le pro­jet d’EC est clai­re­ment fas­ciste, il ne le sait pas encore, mais San­dy a un pres­sen­ti­ment et ses argu­ments sont solides !

    Non, plus sérieu­se­ment, à ce niveau-là, faut que tu leur demandes de te payer pour ce que tu fais San­dy : c’est embar­ras­sant, ce sabo­tage bénévole.

    Réponse
  30. bimiman

    A l’é­cole des trolls, san­dy est sor­ti major de promo…

    Réponse
  31. Richard

    Bon­jour Etienne,

    vous cher­chez des objections,
    je crois qu’une consti­tu­tion par les citoyens est utile et néces­saire, mais pas suffisante ;

    Selon moi, une socié­té peut dif­fi­ci­le­ment être démo­cra­tique à long terme, si elle inclut des groupes et orga­ni­sa­tions qui n’ont pas eux-même un mini­mum de méca­nismes démo­cra­tiques, de trans­pa­rence et d’ou­ver­ture. (En plus d’une pro­tec­tion béton pour les son­neurs d’a­larme, dans le cas où les méca­nismes démo­cra­tiques, la trans­pa­rence et l’ou­ver­ture aient fait défaut, et pour des cas d’ac­ti­vi­tés d’or­ga­ni­sa­tions criminelles.)

    à titre d’exemple, selon moi, la CIA n’a pra­ti­que­ment jamais res­pec­té la consti­tu­tion amé­ri­caine, uti­li­sant le secret, l’au­to­ri­té hié­rar­chique (de dif­fé­rentes orga­ni­sa­tions, agences d’État, médias et entre­prises) et l’argent (cor­rup­tion). Je ne dis pas que la Consti­tu­tion des États-Unis est le fruit des citoyens ordi­naires ou soit exem­plaire, je dis qu’elle peut ne pas être sui­vie, voir même peut être bafouée impu­né­ment, sans que le peuple, ou même cer­tains indi­vi­dus au sein des orga­ni­sa­tions qui com­posent la socié­té, n’y puisse rien, même s’il existe un papier qui dit que c’est illégal/inconstitutionnel, si les orga­nis­mes/ins­ti­tu­tions/­groupe-de-pro­duc­tions qui com­posent la socié­té ne sont pas eux-même un peu démo­cra­tiques (étant au contraire sou­vent hié­rar­chique, fer­mé/­cor­po­ra­tis­te/­nous-vs-eux et opaque).

    Réponse
    • EFFAB

      C’est autant les « solu­tions » que les « objec­tions » qui nous inté­ressent, RICHARD… en auriez-vous une ou deux ?

      Réponse
    • Ana Sailland

      Hier à Lau­sanne (Chol­let-Chouard) a été évo­qué un cas inté­res­sant de des­truc­tion des béné­fices du tirage au sort, par des « groupes ».

      La popu­la­tion (exemple) d’un bled peut être par­ti­tion­née en « groupes » : par­tis, cha­pelles, cou­rants de pen­sée, etc, ayant cha­cun une cer­taine cohé­sion, pré­sen­tant une cer­taine volon­té de soli­da­ri­té interne, sans pour­tant être néces­sai­re­ment formels.

      Le tirage au sort d’une assem­blée extraite d’une telle popu­la­tion pour­ra induire une majo­ri­té, même très faible, de l’un de ces groupes, anta­go­niste ou adver­saire des autres, qui lors des débats, ou des votes, ou des déci­sions par consen­te­ment, plom­be­ra le résul­tat en tirant la cou­ver­ture à lui, repro­dui­sant ain­si les méca­nismes per­vers qui au sein d’un par­le­ment élu réduisent à l’im­puis­sance par­fois 49% des élus.

      On fait comment ?

      Réponse
      • Di Girolamo

        « On fait comment ? » 

        On ne s’é­ver­tue pas à faire ren­trer un élé­phant par un trou
        d’aiguille .

        Réponse
      • EFFAB

        C’est le risque ou la nature des petites loca­li­tés où une per­sonne voire un « groupe » peut influen­cer la popu­la­tion et c’est bien là qu’il faut réflé­chir pour bien défi­nir cette modé­li­sa­tion Démo­cra­tique, l’es­pace communal/local/à dimen­sion humaine étant de sur­croît la pierre angu­laire du tis­su socio-éco­no­mique et de notre Contrat Social… le bien com­mun comme l’in­té­rêt de cha­cun, ce mini­mum en digni­té, en liber­té et et en moyens d’exis­tence déli­vré et rede­vable à chaque individu_après, que le maire veuille faire le fan­fa­ron en fai­sant son petit dis­cours pon­ti­fiant à chaque occa­sion, c’est comme chez PAGNOL, ça amè­ne­ra là quelque touche locale et quelque ani­ma­tion pour ceux qui en ont tou­jours besoin, mis sûr et cer­tain qu’en ver­tu de nos dis­po­si­tifs et fon­da­men­taux consti­tu­tion­nels, socié­taux et éco­no­miques, que ce même mère ne rou­le­ra pas en Rolls Royce sur le dos de ses conci­toyens ni de quelque épargne publique que ce soit, rien ne l’in­ter­di­sant par ailleurs de par­ti­ci­per à cette éco­no­mie paral­lèle de l’offre et de la demande et ten­ter ain­si de s’en­ri­chir plus avant, mais même en ce cas, cer­tains gardes-fous pré­vus par la loi voire la Consti­tu­tion main­tien­dront ses fan­tasmes dans cer­taines limites accep­tables et décentes, res­pec­tueuses d’au­trui comme de l’en­vi­ron­ne­ment, ou s’il tient à ce point à ce châ­teau à réno­ver ou dont il a tou­jours rêver, cer­taines clauses l’o­bli­geant dans cette pro­prié­té nou­velle comme les finan­ce­ments néces­saires si ce pro­jet de vie ou cette démarche cultu­relle par­ti­cipent de choses posi­tives, construc­tives, à valeurs humaines et non usu­rières, égo­tistes et j’en passe.

        On fait com­ment ?… là n’est pas le pro­blème, ETIENNE l’a déjà dit bien sou­vent, les solu­tions existent comme on peut tou­jours en ima­gi­nant d’autres le temps vou­lu ou dès qu’on s’y attelle, non, le pro­blème aujourd’­hui de par­ler de tels détails ici quand il y a le Forum, la Wiki Consti­tu­tion, les Ate­liers Consti­tuants par cen­taines, d’autres sites, d’autres groupes de réflexion… notre but ici serait plu­tôt d’ob­jec­ti­ver nos réflexions, auto­cla­mer notre sou­ve­rai­ne­té démo­cra­tique et dénon­cer le men­songe et l’ar­bi­traire, pas­ser si je puis dire à la vitesse supé­rieure, non pas faire de la poli­tique mais bien pas­ser à l’ac­tion, sans pré­ci­ser pro­je­ter quoi que ce soit mais nous ins­ti­tuer en ce que nous sommes et vers ce que nous tendons.

        Des épi­sodes tels que ceux avec SANDY sont indignes de nos exi­gences, de nos idéaux, de nos res­pon­sa­bi­li­tés… en étant si gen­tils et si peu ambi­tieux, il est cer­tain que la four­be­rie et la déma­go­gie auront tou­jours une lon­gueur d’avance.

        Cette petite fraise révolutionnaire

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      • Sam

        « On fait com­ment ? » Comme on devrait tou­jours faire, bien sûr : com­men­cer par pré­ci­ser méti­cu­leu­se­ment les termes de la ques­tion. Pour évi­ter d’a­bord qu’elle soit mal posée. Or je crois qu’au demeu­rant nous avons là un faux problème.

        Si j’interprète la ques­tion telle que je la com­prends, la situa­tion que tu décris est celle où une « démo­cra­tie de par­tis » se serait refor­mée dans une Assem­blée sup­po­sée ne réunir et ne confron­ter que des « indi­vi­dus libres », en dépit du fait que les par­tis, quels que soient leurs modes d’or­ga­ni­sa­tion, auraient désor­mais per­du entiè­re­ment leur pou­voir de sélec­tion­ner les éligibles. 

        Je dirais donc qu’il faut d’a­bord étu­dier ce que peuvent être les condi­tions de la déli­bé­ra­tion pour com­prendre pré­ci­sé­ment de quoi il retourne, avant de consi­dé­rer si l’hy­po­thèse d’un sys­tème domi­né – ou du moins signi­fi­ca­ti­ve­ment pol­lué – par des consignes de vote de fac­tions se pose sérieu­se­ment dans une situa­tion où un « élu », quand bien même il serait for­te­ment atta­ché par convic­tion per­son­nelle à un cou­rant de pen­sée, et même à des orga­ni­sa­tions plus ou moins for­melles qui repré­sentent pré­ten­du­ment ce cou­rant de pen­sée, n’au­ra eu stric­te­ment aucun besoin de se sou­mettre à l’en­ga­ge­ment de res­pec­ter des consignes de vote pour pou­voir être « élu ».

        Au lieu d’a­voir, à l’As­sem­blée, des per­sonnes libres de por­ter une opi­nion per­son­nelle, on retrou­ve­rait donc, en majo­ri­té du moins, des groupes de gens por­tant, cha­cun, la consigne de vote d’une fac­tion. Ain­si, au lieu d’a­voir une déli­bé­ra­tion carac­té­ri­sée par des com­pro­mis entre posi­tions per­son­nelles, on revien­drait à un dia­logue de sourds entre posi­tions de cha­pelles géné­ra­le­ment peu négo­ciables et cou­ram­ment irré­con­ci­liables, un affron­te­ment de cha­pelles se sol­dant néces­sai­re­ment par un vote au résul­tat binaire tran­chant pour l’une de ces posi­tions à prendre ou à laisser.

        Je tenais à poser d’a­bord ce sché­ma, même s’il peut paraître extrême à pre­mière vue, à la fois parce qu’il est au cœur d’un sys­tème (que Ber­nard Manin appelle la (fausse) « démo­cra­tie de par­tis ») qui empêche sys­té­ma­ti­que­ment la déli­bé­ra­tion, au cœur de la pro­blé­ma­tique intor­dable qui fait du man­dat impé­ra­tif une impasse, et parce que ce sché­ma découle mal­gré tout de l’hy­po­thèse telle qu’elle est for­mu­lée par Ana : le simple fait de par­ler d’un « résul­tat plom­bé » implique le pos­tu­lat qu’on puisse faire des sta­tis­tiques a prio­ri sur la base d’o­pi­nions déter­mi­nées, com­prises, figées et qui s’a­joutent ou se retranchent, tout comme le fait d’as­so­cier un chiffre, par exemple 49%, à une « repré­sen­ta­tion » « par­ti­tion­née en « groupes » : par­tis, cha­pelles, cou­rants de pen­sée, etc ».

        De même, on com­prend immé­dia­te­ment que l’es­quisse de nuance pro­vi­soire est très insuf­fi­sante : ces groupes « ayant cha­cun une cer­taine cohé­sion, pré­sen­tant une cer­taine volon­té de soli­da­ri­té interne, sans pour­tant être néces­sai­re­ment for­mels », on ne sait abso­lu­ment pas, pour le moment du moins, non seule­ment com­ment les décrire en termes d’or­ga­ni­sa­tion interne mais dans quelle mesure la soli­di­té de leurs pactes res­pec­tifs pour­rait se trans­po­ser et s’ex­pri­mer à l’Assemblée. 

        Mais sur­tout, pour com­men­cer, je conteste le pos­tu­lat même que ces « pactes internes » aient un sens dans la plu­part des cas. Une chose qui me dérange par­ti­cu­liè­re­ment, c’est qu’on ne voit pas que la situa­tion dans laquelle on se pro­jette a toutes les chances d’in­duire un énorme frac­tion­ne­ment des fac­tions et un affais­se­ment consi­dé­rable des idéo­lo­gies lais­sant place à une socié­té dans laquelle les « simples citoyens » comme les « élus » en pren­dront et en lais­se­ront de toutes parts.

        Je crois qu’il est très impor­tant de consi­dé­rer cette ques­tion avec une très grande atten­tion, en pre­nant grand soin de reve­nir régu­liè­re­ment aux condi­tions de la délibération.

        En par­ti­cu­lier, il faut com­prendre non seule­ment que la néces­si­té d’une déli­bé­ra­tion qui puisse débou­cher sur une déci­sion appelle d’in­ces­sants com­pro­mis, mais que ces com­pro­mis impliquent une évo­lu­tion de ce que cha­cun pré­fère accep­ter plu­tôt que de devoir s’en tenir à voter non à la pro­po­si­tion finale tout en sachant que la majo­ri­té dira oui. Le simple fait d’ex­pli­ci­ter ce point doit nous ame­ner à com­prendre à quoi jouent les par­tis dans la situa­tion actuelle. En un mot : ils s’en lavent les mains.

        Ils s’en lavent les mains, tout sim­ple­ment parce que la situa­tion le leur per­met tout à fait tan­dis qu’elle rend à peu près tota­le­ment vaines les ten­ta­tives de négo­cier. De toutes manières, dès lors qu’il y a une « majo­ri­té par­le­men­taire » votant comme on lui a dit, elle s’im­po­se­ra méca­ni­que­ment. Dès lors éga­le­ment, quand ils sont mino­ri­taires, le pro­blème des membre des autres par­tis n’est pas de négo­cier en vain mais de pou­voir se van­ter le plus pos­sible à la télé d’a­voir voté non pour se déso­li­da­ri­ser du vote du par­le­ment (qui pour­tant engage éga­le­ment leur res­pon­sa­bi­li­té) afin de se faire mous­ser pour « l’alternance ». 

        Quant à négo­cier, d’ailleurs, il y a que l’ar­ti­cu­la­tion qua­si-méca­nique de posi­tions (de groupe) à peu près incon­ci­liables ne don­ne­rait qu’une déci­sion finale le plus sou­vent inco­hé­rente, ce qui amène Ber­nard Manin à faire cette remarque cin­glante : dans ce contexte, en réa­li­té, c’est la domi­na­tion sans par­tage d’une « majo­ri­té par­le­men­taire » qui per­met qu’on n’ait pas des lois com­plè­te­ment inco­hé­rentes… (Faut-il le dire ? Ce constat est en par­ti­cu­lier une claque mons­trueuses aux par­ti­sans de la pro­por­tion­nelle inté­grale, voire aux par­ti­sans tout aus­si super­fi­ciels d’une refon­da­tion via la démo­cra­ti­sa­tion interne des partis.)

        On peut à pré­sent se deman­der, jus­te­ment, si les par­tis pour­raient faire de même dans la situa­tion dans laquelle on est sup­po­sés se pro­je­ter. <or poser ain­si la ques­tion, c’est déjà y répondre : l’i­dée qu’ils puissent s’en laver ain­si les mains ne me paraît plus avoir aucun sens dès lors que la rai­son d’être d’un par­ti est entiè­re­ment (ce qu’elle devrait être) la défense et la pro­mo­tion de ses idées dans le but d’in­flé­chir l’o­rien­ta­tion des lois dans le sens que sou­haite un cou­rant d’i­dée, et non plus du tout la pro­mo­tion et l’é­lec­tion de ses can­di­dats (puis­qu’il n’y aura plus d’é­lec­tion dans l’hypothèse).

        Il fau­dra donc négo­cier, inlas­sa­ble­ment, à chaque fois, tout sim­ple­ment parce que ce sera ça ou bien pire. Vous me répon­drez peut-être : oui, mais pas si le par­ti est majo­ri­taire à l’as­sem­blée… Auquel cas je vous ferais remar­quer qu’il fau­drait déjà pour cela qu’un par­ti soit majo­ri­taire dans la popu­la­tion, et je vous deman­de­rais si vous croyiez un tant soit peu sérieu­se­ment qu’une pareille situa­tion puisse être ne serait-ce qu’ap­pro­chée. Il devrait pour­tant être évident pour tous ou presque que non seule­ment on n’a jamais vu un par­ti réunir la majo­ri­té de l’en­semble des citoyens pour en faire ses mili­tants (pas même dans un sys­tème tota­li­taire ou autre régime de dic­ta­ture à par­ti unique) mais que c’est tout sim­ple­ment la néces­si­té de gagner des élec­tions, et rien d’autre, qui pousse les par­tis à gros­sir le plus pos­sible tout comme à impo­ser une ligne unique… reniant pour la « cause » les idées de leurs adhé­rents et sym­pa­thi­sants. Tout comme ce sont les néces­si­tés de la guerre éco­no­mique, à com­men­cer par celle de déga­ger un max de pro­fits, qui pousse les entre­prises à gros­sir le plus pos­sible et à se débar­ras­ser cou­ram­ment d’un tas d’ac­ti­vi­tés utiles et valo­ri­santes pour faire et vendre de la merde immé­dia­te­ment rentable.

        J’ar­rête là cette esquisse. Mon objec­tif était d’i­den­ti­fier au moins une par­tie des points les plus déci­sifs, notam­ment pour aider à repo­ser la ques­tion, en par­ti­cu­lier le fait que le nou­veau régime de sélec­tion des dépu­tés devrait avoir une réper­cus­sion énorme en termes d’éparpillement des fac­tions et de déman­tè­le­ment des idéo­lo­gies. Que c’est le fléau de l’é­lec­tion qui fait celui du vote de groupe, de la pen­sée prête-à-por­ter, et cette dis­ci­pline de par­ti qui en retour tra­hissent à tout de bras les volon­tés – au plu­riel, natu­rel­le­ment – des adhé­rents eux-mêmes.

        Bref, qu’en défi­ni­tive la ques­tion me paraît entiè­re­ment mal posée.

        Réponse
        • Richard

          Ce n’est pas cette pers­pec­tive que je sou­ligne, mais bien des groupes iden­ti­fiables qui effec­tuent une fonc­tion (police, édu­ca­tion, infra­struc­ture, etc.) ou pro­duisent biens ou ser­vices (com­pa­gnies) et dont les membres dépendent du groupe pour leurs revenus. 

          Il serait inté­res­sant d’é­la­bo­rer un modèle d’or­ga­ni­sa­tion alter­na­tif, plus démo­cra­tique (méca­nismes genre athé­nien) et moins hié­rar­chique, plus trans­pa­rent et plus ouvert à la par­ti­ci­pa­tion des citoyens, en plus d’un reve­nu de base pour réduire la dépen­dance des membres envers l’organisation.

          Pré­sen­te­ment des agences publiques et des com­pa­gnies peuvent agir contre l’intérêt de la socié­té, du bien com­mun, et même contre leur fonction.

          Réponse
        • Sam

          Richard,

          mon mes­sage pré­cé­dent était une réponse à celui d’A­na. Je n’a­vais pas vu le tien (auquel elle répon­dait). Il me semble éga­le­ment que ce sont là deux pro­blème lar­ge­ment sépa­rés et très impor­tants l’un et l’autre.

          Je com­prends déjà très vague­ment, et sans la par­ta­ger avec la moindre cer­ti­tude, l’ob­jec­tion cou­rante mais cou­ram­ment très abs­traite selon laquelle « une consti­tu­tion par les citoyens est utile et néces­saire, mais pas suf­fi­sante » (au-des­sus c’est le soleil… mais le soleil ne vote ni ne pense). En tous cas je trouve fort dou­teux que le cas dont tu parles puisse être consi­dé­ré comme une illus­tra­tion de cette « maxime ». 

          Que tout régime, qui plus est une démo­cra­tie avan­cée, soit gra­ve­ment mena­cé de se cor­rompre avec le temps, nul n’en doute. Mais il n’y a guère que le droit du droit, la consti­tu­tion (et si elle est bonne, les lois qui se font et s’ap­pliquent dans son cadre) qui puisse sus­ci­ter des cercles ver­tueux plu­tôt que vicieux, y com­pris dans les mœurs.

          Qu’im­porte, d’ailleurs, au sens de ta ques­tion : car qu’est-ce d’autre que des « méca­nismes démo­cra­tiques, de trans­pa­rence et d’ouverture » sinon un ensemble de loi ou, autant que de besoin, des lois constitutionnelles ? 

          Tu aurais plu­tôt dû écrire : « des lois faites accep­tées par les citoyens et autant que pos­sible vou­lues et sus­ci­tées par eux, et appli­quées sous leur contrôle, ain­si qu’une jus­tice ren­due sous leur contrôle, sont utiles et néces­saires, mais pas suf­fi­santes : il nous faut une bonne consti­tu­tion qui pro­tège contre tous les abus de pou­voir, y com­pris celui qui vient du fait, cou­rant faute d’y remé­dier, qu’une par­tie des citoyens « magis­trats » sont juges et par­ties, tout par­ti­cu­liè­re­ment quand il y a une situa­tion de conflit d’in­té­rêt ou de risque de conflit d’in­té­rêt entre le bien public et une per­sonne morale pri­vée dont ils sont les employés sala­riés, les action­naires, etc. ». Non ?

          Une autre chose qui me paraît étrange dans le fait que tu « enterres la consti­tu­tion » en tant qu’ins­tru­ment néces­saire et suf­fi­sant sans plus d’exa­men en pre­nant cet argu­ment, c’est que même dans nos très mau­vaises consti­tu­tions actuelles on trouve déjà de nom­breuses dis­po­si­tions sup­po­sées répondre au pro­blème que tu sou­lèves, mais aus­si, jus­te­ment, qu’elles ont la fâcheuse manie d’être relé­guées dans de simples lois (inclues les lois orga­niques), sauf rares excep­tions… détour­nées à coup de modi­fi­ca­tions consti­tu­tion­nelles écrites par les hommes au pouvoir. 

          Ma conclu­sion : la pre­mière règle de la consti­tu­tion, et même la seule que je mets au-des­sus de la consti­tu­tion, c’est qu’elle doit être mise radi­ca­le­ment à l’a­bri des hommes qui ont exer­cé le pou­voir ou qui l’exercent, et que ceux qui l’é­crivent ou la modi­fient doivent être inter­dits d’exer­cer le pou­voir – pour ma part, je n’ai aucun pro­blème à ne pas poser de limi­ta­tion de durée qu’on regarde vers le pas­sé ou vers l’a­ve­nir, et qui plus est, comme nous sommes au pré­sent entiè­re­ment sou­mis à un sys­tème d’or­ga­ni­sa­tions de masses incluant par­tis, médias, experts etc., faute de pou­voir spé­ci­fier que tous ces gens sont inter­dits de par­ti­ci­pa­tion à la consti­tuante je suis atta­ché plus que tout à ce qu’elle soit tirée au sort (par­mi tous les citoyens volontaires).

          Au cas où, par mal­heur, cela te sem­blait soit trop uto­pique soit trop abs­trait, don­nons quand-même des exemples de ce qui se fait théo­ri­que­ment au pré­sent – théo­ri­que­ment, et pour cause. 

          Il faut déjà noter que dans toutes nos mau­vaises consti­tu­tions dites répu­bli­caines, il y a tou­jours une clause qui dit qu’un membre de gou­ver­ne­ment ne peut exer­cer une fonc­tion par­le­men­taire. Car c’est l’un des b‑a-ba de la sépa­ra­tion des pou­voirs même pour les moins regar­dants. Il suf­fi­rait déjà d’é­tendre la liste des membres de l’exé­cu­tif… et de pré­ci­ser tout autant les « fonc­tions parlementaires ».

          Main­te­nant, même la clause prin­ci­pale est entiè­re­ment détour­née, et pas seule­ment du fait que les ministres, en pra­tique, écrivent les lois à Bruxelles. Pas sim­ple­ment non plus parce que, depuis tou­jours, la pré­su­mée sépa­ra­tion du légis­la­tif et de l’exé­cu­tif est une tra­gique plai­san­te­rie (on pour­rait écrire des pages et des livres là-des­sus). Non, déjà irré­mé­dia­ble­ment à cause du sys­tème de par­tis (avant même de par­ler des mass médias et de leur pro­prié­taires), autre­ment dit à cause du sys­tème élec­tif lui-même. Par­tant de là, qui ima­gine contrô­ler le « reste » ?

          Deuxième cas, un cas jus­te­ment cité dans la « polé­mique » qui a don­né lieu à ce billet d’É­tienne : celui où un juge est mani­fes­te­ment en posi­tion de conflit d’in­té­rêt. C’est bien simple, on le des­sai­sit du dos­sier. Cela n’est pas un insulte à sa per­sonne, à ses com­pé­tences, à ses croyances et je ne sais quoi, c’est juste une pré­cau­tion élé­men­taire qu’il est inutile d’ex­pli­quer (sauf pour les jour­na­listes qui gèrent mal la menace du chô­mage, pour ne pas par­ler des trolls caté­go­rie 110). 

          Main­te­nant, il est évident qu’on ne le fait que sur le mode de la loi d’ex­cep­tion, à savoir quand ça arrange le régime ou du moins quand ça ne le dérange pas, puisque, comme cha­cun sait, en France moins encore que dans la plu­part des autres pays, l’in­dé­pen­dance de la jus­tice n’est pas du tout assu­rée, elle dépend énor­mé­ment du bon vou­loir de « l’exé­cu­tif » qui lui même écrit la consti­tu­tion, les lois, les traités.

          Troi­sième et der­nier cas (évo­qué ici), les gens qui sont diri­geants ou cadres supé­rieurs dans une entre­prise. Là encore, il y a un tas de clauses théoriques. 

          Là encore elles sont vio­lées à tour de bras, là encore pour la même rai­son. Et bien plus acces­soi­re­ment, là encore il y a un tas de pro­tec­tions néces­saires jamais écrites. Ain­si, on se limite en géné­ral aux diri­geants d’en­tre­prises qui vivent de contrats avec l’É­tat. Mais pour ne pas dérou­ler une usine à gaz inter­mi­nable en par­tant du mau­vais côté, il fau­drait par : abo­lir tout bon­ne­ment tous les droits qu’on a accor­dés aux per­sonnes morales en tant que telles ; réins­tau­rer un contrôle, strict, des capi­taux ; sor­tir de l’UE, j’en passe et des meilleures.

          Ensuite, bien sûr, les ques­tions ins­ti­tu­tion­nelles au sens clas­sique : pour com­men­cer, une pro­tec­tion simple en théo­rie et déjà lar­ge­ment effi­ciente en pra­tique : per­mettre à tout citoyen de dénon­cer, devant un par­quet indé­pen­dant de l’exé­cu­tif et contrô­lé par des citoyens tirés au sort pour des man­dats courts, une situa­tion de conflit d’in­té­rêt une fois que le délit a été accom­pli, c’est-à-dire une fois qu’un cadre sup d’une entre­prise serait pin­cé pour avoir voté une loi à l’as­sem­blée jugée être dans l’in­té­rêt de cette entre­prise, un juge­ment exer­cé par des tri­bu­naux que des assem­blées citoyens tirés au sort peuvent désa­vouer notam­ment si le juge est aus­si par­tie, etc.

          Il faut voir les choses dans un ensemble, évi­dem­ment. Dit comme cela, ça peut paraître une usine à gaz ; je suis convain­cu que ça le serait en tous cas bien moins que « notre » actuel régime de fou, dont cha­cun sait d’ailleurs qu’il file depuis long­temps déjà sur une pente tech­no­cra­tique faute de résoudre un tant soit peu les pro­blèmes à la source (per­sonne ici n’i­ma­gine qu’il soit un tant soit peu capable de le faire lui-même, contre lui-même).

          Pour reve­nir à ta ques­tion sur les ser­vices secrets, la ques­tion telle que tu la posais, je n’i­rai pas faire sem­blant que j’ai quelques réponses appro­priées et je tâche en géné­ral de ne la rame­ner que lorsque je pense avoir étu­dié une ques­tion. Et il va sans dire qu’au demeu­rant ce pro­blème-là est par­ti­cu­liè­re­ment déli­cat. Main­te­nant, je peux tout de même essayer de sug­gé­rer une ou deux pistes qui me viennent à l’esprit. 

          D’a­bord, même super­fi­ciel­le­ment, il me paraît hal­lu­ci­nant d’ad­mettre que seuls une petite par­tie des membres du par­le­ment soient ne serait-ce que théo­ri­que­ment mis au cou­rant de acti­vi­tés des ser­vices secrets et de l’ar­mée. Encore plus qu’ils ne le soient que si le gou­ver­ne­ment le veut bien. Encore plus sans qu’eux-mêmes puissent avoir même un pre­mier aper­çu de tout ce qu’on leur cache.

          Mais il me semble par­fai­te­ment évident qu’on ne peut pas y chan­ger quoi que ce soit sans avoir radi­ca­le­ment chan­gé l’en­semble de la consti­tu­tion, à com­men­cer par tout ce qui a trait au contrôle du « gou­ver­ne­ment » et tout ce qui per­met une réelle sépa­ra­tion de ce contrô­leur et de l’exé­cu­tif… à com­men­cer, jus­te­ment, par en finir avec le cumul des fonc­tions « gou­ver­ne­men­tales » et celui des fonc­tions « par­le­men­taires ». Par exemple, il saute aux yeux de tous les spé­cia­listes et ama­teurs que le par­le­ment ne peut pas en même temps déga­ger une « majo­ri­té gou­ver­ne­men­tale » et être com­po­sé à la pro­por­tion­nelle, mais per­sonne ou presque n’a jamais pro­po­sé de scin­der la bes­tiole en plu­sieurs assem­blées, celle qui doit déga­ger une « majo­ri­té gou­ver­ne­men­tale » (si besoin) étant dis­tincte et bien sépa­rée de celle qui contrôle le gou­ver­ne­ment ou encore de celle (tirée au sort) qui a le der­nier mot sur les lois.

          Si on ne com­mence pas par là, pour le coup, il est cer­tain qu’on peut tou­jours cou­rir der­rière les brigands.

          Réponse
  32. Kuk
    Sitôt qu’on suit un peu au débat intel­lec­tuel plus que pauvre en Bel­gique depuis 20 ans, il est com­plè­te­ment infon­dé pour ne pas dire lou­foque de ran­ger Bric­mont dans la caté­go­rie des pen­seurs « rouges-bruns » (cette théo­rie du com­plot fumeuse des milieux auto­ri­sés qui ne séduit que les plus niais).

    Sta­li­nistes et fas­cistes n’a­vaient pas la pen­sée liber­taire et posi­ti­viste de Ber­trand Rus­sel et Noam Chom­sky comme sources d’in­fluence, à l’ins­tar de Bric­mont. Ce der­nier s’ap­puie en outre d’emblée dans son ouvrage sur Robes­pierre, Mill, Marx et Bakou­nine pour défendre la liber­té d’ex­pres­sion. Approche hété­ro­doxe plus qu’or­tho­doxe, donc. Ce genre de fan­tasme qui ne devrait être qu’une tem­pête dans un verre d’eau est typique de la presse pari­sienne et par exten­sion de cer­tains milieux mili­tants, tou­jours très prompts à ran­ger les gens dans des cases, quitte à les inven­ter, sitôt que tel ou tel pen­seur ne s’in­sère pas dans leur grille de lec­ture étri­quée et douteuse.

    Aucun prof d’u­ni­ver­si­té col­lègue ou pas de Bric­mont, aucun poli­ti­cien n’a osé à ma sou­ve­nance atta­quer Bric­mont de cette manière en Bel­gique. Cela relève d’un délire propre à cer­tains milieux en France.

    On s’in­quiète d’en voir cer­tains répé­ter si promp­te­ment des âne­ries sans avoir une seule seconde lu le par­cours de l’in­cri­mi­né, les jour­naux dans les­quels il a publiés, ses ouvrages… en adop­tant une méthode de cri­mi­na­li­sa­tion qui est encore pire que les tri­bu­naux d’a­près-guerre pour juger les col­la­bo­ra­teurs. Et pour­quoi pas Mal­raux col­la­bo parce qu’il avait pour ami Drieu La Rochelle ou la phi­lo­sophe juive alle­mande Han­nah Arendt nazie parce qu’elle était amou­reuse de Heidegger ?

    Tout ceci est vrai­ment ridi­cule… SANDY ! Vous n’êtes pas encore sor­ti du tun­nel, vous. Ca se sent ! Vous devez être très jeune et pas encore habi­tué à évi­ter les pièges de la fabrique du consen­te­ment médiatique. 

    Réponse
    • Sandy

      Peut-être qu’en Bel­gique vous n’a­vez pas comme en France un mou­ve­ment d’ex­trême droite anti-sémite aus­si déve­lop­pé que le nôtre, et que du coup vous n’a­vez pas la même expé­rience que nous de confron­ta­tion avec ces extrêmes droites. Vous aurez sans doute remar­qué que l’ex­trême droite en géné­rale, repré­sen­tée en France par le FN, s’est retrou­vé en tête des der­nières élections.
      Et cela expli­que­rait aus­si peut-être pour­quoi nous sommes beau­coup plus vigi­lants sur ce sujet, et peut-être que c’est vous de votre côté qui ne l’êtes pas assez.
      Fran­che­ment, les réfé­rences idéo­lo­giques que vous citez, et qui seraient cen­sées lever tout soup­çon d’an­ti­sé­mi­tisme de la part de Bric­mont, la plu­part de nos fachos fran­chouillards ont exac­te­ment les mêmes. Le lea­der de ce cou­rant de pen­sée en France, se nomme Alain Soral. Et c’est très sou­vent qu’il cite Chom­sky ou qu’il explique que ses écrits et ses com­bats sont pour lui une référence.
      Si bien qu’en France, il n’y a plus de racistes ni d’an­ti­sé­mites, et tous ceux que nous soup­çon­nions ( pour ne pas dire accu­sions ) de l’être sont tous des ardents défen­seurs de la liber­té d’ex­pres­sion à la Chom­sky maintenant.
      Mais com­pre­nez bien, ce sont bien dans les écrits et les dis­cours de Bric­mont que nous voyons les idées et l’ar­gu­men­taire, la même méthode, et les mêmes objec­tifs poli­tiques, que ses équi­va­lents en France.
      Et ça aucun par­cours, aucune réfé­rence idéo­lo­gique, aucune pseu­do sym­pa­thie pour je ne sais quel par­ti ouvrier, etc … n’an­nu­le­rons cela.

      Regar­dez dans l’in­ter­view de Maya, Bric­mont dit d’un juge qu’il est juif, uni­que­ment en se réfé­rant à son patro­nyme, et ensuite il met en cause son objec­ti­vi­té à juger Dieu­don­né, parce qu’il serait juif.
      Son par­cours n’an­nu­le­ra pas ces pro­pos. Ces pro­pos il les a bien tenu, vous pou­vez les écou­ter vous même dans la vidéo pos­tée par Etienne ou sur le site arrêt sur images.

      Réponse
  33. Pierre

    Après m’être col­ti­né tout – oui, tout ! – ce fil, je pense qu’il va fal­loir trai­ter le pro­blème de l’en­ti­té San­dy. Je parle d’en­ti­té parce que de toute évi­dence une telle logor­rhée dépasse net­te­ment les capa­ci­tés d’un seul indi­vi­du. Là ça tourne au pour­ris­sage pur et simple. Dire et affir­mer lour­de­ment une opi­nion est une chose. Répé­ter, seri­ner, enva­hir pour pour­rir et dévoyer une dis­cus­sion (sur un tout autre thème) en est une autre. Ne pas nour­rir le troll est la moindre des choses, mais on en voit bien vite les limites. Là, Etienne, vous allez vous trou­ver devant un dilemme…parce que sinon ça va finir par rui­ner l’in­té­rêt de lire et par­ti­ci­per ici (l’ob­jec­tif véri­table du troll).

    Réponse
  34. Kuk

    Qu’ai-je en outre lu, San­dy ? Que vous seriez mili­tant du Front de gauche ? Aaaaah, ben moi aus­si, d’une cer­taine manière, mais pas du même appa­rem­ment et pas la même étable dans la ferme aux ani­maux ! Il manque une biblio­thèque dans la vôtre ? Va fal­loir que Che­vè­ne­ment, avant d’ex­pier, conti­nue à mettre de la cel­lule grise dans la tête de Mélen­chon pour qu’il fasse pas­ser à ses mili­tants, sans quoi ce sera à nou­veau Water­loo morne pleine à gauche pour le bicen­te­naire de cette bataille en Bel­gique. Ca m’en­nuie­rait une fois plus en tant que répu­bli­cain fran­co­phile lié­geois… On ne sait déci­dé­ment plus à quelle gauche fran­çaise se vouer… Existe-t-elle encore, seulement ?

    Réponse
    • Sandy

      Par­don, mais je ne com­prends pas de quoi vous parlez.

      Réponse
  35. fred

    Déso­lé par avance, Étienne, pour ne pas tout à fait suivre le fil pre­mier de ce lien, mais je vou­drais réagir à un petit com­men­taire de Sandy. 

    Cher(e) San­dy vous dites un peu plus haut :
    « Je devais avoir un beau nez rouge de men­teur et de mani­pu­la­teur quand je mili­tais contre les plans d’aides aux banques ou contre les plans de pillage de la Grèce.Etc … etc … etc … »

    Nous com­bat­tions côte à côte à ce moment-là. La gauche étant main­te­nant au pou­voir, ne pen­sez-vous pas qu’une réforme sur la finance et les banques aurait dû être la chose la plus impor­tante à faire ? Vous par­lez d’ex­trême droite, d’ex­trême gauche, de gens lobo­to­mi­sés par les uns ou les autres, mais fina­le­ment ne l’êtes-vous pas vous-même ? Vou­lez-vous vrai­ment conti­nuer à croire un par­ti socia­liste ou le social ne serait pas au coeur de ses pré­oc­cu­pa­tions. La finance inter­na­tion­nale ne sert qu’un petit groupe d’ac­teurs, pas la masse de gens qui ne dési­rent qu une vie simple comme (vous?) et moi. 

    Je trouve en fait assez nor­mal que des gens tentent de trou­ver une autre solu­tion à leurs pro­blèmes si les par­tis de droite et de gauche conven­tion­nels actuels n’y répondent pas. À vous de nous don­ner de meilleurs solutions/choix si vous ne vou­lez pas que nous tom­bions dans l’ex­cès (extré­misme).

    Per­son­nel­le­ment, je ne confonds pas les extré­mistes reli­gieux de tout bord, je trouve très dépla­cée la posi­tion de l’é­glise catho­lique de nos jours alors que le Vati­can pos­sède une for­tune colos­sale et que des mil­lions de chré­tiens mangent à peine à leur faim (sans par­ler du cas de ce haut ponte accu­sé de déte­nir des pho­tos à carac­tère pédo­phile), je ne fais pas non plus l’a­mal­game entre des mil­lions de musul­mans et quelques jiha­distes fous furieux, encore MOINS entre des sio­nistes mal­veillants et les juifs en général.

    « Des com­merces et des mai­sons appar­te­nant tous à des musul­mans ont été incen­diés par des émeu­tiers boud­dhistes. » Aujourd’­hui en Bir­ma­nie, je suis sûr que per­sonne ne serait ten­té de dire que Boud­dha jus­ti­fie­rait ces actes, mais dans cer­tain cas les gens se défendent s’ils se sentent atta­qués, ou enva­his. Appe­lez un chat un chat, et un anti sio­niste… un anti sio­niste (je ne sais même pas si le mot existe )

    Un der­nier point, sur la liber­té d expres­sion : le pre­mier ministre anglais vient de faire un dis­cours à l’O­NU où il déclare que « Les extré­mistes non-vio­lents sont tout aus­si dan­ge­reux que les ter­ro­ristes, et doivent être éra­di­qués de la même façon par tous les moyens à la dis­po­si­tion du gou­ver­ne­ment » et il prend comme exemple les gens qui parlent des atten­tats du 911 aux USA comme étant une conspiration.

    Réponse
    • Sandy

      Fred, mani­fes­te­ment nous n’a­vons pas la même ana­lyse, pour moi la gauche n’est pas au pou­voir. Pour ma part si j’ai voté Mélen­chon au 1er tour de l’é­lec­tion pré­si­den­tielle, je me suis abs­te­nu au 2ème tour ne pou­vant pas choi­sir entre la peste et le cho­lé­ra que repré­sen­taient à mes yeux Sar­ko­zy ou Hol­lande. Bien sur Sar­ko­zy était exclu, mais beau­coup de mes cama­rades ont essayé de me convaincre de voter quand même pour Hol­lande, jus­te­ment pour faire « bar­rage » à Sar­ko­zy, mais ils n’ont pas réus­sit. Je me suis fixé un prin­cipe, désor­mais je ne vote­rai que par adhé­sion, et je m’y suis tenu. Mais je com­prends tout à fait les per­sonnes qui votent quand même pour un can­di­dat, en espé­rant limi­ter les dégâts pour la France et les fran­çais. Mais moi je pen­sais pas que voter Hol­lande limi­te­rait quoi que ce soit.

      Donc voyez-vous me par­ler du gou­ver­ne­ment comme si j’a­vais le moindre lien avec eux c’est plu­tôt mal­ve­nu. Mais même au delà de ma per­sonne, le front de gauche n’a pas vou­lu par­ti­ci­per au gou­ver­ne­ment et à vou­lu d’emblée mar­quer son oppo­si­tion au gou­ver­ne­ment et à son pro­jet politique.
      Ce pro­jet poli­tique n’est pas le miens ni celui du front de gauche, et vous ne pou­vez donc pas me repro­cher les tur­pi­tudes du gou­ver­ne­ment et de ceux qui le sou­tiennent, ce sont mes adver­saires poli­tiques, et je n’ai pas plus de lien avec eux ni d’in­fluence sur eux que vous.

      Donc à votre ques­tion : « N’êtes vous pas vous même lobo­to­mi­sé ? », je vous répond : « non, je ne pense pas ».

      Et à votre ques­tion : « ne pen­sez-vous pas qu’une réforme sur la finance et les banques aurait dû être la chose la plus impor­tante à faire ? »
      Là je vous répond, « oui assurément ».
      Et en cela je vous invite à consul­ter le pro­gramme « l’hu­main d’a­bord » défen­du par J‑L Mélen­chon et l’en­semble du front de gauche et qui contient il me semble un cer­tain nombre de mesures très inté­res­santes et très bonnes contre la finance et les banques ».

      « Un der­nier point, sur la liber­té d expres­sion : le pre­mier ministre anglais vient de faire un dis­cours à l’ONU où il déclare que « Les extré­mistes non-vio­lents sont tout aus­si dan­ge­reux que les ter­ro­ristes, et doivent être éra­di­qués de la même façon par tous les moyens à la dis­po­si­tion du gou­ver­ne­ment » et il prend comme exemple les gens qui parlent des atten­tats du 911 aux USA comme étant une conspiration. »
      Etant don­né que je fais par­tie des gens qui parlent des atten­tats du 911 aux USA comme étant une conspi­ra­tion, il sem­ble­rait donc qu’aux yeux du 1er ministre anglais je sois aus­si dan­ge­reux qu’un ter­ro­riste et qu’il faille m’éradiquer.
      Vous voyez, à trop amal­ga­mer les gens, vous en arri­vez à dire abso­lu­ment n’im­porte quoi.

      Réponse
  36. EFFAB

    @ Pierre | 3 octobre 2014 at 23:48 :

    « … Là, Etienne, vous allez vous trou­ver devant un dilemme…parce que sinon ça va finir par rui­ner l’intérêt de lire et par­ti­ci­per ici (l’objectif véri­table du troll) »

    ETIENNE oublie trop sou­vent de sou­li­gner tous ces pas­sages plus inté­res­sants les uns que les autres ^^

    Je viens de lire avec grand plai­sir ces der­niers com­men­taires de KUK, PIERRE et FRED, mais j’ou­blie d’autres inter­ven­tions aus­si sen­sées qu’al­lant en ce sens.

    Réponse
  37. EFFAB

    @ gilles | 4 octobre 2014 at 09:48 :
    (extrait final)

    « Non, je crois qu’il faut ces­ser de croire naï­ve­ment, avec sa petite per­sonne, que l’on puisse cla­mer défendre la liber­té d’expression dans son absolu.

    S’exprimer, par­tir du concret, comme par exemple actuel­le­ment les mesures res­tric­tives prises récem­ment contre la liber­té d’expression pour lut­ter contre le ter­ro­risme sont poten­tiel­le­ment dan­ge­reuses puisqu’il s’agit de mesures admi­nis­tra­tives non-sus­cep­tibles d’appel et à la dis­cré­tion du pou­voir exé­cu­tif. Mais je n’ai plus le temps, nous n’avons plus le temps de ce com­bat vrai­ment utile puisque nous l’avons per­du dans les illu­sions et les débats engen­drés par une vision idéa­liste de la liber­té d’expression. C’est en quoi, je trouve ces types de billets d’Étienne net­te­ment contre-pro­duc­tifs et je com­mence à me déses­pé­rer du fait qu’il tarde vrai­ment à le comprendre. »

    Réponse
  38. J-Stéphane
    • EFFAB

      Tu fais très bien, J‑STEPHANE, de citer et par­ta­ger ceci, moi qui ne connais­sais pas cet sketch et cet artiste, excep­té ma mémoire ma mémoire me jouant des tours évi­dem­ment… après avoir bien sou­ri après avoir vision­né ceci (je passe sur le com­men­taire que j’y ai pos­té et qui n’y appa­raît pas, pour l’anecdote_mon pseu­do sur You Tube et Google est ‘Cause des causes’ et bien que sur mon ordi­na­teur, ce compte comme celui de mes cercles, mon com­men­taire appa­raisse, je ne puis en dire autant quand je vais véri­fier sur un autre ordi­na­teur et un autre compte, ce que j’ai fait tout à l’heure, après l’é­mis­sion de ce pre­mier post… enfin ceci à titre infor­ma­tif et puisque Démo­cra­tie vraie se décline si bien avec cen­sure, mais une cen­sure qua­si dia­bo­lique puis­qu’elle vous fait croire par votre compte et celui de vos cercles que vous jon­glez par­tout ins­tan­ta­né­ment sur le Web alors « qu’en fait » il n’en est rien !)
      Bref, reve­nons à nos pépins, pétrins, enfin, comme vous vou­lez… je disais donc qu’a­près ce vision­nage je me rends sur la chaîne de cette artiste et je tombe assez rapi­de­ment sur cette vidéo que notre artiste a mise en ‘démar­rage auto­ma­tique’ sur sa page d’ac­cueil You Tube…

      … to be continued

      Réponse
      • Ana Sailland

        @EFFAB | 4 octobre 2014 at 13:20 |

        Géniale cette vidéo, excel­lente découverte.

        Ce qui me frappe :

        -Une per­sonne parle de l’essentiel
        =>
        ‑Les autres (sauf une) nient ou dévient la conver­sa­tion vers le secondaire.

        … On n’est pas sor­ti de l’auberge .….…

        Réponse
        • EFFAB

          C’est exac­te­ment ça ! ce pour­quoi nous nous devons désor­mais de nous pas­ser de la télé et de dénon­cer des PLENEL et des ATTALI pour ce qu’ils sont et ne plus nous satis­faire du peu d’é­coute et de toute cette cen­sure dont ils nous gra­ti­fient ici et là !

          Je vais être plus hermétique…

          … pour agir au-delà des appa­rences comme au plus pro­fond des choses, quelque part entre cette pleine Conscience et cet ‘hasar­deux’ Quan­tum, il faut pour cela se don­ner les moyens et sur­tout la volon­té de ses ambi­tions, qui plus est, ces idéaux si dignes en huma­ni­té et si riches en amour

          Ne pas prendre en compte ce que nous pou­vons appe­ler une trans­cen­dance, une ouver­ture plus grande encore à notre émo­tion en même temps qu’à notre rai­son, alors, rien n’ad­vien­dra, rien ne se fera, butant sem­pi­ter­nel­le­ment contre les redites de l’His­toire et toute l’In­con­sé­quence humaine.

          Tel un pre­mier cercle en en ini­tiant alen­tour toute une mul­ti­tude d’autres gros­sis­sant chaque fois davan­tage, inter­agis­sant les uns avec les autres… le sens du sacré n’est que cette humi­li­té en même temps que cette exi­gence : vous vous devez, mes amis, à la fois plus d’au­dace et plus de cohésion/cohérence.

          Réponse
          • Sandy

            Ren­voyer dos à dos Ple­nel et Atta­li c’est quand même magni­fique. Je pense que Ple­nel se trompe sur pas mal de sujets, mais je sais quand même recon­naître quel­qu’un de sin­cère et droit de quel­qu’un de retors et mal­hon­nête comme Attali.

          • EFFAB

            Tu es donc hors-sujet ou tu le fais vrai­ment exprès, bref, s’il ne tenait qu’à moi (et peut-être à d’autres), il y aurait un bout de temps que j’au­rais fait le ménage ! mais tu me tends peut-être là la perche à des­sein… t’in­quiète, je fais bref, ali­men­ter le TROLL ne m’ins­pire pas vrai­ment, toi qui t’a­li­mentes déjà bien tout seul

          • Sandy

            C’est au contraire plei­ne­ment le sujet, sim­ple­ment parce que Ple­nel ne par­tage pas tes idées, tu le trans­formes en monstre, en enne­mi, tout comme tu le fais avec moi. Sim­ple­ment parce qu’il ne par­tage pas tes dogmes, tu l’a­mal­games avec Attali.

            Ple­nel est sans nul doute un per­son­nage déjà his­to­rique, il est un exemple pour le vrai jour­na­lisme, le jour­na­lisme d’in­ves­ti­ga­tion, la vigie citoyenne qui com­bat la cor­rup­tion et le détour­ne­ment de l’é­tat, celui qui va au fond des choses, et sur­tout qui remet en cause les poli­ti­ciens, le pou­voir et tous leurs liens inces­tueux avec les médias et l’économie.

            C’est pro­fon­dé­ment hal­lu­ci­nant que des per­sonnes qui se disent démo­crates se retrouvent à s’en prendre à Ple­nel alors que Ple­nel repré­sente exac­te­ment ce que devraient être le jour­na­lisme et les médias dans une vraie démocratie.

            Vous êtes com­plè­te­ment à côté de la plaque.

          • etienne

            San­dy, je suis d’ac­cord avec toi sur Edwy Ple­nel (même si, bien sûr, il n’a peut-être pas tou­jours été la sen­ti­nelle du peuple qu’il est deve­nu ; on en est tous là : ce sont les évé­ne­ments et les cir­cons­tances qui nous poussent à gran­dir, souvent). 

            Quand Ple­nel défend (et impose) mor­di­cus le suf­frage uni­ver­sel comme un outil poli­tique popu­laire (alors que c’est évi­dem­ment un escro­que­rie poli­ti­cienne au ser­vice des riches), je suis sûr qu’il croit à ce qu’il dit (comme toi), je suis sûr qu’il est sin­cère (comme toi). Je n’ai pas de pro­blème avec ça (pour­vu qu’on ne me traite pas de facho, quand même) : il faut qu’on en parle publi­que­ment et lon­gue­ment, voi­là tout.

            Mais tu devrais voir le paral­lèle avec Jean Bric­mont, que tu consi­dères comme un salaud alors qu’il est, objec­ti­ve­ment, dans sa recherche uni­ver­selle (scien­ti­fique) contre l’ar­bi­traire et l’in­jus­tice, un de tes meilleurs défen­seurs. Tout à ta dia­bo­li­sa­tion, tu ne sais plus voir qu’il est en fait ton allié. 

            Le paral­lèle est inté­res­sant. Mais tu ne le vois pas (encore).

            Moi, les deux per­son­nages m’in­té­ressent au plus haut point, mal­gré les (par­fois très nets) désaccords.

            Tu ne t’im­poses pas (pas encore) à toi-même l’ou­ver­ture d’es­prit que tu pré­tends nous imposer.

            Mais j’es­père que ça va s’arranger.

          • Di Girolamo

            La démo­cra­tie c’est accep­ter de par­ler avec Ple­nel et Atta­li ; ceux qui ne com­prennent ou n’ac­ceptent pas cela , peuvent conti­nuer de se par­ler à eux mêmes.

          • EFFAB

            « Mais qui est donc cet Edwy Ple­nel dont je mar­tèle le nom comme une hys­té­rique ? Et bien ce n’est autre que l’an­cien rédac chef du Monde (1996−2004), désor­mais fondateur/président du jour­nal en ligne payant Media­part. Ce mois-ci, il fait le tour des pla­teaux pour pro­mou­voir son site, cou­per la parole à tout le monde et par­ler de poli­tique de crise.
            C’est aus­si un phi­lo­sophe des temps modernes, avec de belles cita­tions comme « Ce sont les morales souples et non les morales raides qui exercent les contraintes les plus impla­ca­ble­ment dures. Les seules qui ne s’ab­sentent jamais. » ou encore « S’il y a du tem­po­rel dans la vie, il y a du spi­ri­tuel dans l’en­ga­ge­ment. » à son actif (ok, j’a­voue, j’ai même pas lu la pre­mière en entier). »

            extrait – http://​moi​moi​moiet​mon​blog​.blog​spot​.fr/​2​0​0​9​/​0​2​/​s​t​a​r​-​d​e​-​l​a​-​s​e​m​a​i​n​e​-​1​-​e​d​w​y​-​p​l​e​n​e​l​.​h​tml

            Bref, Déma­go­gie et Manipulation_Avis aux amateurs !

          • EFFAB

            @ Di Giro­la­mo | 5 octobre 2014 at 07:47

            GIGI, vous com­men­cez vrai­ment à être des plus aga­çants, au même titre que SISSI (San­dy) d’as­sé­ner de telles inep­ties, ces pos­tu­lats démo­cra­tiques qui jus­te­ment trouvent leurs limites quand il y a rap­port de force (ou de temps, d’in­ti­mi­da­tion, voire Atta­li à CSOJ face à ETIENNE ? PAR EXEMPLE) et mau­vaise foi, roue­rie abso­lue (ce face à face Ple­nel-Audrey VERNOU encore dans CSOJ… déci­dé­ment , TADDEI, au vu de toutes ces perles révé­la­trices, nous appa­raît plus en simple exé­cu­tant du sys­tème qu’en juge impar­tial des débats : invi­ter ETIENNE le 5 sep­tembre der­nier étant dans cette optique une occa­sion de déni­grer ETIENNE)

            Bref, débattre avec de tels sbires est aus­si impro­duc­tifs qu’i­nu­tiles, eux qui repré­sentent ce rap­port de force et qui sous cou­vert de poli­tesse, de beaux sou­rires, de rhé­to­rique et de déma­go­gie, aus­si sub­tile et ins­pi­rée soit-elle, feront tout pour vous faire prendre des ves­sies pour des lanternes !

            Donc, soyez un peu à la hau­teur de votre réflexion et de l’exi­gence, et de la trans­pa­rence de ce blog… mais comme c’est bien mal par­ti je ne puis de mon côté me satis­faire de vos seuls pseu­dos car il est bien une chose qui me déplaît for­te­ment c’est dêtre pris constam­ment (moi et d’autres, s’il n’y avais que moi encore !) pour un con !

          • Sandy

            Mais Jean Bric­mont n’en a rien à faire de l’ar­bi­traire et de l’in­jus­tice, il s’en sert uni­que­ment comme pré­texte pour jus­ti­fier son véri­table objec­tif poli­tique, la libé­ra­li­sa­tion de la parole antisémite.
            Jacques Géné­reux est dans une démarche scien­ti­fique, c’est un socio­logue, un antrho­po­logue, un éco­no­miste et il se sert de ses connais­sances pour essayer de com­prendre les humains et d’en res­sor­tir des prin­cipes poli­tiques, pour résoudre les pro­blèmes aux­quels nous sommes confrontés.
            Bric­mont, comme tous ceux qui comme lui ont une obses­sion autour des juifs, n’est pas das une démarche scien­ti­fique, il est dans la rhé­to­rique, il mani­pule les gens.
            Bien évi­dem­ment, il n’est pas le pire dans le domaine, je veux bien concé­der qu’il n’est pas bien dangereux.
            Mais il fait bel et bien par­tie de ces intel­lec­tuels d’ex­trême droite qui contri­buent à ali­men­ter les gens en confu­sion et dont l’ob­jec­tif poli­tique n’est pas la liber­té de toutes les expres­sions mais bien uni­que­ment la liber­té d’ex­pres­sion pour le coup de vrais salauds, sim­ple­ment parce qu’il sym­pa­thise pour leurs idées.
            Pre­nez du recul et ouvrez les yeux, il ne s’a­git pas d’ex­pres­sions comme les autres, l’in­ci­ta­tion à la haine, le racisme, l’an­ti­sé­mi­tisme sont fon­da­men­ta­le­ment cri­mi­nels, l’é­tat doit faire des lois pour en pro­té­ger les gens, pour assu­rer leurs droits leurs liber­tés leur sûre­té et leur digni­té. Les gens comme Jean Bric­mont ont besoin de taire cela et de faire comme s’il s’a­gis­sait de n’im­porte quelle expres­sion afin de faire pas­ser cette péna­li­sa­tion pour une atteinte à la liber­té d’ex­pres­sion. Tout le reste même si cela fait écho à des réa­li­tés, ce ne sont que de faux ou mau­vais prétextes.

            C’est à vous d’ou­vrir les yeux. Quel inté­rêt aurais-je à dire tout cela sur Bric­mont si ce n’é­tait pas vrai ???? Ce n’est pas un homme poli­tique, il n’est pas fran­çais, où est l’in­té­rêt par­ti­san dont vous m’accusez ?

            Et reli­sez-vous bon sang, vous me trai­tez de fou, mais reli­sez toutes les insultes et tous les accu­sa­tions déli­rantes que vous avez lan­cé contre moi.
            Il n’y a pas une ligne dans vos réponses où vous avez essayé de dis­cu­ter de ce que j’ai pu dire. Vous avez pré­fé­ré sys­té­ma­ti­que­ment déni­grer mes pro­pos. Et je n’est guère plus d’es­poir pour ce nou­veau message.

      • J-Stéphane

        L’in­dus­trie du diver­tis­se­ment et la pau­vre­té s’en­tre­tiennent mutuellement. 

        Ça per­met aux riches d’é­loi­gner les 99 % de la poli­tique, et de les exploi­ter encore plus. 

        Plus on est exploi­té, plus on veut se dis­traire, et moins on s’im­plique en poli­tique, qui est en plus volon­tai­re­ment com­plexi­fiée par les 1 %. 

        Mais l’In­ter­net por­table vient bou­le­ver­ser cet ordre éta­bli, ter­mi­née l’hé­gé­mo­nie des médias cen­seurs ; s’ils veulent sur­vivre, va fal­loir qu’ils s’ac­cordent, le com­bat fait rage, lequel fera plier l’autre…

        http://​vimeo​.com/​5​2​3​0​3​919

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        • etienne

          Mer­ci J‑Stéphane.
          Elle est for­mi­dable, Audrey Ver­non, formidable.
          Je débarque, très en retard mani­fes­te­ment, mais je suis épaté.
          Merci.

          Réponse
    • EFFAB

      Dès le début (de ce CSOL) nous sommes au coeur de ce débat et de ces thé­ma­tiques qui nous pas­sionnent ici… et quand Audrey dit qu’elle ne vote pas, Edwy PLENEL, très vite, ne peut lais­ser pas­ser ça…

      1’40… Regar­dez-le bien qui dode­line de la tête, appa­rem­ment pas d’ac­cord avec ces véri­tés et ces faits qu’ex­priment Audrey VERNON à pro­pos du dik­tat de l’E­co­no­mique sur le Poli­tique et cet exemple d’Ar­ce­lor Mittal…

      1’45… Edwy PLENEL : « On peut pas dire ça… les gens qui vivent la situa­tion dans laquelle ils sont socia­le­ment, etc., qui n’ont qu’une arme, ce bul­le­tin de vote, leur dire de toute façon ça sert à rien… mais, atten­dez, on se bat, on s’est bat­tu pour avoir ça, on s’est bat­tu pour avoir ça !… »

      Et la suite est encore plus inté­res­sante ou cet « on », pour­rait-on dire (^^) qui en rajoute une couche_c’est fan­tas­tique ! cet extrait vaut tout PLENEL et montre en un conden­sé de temps toute sa rhé­to­rique, toute sa sophis­tique, cette façon qu’il a de contre­dire quel­qu’un et la véri­té en glis­sant insi­dieu­se­ment vers ces belles valeurs humaines et ces géné­ra­li­tés ver­bales et démo­cra­tiques tel le bien com­mun (2’41)… Je crois que notre ami Franck LEPAGE nous ferait tout autant ins­pi­ré et per­sua­sif dans l’u­ti­li­sa­tion des mêmes mots même mis bout à bout autrement…

      Déci­dé­ment, STEPHANE, tu es une perle comme il est aisé de com­prendre les cri­tiques de SISSI il y a quelques temps sur le nombre et la mise en évidence/image’ de tous ces liens vidéos_oui, une jolie perle et très cer­tai­ne­ment l’un des plus beaux cas d’é­cole de l’ar­gu­men­taire (…) plenelien ! ^^

      Réponse
    • EFFAB

      3’45… Il sou­rit comme il sait si bien le faire (un sou­rire aus­si cha­leu­reux qui soit qui n’en est pas moins en ce cas pré­cis pure appa­rence, masque et jeu de dupe) quand il n’a rien à dire ou ne sait que répondre, un peu comme ici, alors qu’AU­DREY parle de façon très sérieuse, prête à aller plus avant dans l’é­change… mais là n’est cer­tai­ne­ment pas l’in­té­rêt de ceux qu’il sert, chien de pré­sent je suis sûr pré­sent ce jour comme ATTILA l’é­tait le 5 sep­tembre der­nier face à ETIENNE !

      Réponse
    • etienne

      Mer­ci J‑Stéphane !
      Votre (tou­jours utile) com­men­taire m’a (moi aus­si) mis sur la piste de cette pure perle :

      Réponse
      • EFFAB

        Les grands esprits se rejoignent par­fois, assu­ré­ment… pure syn­chro­ni­ci­té ou cet ‘hasar­deux’ Quantum ^^

        Réponse
      • J-Stéphane

        Mer­ci Étienne 🙂

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    • EFFAB

      4’57… Edwy PLENEL, ne pou­vant s’empêcher de pré­ci­ser : « Pas de réfé­ren­dums ! [lap­sus ?!] pas de vote ! » vou­lant dire par-là, « vous voyez, si on avait voté, le vote est vrai­ment la solu­tion, ce pos­tu­lat fondamental » ! ^^

      Réponse
  39. EFFAB

    9’44… j’aime bien, Edwy PLENEL : « vous allez peser aus­si par les mobi­li­sa­tions, par les grèves, etc., tout ça ne se décrète pas c’est les tra­vailleurs qui le décident [vu la ten­dance Robo­cop et la Mer­dia­ti­sa­tion j’ai des doutes !] c’est pas nous »… c’est qui au juste ce pas nous ? les lap­sus affleurent tous azi­mut quand le déni de la réa­li­té et la volon­té d’en­fu­mer s’entre-disent et s’en­tre­croisent à tout ins­tant, seconde nature mais ce natu­rel qui revient au galop ^^

    Réponse
  40. EFFAB

    « La crise c’est ça… on fait dis­pa­raître du faux argent et on demande aux gens de rem­bour­ser avec du vrai »

    Réponse
    • EFFAB

      Avant que ne lui sois oppo­sé un an plus tard dans la même émis­sion un Edwy Ple­nel, il y avait eu ceci…

      … j’aime bien le titre qu’elle a don­né à cet extrait ^^ ce qu’elle a dit elle-même sur ce pla­teau, nous éclai­rant sur cette incon­sé­quence éco­no­mique de ne pas être en mesure ni même avoir pen­sé (et vou­lu aus­si peut-être, en tout cas, ces points secon­daires pour toute éco­no­mie libé­ral dont le prin­ci­pal objec­tif sont les pro­fits) com­ment recy­cler cer­tains déchets (nucléaire), par exemple, « ne pas savoir com­ment défaire ce qu’ils ont fait » (AUDREY)… la nature, elle, sachant très com­ment s’y prendre, dans cette mer­veilleuse alchi­mie où de la simple merde se trans­fi­gure à son tour en com­post ‘enri­chi’ ^^ mais ces choix incon­sé­quents et ce risque ‘ura­nium’

      Réponse
    • EFFAB

      La suite est très crous­tillante aus­si, chaque fois qu’AU­DREY prend la parole, allez savoir pour­quoi… c’est un(e) sacré(e) Virus !

      Obser­vez bien sa façon de faire, ETIENNE, quand elle a la parole ou qu’elle la prend (sans l’at­tendre), elle reste concen­trée, sans se démon­ter (sachant que ce qui importe ce n’est pas de convaincre cet inter­lo­cu­teur en face que vous ne pour­rez jamais convaincre, pas ici au vu de tous en tout cas, conflit, conflit ^^, mais bien le télé­spec­ta­teur ici ou l’au­di­toire en géné­ral), par­lant posé­ment et arti­cu­lant bien, et finit par dire tout ce qu’elle sou­hai­tait dire, en rajou­tant même une couche au besoin !

      12’00… le libé­ra­lisme qui ne veut pas céder les moyens de pro­duc­tion aux tra­vailleurs… et que dire de tous ces patri­moines exces­sifs, de toute cette pro­prié­té pri­vée abu­sive qui privent l’hu­main, le citoyen d’une plus grande auto­no­mie et d’une plus juste liber­té… nous sommes là au coeur du débat, la Fran­çaise des Jeux à la Roth­schild ver­sus le bien com­mun et ce Contrat Social rousseauiste.

      Réponse
    • EFFAB

      Assu­ré­ment, une Audrey VERNON est, me semble-t-il, infi­ni­ment plus effi­cace et virale qu’un LORDON ou qu’un FRIOT dans ce didac­tisme et cette édu­ca­tion popu­laire (l’en­semble de la Nation, tous auditoires).
      C’est pour­quoi je les engage vive­ment à incar­ner plus concrè­te­ment toutes ces pro­fondes et savantes notions qui dénoncent si bien le monde d’au­jourd’­hui et pré­tendent en par­tie des solutions_bref, tout spé­cia­liste n’en est pas moins citoyen et res­pon­sable, par ses choix ou son ATTENTISME (n’est-ce pas Fré­dé­ric ?), de quelle socié­té on veut léguer ou non à toux qui n’au­ront plus jamais la pos­si­bi­li­té d’a­gir, si rien n’est fait entre-temps.
      Dites aux consciences qu’il est par­fois bon de lire ou d’é­cou­ter autrui.
      Dites aux ego leurs quelques véri­tés qu’ils réagissent enfin, ne fut-ce que par ver­gogne (chouar­dienne).
      Merci

      Réponse
      • Oli

        Bon­jour,

        Je ne connais­sais pas cette jeune femme, belle décou­verte. Merci.

        Elle me semble aus­si plus convain­cante pour la plu­part des gens qu’un Friot ou qu’un Lor­don car sa parole reste simple, dénuée d’ar­ti­fices, de tour­nures ou de concepts abs­cons, et sur­tout vivante, avec les sen­ti­ments d’in­di­gna­tion et de colère que tout être humain nor­mal éprouve lors­qu’il com­prend les rouages de cette éco­no­mie stu­pide, sen­ti­ments qui per­mettent donc une sorte de recon­nais­sance, de constat, que nous par­ta­geons tous les mêmes pro­blèmes. Autre­ment dit, son dis­cours n’est pas asep­ti­sé par des codes de lan­gage à res­pec­ter lors­qu’on prend la parole, ou par un désir de briller, de paraître intel­li­gent, ou encore par le doute ou la peur de se trom­per. C’est ce qui lui donne de la force, à mon avis. Avec le fait qu’elle semble (je prends des pré­cau­tions, car avec les médias, on ne sait jamais) s’es­ti­mer dans son bon droit, donc dans le droit de dire, de dénon­cer, d’exi­ger des réac­tions, de la prise de conscience de la part des autres – de ceux qui dorment, de ceux qui nient ou de ceux qui sont direc­te­ment res­pon­sables et impli­qués – avec des changements. 

        Au delà d’Au­drey, c’est à cha­cun de se réap­pro­prier sa parole et d’o­ser dire sa pen­sée, en arrê­tant de craindre le rejet, la honte, la sin­gu­la­ri­té ou que sais-je encore… Beau­coup de per­sonnes, autour de moi en tout cas, me semblent encore empri­son­nées dans une sorte de confor­misme de la pen­sée, qui ne per­met pas de mener une réflexion en com­mun, ni d’en­vi­sa­ger clai­re­ment les solu­tions, un confor­misme tout empreint de LEURS MOTS, les mots que nous pondent les éco­no­mistes, les diri­geants (il existe même un minis­tère pour cela, une sous branche du minis­tère de l’é­du­ca­tion je crois, mais je ne retrouve plus son inti­tu­lé), leurs intel­lec­tuels et leurs jour­na­listes, car leurs mots ne sont adap­tés qu’ à leur sys­tème, à leur cadre, et ne per­mettent pas de pen­ser au-delà, de conce­voir et d’ap­pro­cher ce qui n’en fait pas par­tie. Leurs mots servent leurs avan­tages, pas les nôtres. 

        Autre vidéo, qui rejoint cette idée, et qui pose une ques­tion très intéressante :
        Les gens qui ont peur ont-ils une opinion ?
        https://​www​.dai​ly​mo​tion​.com/​v​i​d​e​o​/​x​o​7​o​8​1​_​l​e​s​-​g​e​n​s​-​q​u​i​-​o​n​t​-​p​e​u​r​-​o​n​t​-​i​l​s​-​u​n​e​-​o​p​i​n​i​o​n​_​n​ews

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        • EFFAB

          Cette vidéo, OLI, est une petite perle, et si notre hôte ne la connaît pas (92 vues, édi­tée tout début 2012, en effet), je crois qu’il va beau­coup l’apprécier.

          Réponse
        • EFFAB
          • Oli

            Je conseille aus­si vive­ment celle-ci sur l’im­puis­sance poli­tique, où Syl­vain énu­mère les moyens dont nous dis­po­sons pour exis­ter poli­ti­que­ment dans cette socié­té, tout en mon­trant qu’ils sont tota­le­ment inutiles et ne nous servent à rien, d’où son appel­la­tion de « jouets pour enfants politiques » :
            https://​www​.dai​ly​mo​tion​.com/​v​i​d​e​o​/​x​x​i​c​b​9​_​l​e​s​-​j​o​u​e​t​s​-​p​o​u​r​-​e​n​f​a​n​t​s​-​p​o​l​i​t​i​q​u​e​s​_​n​ews
            Pour faire réfé­rence à votre autre post, oui, il serait judi­cieux de mettre ces vidéos en avant.
            Et pour éman­ci­per les autres, répandre des connais­sances est bien sûr indis­pen­sable, mais il faut aus­si que les autres puissent par­ler, exis­ter, prendre la parole, s’ex­pri­mer à leur tour et construire leur pen­sée… Or par­fois (pour ne pas dire la plu­part du temps) les dis­cours poin­tus ont ten­dance à inti­mi­der les autres et à les dis­sua­der d’in­ter­ve­nir, car ils ne se sentent pas « à la hau­teur ». Cette sorte de hié­rar­chie intel­lec­tuelle, si elle est utile pour résoudre les pro­blèmes de fond, l’est net­te­ment moins lors­qu’il s’a­git de rendre la liber­té de pen­sée et de parole aux autres. Dit autre­ment, poser une ques­tion à une per­sonne sur un sujet et l’é­cou­ter répondre me semble par­fois bien plus béné­fique et éman­ci­pa­teur que de lui faire un dis­cours infor­ma­tif sur ce même sujet. Et c’est en plus bien plus rapide, ain­si que plus riche sur le plan humain.

          • EFFAB

            Entiè­re­ment d’ac­cord avec OLI, ETIENNE, je suis sûr que beau­coup de per­sonnes aime­raient à s’ex­pri­mer ici, et ce que vient de dire OLI (enfin, ce que je viens de lire) apporte peut-être une expli­ca­tion à cette « dis­cré­tion », alors qu’elle n’a pas lieu et que la Démo­cra­tie a autant besoin de toutes les voix que tout les langues qui les expriment… cette écoute mutuelle donc cet effort des uns comme des autres, cette habi­tude à prendre à se par­ler et à se comprendre…

            … tout ça pour accom­pa­gner OLI dans cette néces­si­té de relé­guer de ces vidéos ô com­bien sym­pas, acces­sibles et si didac­tiques ! de tels sup­ports ouvrant peut-être ou libé­rant plu­tôt cet envie de par­ler, de se confier et de débattre.

        • Jacques

          Super ! mer­ci pour ce par­tage ! Pour la peur, je conseil cette lec­ture scientifique :

          Sur : https://​etudes​.univ​-ren​nes1​.fr/​d​i​g​i​t​a​l​A​s​s​e​t​s​/​3​9​/​3​9​5​9​1​_​G​_​P​R​I​M​E​_​V​L​c​o​r​r​i​g​e​.​pdf

          Par­tie 3.3 la neu­roa­na­to­mie de la peur et de la colere, page 10 et 11.

          Les émo­tions d’anxiété et d’agressivité sont trai­tées par un ensemble de struc­tures céré­brales, rela­ti­ve­ment sem­blables pour l’une et l’autre émo­tion, qui peut être décou­pé en deux réseaux distincts.

          -Le pre­mier réseau, d’une part, cor­res­pond à la région tem­po­rale anté­rieure droite (le plus sou­vent laté­ra­li­sé du côté de l’hémisphère non domi­nant): com­pre­nant l’amygdale, le pôle tem­po­ral, l’hippocampe et le néo­cor­tex tem­po­ral (Kim­brell et al., 1999 ; Bar­to­lo­mei et al., 2002 ; 2005 ; Öhman, 2005 ; Lara et Akis­kal, 2006 ; Lan­teaume et al., 2007 ; Liu et al., 2011), mais aus­si le tha­la­mus et le cor­tex tem­po­ro-parié­tal et le cor­tex insu­laire anté­rieur (Dou­gher­ty et al., 1999 ; Linn­man et al.,2011), ain­si que le nucleus accum­bens (Phan et al., 2005 ; Kühn et al., 2011 ; Guyer et al.,2012 ; Levi­ta et al., 2012). Par ailleurs, Lan­teaume et al (2007) ont mon­tré que les émo­tions posi­tives (plai­sir) sont seule­ment induites par une sti­mu­la­tion de l’amygdale gauche, alors que les émo­tions négatives(peur, anxié­té, tris­tesse) sont induites par la sti­mu­la­tion de l’amygdale droite et/ou gauche.

          -Le second réseau, d’autre part, cor­res­pond à la région pré­fron­tale et est carac­té­ri­sé par une connexion fonc­tion­nelle entre les struc­tures lim­biques (essen­tiel­le­ment l’amygdale) et les struc­tures orbi­to-fron­tales ain­si que l’opercule fron­tal (Kim­brell et al.,1999 ; David­son et al., 2000 ; Öhman,2005 ; Phan et al., 2005 ; Lara et Akis­kal, 2006 ; Seo et al., 2008 ; Kühn et al., 2011 ; Liu et al.,2011). Cela a pu être véri­fié par des études réa­li­sées sur des patients souf­frant de crises d’épilepsie tou­chant ini­tia­le­ment la région tem­po­rale, avant d’atteindre le cor­tex fron­tal. La seconde par­tie de la crise est carac­té­ri­sée par un com­por­te­ment affec­tif très per­tur­bé, où le patient exprime soit une peur intense, avec occa­sion­nel­le­ment une sen­sa­tion de mort immi­nente, soit une colère intense, soit ces deux émo­tions simul­ta­né­ment (Bira­ben et al., 2001 ; Bar­to­lo­mei et al., 2002 ; 2005). Il appa­rait qu’une dimi­nu­tion de l’harmonie de ces connexions entre ces deux réseaux –le lobe tem­po­ral anté­rieur et le cor­tex orbi­to-fron­tal– serait res­pon­sable de l’émergence d’un état com­por­te­men­tal affec­tif intense (Bar­to­lo­mei et al., 2005). L’étude de ces patients a mon­tré que les régions pré­fron­tales exercent sur l’amygdale une action inhi­bi­trice, sup­pri­mant les émo­tions néga­tives, notam­ment les com­por­te­ments impul­sifs, agres­sifs et vio­lents (Bar­to­lo­mei et al., 2002). Chez l’Homme, les lésions de l’amygdale et du cor­tex cin­gu­laire anté­rieur sont asso­ciées à une agres­si­vi­té dimi­nuée. A l’inverse, des lésions du cor­tex orbi­to-fron­tal et du cor­tex pré­fron­tal entraînent des chan­ge­ments de per­son­na­li­té pro­fonde, dont la com­pul­si­vi­té, l’irritabilité et le dés­in­hi­bi­tion des pul­sions agres­sives (Dou­gher­ty et al., 1999 ; Bar­to­lo­mei et al.,2005). En effet, des études sur la peur et l’agressivité condi­tion­nées ont mon­tré que l’activité du cor­tex pré­fron­tal (sur­tout la région ven­tro-médiane) est for­te­ment dimi­nuée pen­dant l’expression de l’émotion (Pie­tri­ni et al, 2000 ; Seo et al., 2008). Raine et al (2000) ont éga­le­ment mon­tré qu’il y avait une réduc­tion (d’en moyenne 11%) du volume de sub­stance grise dans le cor­tex pré­fron­tal chez les indi­vi­dus ayant une per­son­na­li­té anti­so­ciale, com­pa­ré à des indi­vi­dus « nor­maux ». De plus, selon Lara et Akis­kal (2006), l’hippocampe sem­ble­rait avoir un rôle spé­cial dans les émo­tions condi­tion­nées, sans doute à cause d’un lien avec des fonc­tions mné­siques. Une défi­cience des rela­tions entre les struc­tures fron­tales et tem­po­ro-lim­biques induit une inca­pa­ci­té à mon­trer des émo­tions appro­priées aux cir­cons­tances (Becha­ra et al., 2000).

          Réponse
          • EFFAB

            Quand l’Homme n’est que chi­mie et phy­sio­lo­gie… grâce à Dieu, Quel qu’Il Soit ^^, l’âme ou cet Esprit qui nous habite, qui nous trans­fi­gure est autre­ment plus sub­til et plus insai­sis­sable encore_c’est en tout cas mon avis

          • Jacques

            Tout a fait d’ac­cord, c’est pour les spe­cia­listes (ou pour ceux qui veulent demon­ter un argu­men­taire fallacieux)…

            Mais c’est juste mar­rant de voir que la mede­cine confirme l’in­tui­tion : « les émo­tions posi­tives (plai­sir) sont seule­ment induites par une sti­mu­la­tion de l’amygdale gauche » 

            donc (il faut inver­ser) le coter droit du corps (droit=dextra=le bien) 

            et « alors que les émo­tions négatives(peur, anxié­té, tris­tesse) sont induites par la sti­mu­la­tion de l’amygdale droite et/ou gauche » 

            donc le coter gauche du corps (gauche=sinistra=le mal)…

          • EFFAB

            ^^

  41. Le boulanger

    Bon­jour,
    Je m’ex­cuse en avance, en lisant les com­men­taires, je ne sais pas si je vais en rire, mais le pre­mier com­men­taire n’est pas si loin du sujet, mais je vou­drais inter­ve­nir sur un sujet qui est loin du sujet de départ.D’après l’un de com­men­taire au dessus : »
    Le pre­mier ministre anglais vient de faire un dis­cours à l’ONU où il déclare que  » Les extré­mistes non-vio­lents sont tout aus­si dan­ge­reux que les ter­ro­ristes, et doivent être éra­di­qués de la même façon par tous les moyens à la dis­po­si­tion du gou­ver­ne­ment » et il prend comme exemple les gens qui parlent des atten­tats du 911 aux USA comme étant une conspiration. »

    Quelle belle sub­ter­fu­gium de l’at­ten­tat 911 ! C’est une ani­mad­ver­sio sans fron­tière au-delà de nos­te­ra pla­ne­ta. Comme ça on ne m’ac­cuse pas d’être ter­ro­riste com­plo­tiste fas­ciste catho­lique d’ex­trême droite . SI?lol
    Si j’ai bien com­pris, voi­là le contrat sinon vous êtes ter­ro­ristes, on dirait le Pape Inno­cent III qui par­le­rait d’ob­jur­ga­tio depuis seum tumba. 

    - Al Qaïda(nom d’une base de don­nées) qui a fait les atten­tats du 119.

    - Il y a des armes de des­truc­tion mas­sive en Irak.Nous avons libé­ré et res­tau­ré la démocratie. 

    - Kha­da­fi a mas­sa­cré son peuple.Maintenant, ce pays vit mieux.

    - L’I­ran a conti­nué depuis long­temps son pro­gramme nucléaire militaire.

    - Assad a tou­jours gazé sa popu­la­tion, mais l’op­po­si­tion (Al Qaïda),non .

    - Les Russes ont des­cen­du l’a­vion de La Malai­sian Air­lines, mais Kiev, acci­dent ou acte déli­bé­ré de conni­vence obli­ga­toi­re­ment avec Washing­ton, non.

    - Bref sérieu­se­ment, San­dy, je vous sou­haite de tem­pé­rer et nuan­cer votre opi­nion qui dérive de plus en plus, car la fina­li­té extrême de votre com­por­te­ment est aus­si com­pa­rable à la décla­ra­tion para­pha­sie de ce Pape Innoncent III. De plus, cette réa­li­té qui nous impose est loin d’être rai­son­nable pour notre vivere, et on est dans la mer­da jus­qu’au coup en ce moment. 

    Je remer­cie en pas­sant SAM et les autres qui passent beau­coup de temps à par­ta­ger et expli­quer depuis la créa­tion de ce blog. 

    Un TROLL (time is on my side) pour mon­sieur Jacques Atta­li : Vous avez le temps de se mar­rer pour la marche du ridi­cule, mais pas un mot sur la décla­ra­tion  » falot(confusio)  » à L’ONU de nju­jòrk dézòrdr !
    Bien à vous,

    Réponse
    • Sandy

      Mon pro­pos, vous n’a­vez même pas cher­ché à le com­prendre, vous avez d’emblée refu­sé de dis­cu­ter d’une telle hyp­po­thèse et vous par­ti­ci­pez auto­ma­ti­que­ment au lyn­chage qu’E­tienne a organisé.
      Donc s’il y a quel­qu’un qui doit modi­fier son com­por­te­ment ici, ce n’est pas moi.

      Réponse
      • Ana Sailland

        « lyn­chage qu’Étienne a organisé »

        Le cos­tume de vic­time est une armure qui par­fois ne manque pas d’humour.

        Réponse
  42. Le boulanger

    Bonne soi­rée à tout le monde,
    Je m’ex­cuse Cher Etienne de faire de TROLL, mais il faut que je teste de pos­ter un vidéo. Alors je tente…

    Réponse
    • EFFAB

      Essai concluant !… nous allons avoir du tra­vail à devoir cor­ri­ger toute cette nébu­leuse syn­taxe sans par­ler du fait de par­faire tout en même temps notre édu­ca­tion musicale ^^

      Réponse
  43. EFFAB

    Sam | 4 octobre 2014 at 21:08 :
    (extrait et fin de son commentaire)

    « Mais il me semble par­fai­te­ment évident qu’on ne peut pas y chan­ger quoi que ce soit sans avoir radi­ca­le­ment chan­gé l’ensemble de la consti­tu­tion, à com­men­cer par tout ce qui a trait au contrôle du « gou­ver­ne­ment » et tout ce qui per­met une réelle sépa­ra­tion de ce contrô­leur et de l’exécutif… à com­men­cer, jus­te­ment, par en finir avec le cumul des fonc­tions « gou­ver­ne­men­tales » et celui des fonc­tions « par­le­men­taires ». Pr exemple, il saute aux yeux de tous les spé­cia­listes et ama­teurs que le par­le­ment ne peut pas en même temps déga­ger une « majo­ri­té gou­ver­ne­men­tale » et être com­po­sé à la pro­por­tion­nelle, mais per­sonne ou presque n’a jamais pro­po­sé de scin­der la bes­tiole en plu­sieurs assem­blées, celle qui doit déga­ger une « majo­ri­té gou­ver­ne­men­tale » (si besoin) étant dis­tincte et bien sépa­rée de celle qui contrôle le gou­ver­ne­ment ou encore de celle (tirée au sort) qui a le der­nier mot sur les lois. Si on ne com­mence pas par là, pour le coup il est cer­tain qu’on peut tou­jours cou­rir der­rière les brigands. »

    Réponse
  44. Ana Sailland

    Le bien pro­li­fère autant que le mal.
    Où posi­tion­ner le curseur ?
    Ici le libre arbitre.

    Réponse
  45. Ana Sailland

    La situa­tion, on la regarde en face depuis belle lurette.
    Et c’est bien pour ça qu’on tente.
    Est ce effi­cace ? Là est la question.
    Sans réponse autre que celle du temps, qui nous contient et que nous ne pos­sé­dons pas.
    Mais je continue 😉
    Que faire d’autre que conti­nuer, sinon mou­rir en soi.
    Je choi­sis vivre.

    Pos­si­bi­li­tés :

    -La vio­lence. Hum hum. Pas mon truc. Pas par peur ni lâche­té, mais le code géné­tique du futur ne mérite pas ça.
    ‑Se reti­rer dans une grotte pour médi­ter le monde et l’in­car­ner par le souffle. Why not. Cer­tains le font.
    ‑Entrer en poli­tique : jsuis trop âgée, et on en a vu tant se faire pour­rir l’âme. Mais qui veut peut . Un saint au pou­voir ne me déplai­rait pas. J’en vois pas .….
    ‑La voie de la créa­tion, tran­si­tion citoyenne, coli­bris, être soi le pro­jet. Ça aide­ra, ou beau­coup plus … Le bien pro­li­fère autant que le mal.
    ‑La péda­go­gie : Éle­ver le niveau de connais­sance et de conscience. C’est pré­ten­tieux car nous ne sommes qu’à mis hau­teur du bas 😉 Mais c’est à faire. Je fais. Téna­ci­té modeste et modes­tie tenace.

    L’événement impré­vu ne sera juste que si l’Es­prit est juste. Ça donne une direc­tion, un cap à maintenir.

    Signer serait pré­tendre être l’auteur.

    Réponse
  46. Simon

    Signi­fiants foi­reux (« extrême-droite », « fas­ciste », « mar­xiste », « cocos », « rouge-bruns », etc…) = Logo­ma­chie = débat immo­bile = Perte de temps

    Réponse
    • EFFAB

      Tau­ro­ma­chie et Logo­ma­chie c’est donc un peu pareil si j’ai bien com­pris : ici l’a­ni­mal qu’on sacri­fie pour ce grand vide en soi, là la Démo­cra­tie qu’on dénigre à force de tour­ner en rond et non à plein, ou ce trop-plein de la cupi­di­té qui n’a que faire de la décrois­sance asso­ciée à l’abondance
      R… pour RHABI

      Réponse
  47. EFFAB

    Nous man­quons tous de pré­ten­tion, c’est bien pour cela qu’il faille quelques signa­taires pour insuf­fler l’é­lan… comme ces pos­si­bi­li­tés, excep­té celle de la vio­lence, me conviennent tout à fait_et que ce juste milieu entre la grotte la plus recu­lée au monde et le tout-béton ce n’est déjà pas si mal !

    Réponse
    • EFFAB

      PRECISION : ces « quelques signa­taires » aux­quels je fais allu­sion là n’ont évi­dem­ment rien à voir avec Mélan­chon (très sus­pect) et cette liste de per­son­na­li­tés où il y manque à mon goût et à mon exi­gence des franc-tireurs plus ano­nymes… n’ou­bliez pas que nous par­lons bien ici de Démo­cra­tie et non de 6ème Répu­blique et, sans vou­loir rame­ner ETIENNE/ses idées par­tout et constam­ment, je crois que toute démarche sérieuse et hon­nête se devrait de par­ler de tous ces fon­da­men­taux, évo­quer sérieu­se­ment le Tirage au Sort, avec toutes les réserves et les nuances que l’on veut bien, tout en se fai­sant beau­coup plus cri­tique désor­mais, avec tant d’exemples et d’é­vi­dences à dis­po­si­tion, quant à l’é­lec­tion et au suf­frage universel !

      Réponse
  48. J-Stéphane

    Bon­jour,

    Quelle que soit l’in­for­ma­tion, quand elle est répé­tée sans objec­tion (comme une prière), elle finit par être accep­tée comme véri­té abso­lue. C’est la seule rai­son d’être d’une cen­sure, cacher la véri­té qui dérange, en sous-enten­dant que les citoyens sont tous psy­cho­pathes, alors que c’est jus­te­ment l’in­co­hé­rence entre l’in­for­ma­tion et les faits qui per­turbe le subconscient.

    Réponse
    • RST

      Le pseu­do jour­na­liste de rue89 qui a publié ce tor­chon se fait pro­pre­ment des­cendre dans les com­men­taires. C’est rassurant

      Réponse
  49. J-Stéphane

    Pour rire un peu de la censure 🙂 :

    Réponse
  50. EFFAB

    pas mal ^^ ‘dépu­té du Can­tal atlantique’ !

    Réponse
  51. EFFAB

    Aper­çu en image…

    …pour le prin­cipe ou cette nos­tal­gie aus­tro-hon­groise… moi qui n’ai jamais eu le Mini­tel et manie l’In­ter­net que depuis récem­ment en véri­té, bien obli­gé de me conten­ter du rien que j’a­vais : bref, ce n’est pas la forme est doit être ici en Cause mais bien le fond, You understand ?…

    Réponse
    • PATRIA O MUERTE !

      Didier Super sans doute un des plus cons de la pla­nète, en tout cas il doit l’être un peu pour faire aus­si bien !
      C’est d’ailleurs confir­mé par sa posi­tion gau­chiste mélen­cho­niste antiFa…
      À mon avis çà ne des­sert pas vrai­ment la cause de mon­trer cet abru­ti, qu’il vienne dans le métro chan­ter ses « chan­sons », il tient pas trois minutes.

      Réponse
  52. Sam

    Le fas­ciste ordi­naire n’est rien d’autre qu’un mau­vais cher­cheur qui s’applique à le rester

    Biais de confirmation

    Le biais de confir­ma­tion, dans le lan­gage épis­té­mo­lo­gique, désigne une ten­dance uni­ver­selle qui consiste, pour celui qui cherche, à avoir natu­rel­le­ment ten­dance à n’être récep­tif qu’aux obser­va­tions qui tendent à confir­mer l’hypothèse qu’il sou­tient et à ne pas cher­cher à exa­mi­ner sérieu­se­ment, voire cou­ram­ment à ne pas exa­mi­ner du tout (et sou­vent, à ne pas per­ce­voir), faute de cou­rage, de modes­tie, de patience, etc. les élé­ments qui sont sus­cep­tibles d’infirmer sa thèse. 

    C’est sim­ple­ment plus encou­ra­geant, en appa­rence plus valo­ri­sant (pari de courte vue), et sur­tout bien plus confor­table (à qui appren­drais-je que la « recherche poli­tique », à coup de dés­illu­sions et de remise en ques­tion, peut-être une acti­vi­té extrê­me­ment incon­for­table y com­pris moralement ?).

    Le fas­cisme ordi­naire com­mence par pous­ser à la cari­ca­ture ce type d’erreur et sur­tout il s’applique à per­sé­vé­rer dans cette erreur, s’enfonçant dans la mal­hon­nê­te­té au sens scien­ti­fique.

    On l’aura tous com­pris : pour 110, par hypo­thèse, Bric­mont est néga­tion­niste, anti­sé­mite voire éga­le­ment raciste (qu’importe la cou­leur et la défi­ni­tion de ces trucs, il porte le mal) ; c’est ce qu’il s’agit de démon­trer ; consi­dé­rer et exa­mi­ner sérieu­se­ment lui-mêmel’hypothèse contraire ne l’intéresse pas, c’est un tra­vail qu’il ne se sent pas le devoir de faire lui-même et qu’il réserve donc (en appa­rence, ce « donc » oblige) aux autres. 

    Comme si, déjà, on pou­vait décou­per et recom­po­ser la « pen­sée col­lec­tive »… : toi tu exa­mines cette hypo­thèse, toi cette autre, et lui fera la synthèse…

    Après quoi tous ceux qui, par­mi tous les autres à qui, donc, il laisse cette part du tra­vail, et qui pren­draient sur eux de s’y col­ler seront auto­ma­ti­que­ment sus­pec­tés, au mieux de « déri­ver vers l’extrême droite », au pire d’être néga­tion­niste, anti­sé­mite voire éga­le­ment raciste etc. :

    « Par contre la péna­li­sa­tion des pro­pos racistes, et en par­ti­cu­lier anti­sé­mites, ça c’est quelque chose qui peut le tou­cher lui direc­te­ment, et qui touche en tout cas les per­sonnes qu’il défend (Fau­ris­son, Dieu­don­né etc …). »

    S’ils cherchent à exa­mi­ner l’hypothèse inverse, c’est qu’elle leur « convient », c’est qu’elle les « séduit », c’est qu’elle leur « plaît).

    Pour­tant, s’ils cherchent à exa­mi­ner l’hypothèse inverse, il faut bien qu’ils écoutent et lisent les accu­sés – et rapi­de­ment, éga­le­ment, ceux dont ils parlent : on a déjà sau­té de Bric­mont à Dieu­don­né et Fau­ris­son, à la demande des accu­sa­teurs eux-mêmes, s’il était besoin. Or, non contents de se com­por­ter en scien­ti­fiques fai­néants s’acharnant à res­ter sur une pente mal­hon­nête, ces der­niers glissent en douce un énorme amal­game, fon­dé sur une nou­velle hypo­thèse appor­tée « par la porte de der­rière » et aus­si­tôt mutée en pos­tu­lat indis­cu­table (qui cor­res­pond ici très exac­te­ment au fon­de­ment, juri­di­que­ment expli­ci­té de la loi Gays­sot, et qua­li­fié de « pré­somp­tion ») : la seule moti­va­tion qui puisse exis­ter pour aller écou­ter ces hor­reurs intou­chables ne peut être que le fait, pour le cher­cheur, de par­ta­ger déjà le vilain pen­chant ou, ce qui revient au même, d’être sur on ne sait quelle pente qui vous mène­rait méca­ni­que­ment on ne sait d’ailleurs bien où ; conclu­sion : écou­ter un type « déjà répu­té grillé » en cher­chant à étu­dier hon­nê­te­ment l’hypothèse qu’il soit vic­time d’un faux-pro­cès fait déjà de vous un être « tôt ou tard répu­té grillé ».

    Il me paraît très impor­tant de noter, en par­ti­cu­lier, que si le mau­vais cher­cheur qui s’acharne à le res­ter en vient tôt ou tard (géné­ra­le­ment très tôt) à émettre cette hypo­thèse appor­tée « par la porte de der­rière » et à la muter aus­si­tôt en pos­tu­lat indis­cu­table, c’est déjà tout sim­ple­ment parce que cette même hypo­thèse, et elle seule, per­met de don­ner une appa­rente jus­ti­fi­ca­tion au fait qu’il fait lui-même un tra­vail de porc et que çà ne l’empêche pas de dor­mir : au fait qu’il entend bien ne jamais étu­dier lui-même sérieu­se­ment l’hypothèse contraire. Celle qui consti­tue son pos­tu­lat de départ et fina­le­ment son point détape, son point d’arrivé, son horizon.

    Rai­son­ne­ment circulaire

    On l’aura com­pris au pas­sage : plus le mau­vais cher­cheur qui per­siste à le res­ter s’acharne dans le biais de confir­ma­tion, plus il sombre dans le rai­son­ne­ment cir­cu­laire.

    Boucle infer­nale de la violence

    Vous n’aviez donc qu’à faire comme 110, tous les autres faux punks et, au demeu­rant et jusqu’à preuve du contraire, tous les mau­vais his­to­riens atta­chés à leur confort : n’examiner qu’une hypo­thèse et pas l’hypothèse inverse… 

    Evi­dem­ment, c’est extrê­me­ment grave, car cette démarche ne peut conduire qu’à deux options : être et demeu­rer un fas­ciste dit anti­fa de plus en plus atteint et viru­lent ou bien être cata­lo­gué de fas­ciste par eux.

    Cela n’a guère d’intérêt de consi­dé­rer le ragot gau­chiste selon lequel le fas­ciste d’extrême droite par­ti­rait du culte de la vio­lence pour lui don­ner un débou­ché poli­tique tan­dis que l’antifa par­ti­rait d’une idéo­lo­gie poli­tique pour abou­tir à une concep­tion du com­bat poli­tique jus­ti­fiant la vio­lence… A part pour exi­ger des anti­fa qu’ils apportent la preuve de l’intension et de la démarche qu’ils prêtent à leurs enne­mis tout en don­nant aus­si bien l’impression de n’être eux-mêmes que des fas­cistes, des gens pour qui le slo­gan « l’ignorance, c’est la force » est l’alpha et l’oméga.

    Culte d’une véri­té révélée

    Le rai­son­ne­ment cir­cu­laire du faux cher­cheur qui s’applique à le res­ter a natu­rel­le­ment pour hori­zon son point de départ qui consti­tue le culte d’une véri­té révélée.

    C’est-à-dire, par construc­tion scien­ti­fique et struc­tu­relle, d’un men­songe intouchable.

    Pré­ju­dice du pri­son­nier militant

    « cela ne lui coûte rien de « sou­te­nir » un par­ti ultra mino­ri­taire sans s’engager réel­le­ment et sans même défendre ses idées. Et au contraire il y gagne visi­ble­ment qqchose quand des gens comme vous prennent cela comme une preuve qui le place au des­sus de tout soupçon.
    Je n’aurais pas cette sus­pi­cion si Jean Bric­mont ne déni­grait pas les mêmes par­tis en France. Je sais recon­naître un ami et un enne­mi. Et tout ce qu’il dit consti­tue des attaques contre la gauche, ce n’est pas un ami, ses vraies sym­pa­thies vont clai­re­ment vers l’extrême droite.
    »

    110 note, à très juste titre, qu’un Bric­mont (ou un Sam) a la curieuse manie, pour le dire vite, de ne taper publi­que­ment presque que sur « la gauche » et de le faire, d’ailleurs, de manière très virulente. 

    Tout le pro­blème est qu’il en conclut que cette manie démontre, pour le dire vite éga­le­ment, que l’accusé a un pen­chant à droite.

    Et, par là même, qu’il a des inten­sions mal­hon­nêtes qu’il cache à ses lecteurs… 

    Et que c’est – nou­velle étape – ce qu’il s’agit de démon­trer… sans se don­ner la peine, là encore, d’étudier soi-même sérieu­se­ment l’hypothèse contraire, qu’on laisse à d’autres. Et c’est repar­ti pour un tour.

    La maxime « qui aime bien châ­tie bien » ne lui vient pas à l’esprit, ou plu­tôt elle n’a pas grand sens pour lui : c’est un mau­vais cher­cheur. Qu’un type qui tient d’abord à être un bon cher­cheur ait jus­te­ment ten­dance à ne par­ler que de ce qu’il pense com­prendre le mieux, c’est un argu­ment qui, au pire, le dépasse, au mieux, le gène déjà trop pour qu’il l’adopte. Quand je cri­tique les cui­sines d’Attac, du FdG, en leur attri­buant des consé­quences désas­treuses, c’est tout sim­ple­ment que je connais un mini­mum ces cui­sines (ce qui démontre tout aus­si bien, même si çà ne démontre rien en soi, que j’ai sim­ple­ment eu un par­cours de gauche) et que je m’alarme sin­cè­re­ment de ces consé­quences que je leur associe. 

    Qu’importe tout ce que je peux dire contre le sys­tème élec­tif et les par­tis en géné­ral. Qu’importe que je ne sois pas raciste. Etc. Il ne ver­ra là que volon­té de nuire, de déni­grer, de divi­ser, d’inflilter, que sais-je encore.

    Il devrait pour­tant savoir éga­le­ment que sa propre démarche le conduit sans cesse, par exemple, à cri­ti­quer « l’extrême droite » tout en s’évertuant à ne pas la com­prendre puisque il est inter­dit d’écouter ce qu’elle a à dire, ce qui devrait lui rap­pe­ler sans cesse qu’il serait plu­tôt indi­quer de par­ler de ce qu’on croit connaître.

    Il devrait aus­si s’interroger sérieu­se­ment, enfin, au moins de temps en temps (ce qui serait lar­ge­ment suf­fi­sant) sur sa propre atti­tude lorsqu’elle consiste, par ailleurs, à ne jamais cri­ti­quer ou à ne cri­ti­quer que très gen­ti­ment et super­fi­ciel­le­ment son propre parti. 

    Bon, avec 110 c’est encore moins dis­cret : après des années de dis­cus­sion et, encore der­niè­re­ment, tant de pages d’analyses sur la ques­tion de l’euro et de l’UE, je serais donc un natio­na­liste réac­tion­naire… Bref, il ne conçoit tout bon­ne­ment pas qu’on cri­tique une cha­pelle de l’intérieur, toute cri­tique sévère et radi­cale fait donc déjà de vous un ennemi.

    J’ai noté plus haut que la pré­somp­tion cen­trale sert d’abord et avant tout, pour le mau­vais cher­cheur, à jus­ti­fier (à ses yeux puis à ceux des autres) sa propre flemme ou la mal­hon­nê­te­té de sa propre démarche. Mais il y a donc ici un second méca­nisme qui entre en jeu, méca­nisme que je qua­li­fie­rais de « mili­tant ». Il a ceci d’étonnant, en par­ti­cu­lier, que le mau­vais cher­cheur reproche aux autres de som­brer dans un type de démarche pol­luée par le biais de confir­ma­tion alors qu’il démontre sans cesse qu’il fait lui-même la même chose.

    Le pro­blème, c’est qu’il ne conçoit pas l’asymétrie en ques­tion : puisque, étant de gauche, je ne tape que sur la droite et puisque j’évite autant que pos­sible de frois­ser mon par­ti (c’est effec­ti­ve­ment si fra­gile, la cohé­sion néces­saire à l’union pour la lutte), je veux bien conce­voir que je suis un peu dans l’excès, allez… mais il est impos­sible que des gens sup­po­sé­ment de gauche soit à ce point « dans l’excès inverse ».

    Culte du chef, culte de l’ordre

    Natu­rel­le­ment, selon l’orientation et le niveau d’excès, le par­ti comme moyen devient plus ou moins une fin en soi. Les néces­si­tés de la guerre (élec­to­rale), tout çà. Mais comme çà cri­tique la guerre éco­no­mique et tant d’autres formes de guerre qui jus­ti­fient la guerre, il y a tou­jours une bonne rai­son pour sou­te­nir le par­ti envers et contre tout. Ce qui implique avant tout d’éviter tout ce qui pour­rait divi­ser dans le par­ti, cas­ser le délire, l’ambiance.

    L’apparent culte de la per­son­na­li­té, du chef et de l’ordre, n’est rien d’autre que le revers de cette médaille. Après, c’est une simple ques­tion de degré. Ain­si, par exemple, dans le cas de S&P, il est évident que çà fleure la secte pour qui regarde la sur­face des choses, mais il est tout aus­si évident, pour­tant, que leur vision radi­cale des choses appelle aus­si bien leur iso­le­ment et la néces­si­té qu’ils res­sentent d’assurer la cohé­sion, l’ordre, la sta­bi­li­té du chef et que sais-je. Mais l’ennemi n’a pas à prendre çà en compte, sur­tout quand il n’est pas fichu de consi­dé­rer ces ques­tions pour le cas de son prope parti.

    Ce fai­sant, parce qu’il ne faut tout de même pas prendre à ce point les gens pour des cons : çà fait des années que 110 s’applique métho­di­que­ment à reje­ter sur ces pages l’orientation du tirage au sort (sans plus d’examen que pour la ques­tion de l’extrême droite, à savoir tou­jours en n’étudiant qu’un ver­sant de la ques­tion pos­sible) tout en pré­ten­dant s’intégrer « au groupe » ; à défendre soi-disant les par­tis… mais seule­ment pour­vu qu’ils soient de gauche, voire un régime de par­ti unique ; à écar­ter d’autorité (tu rêves) et pas plus dis­crè­te­ment, a for­tio­ri, l’idée que des gens d’extrême droite viennent contri­buer ici à ce pro­jet dont il rejette lui-même le pre­mier fon­de­ment ; … ; et non seule­ment à pro­té­ger Étienne contre lui-même… mais à le faire mal­gré l’interdiction faite par la direc­tion du PG aux mili­tants de ce par­ti de côtoyer ce pestiféré. 

    Mais 110, lui, ne divise pas. 110 n’infiltre pas. 110 n’a pas l’intension de dévoyer le projet.

    Par­lant de divi­ser, d’ailleurs, rap­pe­lons au pas­sage que dans ses envo­lées sur « l’autre Europe que nous vou­lons » et sur l‘internationalisme, ce débile affirme par contre que la sou­ve­rai­ne­té se divise… 

    Mais le mau­vais cher­cheur qui tient à s’enfoncer indé­fi­ni­ment en arrive vite à ne plus débla­té­rer que des conneries. 

    Et, ce qui est pire encore, à ne plus jamais rien vous apprendre dans la confron­ta­tion, ce qui est pour­tant la der­nière ligne de défense de ce can­di­dat mani­feste à l’ostracisation avec un coup de pied au cul pour tout dédommagement.

    Ain­si, il vous fait dire constam­ment ce que vous n’avez pas dit, et plus lar­ge­ment il enchaîne les enchaî­ne­ments d’arguments incon­sis­tants. Faut-il encore prendre un exemple (ou virer un de ces connards pour l’exemple…) ?

    Ain­si, quand Ronald (qui n’a peut-être pas fré­quen­té long­temps le matri­cule 110), qui a pro­po­sé une défense patiente et polie de Bric­mont, invoque l’argument selon lequel on peut com­battre des actes (voire aus­si des paroles qui, par exemple, consti­tue­raient mani­fes­te­ment et clai­re­ment un appel au mas­sacre) mais on ne peut tout bon­ne­ment pas tuer une idée, 110 lui répond ceci : 

    « J’aimerai prendre l’exemple de la Boli­vie si tu veux bien. Il y a eu une polé­mique récem­ment en Boli­vie car le gou­ver­ne­ment, mal­gré qu’il soit de gauche, a auto­ri­sé le tra­vail des enfants, en pré­tex­tant qu’il était trop déve­lop­pé et que le gou­ver­ne­ment n’avait pas les moyens d’appliquer une inter­dic­tion, que s’il inter­di­sait le tra­vail des enfants via une loi celle-ci serait de toute façon inef­fi­cace.

    Car Bric­mont fina­le­ment for­mule je pense le même genre de rai­son­ne­ment. »

    Beau pré­texte : il s’agit de dire que dans les deux cas la loi est jugée inap­pli­cable et que donc on peut prendre cette com­pa­rai­son… Or, comme 110 le dit d’ailleurs lui-même… dans l’autre cas, celui qu’il sort, c’est en fait là un juge­ment limi­té et de courte vue (il s’agit de lui oppo­ser un volon­ta­risme légis­la­tif, donc poli­tique, pour avan­cer plus vite vers « la socié­té que nous vou­lons construire »). Et sur­tout, çà ne relève pas du tout de l’impossibilité maté­rielle. Contrai­re­ment au fait qu’on ne peut pas tuer une idée. Donc c’est une com­pa­rai­son com­plè­te­ment dépla­cée, qui sert en défi­ni­tive essen­tiel­le­ment à enter­rer l’argument de départ auquel il n’a sur­tout pas l’intension de répondre. Et hop, ni vu ni connu : il a fait sem­blant de répondre pour mieux enter­rer l’argument : on ne peut pas tuer une idée, sauf à som­brer dans l’escalade fasciste. 

    Conclu­sion (à part que 110 est un gros con et/ou un impos­teur qui mérite qu’on le vire) :

    Le fas­ciste ordi­naire n’est rien d’autre qu’un mau­vais cher­cheur qui s’applique à le rester

    Au pas­sage, c’est d’ailleurs parce que je fais mienne cette for­mule que retiens en par­ti­cu­lier celle de « fas­cisme vert » pour dési­gner un phé­no­mène, une menace déjà bien avan­cée, qui dérive prin­ci­pa­le­ment d’un scien­tisme. Du reste, je ne m’étonne abso­lu­ment pas que l’anathème « néga­tion­niste du cli­mat » ait émer­gé et se soit à ce point banalisé.

    Une ques­tion par­ti­cu­lière et même cen­trale, ici, est jus­te­ment de savoir si Fau­ris­son est un mau­vais cher­cheur qui s’applique à le res­ter, donc un fas­ciste. Son erreur pos­sible (ne par­lons pas de crime) n’est assu­ré­ment pas de savoir s’il s’est appli­qué à étu­dier une hypo­thèse fausse, mais s’il s’est appli­qué à peu près autant à prendre en compte et à exa­mi­ner les élé­ments dont il aura pu prendre connais­sance. Y com­pris ceux qui lui auraient été dési­gnés par ses contra­dic­teurs et, plus lar­ge­ment, ceux qui ont étu­dié des hypo­thèses dif­fé­rentes sinon oppo­sées. Or il va sans dire que tout est fait pré­ci­sé­ment pour que nous ne puis­sions pas en juger. 

    Mais ça, évi­dem­ment, ça ne dérange pas le fas­ciste anti­fa, bien au contraire, c’est même toute sa pro­tec­tion morale qui se tient là. De là à ce qu’il com­prenne que c’est le fon­de­ment de tout l’édifice…

    Réponse
  53. EFFAB

    S&P ?…

    Par contre, ceci, j’ai très bien com­pris et je suis par­fai­te­ment d’ac­cord avec : ne reste plus qu’à convaincre ETIENNE ou, mieux encore, tout le sens de notre démarche, à trou­ver, à faire ‘consen­sus’… vous voyez, j’ai faille dire ‘majo­ri­té’ mais la nuance est de taille et il ne s’a­git pas là d’un ‘com­pro­mis’ mais bien de cet inté­rêt géné­ral, dans l’in­té­rêt de tous et de cha­cun, l’a­bon­dance et la rai­son d’être démo­cra­tique ne pou­vant néan­moins souf­frir la pré­sence et les visées des loups et des mau­vais trolls)_cet extrait…

    « Et, ce qui est pire encore, à ne plus jamais rien vous apprendre dans la confron­ta­tion, ce qui est pour­tant la der­nière ligne de défense de ce can­di­dat mani­feste à l’ostracisation avec un coup de pied au cul pour tout dédommagement.

    Ain­si, il vous fait dire constam­ment ce que vous n’avez pas dit, et plus lar­ge­ment il enchaîne les enchaî­ne­ments d’arguments incon­sis­tants. Faut-il encore prendre un exemple (ou virer un de ces connards pour l’exemple…) ? »

    Réponse
  54. Sam

    S&P ? Stands for « Soli­da­ri­té et progrès »

    Réponse
    • EFFAB

      Mer­ci bien !

      Réponse
  55. huckle

    Bon­jour à tous,

    Etienne, Pierre Carles vient de mon­ter un pro­jet en plu­sieurs épi­sodes sur l’ex­pé­rience équa­to­rienne avec Rafael Cor­rea. Il cherche actuel­le­ment des finan­ce­ments mais le pre­mier épi­sode est gra­tuit et vision­nable par tous ici : http://​www​.cp​-pro​duc​tions​.fr/

    Cela rejoint le sujet de la liber­té d’ex­pres­sion car on y découvre le trai­te­ment média­tique fran­çais sur l’E­qua­teur, qua­si­ment inexis­tant (mal­gré l’in­té­rêt du modèle comme tu le sais – audit de la dette, refus du dik­tat du FMI et de la Banque Mon­diale…), et on y voit une fois de plus l’ar­ro­gance et le niveau de réflexion extrê­me­ment bas des jour­na­listes (men­tion spé­ciale à Ivan Levaï). Se dire que l’in­for­ma­tion passe par le filtre de tels per­son­nages est assez effrayant, ce n’est pas éton­nant qu’on façonne chez les gens une pen­sée unique, un manque de recul cri­tique voire un abêtissement. 

    Au cas où tu trou­ve­rais cette vidéo assez inté­res­sante pour la mettre en exergue !

    Bien à vous.

    Réponse
  56. Una

    En fait, San­dy, je ne sais pas si vous vous ren­dez compte que tous vos pro­pos vont jus­te­ment dans le sens de Bricmont. 

    Met­tons, comme vous le dites, que ce soit un entriste d’ex­trême-droite, un anti­sé­mite obses­sion­nel, un rouge-brun, un pédo­na­zi, un assas­sin de cha­tons et tut­ti quanti. 

    Vous démon­trez vous-même que les lois qui « l’empêchent » de s’ex­pri­mer le contraignent à cacher son jeu. Il serait donc béné­fique à tout le monde que le bon­homme puisse se décla­rer ouver­te­ment anti­sé­mite, révi­sion­niste, facho, que sais-je encore. Ain­si aux États-Unis, le KKK a toute liber­té pour expri­mer ses « idées » et on sait exac­te­ment à qui on a affaire, ce qui évite, vous en convien­drez, de perdre un temps pré­cieux dans des dis­cus­sions oiseuses comme celle-ci, puisque mal­gré tous nos efforts, nous ne pou­vons pas son­der son « âme » (comme disait Schnei­der­mann à pro­pos de Péan). 

    Je vis pour ma part dans un pays où jamais aucun juif n’a été exter­mi­né ni per­sé­cu­té, ce qui n’empêche nul­le­ment une bonne par­tie de la popu­la­tion d’être ouver­te­ment anti­sé­mite et raciste (par­ti­cu­liè­re­ment mani­feste lors de la der­nière opé­ra­tion israé­lienne à Gaza). Je ne suis donc pas cer­taine qu’il y ait un rap­port de cause à effet entre l’an­ti­sé­mi­tisme « cultu­rel » d’une popu­la­tion à moi­tié ignare et extrê­me­ment catho­lique et les actes racistes, mais met­tons qu’il y en ait un, encore une fois, il serait pré­fé­rable pour tout le monde que les choses puissent être dites, même si per­son­nel­le­ment j’es­time que le racisme n’est en effet pas une « opi­nion », ni même une « idée » mais un fait et que c’est jus­te­ment en tant que fait (et non parole ou inten­tions) qu’il doit être com­bat­tu. « C’est l’in­ten­tion qui compte », je laisse ça au religieux. 

    J’ai­me­rais vous voir vous émou­voir autant quand Valls pro­fère des pro­pos ouver­te­ment racistes sur les Noirs, les Arabes et les Roms et qu’il ne se passe rigou­reu­se­ment rien. Idem quand Reb­sa­men fait dépu­blier des articles où il montre clai­re­ment son jeu et déclare ouver­te­ment sa haine des pauvres (mais le clas­sisme, ça c’est une opi­nion tout à fait res­pec­table ain­si, encore une fois, qu’At­ta­li l’a démon­tré chez Tad­déi, écra­sant tout le monde de son mépris d’é­narque mil­lion­naire et tenant le cra­choir durant toute l’émission). 

    Main­te­nant, cette dis­cus­sion a déjà eu lieu il y a des années sur le site d’Ar­ticle 11 à grands ren­forts de Bric­mont est anti­sé­mite parce que ses pro­pos sont repris par untel ou untel (le même coup a été fait à Pierre Carles, ce sale skin­head), et la ques­tion que je me pose est très simple (à moins que vous pen­siez que Chom­sky est lui aus­si anti­sé­mite, ben voyons, tant qu’on y est) : Chom­sky est-il à ce point demeu­ré qu’il fré­quente un facho néo­na­zi à l’in­su de son plein gré ? Est-il à ce point dému­ni face à l’as­tu­cieux et rou­blard Bricmont ?

    Met­tons qu’É­tienne Chouard soit un simple d’es­prit ain­si que l’a sous-enten­du très clai­re­ment Jacques Atta­li chez Tad­dei l’autre soir, est-ce le cas de Daniel Mer­met (bon, lui, c’est un facho, c’est Article 11 qui le dit donc c’est vrai), des Mutins de Pan­gée, Judith, Maja, etc ? Sont-ils tous à ce point tarés et seuls vous et Ornel­la bidule alias Antifa75 avez com­pris les mani­gances de l’in­fâme Bric­mont ? Vous dites que Bric­mont passe son temps à taper sur la gauche, mais pour ma part je constate que ce sont les pseu­do-liber­taires qui passent leur temps à tirer sur leur propre camp (et ils ils en sont fiers à tel point qu’ils le disent en intro­duc­tion de leurs articles). 

    Enfin, je vous jette un os à ron­ger : je trouve que cer­tains pro­pos de Bric­mont sur Face­book sont en effet « limites », c’est le moins qu’on puisse dire, et je n’ai pas pu voir l’é­mis­sion de Maja parce que je ne suis pas abon­née mais s’il emploie l’ex­pres­sion « com­mu­nau­té orga­ni­sée » comme quel­qu’un le dit sur les forums d’A­SI, je com­prends par­fai­te­ment que ça fasse tiquer. (En revanche, c’est clair que vous ne connais­sez pas du tout Nor­man Fin­kiel­stein qui est oppo­sé au mou­ve­ment BDS). 

    Der­nier point : le pro­blème n’est pas que des gens de gauche se fassent avoir par les fachos, mais bien que les fachos reprennent de plus en plus les ana­lyses de l’ex­trême-gauche et soient autre­ment plus doués pour les faire pas­ser dans l’o­pi­nion pen­dant que des gens comme vous passent leur temps à exi­ger de vos com­pa­gnons de lutte qu’ils montrent patte blanche. Soral n’est pas si regar­dant et ça paye. On gagne d’a­bord, on purge après, bordel !

    Réponse
  57. Ronald

    His­toire d’en remettre une couche : La réponse de Jean Bric­mont à la réac­tion de Schneidermann. 

    A noter la belle ana­lyse sur ce qui réunit les fameux >rouges-bruns< .

    Anti­fa s’abstenir.

    Réponse
    • EFFAB

      Schnei­der­mann chien de garde, donc ? déla­teur ? ou, plu­tôt, dif­fa­ma­teur ?… je suis en train d’é­cou­ter Jean BRICMONT et n’ai pas trop sui­vi cette affaire.

      9’35… oui c’est très inté­res­sant ce qu’il dit concer­nant ce qui ‘unit’ toutes ces attaques à l’en­contre de ces dis­si­dents, libre-pen­seurs, lan­ceurs d’a­lerte, ce n’est cer­tai­ne­ment pas la Pales­tine pour cer­tains d’entre eux, non, il y a quelque chose d’autre, ce qui est fon­da­men­tal la ques­tion de l’au­to­no­mie, l’au­to-déter­mi­na­tion de la sou­ve­rai­ne­té ! BINGO

      Réponse
    • EFFAB

      L’AUTO-DETERMINATION DE LA SOUVERAINETE !

      Alors là, RONALD, vous avez déni­ché une sacrée pépite, un lien et une ana­lyse qui pour­fendent toute cri­tique et réfute toutes les dif­fa­ma­tions et autres condam­na­tions gra­tuites et arbi­traires à venir !
      On peut dire là que Jean BRICMONT lave l’af­front et se rend jus­tice lui qui avait été bien iso­lé dans ce CSOJ concer­nant la liber­té d’ex­pres­sion et les réper­cus­sions de l’af­faire Dieudonné !

      Réponse
    • etienne

      Mer­ci Ronald.

      Jean Bric­mont se défend très bien, et je trouve sa pen­sée per­ti­nente et utile. 
      Il répond donc ici à la question :
      « Qu’est-ce qu’il y a en com­mun entre tous ceux qui sont éti­que­tés « rouges-bruns », « fas­cistes », d’ex­trême droite », etc. ? » 
      (et il donne une liste)

      Je note :
      « Le droit de ne pas être fana­tique devrait être légitime »

      L’en­jeu de tout ça, c’est L’AUTONOMIE, l’au­to­dé­ter­mi­na­tion, la sou­ve­rai­ne­té (indi­vi­duelles et collectives).

      L’empire en for­ma­tion (USA, OTAN, UE, FMI, BM…), comme les pré­cé­dents empires (car c’est une vieille recette, divi­ser pour régner, bien sûr), l’empire, donc, de diverses manières, essaie de nous mor­ce­ler en pro­vinces, en petites régions pri­vées des sou­ve­rai­ne­tés essen­tielles (mon­naie, armée, poli­tique étran­gère…) et à tri­ba­li­ser les popu­la­tions, ato­mi­ser les individus.

      Et les méca­nismes de confis­ca­tion de la parole sont du type reli­gieux, avec un fana­tisme qui cri­mi­na­lise et traque des blas­phèmes (ils « cherchent la petite bête » pour iden­ti­fier des mal pen­sants, des paroles interdites).

      Des gens (se disant « de gauche ») se sentent inves­tis d’une mis­sion (comme les curés d’an­tan) et cherchent à nous impo­ser une men­ta­li­té guerrière. 

      Tous ces gens-là (sur le modèle des pré­ten­dus « anti­fas ») calom­nient à tour de bras, comme des robots mal­fai­sants, mais refusent tou­jours le débat. Toujours.

      La liber­té d’ex­pres­sion est en train de deve­nir « une valeur d’ex­trême droite »… c’est ridicule.

      Et il est essen­tiel de résis­ter à ces inti­mi­da­tions, qui sont un obs­cu­ran­tisme, en s’en moquant, en en riant, comme le fai­saient Rabe­lais, Vol­taire et tant d’autres.

      Je trouve solide et légi­time la ligne de de Bric­mont : il faut être cou­ra­geux et résis­ter, indi­vi­duel­le­ment, à ce ter­ro­risme intel­lec­tuel, dont les méthodes et les res­sorts s’ap­pa­rentent à ceux des guerres de religions.

      Sans ce cou­rage-là (à exer­cer indi­vi­duel­le­ment, quo­ti­dien­ne­ment), je suis sûr qu’on va perdre TOUTES nos libertés.

      Ce que fait Bric­mont est d’u­ti­li­té publique, et mondiale.

      J’as­sume ça. Complètement.

      Et au diable les talibantifas.

      Réponse
      • Ana Sailland

        On dit que le rire serait l’ex­pres­sion fos­si­li­sée de l’en­vie de mordre chez de loin­tains ancêtres.

        Et c’est vrai que rire avec talent peut être plus mor­dant que l’art oratoire.

        Vol­taire, s’il savait rire, savait aus­si mordre, et sour­noi­se­ment, comme ces chiens de cam­pagne qui vous suivent et, de pré­fé­rence hors du regard, vous harcèlent.

        Et der­rière l’an­ti­fa, qui n’est que la mor­sure, on ne sait qui, s’en prend sour­noi­se­ment à l’é­veil, et à tout ce qui pro­met l’har­mo­ni­sa­tion libre et concer­tée. Rous­seau pour­rait nous en dire.

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      • EFFAB

        Oui, évi­dem­ment, ce sata­né Arouet ! nous l’a­vons si bien inté­rio­ri­sé que nous le ser­vons aujourd’­hui à toutes les sauces et, le comble, même au coeur de notre démarche démo­cra­tique !… Pauvre Jean-Jacques, j’ose espé­rer qu’il coule des jours heu­reux quelque part en bonne com­pa­gnie, de Julie c’est tout ce que je lui sou­haite moi qui ai bien trou­vé ici-bas ma Lucie.

        Réponse
  58. Ronald

    PS : on apprend même qu’il lit le blog vu qu’il évoque le post de San­dy plus haut (du 2 octobre 19:07)

    Réponse
    • EFFAB

      Un ‘PS’ et une infor­ma­tion loin d’être anodines

      Réponse
  59. etienne

    Info signa­lée par Jean Bric­mont :

    Avertissement : 

    Il est mal­ve­nu de pré­sen­ter Udo Ulf­kotte en héros. Un per­son­nage qui a fait tant de mal au cours de sa car­rière en écra­sant la voix des rares jour­na­listes qui vou­laient, comme nous, faire connaître la véri­té. Il ne fut pas, comme on le décrit main­te­nant, un « grand jour­na­liste ». Il nous parait impé­ra­tif de remettre à sa place véri­table celui qui ne fut durant de nom­breuses années qu’un sinistre agent double. Un par­mi des mil­liers de faux jour­na­listes tou­jours en poste, que nous avons iden­ti­fiés (*) et que nous avons vus, depuis le début des années 90, relayer la pro­pa­gande men­son­gère des ser­vices secrets qui devait pré­pa­rer l’opinion publique aux guerres qui ont jeté des inno­cents en pri­son, détruit des pays et plon­gé des mil­lions de gens dans l’horreur. (*) Voir quelques articles éclai­rants à ce propos : 

    L’ennemi inven­té http://​sil​via​cat​to​ri​.net/​a​r​t​i​c​l​e​6​0​9​.​h​tml

    Les injus­tices subies par Yous­sef Nada : Un cas d’école http://​www​.sil​via​cat​to​ri​.net/​a​r​t​i​c​l​e​1​0​8​4​.​h​tml

    Yous­sef Nada et Ali Gha­leb Him­mat obtiennent jus­tice http://​www​.sil​via​cat​to​ri​.net/​a​r​t​i​c​l​e​2​7​3​2​.​h​tml

    Le jour­na­liste Gui­do Olim­pio condam­né pour ses calom­nies http://​www​.sil​via​cat​to​ri​.net/​a​r​t​i​c​l​e​2​8​3​9​.​h​tml [Par Sil­via Cattori] 

    Udo Ulf­kotte, un ancien rédac­teur en chef d’un des plus grands quo­ti­dien alle­mand de grand tirage Frank­fur­ter All­ge­meine Zei­tung, admet qu’il a tra­vaillé pour la CIA.

    « Je suis jour­na­liste depuis envi­ron 25 ans et on m’a appris à men­tir, à tra­hir et à ne pas dire la véri­té au public, » a dit Ulf­kotte dans un entre­tien avec la chaîne Rus­sia Today (RT). « J’ai été sou­te­nu par la CIA, pour­quoi ? Parce que je suis pro-américain »

    Il a déci­dé de dire la véri­té au sujet des médias de masse com­plè­te­ment contrô­lés par la classe finan­cière parce qu’il a peur d’une guerre en Europe.

    « Les médias alle­mands et amé­ri­cains essaient d’amener la guerre aux gens en Europe, d’amener la guerre en Rus­sie. C’est le point de non retour et je vais dire ce que j’ai à dire… Ce que j’ai fait dans le pas­sé est mal, mani­pu­ler les gens, construire une pro­pa­gande contre la Russie. »

    Ulf­kotte a dit que la plu­part des jour­na­listes de la cor­po­ra­tion média­tique aux Etats-Unis et en Europe sont « soi-disant des cou­ver­tures non-offi­cielles », ils tra­vaillent pour une agence de ren­sei­gne­ment. « Je pense que c’est par­ti­cu­liè­re­ment le cas pour les jour­na­listes bri­tan­niques, parce qu’ils ont une rela­tion bien plus étroite (avec leur ser­vice de ren­sei­gne­ment). C’est très cer­tai­ne­ment le cas avec les jour­na­listes israé­liens et bien sûr les jour­na­listes fran­çais… C’est éga­le­ment le cas avec les jour­na­listes aus­tra­liens, néo-zélan­dais, taï­wa­nais, bref, de beau­coup de pays. »

    Ope­ra­tion Mocking­bird (Opé­ra­tion “oiseau moqueur”)

    La sub­ver­sion par la CIA des médias de masse est très bien documentée. 

    Dès 1948, l’ancien avo­cat de Wall Street Frank Wis­ner (NdT : le père du beau-père de Sar­ko­zy…) a éta­bli l’opération Mocking­bird quand il était direc­teur de l’OSP (Office of Spe­cial Pro­jects), qui allait deve­nir par la suite un dépar­te­ment de la CIA. 

    Cette opé­ra­tion avait pour but de conver­tir les médias en outil de pro­pa­gande pour l’élite finan­cière. Wis­ner enga­gea Phi­lip Gra­ham du Washing­ton Post pour diri­ger l’opération et recru­ter des jour­na­listes, beau­coup d’entre eux avaient tra­vaillé pour le ren­sei­gne­ment mili­taire durant la seconde guerre mondiale.

    « Vers la fin des années 1950, Wis­ner ‘pos­sé­dait’ des membres res­pec­tés du New York Times, de News­week, de CBS et autres véhi­cules de com­mu­ni­ca­tion, » écrit Debo­rah Davis dans son livre « Katha­rine the Great : Katha­rine Gra­ham and the Washing­ton Post ».

    Dés 1953, l’opération fut diri­gée par le direc­teur de la CIA Allen Dulles et balayait vir­tuel­le­ment toutes les grosses entre­prises média­tiques incluant le New York Times (NdT : Nous avons dit sur ce blog depuis très long­temps que le New York Times était “la voix de la CIA”…), les maga­zines Time et Life, les équipes de jour­naux télé­vi­sés, par­ti­cu­liè­re­ment CBS News sous Phi­lip Paley, en plus des jour­naux et chaînes de télé­vi­sion d’information, la CIA contrô­lait aus­si Hol­ly­wood et la pro­duc­tion des films.

    « Les fichiers de la CIA docu­mentent des arran­ge­ments de cou­ver­ture addi­tion­nels avec ces orga­ni­sa­tions de presse entre autres : Le New York Herald Tri­bune, Satur­day Eve­ning Post, Scripps-Howard News­pa­pers, Hearst News­pa­pers, Asso­cia­ted Press (AP), Uni­ted Press Inter­na­tio­nal (UPI), the Mutual Broad­cas­ting Sys­tem (MBS), Reu­ters, the Mia­mi Herald, » a écrit Carl Bern­stein le célèbre jour­na­liste de l’affaire du Water­gate dans un article paru dans la revue Rol­ling Stone en 1977.

    Des preuves de l’existence du réseau de la pro­pa­gande de la CIA, son « puis­sant Wur­lit­zer » comme l’appelait Wis­ner, avaient été révé­lées dans les années 1970 suite aux révé­la­tions du comi­té d’enquête du séna­teur Church (Church Committee). 

    La CIA entre­tient cou­ram­ment un réseau de plu­sieurs cen­taines d’individus étran­gers à tra­vers le monde qui four­nissent des ren­sei­gne­ments à la CIA et par­fois essaient d’influencer les opi­nions publiques au tra­vers de l’utilisation de pro­pa­gande cachée. 

    Ces indi­vi­dus donnent à la CIA un accès direct à un grand nombre de jour­naux, maga­zines et pério­diques, un grand nombre d’agences de presse, de sta­tions de radios et de télé­vi­sions, d’entreprises de publi­ca­tion de livres, mai­sons d’édition et autres fonc­tions média­tiques étran­gères,” citait un rap­port du comi­té du Congrès en 1976.

    Comme le docu­mente Alex Constan­tine, l’opération Mocking­bird est tou­jours opé­ra­tion­nelle aujourd’hui sous une grande varié­té de dégui­se­ments. Un de ses plus grands géni­teurs, Richard Mel­lon Scaife, vient juste de décéder.

    CIA Media pousse pour une guerre catas­tro­phique avec la Russie

    Udo Ulf­kotte s’est dévoi­lé parce qu’il a peur d’une guerre entre les Etats-Unis, l’Europe et la Russie.

    « Les médias amé­ri­cains et alle­mands essaient d’amener la guerre en Europe, en Rus­sie. C’est le point de non retour et je vais dire ce que j’ai à dire… Ce que j’ai fait dans le pas­sé est mal, mani­pu­ler les gens, construire une pro­pa­gande contre la Rus­sie. Ce n’est pas juste ce que mes col­lègues font éga­le­ment, ce qu’ils ont fait dans le pas­sé, parce qu’ils sont cor­rom­pus pour tra­hir le peuple, pas seule­ment en Alle­magne, mais par­tout en Europe… J’ai très peur d’une nou­velle guerre en Europe et je ne veux pas voir une fois de plus cette situa­tion se pro­duire, car une guerre ne vient jamais toute seule, il y a tou­jours des gens qui poussent à la guerre et ce ne sont pas seule­ment les poli­ti­ciens, ce sont les jour­na­listes éga­le­ment… Nous avons tra­hi notre lec­to­rat, nous avons juste tou­jours pous­sé pour la guerre… J’en ai assez, j’en ai ras le bol de toute cette pro­pa­gande. Nous vivons dans une répu­blique bana­nière et non pas dans un pays démo­cra­tique où nous aurions la liber­té de la presse. »

    Pour l’élite gou­ver­nante, l’oligarchie finan­cière en contrôle des Etats-Unis, la guerre est un outil fait sur mesure pour main­te­nir et cen­tra­li­ser le pou­voir ain­si qu’établir un ordre moné­taire mon­dial. Aveu­glée par son arro­gance déme­su­rée, l’élite croit qu’une guerre avec la Rus­sie va mettre en échec les aspi­ra­tions géo­po­li­tiques de cette nation, qu’ils per­çoivent comme une menace, comme celles de la Chine. Mettre en échec et défier la Rus­sie est l’objectif de cette guerre en Ukraine, qui s’est mise en sour­dine depuis quelques temps.

    La Rus­sie est par­fai­te­ment au cou­rant de ce qui se trame et se pré­pare main­te­nant pour l’inévitable : une guerre ther­mo­nu­cléaire. Impen­sable il y a encore 2 ou 3 ans, la Rus­sie est main­te­nant en train de consi­dé­rer une refonte à très grande échelle de sa posi­tion mili­taire et de consi­dé­rer (NdT : comme l’ont déjà fait les Etats-Unis…) la pos­si­bi­li­té d’une pre­mière frappe nucléaire contre l’OTAN et les Etats-Unis.

    « A mon avis, notre enne­mi prin­ci­pal sont les Etats-Unis et l’OTAN », a dit le mois der­nier le géné­ral You­ri Yakou­bov, vété­ran du minis­tère de la défense russe.

    Yakou­bov a dit que la Rus­sie avait fusion­né ses forces aériennes et spa­tiales avec ses forces nucléaires aériennes, ter­restres et maritimes.
    « De plus, il est néces­saire de fine­ment détailler les condi­tions sous les­quelles la Rus­sie pour­rait mener une frappe pré­emp­tive avec ses forces balis­tiques stra­té­giques », a t‑il dit.

    Kurt Nim­mo | 8 octobre 2014

    http://​www​.info​wars​.com/​l​e​a​d​i​n​g​-​g​e​r​m​a​n​-​j​o​u​r​n​a​l​i​s​t​-​c​i​a​-​m​e​d​i​a​-​p​u​s​h​i​n​g​-​f​o​r​-​w​o​r​l​d​-​w​ar/

    Tra­duc­tion : Résis­tance 71

    Source : http://​resis​tan​ce71​.word​press​.com/​2​0​1​4​/​1​0​/​0​8​/​q​u​a​n​d​-​o​n​-​d​i​t​-​m​e​d​i​a​-​e​t​-​p​r​o​p​a​g​a​n​d​e​-​u​n​-​j​o​u​r​n​a​l​i​s​t​e​-​d​u​n​-​g​r​a​n​d​-​q​u​o​t​i​d​i​e​n​-​a​l​l​e​m​a​n​d​-​t​r​a​v​a​i​l​l​a​i​t​-​p​o​u​r​-​l​a​-​c​i​a​-​l​e​-​r​e​s​e​a​u​-​d​e​-​d​e​s​i​n​f​o​r​m​a​t​i​o​n​-​s​e​t​e​n​d​-​a​-​t​o​u​t​-​l​e​-​m​o​n​d​e​-​o​c​c​i​d​e​n​t​al/

    Relayé par http://​arret​su​rin​fo​.ch/​j​o​u​r​n​a​l​i​s​t​e​-​a​l​l​e​m​a​n​d​-​l​e​s​-​m​e​d​i​a​s​-​d​e​-​l​a​-​c​i​a​-​p​o​u​s​s​e​n​t​-​p​o​u​r​-​l​a​-​g​u​e​r​r​e​-​m​o​n​d​i​a​le/

    Réponse
    • EFFAB

      électorat_lectorat ^^

      Plus sérieu­se­ment ou plus ration­nel­le­ment, en serions-nous arri­vés à ce point de non-retour ? cette pos­si­bi­li­té de guerre ther­mo­nu­cléaire ?… cela paraît impen­sable ! sont-ils à ce point si fous qu’ils sont à n’im­porte quoi, même prendre le risque d’en finir avec la Vie à la barbe de Dieu (ou Qui, quoi que ce soit) ?…

      Une cer­taine réflexion pour­rait nous ame­ner à pen­ser que puis­qu’il s’a­git d’une élite finan­cière et domi­nante sur la Terre, com­po­sée elle-même de dif­fé­rents cou­rants, de dif­fé­rentes « mai­sons », la Rus­sie en étant une par­mi d’autres, une fois de plus, alors, elle crée­rait un très joli scé­na­rio apo­ca­lyp­tique ayant pour prin­ci­pal des­sein de nous faire peur et rien d’autres (la peur et ses méca­nismes men­taux, mer­ci JACQUES), la peur étant tou­jours mau­vaise conseillère et nos maîtres, for­cé­ment, trou­vant tou­jours les solu­tions les plus oppor­tunes pour le pseu­do-citoyen et le consom­ma­teur émérite.

      Oui, on peut tout ima­gi­ner, le pire comme le plus retors… quoi qu’il en soit, en admet­tant que toute cette actua­li­té soit vou­lue et que ces maîtres du monde contrôlent par­fai­te­ment ce qu’ils font, je ne suis pas cer­tain, moi, que cela puisse ras­su­rer quelque peu, tant d’im­pon­dé­rables et d’im­pré­vus, la Nature ou Dieu ayant peut-être leur mot à dire quand on abuse d’un pou­voir qui n’ap­par­tient à per­sonne ou, plus terre à terre, quand jouer avec le feu ou aux appren­tis sor­ciers n’est peut-être pas la chose la plus maline à faire ou la plus recommandée.

      Il n’y a pas lieu d’a­voir peur, c’est juste une his­toire de conscience… et de bon sens, de digni­té aus­si. Soyons vigi­lants, expri­mons-nous, pour­sui­vons sur cette voie : il y a les faits et il y a cette volon­té, un point c’est tout.

      Réponse
    • Jacques

      Pro­mis, apres ca j’ar­rete avec Sun Zi… juste pour dire que c’est dans les vieilles mar­mittes qu’on fait les meilleurs plats ! 

      cha­pitre 13 (le der­nier au sujet des espions):

      (prop.5) Le grand secret de venir à bout de tout consiste dans l’art de savoir mettre la divi­sion à pro­pos ; divi­sion dans les villes et les vil­lages, divi­sion exté­rieure, divi­sion entre les infé­rieurs et les supé­rieurs, divi­sion de mort, divi­sion de vie.

      (prop.7) J’ap­pelle divi­sion dans les villes et les vil­lages celle par laquelle on trouve le moyen de déta­cher du par­ti enne­mi les habi­tants des villes et des vil­lages qui sont de sa domi­na­tion, et de se les atta­cher de manière à pou­voir s’en ser­vir sûre­ment dans le besoin.

      (prop.8) J’ap­pelle divi­sion exté­rieure celle par laquelle on trouve le moyen d’a­voir à son ser­vice les offi­ciers qui servent actuel­le­ment dans l’ar­mée ennemie.

      (prop.9) Par la divi­sion entre les infé­rieurs et les supé­rieurs, j’en­tends celle qui nous met en état de pro­fi­ter de la més­in­tel­li­gence que nous aurons su mettre entre alliés, entre les dif­fé­rents corps, ou entre les offi­ciers de divers grades qui com­posent l’ar­mée que nous aurons à combattre.

      (prop.10) La divi­sion de mort est celle par laquelle, après avoir fait don­ner de faux avis sur l’é­tat où nous nous trou­vons, nous fai­sons cou­rir des bruits ten­dan­cieux, les­quels nous fai­sons pas­ser jus­qu’à la cour de son sou­ve­rain, qui, les croyant vrais, se conduit en consé­quence envers ses géné­raux et tous les offi­ciers qui sont actuel­le­ment à son service. 

      (prop.11) La divi­sion de vie est celle par laquelle on répand l’argent à pleines mains envers tous ceux qui, ayant quit­té le ser­vice de leur légi­time maître, ont pas­sé de votre côté, ou pour com­battre sous vos éten­dards, ou pour vous rendre d’autres ser­vices non moins essentiels.

      (prop.15) Punis­sez sévè­re­ment, récom­pen­sez avec lar­gesse : mul­ti­pliez les espions, ayez-en par­tout, dans le propre palais du prince enne­mi, dans l’hô­tel de ses ministres, sous les tentes de ses géné­raux ; ayez une liste des prin­ci­paux offi­ciers qui sont à son ser­vice ; sachez leurs noms, leurs sur­noms, le nombre de leurs enfants, de leurs parents, de leurs amis, de leurs domes­tiques ; que rien ne se passe chez eux que vous n’en soyez instruit.

      (prop.16) Vous aurez vos espions par­tout : vous devez sup­po­ser que l’en­ne­mi aura aus­si les siens. Si vous venez à les décou­vrir, gar­dez-vous bien de les faire mettre à mort ; leurs jours doivent vous être infi­ni­ment pré­cieux. Les espions des enne­mis vous ser­vi­ront effi­ca­ce­ment, si vous mesu­rez tel­le­ment vos démarches, vos paroles et toutes vos actions, qu’ils ne puissent jamais don­ner que de faux avis à ceux qui les ont envoyés.

      (prop.19) Seul le prince éclai­ré et le digne géné­ral peuvent gagner à leur ser­vice les esprits les plus péné­trants et accom­plir de vastes des­seins. Une armée sans agents secrets est un homme sans yeux ni oreilles.

      Réponse
      • EFFAB

        Génial SUN ZI !… beau­coup de prag­ma­tisme et beau­coup de choses actuelles_et j’en viens sou­dain à pen­ser qui peut bien épier ici ? moi peut-être ?… en ce cas je suis le diable où je n’y entends rien.

        « (prop.19) Seul le prince éclai­ré et le digne géné­ral peuvent gagner à leur ser­vice les esprits les plus péné­trants et accom­plir de vastes des­seins. Une armée sans agents secrets est un homme sans yeux ni oreilles. »

        Ce der­nier point cité est très inté­res­sant et à plus d’un titre… et je laisse à quel­qu’un d’autre de citer où se situe la sub­ti­li­té dans cette sagesse poli­tique… où ce simple constat vaut bien toutes les pré­cau­tions du monde, à savoir, pré­fé­rer la Démo­cra­tie à toute Oli­gar­chie ou autre pou­voir ‘pyra­mi­dal’, cette rela­tion ‘ascen­dante’ créant de fait ces « divi­sions« _au contraire d’une orga­ni­sa­tion sociale et poli­tique axée sur une hori­zon­ta­li­té syner­gé­tique et éga­li­taire… ETIENNE fait allu­sion dans cette même vidéo de La Muti­ne­rie ci-des­sus, à moins que je confonde les fré­quences entre le temps qui passe, ce que je suis en train d’é­crire et tout ce que j’en­tends par bribe, cette vidéo que j’ai peut-être vue et/ou enten­due deux ou trois dizaines de fois !… mais ne vous lais­sez pas impres­sion­né, je n’ai encore jamais fait d’A­te­liers Consti­tuants, moi qui remets tou­jours à plus tard ce qui est pour­tant essentiel_comment dit-on déjà, ETIENNE, 3ème fois, ça com­mence par un « m » ou pas un « p » ?…
        Je disais donc ^^qu’E­TIENNE fai­sait allu­sion dans cette vidéo je crois à ce beau et génial cer­veau col­lec­tif, cet ins­tru­ment ou cette inter­ac­ti­vi­té à mille lieux de toute « divi­sion », la boucle est tour­née mais tout reste à faire ^^

        Réponse
  60. J-Stéphane

    Bon­jour,

    Il n’y a que par la force et la ruse que le mérite peut-être vio­lé, et là, la classe sociale domi­nante en use et en abuse, elle lèse sans cesse son pro­chain pour jouir de pri­vi­lèges. Le constat est évident, tous les citoyens ne sont pas égaux en droit d’u­ser de la vio­lence. La ruse est si forte qu’elle rend illé­gi­time un peuple qui n’a plus que la vio­lence pour se défendre, et légi­time des oli­garques qui font s’en­tre­tuer les citoyens pour pro­té­ger les pri­vi­lèges de leur caste. Alors, allons-nous encore long­temps accep­ter ces lois qui pour pri­vi­lé­gier la lâche­té, lèsent le courage ?

     » Réflexion sur la violence

    Publié le 10 octobre 2014 par SoyonsSauvages

    Nous par­lons sou­vent de paci­fisme et de non-vio­lence. Les poli­ti­ciens bour­geois sont d’ailleurs les pre­miers à défendre ce prin­cipe, quand nous pro­po­sons face à une socié­té tota­le­ment inéqui­table qui est la nôtre de faire une révo­lu­tion sociale, on nous récite sou­vent de longs cours de morale sur la vio­lence que cela pro­vo­que­rait, puisque for­cé­ment les riches acca­pa­reurs des moyens de pro­duc­tion, qui imposent leur logique mar­chande dans toute la socié­té, répri­me­raient sévè­re­ment a l’aide de la police qui­conque vou­drait remettre en ques­tion leur pri­vi­lège, sans comp­ter les fas­cistes. Par­ler de révo­lu­tion serait donc immoral.
    http://​www​.soyons​-sau​vages​.anti​fa​-net​.fr/​w​p​-​c​o​n​t​e​n​t​/​u​p​l​o​a​d​s​/​2​0​1​4​/​1​0​/​m​a​n​i​f​-​3​0​0​x​2​5​7​.​jpg

    Pour­tant cette socié­té ne tient que par la vio­lence, par la menace et par la répression.

    Le sys­tème est violent au quo­ti­dien, quand il licen­cie, quand il expulse une famille pauvre de son domi­cile c’est bien la vio­lence phy­sique, la peur de se retrou­ver à devoir faire face à la police, qui fait que la per­sonne accepte son sort. Le pro­lé­taire en bas de l’échelle subi la vio­lence morale de sa hié­rar­chie tous les jours, le bour­geois com­met le vol de la richesse sociale pro­duite par la popu­la­tion, ce voleur, cet escroc, il n’est pas puni par la loi, au contraire du pauvre qui va pra­ti­quer le vol à petite échelle, ce pauvre qui par­fois n’a pas le choix, il faut le faire culpa­bi­li­ser ensuite comme étant un indi­vi­du immo­ral, pour évi­ter que dans son petit cer­veau l’idée de voler pour vivre mieux et reprendre la richesse qu’il à crée ne lui viennent en tête. Le riche voleur de la richesse sociale pro­duite lui est pro­té­gé par les forces poli­cières contre qui­conque remet­trait en ques­tion son droit d’exploiter.

    Nous sommes face à un sys­tème qui uti­lise la vio­lence au quo­ti­dien contre les plus pré­caires, face à des lois qui pro­tègent les riches, qui ordonnent que soient res­pec­tés la pro­prié­té mar­chande de toute la socié­té par quelques richards et dans un même temps, qua­li­fie de voleur celui qui vole de la nour­ri­ture dans les maga­sins. Aujourd’hui le droit de grève est recon­nu depuis long­temps, néan­moins la répres­sion existe encore pour celles et ceux qui par­viennent à mettre en dan­ger les inté­rêts des puis­sants et se révolte contre l’autorité de l’État, comme les mani­fes­tants contre le pro­jet d’Aéroport, au début paci­fistes, mais bru­ta­li­sés par les forces de répres­sion, n’ont pu répondre à l’occupation poli­cière que par la vio­lence. Enguer­rand mili­tant anti­fas­ciste à pris un an et demi de pri­son lors de cette lutte pour un bris de vitrine, il y a aus­si ce mili­tant a la CGT condam­né a la pri­son pour avoir jeter un œuf sur un CRS, les mili­tants pro pales­ti­niens condam­nés pour avoir sim­ple­ment dénon­cé l’impérialisme…

    Ain­si le sys­tème est violent tous les jours, il uti­lise la vio­lence répres­sive ou la menace pour la faire accep­ter. C’est dans ce contexte que les biens pen­sants condamnent la vio­lence du pauvre en réponse à celle du riche, c’est en cela qu’il condamnent la vio­lence révo­lu­tion­naire, qui ne serait uti­li­sée fina­le­ment par le peuple que pour se réap­pro­prier la socié­té contre les mino­ri­tés de riches qui la pos­sèdent. Selon les biens pen­sants (qui en géné­ral dénoncent la « bien-pen­sance » des autres), les pro­lé­taires devraient donc être sages, la fer­mer, obéir, tra­vailler, et au final accep­ter leur condi­tion ou voter gen­tille­ment et subir le mépris social des bobos et des bour­geois qui vont consi­dé­rer que s’ils en sont là, c’est qu’ils le méritent.
    Le plus grave c’est que les oppri­més eux-mêmes sont for­ma­tés par la non-vio­lence, par exemple quand la fli­caille vient délo­ger les mani­fes­tants à la ZAD du tes­tet, cer­tains vont conti­nuer à faire des sits-ins inutiles pen­dant que les trac­to­pelles détruisent le ter­rain. Pire, il se peut que cer­tains qui ont déci­dé de lut­ter par la vio­lence, sont par­fois dénon­cés par des paci­fistes, qui vont quand même se faire délo­ger mal­gré leurs bonnes manières, et ce sont ensuite ces der­niers qui iront pleu­rer quand le bar­rage sera construit.

    Quand on regarde la ZAD de Notre Dame Des Landes, ou Vin­ci pour faire ces pro­fits vas dépla­cer un Aéro­port quitte à expul­ser les habi­tants et à détruire une zone natu­relle pro­té­ger, on voit que les oppo­sants là-bas ont construit des bar­ri­cades, bloquent les routes, n’hésitent pas à faire preuve de vio­lence envers les flics qui viennent pour les délo­ger . La lutte pour Notre Dame Des Landes est elle sur le point d’être la vic­toire sur l’Etat que nous atten­dons depuis des années. La vio­lence à per­mis de défendre la zone, les actions de sabo­tage, de blo­cage, ont per­mis de mettre la pres­sion sur les forces répressives.

    Il ne s’agit pas de faire l’apologie de la vio­lence dans la vie de tous les jours, mais de mon­trer que face à la vio­lence qu’il applique, le sys­tème a INTÉRÊT à ce que nous res­tions paci­fiques, face aux matraques, nous devons répondre par les pavés ! La majo­ri­té de la popu­la­tion, la classe exploi­tée, celle qui pro­duit la richesse sociale, qui bâtit les villes, les vil­lages, n’a pas à accep­ter plus long­temps sa condi­tion, toute révolte est légitime ! »

    Source : http://​soyons​-sau​vages​.anti​fa​-net​.fr/​v​i​o​l​e​n​ce/

    Réponse
    • Ana Sailland

      La ques­tion de la non-vio­lence dans un monde violent est en effet épineuse.

      On peut y répondre par le cœur ou au contraire la pas­sion, la maî­trise ou la réac­ti­vi­té, mais je ne vois aucune logique qui puisse uni­ver­sel­le­ment déci­der de ce qui est juste ou faux.

      Robes­pierre et Gand­hi, si dif­fé­rents, peuvent peu­pler une même réflexion, sous un crâne unique, sans pour autant engen­drer la schizophrénie.

      Réponse
      • EFFAB

        ou ce juste milieu ^^ néces­si­té fai­sant loi mais ces limites à ne pas franchir

        yes, yes, la chose est épi­neuse… en soi ou dans ce relatif_cette conscience qui est nôtre et ce quo­ti­dien qui l’est tout autant

        je crois que nous deve­nons de plus en plus pré­cis, l’ac­tion sui­vant son cours

        _____

        Dom­mage ce cadrage exclu­sif sur ETIENNE – http://www.librinfo74.fr/2014/10/a‑la-fete-de-la-transition-citoyenne-etienne-chouard-nous-propose-detre-des-constituants/ – cette confé­rence et cette ‘tran­si­tion’, ANA et cet audi­toire auraient méri­té plus d’at­ten­tion… je sais, pas évident la logis­tique et tout et tout, mais entre le nombre de jou­joux high-tech et toutes ces bonnes volon­tés consti­tu­tives, je crois qu’on aurait tant à gagner aus­si dans les détails et les ‘à côtés’… mon sen­ti­ment, juste un conseil qui vau­dra son adhé­sion ou non.

        Réponse
        • Ana Sailland

          Nos amis ras­semblent les vidéos.

          Un jour­na­liste pose rare­ment les bonnes questions 😉

          Réponse
          • EFFAB

            Ouf ! je ne suis pas jour­na­liste… enfin, j’ose espé­rer… citoyen, tout au moins, ce qui ne serait déjà pas si mal !

  61. etienne

    Jean Bric­mont sur Radio Courtoise :

    « Entre­tien avec Jean Bric­mont pour son livre « La Répu­blique des cen­seurs » édi­tion de L’Herne. Jean Bric­mont est doc­teur en sciences, il a tra­vaillé comme cher­cheur à l’université Rut­gers puis a ensei­gné à l’université de Prin­ce­ton toutes deux situées au New Jer­sey (États-Unis). Il est actuel­le­ment pro­fes­seur de phy­sique théo­rique à l’u­ni­ver­si­té catho­lique de Lou­vain, dans l’u­ni­té de recherche en Géo­mé­trie, Phy­sique et Pro­ba­bi­li­té (GPP) (dépar­te­ment de mathématique-physique)2 et membre de l’A­ca­dé­mie royale de Bel­gique. De nom­breux conflits en France sont « iden­ti­taires », par exemple sur l’Islam, le com­mu­nau­ta­risme, le sio­nisme et l’anti-sionisme, le racisme-sexisme-homo­pho­bie. Un des fac­teurs qui ali­mente ces conflits est que la notion de liber­té d’expression et la sépa­ra­tion cor­recte pri­vé-public n’est que très rare­ment com­prise et encore plus rare­ment défen­due. On abou­tit à un cli­mat géné­ra­li­sé de dénon­cia­tion mutuelle et une mon­tée des anta­go­nismes entre communautés. »

    Réponse
  62. Sam

    Jean-Bric­mont, confé­rence à Attac Bruxelles : qu’est-ce que l’anarchisme ?
    Encore une vidéo que 110 ne regar­de­ra pas :

    Réponse
  63. J-Stéphane
  64. Ronald

    Jean Bric­mont a par­lé devant ATTAC-Bruxelles de son livre et plus géné­ra­le­ment de la gauche :

    Le for­mat de deux heures lui per­met de bien déve­lop­per sa pen­sée sur le sujet. Je le suis glo­ba­le­ment sur toute la ligne. Il est salu­taire qu’il y a ait quelques gens de gauche capables d’être cri­tiques envers la Gauche. L’autre exemple qu’il cite de dis­cours cri­tique est Fran­çois Ruf­fin, et c’est aus­si à lui que j’au­rais pen­sé. A noter qu’il est invi­té par ATTAC en Bel­gique, mais je ne sais pas s’il le serait en France.

    En fin d’é­change (à par­tir de 1:58), une petite inter­ven­tion gentille-virale.

    Réponse
    • Ana Sailland

      La « petite » inter­ven­tion vient en effet à point car maintes fois on frise la ques­tion démo­cra­tique et citoyen­ne­té sans jamais vrai­ment l’a­bor­der auparavant.

      Tous ces débats sur fausse gauche vraie gauche nou­velle ancienne sont abs­cons quand on écoute en étant habi­té par l’i­dée démo­crate. Car la codé­li­bé­ra­tion uni­ver­selle n’est pas la vic­toire d’une idéo­lo­gie, ni d’un style, qui ensuite s’im­pose, non, elle est la codé­li­bé­ra­tion conti­nue et jamais défi­ni­tive dans ses conclu­sions ni dans ses applications.

      En outre

      Quand Jean Bric­mont dit que la ques­tion de la paix prime sur la ques­tion de la démo­cra­tie ( je vous laisse recher­cher sa phrase, vers la fin ) il se trompe, car pré­ci­sé­ment le peuple ne sou­haite pas la guerre.

      Quant à la sou­ve­rai­ne­té qui est l’un des thèmes de la ren­contre, il n’y a bien enten­du pas de sou­ve­rai­ne­té en régime repré­sen­ta­tif sans pou­voir au peuple.

      Il me semble donc que ce type de débat s’ins­crit dans la sou­mis­sion ata­vique du grand nombre au petit nombre et ne peut pro­cu­rer qu’un plai­sir intel­lec­tuel, à cer­tains qui sont amou­reux de nos pri­sons en en ana­lysent l’ar­chi­tec­ture, et la pein­ture des murs.

      Réponse
  65. Ana Sailland

    Les termes gauche et droite sont issus de la géo­mé­trie de l’as­sem­blée et donc sont géné­ti­que­ment étran­gers au concept de démocratie.

    Ils sont en outre cor­ré­lés à un bipar­tisme endé­mique carac­té­ris­tique d’une guerre pour le pouvoir.

    En démo­cra­tie il n’y a pas de gauche ni de droite, il y a seule­ment des choix à faire, en commun.

    Nous devons nous immu­ni­ser contre le voca­bu­laire de la représentation.

    Réponse

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