Contrôle social des forces armées. Réflexion publique avec Laurent Henninger

28/06/2014 | 116 commentaires

C’é­tait à Paris, le 7 juin 2014, au Palais de Tokyo, dans le cadre de l’ex­po­si­tion « Flamme éternelle » :

https://www.chouard.org/2014/06/03/prochain-atelier-constituant-sur-les-forces-armees-a-paris-samedi-7-juin-2014–16-h-avec-flamme-eternelle/

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Étienne

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116 Commentaires

  1. J-Stéphane

    Bon­jour,

    Comme le fait très jus­te­ment remar­quer Laurent Hen­nin­ger, dans le cas d’une attaque nucléaire, il faut réagir très vite, et le suf­frage uni­ver­sel ne se prête pas à une réac­ti­vi­té efficace. 

    Il serait peut-être per­ti­nent d’as­su­rer la déci­sion du « branle-bas de com­bat » par un col­lec­tif de citoyens tiré au sort et constam­ment renouvelé. 

    Main­te­nant, si je devais en faire par­tie, de ce col­lec­tif, je ne pren­drais sûre­ment pas la déci­sion de ripos­ter en envoyant aus­si la bombe sur un autre peuple inno­cent, j’es­père avoir d’autres alter­na­tives. Exemple : la pos­si­bi­li­té de choi­sir des repré­sailles qui cible­raient uni­que­ment les fau­tifs de cette attaque.

    En gar­dant bien secrets cer­tains rouages stra­té­giques, les méca­nismes des répliques seront publics. De cette façon, chaque agres­seur poten­tiel sau­ra que la déci­sion de ripos­ter sera très vite prise par col­lec­tif mobile, dis­per­sé et constam­ment opé­ra­tion­nel (des citoyens à qui la col­lec­ti­vi­té offre des voyages à l’é­tran­ger et dis­per­sé dans le monde ), qu’il aura droit à plu­sieurs types de repré­sailles, du simple choix au choix mul­tiple, voir totale, et que dans cha­cune des options les com­man­di­taires de l’at­taque seront de toute façon visés, même si ça prend un peu plus de temps que la bombe nucléaire.

    Réponse
    • Guillaume Tanneux

      Sur ce sujet pré­cis d’at­taque nucléaire ou immédiate :

      Nous pour­rions au préa­lable et en com­mun (prin­cipe démo­cra­tique) déci­der de la pro­cé­dure d’ur­gence à adop­ter et faire appli­quer par l’armée.

      Une pro­cé­dure en cas de guerre.

      Pro­cé­dure qui pour­rait, puisque préa­la­ble­ment défi­nie, faire l’ob­jet d’un entrai­ne­ment régu­lier (comme les alertes au feu) et de mise à l’é­preuve, voire de réadap­ta­tion le cas échéant.

      Cela aurait l’a­van­tage de ne pas devoir réagir dans l’ur­gence et de ras­su­rer le corps social qui connai­trait à l’a­vance la stra­té­gie à adop­ter dans ce cas de force majeure.

      Il me semble qu’une socié­té évo­luée est un socié­té capable de « pré­voir le futur », d’an­ti­ci­per l’a­ve­nir, de se pro­je­ter aux lendemains.

      Réponse
  2. J-Stéphane

    L’i­dée que tout citoyen soit armé m’ef­fraie, mais l’i­dée de me retrou­ver désar­mé face à un indi­vi­du armé m’an­goisse encore plus, et c’est cette der­nière ver­sion que je vois se pro­fi­ler de plus en plus. Alors dois-je aus­si me vacciner ? 

    Le chas­seur qui fait feu n’est pas en légi­time défense, il fait acte d’a­gres­sion en ôtant une vie pour entre­te­nir la sienne, les prin­cipes d’un cri­mi­nel ne sont-ils pas les mêmes ? Ne sommes-nous pas plu­tôt en train d’ad­mettre que les sciences et les tech­no­lo­gies n’ont pas don­né d’ou­tils paci­fi­ca­teurs, et que nous devons de plus en plus recou­rir aux vieux outils guer­riers pour subsister ?

    Réponse
    • Guillaume Tanneux

      Le fait d’ar­mer la popu­la­tion pour répondre aux agres­sions de quelques mal­frats armés, mène à l’es­ca­lade de la violence.
      On le voit bien avec l’exemple des États-Unis.

      Certes la Suisse auto­rise la pos­ses­sion d’arme, et pas le port d’a­près ce que j’ai com­pris. Ce qui signi­fie que le Suisse peut faire usage de son arme (dis­sua­sion, ou riposte) uni­que­ment s’il est agres­sé chez lui.

      Mais je pense que notre culture est dif­fé­rente. La vio­lence sociale qui règne en France est bien dif­fé­rente de l’at­mo­sphère de vie suisse, d’a­près ce que j’en connais (à vérifier).

      Le contexte joue beau­coup dans ce domaine. Une socié­té paci­fiée peut éven­tuel­le­ment envi­sa­ger la déten­tion d’arme dans un réel et exclu­sif but de défense.

      Mais une socié­té telle que la nôtre a besoin de régler d’autres pro­blèmes avant de pen­ser à armer sa population.

      Dans le pre­mier cas, cela pour­rait éven­tuel­le­ment être béné­fique (je ne le pense pas), mais dans le contexte actuel, cela ne ferait que rajou­ter un élé­ment de trouble, un pro­blème supplémentaire.

      Quand au sen­ti­ment d’in­sé­cu­ri­té, il est effec­ti­ve­ment pro­duit par les dés­équi­libres sociaux qui entrainent la pré­ca­ri­té, l’in­cer­ti­tude, l’a­gres­si­vi­té, et poussent cer­tains à com­mettre des actes contraires aux lois.

      Concrè­te­ment, je ne pense pas que le fait de vous armer vous ren­dra ce sen­ti­ment de sécu­ri­té. Au contraire, le fait de pos­sé­der une arme donne une res­pon­sa­bi­li­té sup­plé­men­taire non évi­dente à gérer dans son quo­ti­dien. Car nous aspi­rons tous à vivre en paix.

      Et concrè­te­ment, en cas d’at­taque sur votre per­sonne ou sur vos proches (à votre domi­cile, si on reprend l’exemple suisse), je pense qu’il y a plus de chance qu’une arme à feu dans vos mains (comme dans les miennes) apporte plus de pro­blèmes (mort d’homme invo­lon­taire) que de solutions.

      Je suis plus pour que nous pos­sé­dions, à la limite un moyen de défense non létal, tel qu’un tazeur ou quelque chose dans le genre.

      Réponse
  3. Méchant Virus

    J’ai écou­té la dis­cus­sion en atten­dant l’ob­jec­tion sui­vante tout le long. Je suis éton­né qu’elle ne soit pas sur­ve­nue (sur­tout de la part du public).

    On parle ici d’ins­ti­tuer une force armée popu­laire indé­pen­dante (garde natio­nale) afin d’as­su­rer le rôle de contre pou­voir à la force armée de l’exécutif (police, armée). Les deux forces étant ins­ti­tuées de façon bien distincte.

    Je ne vois pas du tout la solu­tion comme cela.

    J’ai une large pré­fé­rence pour une force armée com­po­site, asso­ciant des policiers/militaires de métier et des citoyens tirés au sort (avec des limites d’âge, notam­ment pour évi­ter de tirer au sort une mémé arthro­sique). Par exemple, chaque patrouille de police sera com­po­sée de deux poli­ciers de métier et d’un citoyen tiré au sort. Le tout sous contrôle de l’as­sem­blée des citoyens (éven­tuel­le­ment par l’in­ter­mé­diaire de tirés au sort). Cette option me semble de très loin pré­fé­rable à celle de deux forces indé­pen­dantes qui tend à débou­cher sur la guerre civile.

    Réponse
    • Norton

      Méchant Virus,
      On va aus­si tirer au sort des offi­ciers et des généraux,ou seule­ment des hommes de troupes ?
      Par contre,être tiré au sort pour ris­quer sa vie pour le peuple,c’est super !
      Sur­tout en temps de … !!

      Réponse
  4. Ronald

    Bon­jour Étienne,

    Par­mi tous les entre­tiens inté­res­sants que vous avez publiés sur le blog, je trouve que celui-ci est l’un des plus excel­lents. Je ne connais­sais pas Laurent Hen­nin­ger mais je trouve qu’il com­plète très bien vos posi­tions. Le dipôle Incom­pé­tent ver­sus Expert, qui est la clé de tout bon sys­tème, fonc­tionne ici à mer­veille dans vos échanges.

    Je ne peux qu’approuver l’évolution récente dans votre dis­cours, que les ins­ti­tu­tions ne peuvent pas être basée sur le seul papier, mais qu’il y a besoin de la force der­rière pour la soutenir.

    J’ai bien aimé les échanges, parce que au fond chaque inter­ve­nant (Laurent Hen­nin­ger, vous-même, les membres de l’assistance) a rai­son d’un point de vue et pré­sente des argu­ments tout à fait valables (on devine à l’avance ce qui va être chaque fois répon­du), et que la véri­té est en fait la somme des posi­tions (ce qui ne veut pas dire for­cé­ment qu’un consen­sus ou une posi­tion moyenne soit for­cé­ment envi­sa­geable chaque fois). Hen­nin­ger est très chouette, j’aime même quand il rentre dans le lard des Gen­tils Virus (le gen­til Maxime ne doit pas en avoir digé­ré son quatre-heures …)

    En par­ti­cu­lier, il y a plu­sieurs remarques que j’aurais vou­lu vous faire, et je suis content qu’il les fasse aus­si. Quand il dit (58:30) qu’on peut faire les meilleures lois qu’on veut, l’oligarchie par­vien­dra tou­jours à les contour­ner et les sub­ver­tir. Tout le Droit n’est pas seule­ment dans la loi, mais aus­si dans ceux qui sont char­gés de les inter­pré­ter. Vous citez Robes­pierre (27:20) « La France s’interdit toute agres­sion » : c’est typi­que­ment le genre d’article contour­nable. La guerre d’agression est déjà inter­dite en droit inter­na­tio­nal, depuis le pacte Briand-Kel­logg (http://​fr​.ria​.ru/​d​i​s​c​u​s​s​i​o​n​/​2​0​1​3​0​8​2​8​/​1​9​9​1​2​9​4​4​4​.​h​tml). Cela à d’ailleurs per­mis la condam­na­tion des diri­geants alle­mands à Nurem­berg. On ne « déclare » plus la guerre de nos jours. Mais cela n’a jamais empê­ché toutes sortes d’« inter­ven­tions de main­tien de la paix ».

    Objec­tion impor­tante aus­si quand il dit (1:31:05) qu’il faut évi­ter de mul­ti­plier les hypo­thèses. Bien sou­vent, les ins­ti­tu­tions que vous pro­po­sez ne fonc­tionnent que dans cer­taines hypo­thèses rem­plies concer­nant d’autres pans dis­tincts de la socié­té. Cela mul­ti­plie le risque que l’ensemble dys­fonc­tionne. Il faut que les ins­ti­tu­tions éta­blies pour les grands domaines de la socié­té (consti­tuante, légis­la­tive, mon­naie, force mili­taire, jus­tice, admi­nis­tra­tion publique, etc) marchent de manière « modu­laire ». Il faut que le fonc­tion­ne­ment d’une ins­ti­tu­tion soit ver­tueuse en soi, et pas « à condi­tions que la socié­té soit orga­ni­sée de telle ou telle manière ». Par exemple, Adam Smith explique dans la Richesse des Nations (je n’ai plus la réfé­rence du pas­sage) que son sys­tème éco­no­mique lui semble opti­mal, à condi­tion que l’on trouve une « astuce » pour que les pos­sé­dants jouent le jeu de la concur­rence abso­lue et ne se liguent pas contre les ouvriers. Mais cette condi­tion n’a jamais été rem­plie, et l’ensemble du sys­tème est dys­fonc­tion­nel. De même avec le com­mu­nisme, qui est le sys­tème idéal à condi­tion que la Révo­lu­tion soit mon­diale. Etc.

    D’autant qu’en sys­tème démo­cra­tique, il est très dif­fi­cile de pré­voir com­ment le peuple va sou­hai­ter voir être gérés la banque, l’armée, les médias, … Un petit groupe idéo­lo­gi­que­ment homo­gène peut bâtir un pro­jet glo­bal cohé­rent pour la socié­té, mais si les grandes fonc­tions de l’Etat sont déci­dées par l’ensemble de la nation par des réfé­ren­dums suc­ces­sifs, les prin­cipes qui dirigent cha­cun des domaines ne seront pas for­cé­ment par­fai­te­ment accordés.

    Enfin, même remarque que J‑Stéphane : il fait très jus­te­ment remar­quer (1:36:30) – et vous élu­dez un peu vite – qu’on ne peut pas déci­der de la guerre par réfé­ren­dum. Il me semble aus­si que si le Japon en 1941 avait orga­ni­sé une cam­pagne réfé­ren­daire pour savoir s’il décla­rait la guerre aux Etats-Unis, l’attaque de Pearl Har­bor aurait net­te­ment moins bien fonctionné 🙂

    Sinon, juste encore l’une au l’autre remarque. Je pense aus­si (14:30) que quand un pays s’émancipera, les régimes oli­gar­chiques envi­ron­nant s’acharneront à le détruire. Mais la des­truc­tion par mis­siles comme en Irak me semble un peu pas­sé de mode. Je pense que l’attaque se fera plu­tôt par des milices inté­rieures armées comme en Ukraine ou en Cri­mée : cela crée moins de pro­blèmes au niveau inter­na­tio­nal et c’est net­te­ment moins cou­teux (l’oligarque compte aus­si son budget).

    Enfin, je suis d’accord aus­si sur le fait qu’il faut pré­voir des ins­ti­tu­tions pour temps de paix et pour temps de guerre, y com­pris peut-être la dic­ta­ture (1:34:00). Je vais juste ter­mi­ner en citant Machia­vel sur ce sujet (c’est fou ce que ce gars avait déjà tout com­pris à l’époque) :

    Celui qui a avan­cé cette opi­nion [que la dic­ta­ture est une source de tyran­nie] n’a pas exa­mi­né les faits avec atten­tion, et c’est à tort qu’il a été cru. Ce n’est ni le nom ni la digni­té de dic­ta­teur qui plon­gèrent Rome dans les fers, mais ce fut le pou­voir usur­pé par les citoyens pour se main­te­nir dans le com­man­de­ment. Si le nom de dic­ta­teur n’eût point exis­té dans Rome, ils en auraient pris un autre. La force trouve aisé­ment les titres, mais les titres ne donnent point la force.

    Tant que la dic­ta­ture fut décer­née dans les formes légales, et qu’elle ne fut point usur­pée par l’au­to­ri­té pri­vée des citoyens, cette ins­ti­tu­tion fut le sou­tien de la république.
    En effet, ce ne sont que les magis­trats créés. par des moyens extra­or­di­naires, et le pou­voir obte­nu par des voies illé­gales qui sont dan­ge­reux pour l’É­tat, tout ce qui suit les voies légales ne peut jamais nuire. Si l’on exa­mine la marche des évé­ne­ments dans les siècles pen­dant les­quels sub­sis­ta la répu­blique romaine, on ver­ra que tous les dic­ta­teurs ne firent jamais que lui rendre d’é­mi­nents ser­vices. Et les rai­sons en sont de la der­nière évidence.

    Pour qu’un citoyen puisse nuire à l’É­tat et usur­per un pou­voir extra­or­di­naire, il faut d’a­bord le concours d’une foule de cir­cons­tances qui ne se ren­contrent jamais dans une répu­blique qui a conser­vé la pure­té de ses mœurs. Il a besoin d’être extrê­me­ment riche et d’a­voir un grand nombre de clients et d’a­mis, ce qui ne peut avoir lieu là où règnent les lois ; et en sup­po­sant qu’un pareil citoyen exis­tât, il paraît tel­le­ment redou­table qu’il ne peut obte­nir les suf­frages libres du peuple.

    D’ailleurs le dic­ta­teur n’é­tait nom­mé que pour un temps limi­té, et sa puis­sance. ne durait qu’au­tant que les cir­cons­tances qui l’a­vaient créé. Son auto­ri­té consis­tait à pou­voir prendre par lui-même toutes les mesures qu’il croyait conve­nables dans le dan­ger pré­sent ; il n’a­vait besoin de consul­ter per­sonne, et il pou­vait punir sans appel ceux qu’il regar­dait comme cou­pables ; mais il ne pou­vait rien faire qui pût por­ter atteinte au gou­ver­ne­ment éta­bli, comme d’ô­ter leur auto­ri­té au sénat ou au peuple, et de ren­ver­ser les anciennes ins­ti­tu­tions de la répu­blique pour en éta­blir de nou­velles ; de sorte que la courte durée de sa dic­ta­ture, les limites dans les­quelles son pou­voir était res­ser­ré, les ver­tus du peuple romain, le met­taient dans l’im­puis­sance de sor­tir des bornes de son auto­ri­té, et par là de nuire à l’É­tat, auquel on sait qu’il fut tou­jours utile.

    Certes, par­mi toutes les ins­ti­tu­tions romaines, il en est peu qui méritent plus d’at­ten­tion, et l’on doit comp­ter là dic­ta­ture au nombre de celles qui ont le plus contri­bué à la gran­deur de ce vaste empire ; car il est dif­fi­cile, qu’un État, sans un pareil ordre de choses, puisse se défendre contre les évé­ne­ments extra­or­di­naires. La marche du gou­ver­ne­ment dans une répu­blique est ordi­nai­re­ment trop lente. Aucun conseil, aucun magis­trat ne pou­vant prendre sur soi-même d’a­gir, il est besoin de se consul­ter mutuel­le­ment ; et la néces­si­té de réunir toutes les volon­tés an moment néces­saire rend toutes les mesures extrê­me­ment dan­ge­reuses quand il faut remé­dier à, un mal inat­ten­du et qui n’ad­met point de délai. Il est donc néces­saire, par­mi les ins­ti­tu­tions d’une répu­blique, d’en avoir une sem­blable à la dictature.

    La répu­blique de Venise, qui, dans les temps modernes, s’est ren­due célèbre entre tous les gou­ver­ne­ments de ce genre, a confié à un petit nombre de citoyens le pou­voir d’a­gir de concert dans les besoins urgents et sans prendre de plus longs avis. Dans une répu­blique où manque un sem­blable pou­voir, il faut ou que l’É­tat res­pecte toutes les for­ma­li­tés des lois, et sa chute alors est cer­taine, ou qu’il cherche son salut dans leur vio­la­tion. Il serait à dési­rer qu’il ne sur­vînt jamais dans une répu­blique d’é­vé­ne­ments aux­quels on dût remé­dier par des moyens extra­or­di­naires. Car, bien que les voies extra-légales fussent utiles alors, l’exemple néan­moins en serait tou­jours dan­ge­reux. On com­mence d’a­bord par, por­ter atteinte aux ins­ti­tu­tions exis­tantes dans la vue de ser­vir l’É­tat, et bien­tôt, sous le même pré­texte, on les ren­verse pour le perdre. Ain­si, une répu­blique ne sera jamais par­faite si ces lois n’ont point pré­vu tous les acci­dents, si elles n’ont point obvié à ceux qui pour­raient sur­ve­nir, et ensei­gné les moyens de les diri­ger. Je conclus donc en disant que les répu­bliques qui, dans lès périls immi­nents, De peuvent recou­rir ni à un dic­ta­teur, ni à toute autre ins­ti­tu­tion sem­blable, ne sau­raient évi­ter leur ruine. 

    (Dis­cours sur la pre­mière décade de Tite-Live , I, 34)

    Ronald

    Réponse
    • Ana Sailland

      Au début de la seconde guerre mon­diale, la Suisse confie au géné­ral Gui­san la ges­tion qua­si inté­grale des armées.

      Inté­res­sante est pour cause de néces­si­té et urgence cet aban­don volon­taire et tran­si­toire de sou­ve­rai­ne­tés jusque là par­ta­gées. dans la confiance accor­dée à une conscience unique et incontrôlée.

      Peut être un méca­nisme de dic­ta­ture libre et consen­tie doit il être pré-médi­té afin d’au­to­ri­ser la démo­cra­tie des temps nor­maux à être inté­grale et sans faille.
      Car à n’être pas clair sur la solu­tion des crises, on risque de choi­sir pour le temps de paix des solu­tions trop fri­leuses pour auto­ri­ser la maxi­ma­li­sa­tion du pou­voir citoyen.
      Mais nous savons com­bien cette pen­sée est périlleuse.

      Réponse
      • Méchant Virus

        Même s’il est envi­sa­geable que le com­man­de­ment mili­taire sois remis à un géné­ral afin de flui­di­fier les déci­sions tac­tiques, en par­ti­cu­lier en temps de guerre, je pense qu’il est vital que :

        - La déci­sion d’é­tat de guerre soit la res­pon­sa­bi­li­té de l’as­sem­blée des citoyens comme débat­tu dans la vidéo (ou d’un groupe de tirés au sort pour accé­lé­rer le mou­ve­ment en cas d’urgence).
        – Même si un géné­ral dirige l’ar­mée, l’as­sem­blée popu­laire est tou­jours déci­sion­naire de façon globale.
        – Il faut impé­ra­ti­ve­ment un contre pou­voir dis­sua­sif au géné­ral. A médi­ter : qu’il soit sys­té­ma­ti­que­ment sous contrôle d’ac­com­pa­gnants tirés au sort ? sous l’œil per­ma­nent d’une came­ra ? muni d’un dis­po­si­tif type bra­ce­let électronique ?

        Réponse
        • Ana Sailland

          oui (on oublie trop sou­vent de le dire 🙂 )

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        • Norton

          OKAYYY.….!!!!!!
          J’ai un copain qui va bien­tôt pas­ser général,…ça va lui plaire !
          Sur­tout le bracelet…!

          Réponse
          • Norton

  5. Ana Sailland

    Je me sens très proche de l’ar­gu­men­taire non-violent (kaki c’est kaka).
    Voi­ci la réponse que j’a­dresse à cette par­tie de moi-même qui croit à l’homme après l’homme.

    Un peuple qui pour se défendre ne dis­pose pas des outils de la vio­lence n’au­ra jamais l’oc­ca­sion d’ap­prendre la non-vio­lence libre et consen­tie, réflé­chie, abou­tis­se­ment d’une matu­ra­tion du cer­veau collectif ;

    il ne pour­ra au contraire apprendre que la non-vio­lence impo­sée à sa nudi­té, par les déten­teurs de la force illé­gi­ti­me­ment nom­mée force publique, et c’est une non-vio­lence sans âme qui sera la sienne, sans Esprit, sans libre-arbitre : c’est la non-vio­lence de l’es­clave, issue de la peur en lieu et place du cœur.

    Qui ne pos­sède pas le feu ne peut apprendre les gestes qui pré­servent de l’u­sage immo­dé­ré du feu.

    La pos­ses­sion de l’ou­til est pour le peuple un préa­lable néces­saire à la maî­trise de l’ou­til et à la conscien­ti­sa­tion de son usage.

    Réponse
  6. EFFAB

    Sans avoir encore vision­né cette vidéo, j’ai l’im­pres­sion que voi­là une répomse du « trop gen­til » Etienne CHOUARD à ce pré­su­mé dis­si­dent qui se gausse d’être non-démo­crate qu’est Alain Soral…

    … comme la richesse et la pro­fon­deur de ces com­men­taires sont à la mesure de cette exi­gence Démo­cra­tique, à des années et des années lumière des rac­cour­cis pseu­do-dis­si­dents voire de ces mani­pu­la­tions liberto-populistes.

    Réponse
    • Momo

      On apprend pas à un peuple à deve­nir libre en l’as­ser­vis­sant ! Le com­mu­nisme l’a bien mon­tré, c’est le pire que l’on puisse faire au nom d’une « révo­lu­tion ». De plus aucun des des­potes « éclai­rés » n’a jamais lâché le pou­voir à ma connais­sance, le coup d’é­tat n’est pas une solu­tion car il sert avant tout une oli­gar­chie (comme les bol­cho), bien loin des inté­rêts des masses. La seule vraie révo­lu­tion (pour le peuple) doit se faire par une volon­té spon­ta­née des masses à mon avis, pas d’une avant garde soit disant « éclai­rée » (et qui se met déjà direc­te­ment au des­sus du peuple).

      Réponse
      • EFFAB

        « (et qui se met déjà direc­te­ment au-des­sus du peuple) »… là est toute la dif­fé­rence d’un ALADIN qui pos­sède cette suf­fi­sance intel­lec­tuelle et ce pas­sé pari­sien avec un Etienne CHOUARD dont l’exi­gence et l’hu­mi­li­té sont à la mesure de cette Démo­cra­tie à inven­ter et à instaurer.

        ALADIN le Dic­ta­teur ver­sus Etienne CHOUARD le Démo­crate… croyez bien que je n’a­gis pas là à la légère ni pas pure pro­voque, je place sim­ple­ment cha­cun face à ses res­pon­sa­bi­li­tés et si notre maître dis­si­dent est aus­si hon­nête qu’il le pré­tend, je me serais trom­pé (ce ne sera pas la pre­mière fois), par contre, si cela est un peu plus com­plexe (j’ai la cour­toi­sie de cet euphé­misme), il sera tou­jours temps pour lui, tout malin et tout intel­li­gent qu’il est, de rebon­dir et de réajus­ter son dis­cours ou, du moins, sa com­mu­ni­ca­tion, la nuance est de taille. Ensuite, qu’il prenne cela bien, j’en­tends avec intel­li­gence ou/et sagesse, ou mal, peu importe la forme et mon manque de diplo­ma­tie par­fois, je ne suis pas là ni pour jouer ni pour plaire.
        Pas­sez le mot, que nous sachons à qui nous avons à faire_ou qu’une nou­velle conscience se mettent enfin au ser­vice d’au­trui et de tous !
        Merci

        Réponse
        • Momo

          Toute révo­lu­tion, finis­sant par un régime auto­ri­taire, a échoué, c’est un fait his­to­rique. Répé­ter les erreurs, les humains aiment bien, mais au bout d’un moment, l’his­toire devrait quand même nous ensei­gner des choses. Si il y a auto­ri­ta­risme, alors il y aura sans doute Ter­reur (et de nom­breux morts, au nom de la révo­lu­tion bien sur).
          Toi tu es pour ce que Soral pro­pose c’est ça ? Tu vou­drais une espèce de duo Soral/Chouard ?

          Per­son­nel­le­ment, je suis anar­chiste, et c’est bien d’a­voir un pro­jet poli­tique, mais avoir un pro­jet socié­tale c’est quand même pas mal, or Soral son pro­jet socié­tal, à part s’en prendre aux « sio­nistes », il n’y a rien der­rière, et sur­tout pas de cri­tique sérieuse du capi­ta­lisme. En gros ça sera tou­jours la même merde^^

          Réponse
          • EFFAB

            Pas du tout, MOMO, hors de ques­tion de duo ici : ALADIN s’é­crase et les fon­da­men­taux chouar­diens nous ins­pirent et nous émancipent !

  7. Ana Sailland

    Le cas argen­tin renseigne :

    http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​L​e​y​_​d​e​_​O​b​e​d​i​e​n​c​i​a​_​D​e​b​ida
    http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​L​o​i​_​d​u​_​P​o​i​n​t​_​f​i​nal
    http://​www​.fidh​.org/​f​r​/​a​m​e​r​i​q​u​e​s​/​a​r​g​e​n​t​i​n​e​/​A​n​n​u​l​a​t​i​o​n​-​d​e​s​-​l​o​i​s​-​d​-​i​m​p​u​n​i​t​e​-en
    http://​www​.lemonde​.fr/​a​m​e​r​i​q​u​e​s​/​a​r​t​i​c​l​e​/​2​0​0​5​/​0​6​/​1​4​/​l​a​-​c​o​u​r​-​s​u​p​r​e​m​e​-​d​-​a​r​g​e​n​t​i​n​e​-​d​e​c​l​a​r​e​-​l​e​s​-​l​o​i​s​-​d​-​a​m​n​i​s​t​i​e​-​i​n​c​o​n​s​t​i​t​u​t​i​o​n​n​e​l​l​e​s​_​6​6​2​1​4​7​_​3​2​2​2​.​h​tml

    (j’a­vais été pas­sion­née par cet épi­sode, à l’époque)

    Le sou­ci d’ef­fi­ca­ci­té entraî­nant le besoin de struc­tu­ra­tion, cer­taines ques­tions doivent être posées … et résolues (!)

    Quid du devoir d’obéissance ?
    Quid du devoir de désobéissance ?

    Du rôle de la jus­tice après la bataille.

    De la conscience et de la res­pon­sa­bi­li­té indi­vi­duelle du ser­vi­teur des liber­tés, lors­qu’il est armé.
    Ce point est à rap­pro­cher de la défi­ni­tion de la démo­cra­tie selon Marc San­gnier = l’or­ga­ni­sa­tion poli­tique qui porte à leur maxi­mum la conscience et la res­pon­sa­bi­li­té du citoyen.
    Et là se ren­force l’i­dée que le ser­vi­teur armé doit être citoyen avant tout, donc (de mon point de vue !) libre d’ac­cep­ter ou refu­ser les injonc­tions qu’il reçoit.

    L’ef­fi­ca­ci­té de groupe et la conscience indi­vi­duelle ne font pas tou­jours bon ménage … 😉 c’est connu.

    Réponse
  8. pparent

    Concer­nant la sur­veillance, sujet auquel je m’in­té­resse depuis long­temps, bien avant les révé­la­tion de Sno­dewn. A mon avis on a pas de pro­blème technique.

    1- Les logi­ciels libre sont un model spé­cia­le­ment étu­diés pour don­ner le contrôle de sa machine à l’u­ti­li­sa­teur, de manière véri­fiable, et avec défiance par rap­port au déve­lop­peur ou a l’éditeur.

    2- La cryp­to­gra­phie fiable et non-noyau­té par la NSA à prio­ri ça existe. Voir par exemple GnuPG. Et il ne me semble pas que çe soit illé­gal ? Mais même si c’est le cas il n’y a pas besoin d’obéir.

    3- L’in­ter­net per­met une archi­tec­ture décen­tra­li­sée et incon­trô­lable. Mais aujourd’­hui on ne l’u­ti­lise pas, on uti­lise des ser­vice cen­tra­li­sés comme google ou facebook.

    Donc pour moi il n’y pas pas de pro­blème tech­nique, le pro­blème c’est que ces solu­tion, pour rendre impos­sible espion­nage ne sont pas mises en ouvre à grande échelle. Mais pour le coup c’est à la limite du poli­tique et de la res­pon­sa­bi­li­té indi­vi­duelle. Par exemple per­sonne n’im­pose au gens Win­dows plu­tôt que des logi­ciels propriétaires.

    http://​etienne​.chouard​.free​.fr/​f​o​r​u​m​/​v​i​e​w​t​o​p​i​c​.​p​h​p​?​i​d​=​322

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  9. GV

    Très inté­res­sant l’é­change, Laurent Hen­nin­ger ramène plu­sieurs fois aux réa­li­tés et c’est néces­saire, de même que sa remarque « step by step ».

    Réponse
  10. Protagoras

    Très inté­res­sante conférence.
    Cette ques­tion de sécu­ri­té, inté­rieure et exté­rieure, est très com­plexe. Car cela res­semble à une famille qui réflé­chi­rait à com­ment rafraî­chir le salon alors qu’ils n’ont pas encore cou­pé le radiateur.
    En par­tant des réa­li­tés qui sont :
    1/ La vio­lence est une constante de l’Hu­ma­ni­té qui peut être au mieux orien­tée et différée.
    2/ L’é­du­ca­tion des jeunes gens, en tt choses est néces­saire. Ici dis­tin­guer pro­tec­tion de l’extérieur (armée) pro­tec­tion de l’intérieur (police)
    On peut en déduire que :
    sur le point 1 ; Même si il semble que le « peuple » n’est pas une enti­té homo­gène quant à son res­sen­ti et ses dési­rs, il y a des constantes intrin­sèques à l’espèce humaine. L’empathie en est une, et des plus puis­sante. Il est très dur de tirer sur soi, sur un être qui vous res­semble, sur une per­sonne qui souffre aux même choses que vous. C’est bien pour cela qu’un état déshu­ma­nise tou­jours son futur enne­mi avant d’en­trer en guerre.
    Cela dit, la vio­lence reste pré­sente. La vio­lence est une éner­gie, une libi­do en fait peut importe com­ment on la nome. Jus­qu’à pré­sent cette éner­gie ne s’ex­prime que contre un autre car « on » a dit à l’homme qu’il ne peut exis­ter que contre l’autre, Ce Dar­wi­nisme inver­sé, qui lui fait choi­sir le verbe « avoir » le construit en oppo­si­tion à l’autre et au final à soi. Comme le dit Eric Fromm dans avoir ou être« il cour­ra au devant d’un désastre psy­cho­lo­gique et éco­lo­gique sans pré­cé­dent.. » .A lire éga­le­ment la pas­sion de détruire du même auteur. Il faut donc qu’il (lHomme) oriente son éner­gie vers l’intérieur et l’extérieur sous forme de phi­lia. Comme dit plus haut, n’étant pas homo­gène, il faut que l’on puisse éga­le­ment l’ex­pri­mer sous diverses formes comme la com­pé­ti­tion spor­tive, le sexe, la créa­tion artis­tique et scien­ti­fique. Bref, on éra­dique pas la vio­lence, on la sublime. 

    sur le point 2 ; Pla­ton avait déjà com­pris l’im­por­tance de l’é­du­ca­tion chez les gardes. Mais si lui en fai­sait une caste. On sait – et avec ce qui est écrit plus haut – que les membres d’une caste vont presque auto­ma­ti­que­ment déshu­ma­ni­ser ceux qui en sont à l’extérieur. Car ils se construi­ront par l’op­po­si­tion aux autres. Il faut donc créer une caste de gardes non figée. Celui qui y était hier n’y sera pas demain. Bref, une conscrip­tion. Outre le fait qu’on apprend à se ser­vir d’une arme, on y déve­loppe un sen­ti­ment d’empathie. J’a­joute que cette conscrip­tion peut s’é­ta­ler à dif­fé­rent moments de la vie, exemple ; de 20à21 vers l’extérieur, et de 30à31 vers l’intérieur, de 40à41 en responsable.
    Et puis sur­tout l’é­du­ca­tion, avec l’in­ser­tion des sciences sociales dans le 1er cycle, la prise en compte de notion comme Sujet et Objet. Car celui qui porte une arme a une res­pon­sa­bi­li­té bien plus lourde que celui qui en a pas. Et dans le cas qui nous occupe tt le monde en aura une à un moment.

    Réponse
  11. Patrick Le Yéti

    Ana je te pique ton post du 28 juin. (Dom­mage qu’il n’est pas été pos­té le 18, le sym­bole aurait été sympa …)

    Réponse
    • Ana Sailland

      🙂 Se faire piquer ses idées est une grande vic­toire politique 🙂

      Réponse
  12. etienne

    Les États-Unis ont créé un drone qui pro­jette du gaz au poivre sur les manifestants !

    http://​www​.film​sfo​rac​tion​.org/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​u​s​-​f​u​n​d​s​-​t​e​r​r​o​r​-​s​t​u​d​i​e​s​-​t​o​-​d​i​s​s​e​c​t​-​a​n​d​-​n​e​u​t​r​a​l​i​z​e​-​s​o​c​i​a​l​-​m​o​v​e​m​e​n​ts/

    Tout pou­voir va jus­qu’à ce qu’il trouve une limite.
    Si nous les lais­sons aux prises avec un pou­voir sans limite, nos enfants vont en voir de toutes les couleurs.

    Réponse
    • Ana Sailland

      Le drone anti­ma­nif, c’est scan­da­leux, mais c’est qua­si la suite natu­relle de mala­dies de l’es­prit et de la struc­ture qui sont bien antérieures.

      Com­men­çons par ceci qui pour­rait être ajou­té au dic­tion­naire de novlangue :
      La force publique a été ain­si qua­li­fiée par l’o­li­gar­chie, qui la détient, et en use, contre la foule quand elle le juge utile, ou contre les malan­drins, dont cer­tains sont certes malan­drins par vice, mais d’autre par obligation.
      La force publique n’est en aucun cas la force du public (il y a exac­te­ment le même biais que quand on nous annonce un débat public qui n’est en aucun cas un débat du public).

      Pour que la force publique soit celle du public, celle du peuple autre­ment dit, il fau­dra-it que son com­man­de­ment faî­tier soit sys­té­ma­ti­que­ment confié au peuple, et cer­tai­ne­ment pas à ses »repré­sen­tants«

      Il a été fait allu­sion plus haut à la vio­lence intrin­sèque du poli­cier, comme demi source de la vio­lence poli­cière. C’est certes juste : « on » ne pour­rait pas lan­cer des légumes contre une foule en colère, ce serait inef­fi­cace, mais une police rugueuse ne se lance dans l’a­ven­ture du gour­din qu’im­pul­sée par un ordre. C’est donc bien le don­neur d’ordre qui porte la res­pon­sa­bi­li­té de la vio­lence, et non pas le bras armé. La cause est l’ordre, et non pas le poing qui obéit (ou pro­fite de l’occase).
      Pour empê­cher la police (la force inté­rieure, l’ar­mée c’est dif­fé­rent) de se retour­ner contre le peuple, c’est bel et bien le don­neur d’ordre qu’il faut sup­pri­mer, bien plus que l’or­don­né (qui doit être redéfini).
      Autre­ment dit, en démo­cra­tie, je ne suis pas cer­taine que la ques­tion se pose dans les termes choi­sis en haut de page, car la force du public aura net­te­ment moins ten­dance à se retour­ner conte le public si elle est réel­le­ment publique et non plus l’ou­til d’une oli­gar­chie qui tient au pou­voir du prince, qu’elle détient, dont elle jouit, orgasme per­ma­nent d’une congré­ga­tion d’é­gos boursouflés.
      Si bien que la ques­tion posée par la salle (vidéo du haut) concer­nant la néces­si­té de la force (inté­rieure) a peut être été balayée un peu vite.
      La réponse fut qu’il fau­drait 50000 ans d’é­vo­lu­tion pour que les âmes sachent se gou­ver­ner d’elles-mêmes. Outre le fait qu’il fau­dra je l’es­père moins de temps pour éle­ver les consciences jus­qu’au point où l’a­nar­chie serait viable, avant l’a­nar­chie, en pré­am­bule néces­saire (?), la démo­cra­tie inté­grale peut déjà bou­le­ver­ser la donne et méca­ni­que­ment rendre caduques cer­taines ques­tions des plus dou­lou­reuses. Et c’est bien pour ça qu’elle nous passionne 😉

      Réponse
  13. Hadrien

    @ Anna Sailland (et Étienne)
    Je répond avec un léger temps de retard à la ques­tion « Où ? » qui m’é­tait posée, suite à mon bref mes­sage au billet précédent…

    Il était ques­tion d’É­tienne et de la Sto­cho­cra­tie sur le blog d’A­lexis Cor­bière où le mythe du « troll » est, comme à l’ha­bi­tude, omni­pré­sent et vise tout le monde, sur­tout après mon com­men­taire (271)  » LA STOCHOCRATIE COMME SOLUTION RADICALE » à… la gauche radi­cale (http://www.alexis-corbiere.com/index.php/post/2014/06/17/A‑propos-de-la-situation-sociale-%28cheminots%2C-intermittents-du-spectacle%2C-etc%29#comments).
    Mal­gré mes aver­tis­se­ments (451):
    « Il va sans dire que tous les hommes poli­tiques et tous leurs par­tis sont vent debout contre une réforme aus­si radi­cale que la « Sto­cho­cra­tie », qui ne fait pour­tant que reve­nir à la lettre de la démo­cra­tie inven­tée par les grecs antiques : la démo­cra­tie directe.
    Comme sou­li­gné plus haut, « Tout serait balayé d’un coup, depuis la Com­mis­sion euro­péenne tout en haut, en pas­sant par nos gou­ver­nants natio­naux, et jus­qu’aux par­tis actuels » !
    C’est la rai­son pour laquelle ils haïssent tant Étienne Chouard, qui a enga­gé depuis 2005 un for­mi­dable tra­vail de réflexion ouvert à tous sur son site à tiroirs, où sont reprises les grandes ques­tions fon­da­men­tales à la lumière de la démo­cra­tie directe. »
    https://​old​.chouard​.org/​E​uro…,

    Les accu­sa­tions conti­nuent sur le billet actuel (com­men­taires 43 à 52): http://www.alexis-corbiere.com/index.php/post/2014/06/30/Invit%C3%A9-du-Journal-Soir-3-sur-France‑3#c32690,
    où j’ai cru bon de faire la mise au point aux faux-amis :
    « Voi­là bien ces « faux amis qui brouillent son mes­sage » (les mêmes qui, au billet pré­cé­dent, n’en avaient que pour Raoul Marc Jennar) :
    https://​old​.chouard​.org/​E​uro
    https://​france​.attac​.org/​a​r​c​h​i​v​e​s/s
    http://www.levillagedesfacteursdima
    En 2011, c’est Raoul qui avait chan­gé, après avoir le tour de toute la galaxie de la gauche radi­cale, et ren­con­tré les vrais « pros », ce qui lui fai­sait dire, sans aucun argument :
    – Point n’est besoin de recou­rir à des remèdes qui seraient pires que les maux qu’on pré­tend com­battre. Ce n’est pas en convo­quant l’obscurantisme qu’on ins­taure la lumière.
    http://​www​.jen​nar​.fr/​?​p​=​1​975
    Ces « pros », c’est ceux qui, tel Homère, savent trans­for­mer les dugongs et laman­tins que virent les com­pa­gnons d’U­lysse, en vraies sirènes [Selon le mythe Homé­rique, les sirènes étaient des divi­ni­tés de la mer qui, à l’en­trée du détroit de Mes­sine, atti­raient par leurs chants les navi­ga­teurs et les entrai­naient vers la mort ; elles étaient alors repré­sen­tées avec un corps d’oi­seau et une tête de femme, et jamais avec un corps de pois­son comme dans les mythes nordiques.] :
    – Quand nous aurons gagné le pou­voir, à la condi­tion de res­ter grou­pé et de ne pas céder aux chants enjô­leurs de sirènes qui nous mènent droit à la divi­sion et à l’échec. »
    C’est aus­si ceux qui expriment en même temps leurs propres contradictions :
    – Merde, du Front de Gauche, il va res­ter qui…
    Et merde encore un truc qui pour­rait être mal inter­pré­té, c’é­tait quoi déjà, le Front de Gauche ?
    Ou encore :
    – Voi­là la consti­tuante et la 6ème Répu­blique pro­po­sée par le Front de Gauche et Jean-Luc Mélen­chon… Le peuple Fran­çais aura tout le loi­sir d’en faire une démo­cra­tie ins­pi­rée de la Grèce antique ou des petits hommes verts si ça lui chante »
    L’en­nui, c’est pré­ci­sé­ment que la Consti­tuante déter­mine tout et que son écri­ture ne doit pas être lais­sée aux « pros »… »

    Réponse
  14. etienne

    Le contrôle popu­laire des forces armées, ça urge, apparemment :

    TOULOUSE -
    L’état m’a tabas­sé, il a fait son travail

    Pos­ted on 26 juin 2014 by Pan­thères Enragées

    par Mathieu Rigouste, Doc­teur en Sciences Sociales
    http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​M​a​t​h​i​e​u​_​R​i​g​o​u​ste

    Nuit du 22 juin 2013, Tou­louse, France.

    Au pays qui for­gea l’Etat-nation à par­tir de la monar­chie abso­lue, en le fon­dant sur l’esclavage et le géno­cide des femmes, à tra­vers la colo­ni­sa­tion, toutes les exploi­ta­tions et une suite presque inin­ter­rom­pue de guerres impé­ria­listes. Dans une région qui fabrique des gaz et des poudres pour des polices et des armées enga­gées dans le monde entier contre les peuples qui gênent le règne du capitalisme.

    Avec quelques ami.e.s, nous ten­tons de cal­mer une bagarre à Arnaud Ber­nard, un des der­niers quar­tiers popu­laires du centre ville. Pour accé­lé­rer sa trans­for­ma­tion en quar­tier chic, les auto­ri­tés y déploient la police en per­ma­nence. Des CRS en jour­née et la BAC la nuit. Ces bandes de virils fran­chouillards sont payées pour assu­rer un « net­toyage socio-eth­nique » du quar­tier en pour­ris­sant la vie des dam­nés de la terre qui y galèrent. Ils sont for­més et payés pour main­te­nir le socio-apar­theid. Pour cela, ils exé­cutent des démons­tra­tions de guerre et mènent des chasses aux pauvres durant les­quelles ils jouissent ensemble de mal­trai­ter leurs proies.

    Une bande de types colé­riques et mal sapés, tout à fait dans leur style, sur­git hors de la pénombre d’où ils devaient com­plo­ter. L’un de ces raton­neurs com­pul­sifs attrape le plus « Nord-Afri­cain » d’entre nous comme ils conti­nuent à dire, et le colle dans un mur par la gorge. Nous com­pre­nons qu’ils sont en fait de valeu­reux fonc­tion­naires de police en civil lorsque trois d’entre eux m’attrapent et m’écrasent au sol. Le pre­mier me com­prime la cage tho­ra­cique en m’enfonçant la colonne ver­té­brale avec son genou. Pen­dant ce temps un second me serre les menottes jusqu’à l’os. Tan­dis qu’un troi­sième me main­tient les pieds. Je ne peux pas me débattre, je suf­foque en sup­pliant qu’on me laisse res­pi­rer. Le cat­cheur-fou res­serre alors l’étreinte, je suis au bord de m’évanouir. Une tren­taine de per­sonnes assistent à la scène, cer­taines demandent qu’on me laisse res­pi­rer et reçoivent des coups et des insultes.

    Elles ont témoi­gné par écrit qu’à ce moment-là, juste avant mon arres­ta­tion, j’avais bien la tête et le corps d’un mec qu’on n’a pas encore tabas­sé dans le cou­loir prin­ci­pal d’un com­mis­sa­riat cen­tral. L’un de ces beaufs suant la tes­to­sté­rone et régu­liè­re­ment humi­liés par des enfants dans nos quar­tiers, se reprend pour l’inspecteur Har­ry et men­traîne par la chaîne des menottes, pas­sées dans le dos, sur plu­sieurs mètres jusque dans un véhi­cule de la Police Nationale.
    Cette véné­rable ins­ti­tu­tion qui, trop humble pour s’en van­ter, s’illustrait dans l’histoire de l’humanité en dépor­tant sys­té­ma­ti­que­ment et sans bron­cher juifs et com­mu­nistes avant de tor­tu­rer et de faire indus­triel­le­ment dis­pa­raître tous les colo­ni­sés et les révo­lu­tion­naires qui gênaient l’Etat et le natio­na­lisme fran­çais, il y a quelques dizaines d’années.

    Menot­té dans le dos et face contre terre, cette tech­nique fait peser tout le poids du corps sur les poi­gnets. J’ai hur­lé et mon poi­gnet gauche s’est cas­sé à ce moment-là. Un an plus tard, j’ai encore les marques des menottes autour des poi­gnets et une grande cica­trice pas trop swag en travers.

    On m’a ensuite enfon­cé dans la voi­ture en me cognant la tête contre le bord de la car­ros­se­rie ; une conven­tion dans le milieu. Un poli­cier pas vrai­ment créa­tif m’a extrait de la même manière en tirant encore sur la chaîne des bra­ce­lets. Arri­vés dans le cou­loir prin­ci­pal du com­mis­sa­riat cen­tral de l’Embouchure, l’une de ces « per­sonnes dépo­si­taires de l’autorité publique dans l’exercice ou du fait de ses fonc­tions » a pla­cé sa main der­rière ma nuque et a envoyé de toutes ses forces ma tête contre un mur. Puis un autre ou le même – je ne sais pas, on m’a tou­jours frap­pé par der­rière et menot­té – a écra­sé ma tête avec sa main contre de lourdes portes bat­tantes qui ne lui avaient rien fait non plus. Il a uti­li­sé ma tête pour ouvrir des portes. Je l’écris en sou­riant car je sais que Dieu
    par­donne peut-être, mais pas le prolétariat.

    Qui sème la hog­gra, récolte l’intifada.

    La répé­ti­tion de ces gestes et l’absence de réac­tion de tous les poli­ciers pré­sents dans le com­mis­sa­riat indiquent leur bana­li­sa­tion et leurs carac­tères habi­tuels, nor­ma­li­sés dans cette enceinte diri­gée alors par le com­mis­saire divi­sion­naire Laurent Syn­dic. J’ai enfin été jeté à terre, en avant, menot­té dans le dos, sur le car­re­lage de ce cou­loir de garde-à-vue où l’on m’a lais­sé jusqu’à l’aube éta­lé, tou­jours menot­té et hur­lant de dou­leur. Quelques-uns de ces jus­ti­ciers errants m’ont aus­si pla­cé de petits coups de pieds mes­quins dans les côtes, en pas­sant. J’aurais pu être en train de mou­rir, aucun poli­cier n’est jamais venu s’inquiéter de mon état, pas plus qu’ils n’ont pro­tes­té lorsque leurs col­lègues bru­ta­li­saient des briques avec mon crâne. Il sont tous responsables.

    C’est bien la police qui m’a fait ça.

    All Cops Are Brutal.

    Pho­tos prises le 22 juin 2013 à l’hôpital Purpan

    J’ai été lar­gué à l’hôpital Pur­pan par des agents en uni­forme à 6h du matin. J’avais la tête vio­lette par endroits, la lèvre ouverte, une main explo­sée, une che­ville défon­cée, des bleus sur tout le corps. Ils sont par­tis vers 9h en m’indiquant que « la garde-à-vue » était levée.

    J’étais ras­su­ré. Vu qu’on avait omis de m’en par­ler, j’avais cru qu’une milice de natio­na­listes armés m’avait défon­cé, enle­vé, cogné dans des murs, lais­sé KO par terre puis refi­lé à une autre bande pour me dépo­ser aux urgences. J’ai pas­sé trois jours à l’hôpital, on m’a opé­ré le poi­gnet (frac­ture et luxa­tion). On y a posé une vis que je gar­de­rai toute ma vie et qui m’handicape. On a soi­gné les mul­tiples ecchy­moses et plaies sur toute la tête et les côtes. Les super-Dupont m’avaient aus­si per­cé le tym­pan comme l’a rele­vé le méde­cin légiste qui m’a aus­cul­té à la sor­tie de l’hôpital.

    On m’a recon­nu 60 jours d’ITT à l’hôpital, trans­for­més en 3 jours « au sens pénal du terme » par la méde­cine « légale ».

    Avec mes proches, nous avons d’abord hési­té à por­ter plainte car nous savions trop bien que la Jus­tice cou­vri­rait la police puisqu’elle le fait tou­jours, même chaque fois que la police tue. Et la jus­tice n’a pas besoin d’être cor­rom­pue. Elle applique nor­ma­le­ment les lois faites par les domi­nants pour pro­té­ger les domi­nants. Il ne sert à rien de s’indigner face à la vio­lence d’Etat. Il est tout à fait nor­mal qu’un Etat opprime le peuple ain­si que celles et ceux qui lui résistent. C’est son bou­lot. Et c’est la lutte des classes. Nous pen­sons qu’il vaut mieux s’organiser col­lec­ti­ve­ment pour arra­cher les racines de ce car­nage. Mais le tri­bu­nal du maître est tout de même un champ de bataille.

    Alors nous avons déci­dé de por­ter plainte en juillet 2013, pour ten­ter de fis­su­rer un peu ce sen­ti­ment d’impunité des milices d’Etat au pays des droits de l’homme blanc et riche. Pour contre-atta­quer, en accu­sant non pas quelques poli­ciers mais l’Etat. Car la vio­lence des shtars c’est bien lui qui la fabrique. Et c’est aux classes domi­nantes qu’elle profite.

    Nous l’accusons de gérer un sys­tème d’exploitation, d’humiliation, de contrôle et d’oppression, de bru­ta­li­sa­tion, d’incarcération et de meurtre dans les quar­tiers et contre les classes popu­laires pour main­te­nir l’ordre capi­ta­liste et la ségré­ga­tion socio-raciste. Car cette féro­ci­té est éri­gée en indus­trie ratio­na­li­sée et quo­ti­dienne dans les cités de France comme dans tous les ghet­tos et les fave­las du monde. L’Etat har­cèle, bru­ta­lise et mutile aus­si de plus en plus féro­ce­ment celles et ceux qui prennent part aux luttes, aux mou­ve­ments sociaux et aux mou­ve­ments révolutionnaires.
    Bien conscient de tout ça, le pro­cu­reur Michel Valet a tabas­sé aus­si notre plainte en février 2014, jugeant que ” l’examen de cette pro­cé­dure ne jus­ti­fie pas de pour­suite pénale au motif que les plaintes ou les cir­cons­tances des faits dont vous vous êtes plaint n’ont pu être clai­re­ment éta­blis par l’enquête. Les preuves ne sont donc pas suf­fi­santes pour que l’affaire soit jugée par un tribunal“.

    Mal­gré les pages de bles­sures four­nies par le méde­cin légiste – asser­men­té par l’Etat lui­même – les pho­tos, les récits des témoins, mal­gré le fait que la police ne nie pas m’avoir dépo­sé elle-même à l’hôpital à l’aube, la Jus­tice ne veut pas avoir à véri­fier publi­que­ment si des poli­ciers font réel­le­ment à Tou­louse ce dont nous les accu­sons. C’est que le proc la connaît la véri­té lui, et comme eux, il sait que la féro­ci­té fait par­tie inté­grante du bou­lot des condés. Ce n’est pas un enlè­ve­ment avec séques­tra­tion et actes de bar­ba­rie, c’est le tra­vail de la police, parce que c’est fait par des poli­ciers. L’institution judi­ciaire valide ain­si elle-même ce dont nous l’accusons : elle est char­gée par l’Etat de cou­vrir la police et ses vio­lences, elle n’a rien à voir avec aucune notion de jus­tice, elle a pour fonc­tion de main­te­nir l’ordre capi­ta­liste-raciste-patriar­cal en punis­sant les opprimé.es, en répri­mant les révolté.e.s et en rem­plis­sant les pri­sons d’un nou­veau genre d’esclaves.

    Pour ne rien lâcher, nous por­tons main­te­nant plainte avec consti­tu­tion de par­tie civile auprès du doyen des juges d’instruction. C’est tout aus­si sys­té­ma­tique, lorsque la police bru­ta­lise quelqu’un, c’est elle qui s’empresse de por­ter plainte pour outrage, rébel­lion et par­fois vio­lences, ce qui per­met de cou­vrir les agents et qu’ils s’octroient par la même occa­sion des vacances en jours d’ITT et par­fois des primes à la sor­tie des tri­bu­naux qui les cajolent. En plus du refus d’ouvrir une affaire concer­nant ma plainte, j’ai eu l’honneur de rece­voir une convo­ca­tion à com­pa­raître pour “vio­lence aggra­vée et outrage” à mon encontre, lors d’une qua­ran­taine d’heures de garde-à-vue « cadeau », fin avril 2014, presque un an après les faits. La GAV, c’est l’abolition de l’espace et du temps, dans un cachot puant la merde, où il faut essayer de dor­mir sous un pro­jec­teur et une camé­ra, sur un lit en pierre avec une cou­ver­ture dégueu­lasse, où l’on vous jette une mix­ture déjà vomie et des bri­mades régu­lières comme seuls contacts humains.

    La police a failli me tuer en me tabas­sant, la jus­tice a clas­sé ma plainte sans même ouvrir de pro­cé­dure et les deux m’accusent ensemble de « vio­lences ». Selon le Bri­ga­dier Antho­ny Cap­de­comme de la BAC, qui a joué un rôle de pre­mier plan dans cette affaire, je serais appa­ru, j’aurais crié “La BAC fils de pute, bande de facho, allez niquer vos mères, allez vous faire encu­ler” puis j’aurais sau­té “les deux pieds en avant ” sur le bri­ga­dier de la BAC Ste­phane Lecoq, je me serais ensuite rele­vé et l’aurait frap­pé au visage, tout ça sans motif et sans John Wu.

    De mon côté, je tiens à affir­mer que je ne traite jamais les mères, les putes et les homo­sexuels, c’est une vieille convic­tion. Toutes leurs dépo­si­tions sont pleines de contra­dic­tions. D’ailleurs le poli­cier Lecoq, prix spé­cial au fes­ti­val du rire de Mont­réal, indique que Cap­de­comme s’est fait un lum­ba­go et une her­nie dans le dos en me pas­sant les menottes.
    Sté­phane Nor­mand, le troi­sième poli­cier qui témoigne contre moi, m’aurait arrê­té en « me posant la main sur l’épaule ». Ces trois-là doivent avoir une idée sur l’identité de ceux qui m’ont défon­cé contre les portes et les murs du commissariat.

    Mais c’est bien moi qui serait jugé en février 2015. Et nous disons que tout est dans l’ordre des choses. Le sys­tème a fonc­tion­né nor­ma­le­ment, nous ne vou­lons pas le réfor­mer, ni le répa­rer, ni l’améliorer, nous disons qu’il faut en chan­ger com­plè­te­ment et défi­ni­ti­ve­ment. Pen­dant que l’armée mas­sacre à l’extérieur au pro­fit des capi­ta­listes, la police mène la guerre sociale à l’intérieur contre le peuple. Il existe une conti­nui­té de pou­voirs et de pro­fits entre les guerres de la bour­geoi­sie fran­çaise en Afgha­nis­tan, au Mali, ou en Cen­tra­frique et celles qu’elle mène contre les classes domi­nées en métro­pole, dans le cadre de la restruc­tu­ra­tion urbaine notam­ment. Il n’y a pas de « bavures », l’Etat opprime et assas­sine les pauvres métho­di­que­ment, et en par­ti­cu­lier les non-blancs. Il écrase de manière encore plus insi­dieuse et invi­sible les femmes pauvres et encore plus inten­sé­ment les non-blanches. Il n’est pas une solu­tion mais une par­tie du pro­blème. L’Etat est à l’émancipation des peuples, comme un SS à Tre­blin­ka, un Para au Rwan­da, Tza­hal à Gaza.

    Nous disons que cette pyra­mide où les riches et les puis­sants sont assis sur le peuple en chaînes et lui font élire ses maîtres par­mi des bour­reaux, devrait être rem­pla­cée par quelque chose d’autre. Il est pos­sible d’abolir tous types de rela­tions sociales basées sur la hié­rar­chie. On peut ima­gi­ner des formes de com­munes libres, auto­nomes et soli­daires où les peuples s’auto-organisent hori­zon­ta­le­ment, c’est-à-dire sans chefs et sans rap­ports de domi­na­tion, où ils par­tagent ensemble les acti­vi­tés créa­trices, les richesses et les déci­sions sur leurs propres vies, où chacun.e peut s’émanciper dans l’entraide, la liber­té et l’égalité réelles et concrètes. On peut ima­gi­ner des assem­blées de mai­son, de quar­tier et de com­munes asso­ciées où toutes celles et ceux qui sont concerné.e.s s’organisent et coopèrent ensemble. Il n’est pas dif­fi­cile de faire mieux que le désastre actuel mais pour cela il faut rompre col­lec­ti­ve­ment les struc­tures qui le produisent.
    Nous pou­vons for­cer les tri­bu­naux à ces­ser de nous humi­lier en ren­dant des non-lieux ou des sur­sis pour les poli­ciers assassins.

    Non-lieu en octobre 2012 pour les poli­ciers qui ont tué Ali Ziri, ce retrai­té décé­dé à la suite d’une suf­fo­ca­tion pro­vo­quée lors de son inter­pel­la­tion par la police à Argenteuil.

    Non-lieu en décembre 2012 pour les poli­ciers qui ont tué
    Moha­med Bou­krou­rou dans un four­gon à Valen­ti­gney en 2009.

    Non-lieu encore, en octobre 2012, pour les meur­triers de Maha­ma­dou Marega,
    décé­dé après avoir été gazé et tazé 17 fois à Colombes en 2010.

    Enfin, non-lieu en sep­tembre 2012, dans le cas d’Abou Baka­ri Tandia,
    tom­bé dans le coma pen­dant sa garde à vue, fin 2004, à Courbevoie.

    La cour d’appel de Ver­sailles a confir­mé trois de ces ordon­nances de non-lieu ces derniers
    mois.

    Un non-lieu vient aus­si d’être ren­du dans l’affaire Lamine Dieng tué dans un four­gon de police à Paris en juin 2007.

    Sou­te­nons sans faille les révoltes popu­laires et soyons présent.e.s mas­si­ve­ment, déterminé.e.s et offensi.ve.s dans et devant les tri­bu­naux, pen­dant les marches et les ras­sem­ble­ments contre la vio­lence d’Etat et l’impunité judi­ciaire de la police. Ce sont des bases pour nous ras­sem­bler et nous ren­for­cer, nous coor­don­ner, mettre en com­mun nos stra­té­gies, nos ana­lyses et nos pra­tiques. Car ce n’est pas un Tri­bu­nal mais bien la force et la volon­té col­lec­tive de celles et ceux d’en bas qui peut chan­ger nos condi­tions de vie.

    En mémoire de tou.te.s les vic­times de la police, de la jus­tice et de l’Etat, en sou­tien à leurs familles, à leurs proches, et à tou.te.s les réprimé.e.s, prisonnier.e.s et martyr.e.s de la guerre sociale, conti­nuons à nous auto-orga­ni­ser sans rémis­sion face toutes les formes de domination.

    Coor­don­nons nos forces et for­mons des alliances dans l’intérêt des plus dominé.e.s. De la soli­da­ri­té entre les luttes contre toutes les formes d’oppression, découlent les condi­tions de nos libé­ra­tions res­pec­tives. La révo­lu­tion a déjà com­men­cé en Afrique et se répand en criant « Ash-shaab yurid isqat an-nid­dam ». « Le peuple veut la chute du système ».

    Pré­pa­rons-nous pour ne plus jamais reve­nir en arrière.

    Une socié­té d’émancipation est en train de naître aux croi­se­ments de nos luttes.

    Et nous sommes capables de lui don­ner vie.

    Avec ten­dresse et rage.

    Mathieu Rigouste
    Tou­louse, le 22 juin 2014

    Le doc­teur Michel Ron­gieres qui m’a opé­ré au ser­vice de traumatologie
    cer­ti­fie et décrit les lésions suivantes :

    1‑une frac­ture trans-scapho-peri-lunaire
    au niveau de son poi­gnet gauche.
    2- Une contu­sion che­ville droite.
    3‑Un trau­ma­tisme facial avec héma­tome de l’hemi-face droite.
    4- Oedème peri-orbitaire.
    5- Une plaie qua­si-trans­fixiante de la lèvre inférieure.

    Il a cer­ti­fié que ces lésions entrainaient
    ‑une inca­pa­ci­té tem­po­raire totale de 60 jours
    – une inca­pa­ci­té pro­vi­soire par­tielle de 8 jours,
    « sous réserve de complications ».

    Le méde­cin du ser­vice de Méde­cine légale (méde­cin légiste) à l’hôpital Ran­gueil, Dr M. Minier, consul­té à ma sor­tie de Pur­pan, le 24 juin 2013, atteste : « aucun anté­cé­dent médi­cal ne pou­vant inter­fé­rer avec les faits ».

    À l’examen cli­nique, elle note :

    *extré­mi­té céphalique :

    -région tem­po­rale droite : lésion ecchy­mo­tique éry­thé­ma­teuse ova­laire de 3 cm de diamètre,
    – sur la pau­pière infé­rieure et supé­rieure de l’oeil droit :
    visua­li­sa­tion d’hématome vio­la­cé, débu­tant à l’angle interne et se ter­mi­nant à l’angle externe avec pré­sence d’une hémor­ra­gie sous-conjonc­ti­vale dans le qua­drant externe de l’oeil droit,
    – pom­mette gauche : plaque par­che­mi­née hori­zon­tale, rec­tan­gu­laire, mesu­rant 5 cm de long x 1,5 cm de haut,
    – oreille gauche, sur l’ensemble du car­tillage de l’oreille et sur la face pos­té­rieure de celle-ci : visua­li­sa­tion de mul­tiples lésions à type d’hématomes violacés,
    – une per­fo­ra­tion du tym­pan gauche,
    – au cuir che­ve­lu, en région occi­pi­tale gauche : lésion ecchy­mo­tique éry­thé­ma­teuse de 5 cm de diamètre,

    - lèvre branche supé­rieure droite de l’extrémité distale :
    visua­li­sa­tion d’une plaie oblique vers le bas et la gauche sur laquelle sont posi­tion­nés des points de suture. A noter une contu­sion de l’ensemble de cette lèvre.

    *membre supé­rieur gauche :

    - le patient pré­sente le bras en immo­bi­li­sa­tion par une attelle ther­mo­for­mée antérieure,

    -visua­li­sa­tion d’un pan­se­ment sur la face dor­sale du poi­gnet et de l’extrémité infé­rieure de l’avant-bras que nous ne reti­rons pas pour les besoins de l’examen,

    -pré­sence d’un oedème dif­fus sur l’ensemble de la main.

    *membre supé­rieur droit :

    - en regard de la face dor­sale du poi­gnet : un lise­ré éro­sif, croû­teux, linéaire de 8 cm de long, 

    -sur la face dor­sale de la main, en regard des têtes des arti­cu­la­tions des IVème, IIème et IIIème rayons de la main : visua­li­sa­tion de lésions croû­teuses infra­cen­ti­mé­triques. Ces mêmes lésions sont pré­sentes en regard des arti­cu­la­tions inter­pha­lan­giennes proxi­males des IIème, IIIème, IVème et Vème rayons.

    *région dor­sale :
    – en région lom­baire gauche, à 15 cm de la ligne médiane :
    impor­tante plaque éry­thé­ma­teuse avec des éro­sions croû­teuses punc­ti­formes s’étendant sur une zone de 10 cm de dia­mètre, com­pa­tibles avec un méca­nisme de pro­duc­tion par griffure.

    *membre infé­rieur droit :

    -pré­sence d’un volu­mi­neux héma­tome en regard de la mal­léole interne et externe, visua­li­sa­tion d’un héma­to­meé­ry­thé­ma­teux débu­tant au-des­sus du talon et s’étendant jusqu’au tiers moyen de la face laté­rale late­ro externe du pied.

    - sur le sur le tiers dis­tal de la face externe de la jambe droite : volu­mi­neux empat­te­ment avec pré­sence d’un héma­tome ver­dâtre oblique vers le bas et la gauche, mesu­rant 15 cm de long X 5 cm de haut,

    — la marche est réa­li­sée avec des dou­leurs à l’appui. Le pied peut être posé en totalité.

    Source : http://​pan​the​re​sen​ra​gees​.noblogs​.org/​p​o​s​t​/​2​0​1​4​/​0​6​/​2​6​/​t​o​u​l​o​u​se/

    Lit­té­ra­le­ment, ça nous pend au nez.
    Sur­tout si on l’ap­prend sans protester.

    Réponse
  15. françoise

    Sans lien avec l’article mais avec le TTIP, le Col­lec­tif Roo­se­velt nous invite à par­ti­ci­per indi­vi­duel­le­ment à la « Consul­ta­tion publique sur les moda­li­tés de la pro­tec­tion des inves­tis­se­ments et des RDIE dans le cadre du TTIP » afin de ne pas lais­ser le champ libre aux mul­ti­na­tio­nales. La com­mis­sion doit obli­ga­toi­re­ment publier les réponses ! La réponse au ques­tion­naire est donc un moyen sup­plé­men­taire d’action.

    Pour faci­li­ter la démarche, le col­lec­tif a rédi­gé les réponses aux ques­tions posées et pro­pose de les copier/coller sur le docu­ment de la consul­ta­tion. Si leurs réponses vous conviennent, 5 min suffisent.
    Comme le spé­ci­fie le pré­am­bule du docu­ment du Col­lec­tif « le plus impor­tant est qu’il y ait un nombre signi­fi­ca­tif de réponses qui aillent dans le même sens même si elles sont iden­tiques ou qua­si iden­tiques, pour obli­ger la Com­mis­sion à répondre à nos argu­ments (vous pou­vez uti­li­ser le copier/coller sans problème).»

    La date butoir pour répondre est celle du 6 juillet 2014.

    Le lien vers le docu­ment du Col­lec­tif : http://​col​lec​tif​-roo​se​velt​.fr/​m​o​b​i​l​i​s​a​t​i​o​n​s​/​c​o​n​s​u​l​t​a​t​i​o​n​-​e​u​r​o​p​e​e​n​n​e​-​p​r​o​c​e​s​s​u​s​-​r​e​g​l​e​m​e​n​t​-​c​o​n​f​l​i​t​s​-​i​n​v​e​s​t​i​s​s​e​u​r​s​-​e​t​a​t​-​c​a​d​r​e​-​a​c​c​o​r​d​s​-​t​r​a​n​s​a​t​l​a​n​t​i​q​u​es/

    Réponse
  16. etienne

    Vio­lences policières 

    https://www.google.fr/search?q=violences+polici%C3%A8res&ie=utf‑8&oe=utf‑8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox‑a&channel=sb&gfe_rd=cr&ei=QdGzU4PyIpGS8gOP9ICICw

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Violence_polici%C3%A8re

    http://​www​.amnes​ty​.fr/​A​I​-​e​n​-​a​c​t​i​o​n​/​V​i​o​l​e​n​c​e​s​/​A​r​m​e​s​-​e​t​-​c​o​n​f​l​i​t​s​-​a​r​m​e​s​/​P​r​e​s​e​n​t​a​t​i​o​n​/​V​i​o​l​e​n​c​e​s​-​p​o​l​i​c​i​e​r​e​s​-​F​r​a​nce

    https://www.google.fr/search?q=violences+polici%C3%A8res&num=100&newwindow=1&client=firefox‑a&rls=org.mozilla:fr:official&channel=sb&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=atGzU7XSBcXFOYzjgOgH&ved=0CCsQsAQ&biw=1427&bih=810

    https://www.google.fr/search?q=violences+polici%C3%A8res&newwindow=1&client=firefox‑a&rls=org.mozilla:fr:official&channel=sb&tbm=vid&source=lnms&sa=X&ei=mNKzU86NJcmkPYvZgIAN&ved=0CAkQ_AUoAg&biw=1427&bih=810&dpr=1

    http://​npa2009​.org/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​/​p​a​r​i​s​-​2​0​e​-​v​i​o​l​e​n​c​e​s​-​p​o​l​i​c​i​e​r​e​s​-​u​n​-​j​u​g​e​m​e​n​t​-​h​o​n​t​eux

    http://​www​.ldh​-france​.org/​B​a​v​u​r​e​s​-​p​o​l​i​c​i​e​r​e​s​-​e​t​-​t​r​a​i​t​e​m​e​nt/

    Réponse
  17. Ana Sailland

    Le corps social a besoin d’un sys­tème immunitaire.

    Mais tant que ce sys­tème ne sera pas issu du corps social, n’o­béi­ra pas au corps social, sera aux ordres d’une micro-par­tie du corps social, « nour­rie par lui et qui le gou­verne », le risque de mala­die auto-immune sera perpétuel.

    Réponse
  18. Ana Sailland

    « AIF demande qu’existe un orga­nisme indé­pen­dant char­gé d’enquêter sur toute allé­ga­tion de vio­lence ou de mau­vais trai­te­ment com­mis par des membres des forces de l’ordre dans l’exercice de leur fonction. »
    (un des liens indi­qués par Etienne)

    Autant deman­der au renard de créer une com­mis­sion contre les renards, et com­po­sée de renards.

    Cet orga­nisme indé­pen­dant doit être com­po­sé exclu­si­ve­ment de citoyens tirés au sort. Sinon, ceux qui com­man­ditent la force jamais n’en mora­li­se­ront l’u­sage au delà de réfor­mettes d’ap­pa­rat, car l’une des fonc­tions de la force, aux temps pré­sents, est de sta­bi­li­ser et main­te­nir le dés­équi­libre des pou­voirs entre le grand nombre et le petit nombre.
    Puisque « la poli­tique ne se mène pas dans la rue » (dixit Raf­fa­rin), la rue DOIT être réduite au silence chaque fois que néces­saire, c’est cette pen­sée là qui pré­side au som­met de tout hiérarchisme.

    Réponse
  19. Ana Sailland

    Les abus de la force interne peuvent être réduits ou abo­lis par la maxi­ma­li­sa­tion du prin­cipe de sub­si­dia­ri­té au sein d’une vraie démo­cra­tie : lorsque l’ordre social serait déci­dé loca­le­ment et par les citoyens eux-mêmes, et lorsque ce seraient les citoyens eux-mêmes qui seraient armés pour se l’im­po­ser à eux-mêmes, nul pou­voir offi­ciel et à grande échelle ne pour­rait nuire et user de vio­lence, cher­cher à impo­ser en autiste pro­fes­sion­nel ses vues à ceux qui n’en veulent pas.

    La grande ques­tion posée dans cette page est : com­ment évi­ter que le sys­tème immu­ni­taire du corps social ne se retourne contre le corps social ?

    Cette ques­tion concerne en fait tous les organes vitaux et toutes les fonc­tions vitales du corps social, et si pour cer­tains organes on peut pen­ser que cer­taines solu­tions spé­ci­fiques doivent être inven­tées, le pro­blème étant le même pour toutes les fonc­tions, les solu­tions seront majo­ri­tai­re­ment com­munes à toutes les situations.

    La sub­si­dia­ri­té entre autres, mais pas que.

    Réponse
  20. Ana Sailland

    Le hié­rar­chisme et le cen­tra­lisme sont les vraies causes de la vio­lence poli­cière, non ?

    Réponse
  21. Protagoras

    Mal­heu­reu­se­ment, il me semble que la vrai cause de la vio­lence poli­cière est la vio­lence tt court.
    La vio­lence est une carac­té­ris­tique Humaine. Et lorsque elle s’exprime par le tru­che­ment d’une struc­ture de pou­voir, elle fait bien plus de ravage. 

    La hié­rar­chie est néces­saire pour mener à bien une action col­lec­tive et com­plexe à terme.
    La cen­tra­li­sa­tion per­met une homo­gé­néi­té de la struc­ture sur un ter­ri­toire donné. 

    La vio­lence res­semble au sujet le plus déli­cat abor­dé ici. Car autant sur d’autres sujets on peut appor­ter des rec­ti­fi­ca­tions de struc­ture qui ralen­ti­ront, voir sup­pri­me­ront un com­por­te­ment. Autant là l’aménagement de struc­ture ou tt pen­sée « col­lec­tive » sur ce sujet me semble pas tenir face l’argumentation.
    Je donne ma langue au chat

    Réponse
    • Momo

      Il fau­drait voir d’où vient la vio­lence, et je pense que les flics, étant pro­té­gés par l’état qu’ils servent, se per­mettent d’ou­tre­pas­ser leur simple rôle de « pro­tec­tion » et de s’a­don­ner à la vio­lence poli­cière tel qu’on la connait, tabas­sant même des femmes au sol. 

      Quand je parle des flics, ce sont sur­tout les CRS, qui balancent des lacri­mos et se plaignent que ça riposte et en pro­fitent pour char­ger. Pour se débar­ras­ser de ça, déjà, il fau­drait que les flics qui ont été trop loin soient punis par la loi (rare­ment le cas), sinon for­cé­ment on se sent tout puis­sant. Mais c’est logique, l’État a besoin d’eux pour répri­mer tous les gens qui se lèvent contre lui, ils ont tou­jours ser­vi à ça (cf les ori­gines du 1er mai par exemple), détruire les luttes sociales pour que l’o­li­gar­chie conserve sa place au soleil au détri­ment du plus grand nombre 🙂

      Et après un peu de média mon­trant seule­ment les émeu­tiers (qui sont donc vio­lents en réponse aux flics, à rai­son ou à tort) pour décré­di­bi­li­ser tout mou­ve­ment et les faire pas­ser pour des tarés qui ne pensent qu’à tout détruire.

      La vio­lence est jus­ti­fiable uni­que­ment en cas de défense, quand nos droits les plus fon­da­men­taux (celui de mani­fes­ter par exemple) sont bafoués.

      Sur la hié­rar­chie, je ne suis pas d’ac­cord avec vous, pour moi ce sont ses rap­port inégaux entre les hommes jus­te­ment qui amènent à la vio­lence, car ceux en bas de l’é­chelle vou­dront monter.
      Une socié­té paci­fique, je pense, est hori­zon­tale et non verticale.

      Réponse
      • Protagoras

        Il me semble que les rap­ports inégaux entre les Hommes sont déjà de la vio­lence. Et que la vio­lence engendre la vio­lence, rien de plus nor­mal. Mais encore une fois, j’ai le sen­ti­ment que trou­ver la 1er vio­lence est vain. Car L’Homme est violent, enle­ver la pre­mière et se crée­ra une seconde dif­fé­rente dont les pro­mo­teurs seront les vic­times de la veille. La subli­mer voi­là ce qui nous reste.
        Comme l’a­mour, elle est conta­gieuse. Je me suis sou­vent deman­dé pour­quoi le socia­lisme Amé­ri­cain avait été aus­si peu mobi­li­sa­teur. Peut être que de pou­voir trans­fé­rer la vio­lence subit sur l’autre, l’Homme noir, y est pour beaucoup.
        Quant à la hié­rar­chie, on raconte qu’elle est pré­sente même chez les anges. De fait c’est encore une constante Humaine dif­fi­ci­le­ment contour­nable. Il est donc pas sur­pre­nant de la retrou­ver dans tt les éco­no­mies Humaine. Et je conviens que cela pose un pro­blème lorsque celle-ci est politique.
        Je suis pour une socié­té paci­fiste, et comme vous dites, hori­zon­tale. Mais même si « Nous » sommes sur une bonne voie, je dois avouer, que plus j’y pense plus la solu­tion col­lec­tive me semble déli­cate. Une per­sonne très intel­li­gente m’a dit un jour : «  les étoiles ne décident pas d’être une constel­la­tion, elles sont une constel­la­tion parce qu’elles sont des étoiles. »

        Réponse
        • Momo

          Une belle phrase en effet, mais contrai­re­ment à l’être humain, les étoiles n’ont pas de conscience^^

          Or je pense que la vio­lence, avant d’être dans la « nature » humaine, est sur­tout l’ex­pres­sion d’un trop plain de frus­tra­tions, dues à des dési­rs que l’on ne peut satis­faire, ou tout sim­ple­ment à une situa­tion qui nous semble injuste et qui nous pousse à la révolte. En gros est ce que ça serait pas plu­tôt la socié­té dans laquelle l’Homme se déve­loppe qui le pousse à être violent (à cause des inéga­li­tés, ou même par la télé­vi­sion, jeux vidéos peut être, ou autre chose qui agit sur nous incons­ciem­ment (pubs ou je ne sais quoi)).

          Per­son­nel­le­ment je ne crois pas aux anges, mais cer­taines socié­tés humaines ont fonc­tion­né sans hié­rar­chie, et c’é­tait pas le bordel.

          On nous apprend depuis notre enfance à obéir, à nos parents, nos pro­fes­seurs, et plus tard aux forces de l’ordre, poli­ti­ciens, et autre auto­ri­tés, des fois sans jamais remettre en ques­tion cette auto­ri­té, pour moi ça s’ap­pelle du condi­tion­ne­ment, ça n’a rien à voir avec une néces­si­té ou une cer­taine « harmonie ».

          Réponse
          • protagoras

            Lorsque je dis qu’il est dans la nature de l’Homme d’être violent, j’entends : dans la nature pri­maire de l’Homme. Après ce n’est pas parce que la vio­lence est une don­née néces­saire, jusqu’à pré­sent à sa sur­vie (avec tt les reflexes que cela crée), que l’Homme ne se résume qu’en cela. La vio­lence n’est pas for­ce­ment diri­gé vers l’extérieur. Nombres de per­sonnes se disant non pour­vu de vio­lence, ne font en fait que la réper­cu­ter sur eux même. La vio­lence est une pul­sion mal gérée. Je vois pas­ser une femme qui m’attire, elle est accompagnée.
            A/ Je tue son com­pa­gnon, je la viole et je nour­ris ma pulsion.
            B/ Comme ce n’est plus à la mode, que je ne suis pas très cos­taux et que ma mère m’a dit que ça ne se fait pas. J’apprends à jouer de la man­do­line et je vais sous sa fenêtre et je nour­rit ma pulsion.
            On remarque que option B fait bien plus avan­cer l’Humanité que l’option 1.
            Pour­tant l’option A est sur­ement mar­quée en nous plus pro­fon­dé­ment que la B. On pour­rait même pen­ser légi­ti­me­ment, qu’elle est fon­da­trice, car elle per­met de se construire, que pen­ser d’un accou­che­ment ou de tt dis­so­cia­tions psychiques.
            Com­pre­nez moi bien, en aucun cas je ne la sou­haite, mais il est sur­ement temps de défi­nir la souf­france dont vous par­lez. Elle res­semble à celle que Skin­ner appelle « hydrau­lique » (si je me sou­viens bien) gros­so modo, la goutte d’eau qui fait débor­der le vase.
            Main­te­nant que les struc­tures actuelles pri­vi­lé­gient plu­tôt l’option A à la B, c’est un fait. 

            Par contre, je suis curieux de connaitre cette socié­té sans hié­rar­chie. Si elle ne s’articule pas comme la notre, elle a for­ce­ment un « orga­ni­gramme ». Elle peut s’articuler autour d’une cel­lule fami­liale com­plexe ou reli­gieuse (si il y a un dieu, il y a prêtre).

        • Ana Sailland

          @protagoras | 3 juillet 2014 at 23:59 |

          J’aime bien la ques­tion sur l’organigramme.
          Pas facile, car déjà des­si­ner l’or­ga­ni­gramme de la socié­té réelle actuelle serait une tâche lourde, voire impossible.

          Mais sup­po­sosn que ce soit fait.
          Je sug­gère alors de prendre l’or­ga­ni­gramme pré­sent, et d’ …

          inver­ser le sens des flèches !!!

          Il y aurait cer­tai­ne­ment ensuite quelques modifs néces­saires, mais dans un pre­mier temps, ça répond.

          Mettre tout en haut « les gens » et le pro­ces­sus de codé­ci­sion universelle,
          et tout en bas l’é­tat, comme serviteur.

          Oui, je sais, c’est une vision sim­pliste, mais quelle uto­pie macabre que de croire le des­sin actuel raisonnable.

          Réponse
          • Momo

            @protagoras

            Je sais que des socié­tés comme ça ont exis­té mais elles ont ensuite étaient colo­ni­sées, et je ne connais pas leur fonc­tion­ne­ment pré­ci­sé­ment (à part qu’il n’y avait appa­rem­ment pas d’au­to­ri­tés et qu’elles fonc­tion­naient très bien). 

            Mais pour moi une socié­té comme ça, pour être vrai­ment libre, ne doit pas s’ar­ti­cu­ler autour d’une cel­lule fami­liale ou reli­gieuse, quel intérêt ?
            La libre asso­cia­tion des indi­vi­dus suf­fit ample­ment, et si il y a trop de per­sonnes, un fédé­ra­lisme semble pos­sible éga­le­ment. Mais une socié­té basée sur quelque chose de reli­gieux ou fami­liale (sec­taire pour moi) et vouée au rejet de l’é­tran­ger, et donc de l’humanité.

            Pour ton exemple, moi per­son­nel­le­ment, je pense qu’on ne peut pas sim­pli­fier les choses comme ça, cer­taines per­sonnes ont encore de l’empathie, et ça ça suf­fit à me dire que même si la femme que j’aime est avec un autre homme, c’est pas pour ça que je vais le tuer puis la vio­ler (ou même la dra­guer sans tuer le mec), car j’ai­me­rais pas qu’on me fasse ça, sans comp­ter que si tu aimes vrai­ment une per­sonne tu veux qu’elle soit heu­reuse, mais ça revient à redé­fi­nir ce qu’est l’a­mour, et je pense que dans notre socié­té actuelle on en est loin du réel amour. 

            En gros, la logique et le rai­son­ne­ment humain devrait empê­cher des actes anti­so­ciaux, mais la plu­part des gens en sont inca­pables, et pour moi c’est sur­tout dû à leur édu­ca­tion, croyances ou autres choses qui les ont influen­cé et qu’ils n’ont jamais remis en ques­tion. J’ai pas besoin qu’on me dise qu’il faut don­ner des sous aux sdf pour en don­ner, c’est du bon sens et de la fra­ter­ni­té. L’Homme a sans doute des défauts moraux,mais il a aus­si des qua­li­tés, et je pense que c’est en les déve­lop­pant qu’on pour­rait déjà pro­gres­ser. Or actuel­le­ment quelle école va apprendre à déve­lop­per l’empathie, la fra­ter­ni­té, et quel job va prendre en compte ça ? Notre socié­té favo­rise plu­tôt la réus­site indi­vi­duelle et à être fière de cette réus­site, sans se sou­cier que d’autres per­sonnes n’ont pas eu les mêmes chances que nous au départ.

            Peut être que la pre­mière révo­lu­tion à faire est une révo­lu­tion psy­cho­lo­gique, his­toire de rede­ve­nir humain 🙂

  22. Ana Sailland

    Pro­ta­go­ras, les suf­fixes « isme » étant sup­pri­més, il ne s’a­git plus des mêmes concepts 😉

    Réponse
  23. Protagoras

    On en est quand même pas très loin.… 😉
    Je ne veux pas trop vous dépri­mer mais :

    Réponse
    • Ana Sailland

      Ser­ment du Grütli

      vers 1291

      pro­non­cé entre trois mes­sieurs des can­tons d’U­ri, Schwitz, Unterwald

      « Nous jurons pour nous et pour nos des­cen­dants les plus recu­lés que cha­cun de nous se fera un devoir de secou­rir ses alliés oppri­més, en nous armant à nos frais, au péril de nos biens et de notre vie, soit dans notre pays, soit à l’étranger. »

      Ils ne sont plus tout à fait me semble-t-il dans un piège à rats 😉

      L’hu­main a dans le monde du vivant cette par­ti­cu­la­ri­té qu’il peut réflé­chir et opter en conscience pour le gagnant-gagnant.

      Réponse
      • Protagoras

        @Ana

        Je suis d’ac­cord, c’est beau et c’est noble. Et je dit ça sans aucune ironie.
        On se met ensemble et on lutte.
        Après je fais remar­quer qu’il est des plus com­pli­qué de sor­tir de sa « pro­gram­ma­tion » et que nous devons être vigi­lant à cela. Car je ne connais pas ces 3 per­son­nages, mais êtes vous cer­tain qu’ilsne balancent pas des paires de claques à leur femmes lorsque la raclette n’est pas prête à l’heure. 

        Gagner au jeu, n’est pas sor­tir du jeu, c’est juste gagner au jeu.
        Tt pro­por­tions gar­dées, un sadique reste sadique tant qu’il ne trouve pas un sadique plus « fort » que lui. C’est le jeu. Ne plus jouer, c’est ne plus vou­loir don­ner des coups et ne plus vou­loir en recevoir. 

        Et pour être tota­le­ment trans­pa­rent, j’ai bien peur que pour faire face à la vio­lence d’en face, il faille faire appel à cer­tains pour qui la vio­lence est but. Vous voyez le paradoxe…
        Cela res­semble à ce qu’ont ren­con­tré de nom­breux révo­lu­tion­naires. Il n’est pas évident de se rendre compte, quand ? les moyens tra­hissent le but.
        Com­ment échap­per à cela ?
        Je ne sais pas trop, le sens du tem­po peut être…
        La lente matu­ra­tion des foules, pour peu qu’on la laisse se poser et penser.

        Réponse
        • Ana Sailland

          Il y a là de vraies questions.
          Mais j’ai un peu lu Auro­bin­do et Marc Aurèle 😉

          Il y a deux révo­lu­tions possibles :

          -la révo­lu­tion des structures
          ‑la révo­lu­tion des archétypes

          La pre­mière est un spa­ra­drap sur l’animalité
          La seconde est la vic­toire sur le sparadrap

          Réponse
          • Protagoras

            Je signe pour Marc Aurèle et je vous rejoins sur les 2 révolutions.
            « La pre­mière est un spa­ra­drap sur l’animalité
            La seconde est la vic­toire sur le sparadrap »
            J’adhère 😉

  24. J-Stéphane
  25. J-Stéphane

    Bon­soir,

    Petit article sur Inter­net bien intéressant :
    http://​www​.bas​ta​mag​.net/​I​n​t​e​r​n​e​t​-​n​-​e​s​t​-​p​a​s​-​u​n​-​t​e​r​r​i​t​o​ire

    Extraits :

    […] La « gou­ver­nance » du réseau n’existe pas. Il y a certes quelques organes qui pensent avoir réel­le­ment de l’influence, mais glo­ba­le­ment le réseau fonc­tionne parce que des per­sonnes mettent en com­mun leurs com­pé­tences et res­sources pour que cela fonc­tionne. Il y a même des allu­més qui remettent le réseau en route quand les organes offi­ciels le coupent localement.

    Nous sommes capables de gérer un des plus gros outils de com­mu­ni­ca­tion comme un bien com­mun. Sans avoir de gou­ver­ne­ment, sans s’embêter des heures à prendre des déci­sions, sans se sou­cier non plus de l’utilité des actions entre­prises. Nous gérons pour tous ce réseau, qui est l’épine dor­sale de l’Internet et qui per­met à tout ces cer­veaux de s’échanger des infor­ma­tions. […]

    […] Inter­net n’est pas un ter­ri­toire, c’est une somme de consciences col­lec­tives. Mais nous avons des ter­ri­toires à défendre. Et nous avons besoin d’Internet pour les défendre. Allez par­ler aux autres, invi­tez-les. Écou­tez-les. S’ils ne veulent pas venir, deman­dez-vous pour­quoi. Sou­vent, c’est parce qu’ils ne se sentent pas les bien­ve­nus, pas inclus. […]

    […] Ce qui est sûr en revanche, c’est que le ter­ri­toire dans lequel vous vivez est défen­du par des per­sonnes que vous feriez bien de ren­con­trer. Parce qu’elle changent le monde et ne vous atten­dront pas. Si vous ne vou­lez pas vous retrou­ver limi­tés à un rôle de bar­bu grin­cheux, de geek aso­cial, de nerd nihi­liste, de hips­ter bran­chouille, il serait peut-être temps de s’y mettre, d’inclure tout celles et ceux qui veulent venir, et d’aller voir les autres.

    Pro­mis, les can­ni­bales n’existent plus. Nous avons man­gé le der­nier hier. […]

    Réponse
  26. Oli

    J’aime l’i­dée d’une révo­lu­tion des archétypes. 

    Je vais faire un peu de psy­cho, bien que j’a­voue avoir hor­reur d’en­fer­mer la nature humaine là-dedans, cer­taines don­nées peuvent cepen­dant par­fois nous sor­tir de l’impasse…

    Connais­sez-vous le MBTI ? qui a été ini­tié par Gus­tav Jung et qui réper­to­rie 16 ten­dances de per­son­na­li­tés dis­tinctes dans sa forme finale :
    http://​www​.16​-types​.fr/​i​n​d​e​x​.​h​tml

    Ce qu’il y a de très éton­nant, c’est qu’on y ren­contre un pro­fil pro­pice à gou­ver­ner les autres, un autre propre à entre­prendre et donc, dans notre socié­té d’au­jourd’­hui, à mon­ter des entre­prises, et un autre qui aime faire res­pec­ter les lois et l’ordre (ici donc, rap­pro­che­ment avec le sujet qui nous préoccupe).

    Il y a des des­crip­tions très pré­cises des réac­tions de ces types en cas de stress, de leurs com­pé­tences, de leur crois­sance, de leurs failles.
    Par exemple, celui qui aime gou­ver­ner à ten­dance à se cou­per de ses pen­sées et de ses émo­tions, ain­si que de celles des autres, pour mener à bien les plans qu’il a dans la tête. Autre fait impor­tant : il est abso­lu­ment convain­cu d’a­voir rai­son et la fin jus­ti­fie pour lui les moyens…
    Et celui qui aime faire res­pec­ter l’ordre a ten­dance aus­si à faire preuve d’au­to­ri­ta­risme et à ne pas prendre en compte les émo­tions des autres (ce qui expli­que­rait pour­quoi un poli­cier est capable de tabas­ser à sang un simple civil ??).

    Je ne sais pas ce que ça vaut per­son­nel­le­ment, je sais juste que cet outil est très uti­li­sé en mana­ge­ment et dans les écoles de com­merce. Alors je me dis qu’il pour­rait peut-être nous aider à com­prendre cer­tains com­por­te­ments… his­toire d’a­voir un peu de prise sur eux…

    Réponse
    • Ana Sailland

      On arrive au cœur de la chose.

      Le piège, c’est se fon­der sur l’é­tude des com­por­te­ments pour jus­ti­fier leur péren­ni­té. Du genre : » l’homme est mau­vais, ou violent, et le sera donc tou­jours. Il faut le cadrer … »

      Alors qu’au contraire, l’é­tude de ce qui est per­met de mieux entre­voir ce qui doit être, et com­ment le faire advenir.

      Les mani­pu­la­teurs (le mana­ge­ment …) uti­li­se­ront cette étude pour pro­fi­ter de ce qui est, en vue d’in­hi­ber ce qui doit être, qui leur échapperait.

      Le scien­ti­fique, le psy­cho­logue, le socio­logue, l’eth­no­logue, étu­dient les causes invo­lon­taires de l’être, et dans leur sou­ci de res­pec­ter le para­digme scien­ti­fique, ne vont pas plus loin que le constat, n’a­morcent pas l’i­ma­gi­naire, tan­dis que le spi­ri­tua­liste pro­pose la volon­té d’être libre en soi.

      La démo­cra­tie, qui cesse de flat­ter la bête, est un préa­lable favo­rable, voire néces­saire, à l’é­clo­sion de cette volonté.

      Réponse
  27. françoise

    Par­don, encore hors sujet.
    Ven­dre­di 27 juin, la nou­velle direc­tion de France Inter a annon­cé bru­ta­le­ment à Daniel Mer­met, pro­duc­teur délé­gué et ani­ma­teur de « Là-bas si j’y suis », la sup­pres­sion de l’émission.
    Péti­tion de Là-bas : http://​www​.la​-bas​.org/​s​p​i​p​.​p​h​p​?​a​r​t​i​c​l​e​2​266
    (et) ou http://​sau​vons​la​bas​.wesi​gn​.it/fr

    “Les médiocres sont de retour dans la val­lée fer­tile” de Mathieu Dejean publié le 29/06/2014 dans LES INROCKS :
    http://​www​.lesin​rocks​.com/​2​0​1​4​/​0​6​/​2​9​/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​/​d​a​n​i​e​l​-​m​e​r​m​e​t​-​l​e​s​-​m​e​d​i​o​c​r​e​s​-​r​e​t​o​u​r​-​v​a​l​l​e​e​-​f​e​r​t​i​l​e​-​1​1​5​1​2​6​78/

    Réponse
  28. EFFAB
  29. zedav

    « Au pays qui for­gea l’Etat-nation à par­tir de la monar­chie abso­lue, en le fon­dant sur l’esclavage et le géno­cide des femmes, à tra­vers la colo­ni­sa­tion, toutes les exploi­ta­tions et une suite presque inin­ter­rom­pue de guerres impérialistes. »
    Mathieu Rigouste, Dr en sciences sociales dit : « Géno­cide des femmes » ? le délire vic­ti­maire concer­nant les femmes ne s’arrêtera donc jamais ?
    Allez petit Mathieu, déso­lé pour ce qui t’es arrivé…peut-être com­pren­dras tu un jour que tu es un des idiots utiles des puis­sants qui cherchent à divi­ser pour mieux régner. En pro­pa­geant ce genre de délire, tu ne fais qu’at­ti­ser la guerre des sexes et accen­tuer une misan­drie qui ne fait qu’af­fai­blir les hommes et donc la pos­si­bi­li­té de résis­tance phy­sique à l’op­pres­sion qui est tou­jours d’a­bord pas­sée par le corps des hommes.

    Quant au vani­teux Mer­met (un autre idéo­logue misandre qui ferait mieux de se ques­tion­ner sur son propre com­por­te­ment bru­tal et domi­na­teur avec les femmes plu­tôt que de déni­grer très mal­hon­nê­te­ment le com­bat des pères pour pou­voir ins­truire leurs enfants, tous abjec­te­ment qua­li­fiés de « mas­cu­li­nistes ») bon vent !
    Là bas si j’y suis était plus un exu­toire à la colère sociale, utile au sys­tème, qu’une cri­tique radi­cale du sys­tème comme l’a entre­prise Étienne.
    Et puis, lui qui n’é­tait pas le der­nier à cri­ti­quer ses confrères indé­bou­lon­nable aurait dû don­ner l’exemple en tirant sa révé­rence bien plus tôt de lui même.
    Cerise sur le gâteau, c’est en fin gour­met que j’ap­pré­cie le fait que Mer­met attri­bue à Lau­rence Bloch l’ar­rêt de son émis­sion. Je suis sûr que si Mme Bloch a pris cette déci­sion, c’est parce qu’elle est juste et jus­ti­fiée, les femmes exer­çant le pou­voir dif­fé­rem­ment des hommes, sans en abuser…

    Réponse
  30. Ana Sailland

    Ceux qui envoient les poli­ciers là où le peuple s’exprime
    Ceux qui bradent le pou­voir de créa­tion monétaire
    Ceux qui abo­lissent l’in­dexa­tion des salaires
    Ceux qui jettent à la pou­belle le non du peuple

    Sont les mêmes personnes.

    Contrai­re­ment à ce qui a été dit plus haut, la bes­tia­li­té de l’agent n’est pas la cause ; la cause est l’in­tel­li­gence du maître.

    Ce n’est pas la police qu’il faut réfor­mer : c’est la maîtrise.

    Réponse
  31. françoise

    Rus­sia today sur les oli­garques qui ont pris le pou­voir en Ukraine.
    Des révé­la­tions par­ti­cu­liè­re­ment inquié­tantes (mis­siles balis­tiques stra­té­giques et armes nucléaires à la fin du reportage…
    link to les​mou​ton​sen​rages​.fr
    link to agen​cein​fo​libre​.fr

    Man­dat d’arrêt contre Kolo­moïs­ki : qu’est-ce qui attend l’oligarque ukrainien ?
    http://​french​.ruvr​.ru/​2​0​1​4​_​0​7​_​0​4​/​M​a​n​d​a​t​-​d​-​a​r​r​e​t​-​c​o​n​t​r​e​-​K​o​l​o​m​o​i​s​k​i​-​q​u​-​e​s​t​-​c​e​-​q​u​i​-​a​t​t​e​n​d​-​l​-​o​l​i​g​a​r​q​u​e​-​u​k​r​a​i​n​i​e​n​-​8​2​56/

    Rapides por­traits de Poro­chen­ko et ses amis oli­garques. Oli­vier Ber­ruyer, 5 juin 2014.
    http://​www​.les​-crises​.fr/​p​o​r​o​c​h​e​n​k​o​-​e​t​-​s​e​s​-​a​m​is/

    Réponse
  32. J-Stéphane
    • J-Stéphane

      INDEPENDENCE DAY !?

      Réponse
  33. J-Stéphane

    Source : http://​oli​vier​.ham​mam​.free​.fr/​i​m​p​o​r​t​s​/​f​o​n​d​e​m​e​n​t​s​/​1​7​7​6​-​u​s​a​-​d​e​c​l​-​i​n​d​e​p​.​htm
     » La Décla­ra­tion d’Indépendance.
    (tra­duc­tion du gou­ver­ne­ment des États-Unis)
    Décla­ra­tion una­nime des treize États unis d’A­mé­rique réunis en Congrès le 4 juillet 1776 :

    Lorsque dans le cours des évé­ne­ments humains, il devient néces­saire pour un peuple de dis­soudre les liens poli­tiques qui l’ont atta­ché à un autre et de prendre, par­mi les puis­sances de la Terre, la place sépa­rée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, le res­pect dû à l’o­pi­nion de l’hu­ma­ni­té oblige à décla­rer les causes qui le déter­minent à la séparation.

    Nous tenons pour évi­dentes pour elles-mêmes les véri­tés sui­vantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créa­teur de cer­tains droits inalié­nables ; par­mi ces droits se trouvent la vie, la liber­té et la recherche du bon­heur. Les gou­ver­ne­ments sont éta­blis par­mi les hommes pour garan­tir ces droits, et leur juste pou­voir émane du consen­te­ment des gou­ver­nés. Toutes les fois qu’une forme de gou­ver­ne­ment devient des­truc­tive de ce but, le peuple a le droit de la chan­ger ou de l’a­bo­lir et d’é­ta­blir un nou­veau gou­ver­ne­ment, en le fon­dant sur les prin­cipes et en l’or­ga­ni­sant en la forme qui lui paraî­tront les plus propres à lui don­ner la sûre­té et le bon heur. La pru­dence enseigne, à la véri­té, que les gou­ver­ne­ments éta­blis depuis long­temps ne doivent pas être chan­gés pour des causes légères et pas­sa­gères, et l’ex­pé­rience de tous les temps a mon­tré, en effet, que les hommes sont plus dis­po­sés à tolé­rer des maux sup­por­tables qu’à se faire jus­tice à eux-mêmes en abo­lis­sant les formes aux­quelles ils sont accou­tu­més. Mais lors­qu’une longue suite d’a­bus et d’u­sur­pa­tions, ten­dant inva­ria­ble­ment au même but, marque le des­sein de les sou­mettre au des­po­tisme abso­lu, il est de leur droit, il est de leur devoir de reje­ter un tel gou­ver­ne­ment et de pour­voir, par de nou­velles sau­ve­gardes, à leur sécu­ri­té future. Telle a été la patience de ces Colo­nies, et telle est aujourd’­hui la néces­si­té qui les force à chan­ger leurs anciens sys­tèmes de gou­ver­ne­ment. L’his­toire du roi actuel de Grande-Bre­tagne est l’his­toire d’une série d’in­jus­tices et d’u­sur­pa­tions répé­tées, qui toutes avaient pour but direct l’é­ta­blis­se­ment d’une tyran­nie abso­lue sur ces États. Pour le prou­ver, sou­met­tons les faits au monde impartial :

    Il a refu­sé sa sanc­tion aux lois les plus salu­taires et les plus néces­saires au bien public. Il a défen­du à ses gou­ver­neurs de consen­tir à des lois d’une impor­tance immé­diate et urgente, à moins que leur mise en vigueur ne fût sus­pen­due jus­qu’à I’ob­ten­tion de sa sanc­tion, et des lois ain­si sus­pen­dues, il a abso­lu­ment négli­gé d’y don­ner attention.

    Il a refu­sé de sanc­tion­ner d’autres lois pour l’or­ga­ni­sa­tion de grands dis­tricts, à moins que le peuple de ces dis­tricts n’a­ban­don­nât le droit d’être repré­sen­té dans la légis­la­ture, droit ines­ti­mable pour un peuple, qui n’est redou­table qu’aux tyrans.

    Il a convo­qué des Assem­blées légis­la­tives dans des lieux inusi­tés, incom­modes et éloi­gnés des dépôts de leurs registres publics, dans la seule vue d’ob­te­nir d’elles, par la fatigue, leur adhé­sion à ses mesures. A diverses reprises, il a dis­sous des Chambres de repré­sen­tants parce qu’elles s’op­po­saient avec une mâle fer­me­té à ses empié­te­ments sur les droits du peuple. Après ces dis­so­lu­tions, il a refu­sé pen­dant long­temps de faire élire d’autres Chambres de repré­sen­tants, et le pou­voir légis­la­tif, qui n’est pas sus­cep­tible d’a­néan­tis­se­ment, est ain­si retour­né au peuple tout entier pour être exer­cé par lui, l’É­tat res­tant, dans l’in­ter­valle, expo­sé à tous les dan­gers d’in­va­sions du dehors et de convul­sions au-dedans.

    Il a cher­ché à mettre obs­tacle à l’ac­crois­se­ment de la popu­la­tion de ces États. Dans ce but, il a mis empê­che­ment à l’exé­cu­tion des lois pour la natu­ra­li­sa­tion des étran­gers ; il a refu­sé d’en rendre d’autres pour encou­ra­ger leur émi­gra­tion dans ces contrées, et il a éle­vé les condi­tions pour les nou­velles acqui­si­tions de terres. Il a entra­vé l’ad­mi­nis­tra­tion de la jus­tice en refu­sant sa sanc­tion à des lois pour l’é­ta­blisse ment de pou­voirs judiciaires.

    Il a ren­du les juges dépen­dants de sa seule volon­té, pour la durée de leurs offices et pour le taux et le paie­ment de leurs appointements.

    Il a créé une mul­ti­tude d’emplois et envoyé dans ce pays des essaims de nou­veaux employés pour vexer notre peuple et dévo­rer sa sub­stance. Il a entre­te­nu par­mi nous, en temps de paix, des armées per­ma­nentes sans le consen­te­ment de nos légis­la­tures. Il a affec­té de rendre le pou­voir mili­taire indé­pen­dant de l’au­to­ri­té civile et même supé­rieur à elle. Il s’est coa­li­sé avec d’autres pour nous sou­mettre à une juri­dic­tion étran­gère à nos Consti­tu­tions et non recon­nue par nos lois, en don­nant sa sanc­tion à des actes de pré­ten­due légis­la­tion ayant pour objet : de mettre en quar­tier par­mi nous de gros corps de troupes armées ; de les pro­té­ger par une pro­cé­dure illu­soire contre le châ­ti­ment des meurtres qu’ils auraient com­mis sur la per­sonne des habi­tants de ces États ; de détruire notre com­merce avec toutes les par­ties du monde ; de nous impo­ser des taxes sans notre consen­te­ment ; de nous pri­ver dans plu­sieurs cas du béné­fice de la pro­cé­dure par jurés ; de nous trans­por­ter au-delà des mers pour être jugés à rai­son de pré­ten­dus délits ; d’a­bo­lir dans une pro­vince voi­sine le sys­tème libé­ral des lois anglaises, d’y éta­blir un gou­ver­ne­ment arbi­traire et de recu­ler ses limites, afin de faire à la fois de cette pro­vince un exemple et un ins­tru­ment propre à intro­duire le même gou­ver­ne­ment abso­lu dans ces Colo­nies ; de reti­rer nos chartes, d’a­bo­lir nos lois les plus pré­cieuses et d’al­té­rer dans leur essence les formes de nos gou­ver­ne­ments ; de sus­pendre nos propres légis­la­tures et de se décla­rer lui-même inves­ti du pou­voir de faire des lois obli­ga­toires pour nous dans tous les cas quelconques.

    Il a abdi­qué le gou­ver­ne­ment de notre pays, en nous décla­rant hors de sa pro­tec­tion et en nous fai­sant la guerre. Il a pillé nos mers, rava­gé nos côtes, brû­lé nos villes et mas­sa­cré nos conci­toyens. En ce moment même, il trans­porte de grandes armées de mer­ce­naires étran­gers pour accom­plir l’œuvre de mort, de déso­la­tion et de tyran­nie qui a été com­men­cée avec des cir­cons­tances de cruau­té et de per­fi­die dont on aurait peine à trou­ver des exemples dans les siècles les plus bar­bares, et qui sont tout à fait indignes du chef d’une nation civi­li­sée. Il a exci­té par­mi nous l’in­sur­rec­tion domes­tique, et il a cher­ché à atti­rer sur les habi­tants de nos fron­tières les Indiens, ces sau­vages sans pitié, dont la manière bien connue de faire la guerre est de tout mas­sa­crer, sans dis­tinc­tion d’âge, de sexe ni de condition.

    Dans tout le cours de ces oppres­sions, nous avons deman­dé jus­tice dans les termes les plus humbles ; nos péti­tions répé­tées n’ont reçu pour réponse que des injus­tices répé­tées. Un prince dont le carac­tère est ain­si mar­qué par les actions qui peuvent signa­ler un tyran est impropre à gou­ver­ner un peuple libre.

    Nous n’a­vons pas non plus man­qué d’é­gards envers nos frères de la Grande-Bre­tagne. Nous les avons de temps en temps aver­tis des ten­ta­tives faites par leur légis­la­ture pour étendre sur nous une injuste juri­dic­tion. Nous leur avons rap­pe­lé les cir­cons­tances de notre émi­gra­tion et de notre éta­blis­se­ment dans ces contrées. Nous avons fait appel à leur jus­tice et à leur magna­ni­mi­té natu­relle, et nous les avons conju­rés, au nom des liens d’une com­mune ori­gine, de désa­vouer ces usur­pa­tions qui devaient inévi­ta­ble­ment inter­rompre notre liai­son et nos bons rap­ports. Eux aus­si ont été sourds à la voix de la rai­son et de la consan­gui­ni­té. Nous devons donc nous rendre à la néces­si­té qui com­mande notre sépa­ra­tion et les regar­der, de même que le reste de l’hu­ma­ni­té, comme des enne­mis dans la guerre et des amis dans la paix.

    En consé­quence, nous, les repré­sen­tants des États-Unis d’A­mé­rique, assem­blés en Congrès géné­ral, pre­nant à témoin le Juge suprême de l’u­ni­vers de la droi­ture de nos inten­tions, publions et décla­rons solen­nel­le­ment au nom et par l’au­to­ri­té du bon peuple de ces Colo­nies, que ces Colo­nies unies sont et ont le droit d’être des États libres et indé­pen­dants ; qu’elles sont déga­gées de toute obéis­sance envers la Cou­ronne de la Grande-Bre­tagne ; que tout lien poli­tique entre elles et l’É­tat de la Grande-Bre­tagne est et doit être entiè­re­ment dis­sous ; que, comme les États libres et indé­pen­dants, elles ont pleine auto­ri­té de faire la guerre, de conclure la paix, de contrac­ter des alliances, de régle­men­ter le com­merce et de faire tous autres actes ou choses que les États indé­pen­dants ont droit de faire ; et pleins d’une ferme confiance dans la pro­tec­tion de la divine Pro­vi­dence, nous enga­geons mutuel­le­ment au sou­tien de cette Décla­ra­tion, nos vies, nos for­tunes et notre bien le plus sacré, l’honneur. 

    Tho­mas Jefferson,
    Décla­ra­tion d’Indépendance
    des Etats-Unis d’A­mé­rique (1776)
    (tra­duc­tion J.-C. Cau)

    Lorsque au cours de l’his­toire humaine il devient néces­saire pour un peuple de rompre les liens poli­tiques qui l’ont lié à un autre peuple et de récla­mer, par­mi les nations, la place sépa­rée et la condi­tion égale qui lui sont assi­gnées par les lois de la nature et par le Dieu de l’u­ni­vers, le res­pect des sen­ti­ments de l’hu­ma­ni­té exige que ce peuple expose les rai­sons qui l’o­bligent à cette séparation.

    Nous consi­dé­rons comme abso­lues ces vérités :

    que les hommes sont créés égaux, qu’ils sont inves­tis par leur Créa­teur de cer­tains droits inalié­nables par­mi les­quels figurent la vie, la liber­té et l’as­pi­ra­tion au bonheur ;

    que, pour assu­rer ces droits, sont ins­ti­tués par­mi les hommes des gou­ver­ne­ments qui tiennent leurs justes pou­voirs du consen­te­ment de ceux qu’ils gouvernent ;

    que, chaque fois qu’une forme de pou­voir va à l’en­contre de ces fins humaines, les peuples ont le droit de chan­ger ou d’a­bo­lir leur gou­ver­ne­ment, d’ins­ti­tuer un nou­veau régime sur des bases et avec une consti­tu­tion telles que leur sécu­ri­té et leur bon­heur futurs semblent assu­rés avec le plus de probabilité.

    La pru­dence recom­mande que les ins­ti­tu­tions éta­blies depuis long­temps ne soient pas chan­gées pour des causes de peu de gra­vi­té et pas­sa­gères, d’au­tant plus que nous savons par expé­rience l’hu­ma­ni­té plus encline à s’ac­com­mo­der de maux sup­por­tables qu’à révo­quer les formes de son gou­ver­ne­ment aux­quelles elle est habi­tuée, par une for­mu­la­tion bru­tale de ses droits.

    Mais lors­qu’une longue série d’a­bus et d’u­sur­pa­tions vient confir­mer la même volon­té de sou­mettre une nation à un des­po­tisme abso­lu, il est de son droit, de son devoir de ren­ver­ser une telle tyran­nie et de créer de nou­velles sau­ve­gardes pour sa sécu­ri­té future.

    Or telle a été la souf­france sup­por­tée patiem­ment par les colo­nies et telle est la néces­si­té qui les oblige à chan­ger la forme de leur gouvernement.

    (Figu­rait en outre ce texte en annexe)
    Camille Desmoulins
    Le Vieux Cor­de­lier – (n° 4, nivôse An II)

    Non, la liber­té, des­cen­due du ciel, ce n’est point une nymphe de l’O­pé­ra, ce n’est point un bon­net rouge, une che­mise sale ou des haillons. La liber­té, c’est le bon­heur, c’est la rai­son, c’est l’é­ga­li­té, c’est la jus­tice, c’est la décla­ra­tion des droits, c’est votre sublime Consti­tu­tion ! Vou­lez-vous que je la recon­naisse, que je tombe à ses pieds, que je verse tout mon sang pour elle ? Ouvrez les pri­sons à ces deux cent mille citoyens que vous appe­lez sus­pects ; car, dans la décla­ra­tion des droits, il n’y a point de mai­son de sus­pi­cion, il n’y a que des mai­sons d’ar­rêt. Le soup­çon n’a point de pri­sons, mais l’ac­cu­sa­teur public ; il n’y a point de gens sus­pects, il n’y a que des pré­ve­nus de délits fixés par la loi. Et ne croyez pas que cette mesure serait funeste à la Répu­blique. Ce serait la mesure la plus révo­lu­tion­naire que vous eus­siez jamais prise. Vous vou­lez exter­mi­ner tous vos enne­mis par la guillo­tine ! Mais y eut-il jamais plus grande folie ? Pou­vez-vous en faire périr un seul à l’é­cha­faud, sans vous faire dix enne­mis de sa famille ou de ses amis ? Croyez-vous que ce soient ces femmes, ces vieillards, ces caco­chymes, ces égoïstes, ces traî­nards de la Révo­lu­tion, que vous enfer­mez, qui sont dan­ge­reux ? De vos enne­mis, il n’est res­té par­mi vous que les lâches et les malades. Les braves et les forts ont émi­gré. Ils ont péri à Lyon ou dans la Ven­dée ; tout le reste ne mérite pas votre colère…

    Que de béné­dic­tions s’é­lè­ve­raient alors de toutes parts ! Je pense bien dif­fé­rem­ment de ceux qui vous disent qu’il faut lais­ser la ter­reur à l’ordre du jour. Je suis cer­tain, au contraire, que la liber­té serait conso­li­dée, et l’Eu­rope vain­cue si vous aviez un comi­té de clémence.

    La Décla­ra­tion d’Indépendance.
    (Tra­duc­tion anonyme)

    Nous tenons pour évi­dentes les rai­sons sui­vantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par leur Créa­teur de droits inalié­nables ; par­mi ces droits se trouvent la vie, la liber­té et la recherche du bon­heur. Les gou­ver­ne­ments sont éta­blis par les hommes pour garan­tir ces droits, et leur juste pou­voir émane du consen­te­ment des gou­ver­nés. Mais lors­qu’une longue suite d’a­bus marque la volon­té de les sou­mettre à un des­po­tisme abso­lu, il est de leur droit, il est de leur devoir de ren­ver­ser le gou­ver­ne­ment qui s’en rend cou­pable et de recher­cher de nou­velles assu­rances pour leur future sécurité…

    L’his­toire de celui qui règne aujourd’­hui sur la Grande-Bre­tagne est une his­toire d’in­jus­tices et d’u­sur­pa­tions répé­tées qui, toutes, avaient pour but direct l’é­ta­blis­se­ment d’une tyran­nie abso­lue sur nos Etats.

    Il a entre­te­nu, par­mi nous, en temps de paix, des armées per­ma­nentes sans le consen­te­ment de nos législatures.

    Il s’est joint à d’autres pour détruire notre com­merce ; nous impo­ser des taxes sans notre consen­te­ment, nous pri­ver dans beau­coup de cas des garan­ties du juge­ment par jury, nous trans­por­ter au-delà des mers pour être jugés à rai­son de pré­ten­dus délits.

    En consé­quence, Nous, les repré­sen­tants des Etats-Unis d’A­mé­rique, assem­blés en Congrès géné­ral, pre­nant à témoin le Juge suprême de l’u­ni­vers de la droi­ture de nos inten­tions, publions et décla­rons solen­nel­le­ment, au nom et par l’au­to­ri­té du bon peuple de ces colo­nies, que ces colo­nies unies sont et ont droit d’être des Etats libres et indé­pen­dants ; qu’elles sont déga­gées de toute obéis­sance envers la Cou­ronne de la Grande-Bre­tagne ; que tout lien poli­tique entre elles et l’E­tat de la Grande-Bre­tagne est et doit être entiè­re­ment dis­sous, et qu’elles ont en tant qu’E­tats libres et indé­pen­dants, plein pou­voir de faire la guerre, de conclure la paix, de contrac­ter des alliances, d’é­ta­blir des rela­tions com­mer­ciales, d’a­gir et de faire toutes autres choses que les Etats indé­pen­dants sont fon­dés à faire. Et pour la défense de cette Décla­ra­tion , met­tant notre pleine confiance dans la pro­tec­tion de la divine pro­vi­dence, nous don­nons en gage les uns et les autres, nos vies, nos biens et notre hon­neur sacré. »

    La Décla­ra­tion d’Indépendance.
    (Texte ori­gi­nal en anglais, avec une mise en contexte)
    (Repris je ne sais plus où, un site uni­ver­si­taire si je me rap­pelle bien)

    Bien qu’un comi­té ait été char­gé de rédi­ger la Décla­ra­tion d’In­dé­pen­dance, Tho­mas Jef­fer­son doit en être consi­dé­ré comme le prin­ci­pal auteur. Avec lui au sein de ce comi­té se trou­vaient John Adams (futur pré­sident de 1797 à 1801), Ben­ja­min Frank­lin, Robert Living­ston et Roger Sherman.

    L’in­fluence prin­ci­pale de ce texte, l’ins­pi­ra­tion si on veut, vien­drait d’un texte du phi­lo­sophe anglais John Locke, Trai­té sur le gou­ver­ne­ment civil, dans lequel il affirme la légi­ti­mi­té de l’in­sur­rec­tion popu­laire lors­qu’un gou­ver­ne­ment sou­ve­rain ne tient pas son rôle adéquatement..

    Le texte peut être divi­sé en trois parties :

    a. Droits natu­rels des Hommes.
    b. 27 griefs des colo­niaux envers la métro­pole et le roi.
    c. Décla­ra­tion uni­la­té­rale d’in­dé­pen­dance des 13 colonies. »

    Il serait bon, je trouve, de leur envoyer en lettre ouverte, cette décla­ra­tion en adap­tant les nations à l’actualité…

    Réponse
    • J-Stéphane

      Source : http://​www​.michel​col​lon​.info/​T​r​a​i​t​e​-​T​r​a​n​s​a​t​l​a​n​t​i​q​u​e​-​L​e​t​t​r​e​.​h​tml

       » Trai­té Trans­at­lan­tique : Lettre ouverte à Elio Di Rupo
      http://​www​.michel​col​lon​.info/​T​r​a​i​t​e​-​T​r​a​n​s​a​t​l​a​n​t​i​q​u​e​-​L​e​t​t​r​e​.​h​tml

      Cher Mon­sieur le Pre­mier Ministre, Je pro­fite de l’occasion pour vous dire qu’en tant que « citoyenne » la poli­tique m’intéresse (dans le sens de « ges­tion de la cité ») et, puisque nous sommes en démo­cra­tie, j’aimerais poser des questions.
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      Pour­quoi l’Europe se com­porte-t-elle comme une colo­nie des Etats-Unis ? Les Etats-Unis sont deman­deurs de l’élargissement des accords de libre-échange mais l’Europe a‑t-elle vrai­ment à y gagner ? Je suis bien loin d’être une spé­cia­liste, je m’interroge quand même sur le bien-fon­dé de lais­ser enva­hir l’Europe par des pro­duits de qua­li­té dou­teuse pour favo­ri­ser la balance com­mer­ciale amé­ri­caine en accep­tant une main mise tou­jours plus impé­rieuse. La grande « démo­cra­tie » qui met le monde sur écoute et va taper tous azi­muts pour impo­ser sa loi ne me semble pas un modèle à suivre. Pour ma part, j’avoue que j’aimerais voir l’Europe pri­vi­lé­gier la qua­li­té, elle a l’expérience his­to­rique et les res­sources humaines néces­saires pour le faire.

      A ce sujet, j’ai enten­du par­ler d’exception cultu­relle. N’est-ce qu’un vœu pieux ? Par curio­si­té, j’ai rele­vé en date du 30 juillet le pro­gramme des trois chaînes belges de télé­vi­sion. Cela donne :

      - Sur la Pre­mière : cinq fois « série américaine »
      – Sur la Deux : neuf fois « série américaine »
      – Sur la Trois : quinze fois « série américaine »

      Je ne com­prends pas qu’un ser­vice public n’ait rien de mieux à pro­po­ser. Avons-nous envie d’être trai­tés comme l’ont été les Indiens ? 

      « Il faut plus d’Europe » répète-t-on. Oui, mais pour­quoi cer­tains pays font-ils « bande à part » ? J’avais cru com­prendre au départ que l’Europe ferait bloc et que chaque pays se consi­dé­re­rait comme membre d’une équipe, au-delà des inté­rêts par­ti­sans. S’il faut s’affirmer et consti­tuer un inter­lo­cu­teur cré­dible face aux puis­sances telles que la Chine ou les USA (qui ont tout inté­rêt à « divi­ser pour régner »), com­ment en étant mor­ce­lée l’Europe ferait-elle le poids ? Si un mou­ton ouvre la porte au loup, le loup ne va faire qu’une bou­chée du trou­peau. Je m’étonne que l’Europe ne mani­feste pas plus de solidarité.

      Dans le registre de la qua­li­té, je ne com­prends pas pour­quoi il reste aus­si coû­teux à notre époque de faire de bonnes études. Je me trompe peut-être mais il me semble qu’une bonne for­ma­tion n’est pas une dépense mais un inves­tis­se­ment. Je rêve et j’imagine un monde où le savoir serait un droit fon­da­men­tal et non plus une chasse gar­dée réser­vée à une « élite ».

      Et, à mon sens (mais je n’ai peut-être rien com­pris), les écoles ne sont pas des centres de recru­te­ment. Tout évo­lue de plus en plus vite, les métiers d’aujourd’hui ne seront pas tous les métiers de demain, il faut que cha­cun soit en mesure de s’adapter, que la base de l’enseignement soit la plus large pos­sible et que la remise en cause des connais­sances soit inces­sante. Une for­ma­tion per­ma­nente devrait éga­le­ment être faci­li­tée tout au long de la vie pour tous ceux qui le souhaitent. 

      Per­son­nel­le­ment, et cela n’engage que moi, je mar­que­rais mon accord pour un horaire de 40 heures par semaine, com­por­tant 36 heures de tra­vail effec­tif et 4 heures de for­ma­tion. Pour une per­sonne de plus de soixante ans, les 4 heures de for­ma­tion pour­rait être rem­pla­cées par 4 heures de repos, ce qui favo­ri­se­rait l’engagement de seniors puisque cela ne coû­te­rait pas plus cher aux employeurs.

      Il y a eu des « indi­gnés » un peu par­tout. Et puis ? Qui a pris le relais ? Pour­quoi « les mar­chés » ont-ils tou­jours le der­nier mot ? Pour­quoi laisse-t-on les ten­ta­cules des mul­ti­na­tio­nales s’étendre indé­fi­ni­ment ? Pour­quoi le bien public est-il pri­va­ti­sé ? Pour­quoi le poli­tique doit-il être domi­né par l’économique ? L’économie n’est-elle pas un moyen ? Un moyen indis­pen­sable, certes, mais pour­quoi tou­jours la consi­dé­rer comme un but. Le FMI a fait fausse route pen­dant des années (et l’a recon­nu), c’est bien triste, com­ment répare-t-on les dégâts ? 

      Ques­tion sub­si­diaire : les banques ont fau­té (hedge funds, déri­vés, …), est-on sûr qu’elles ne recom­men­ce­ront plus ?

      Si on n’y prend garde, on risque un jour de mesu­rer les cages tho­ra­ciques pour faire payer l’air res­pi­ré. Il suf­fi­rait d’utiliser le même argu­ment que celui dont on s’est ser­vi pour les citernes d’eau de pluie : « on ne taxe pas l’eau tom­bée du ciel, on taxe le rejet des eaux usées ».

      Vous êtes sûre­ment d’accord avec moi : la poli­tique doit être une entre­prise à long terme, menée par des gens cou­ra­geux qui ont un idéal et qui osent prendre posi­tion. Une entre­prise hon­nête aus­si qui agit dans la trans­pa­rence et tient les citoyens au cou­rant des enjeux, ce qui est bien le moins puisque les citoyens sont concer­nés. Cela sti­mule l’intérêt à la chose publique (qui, de plus en plus, ne sti­mule plus que les extrêmes) et rend com­pré­hen­sibles les déci­sions prises.

      J’avoue d’ailleurs que cer­taines déci­sions me laissent pantoise :

      - La dimi­nu­tion dans la durée des allo­ca­tions de chô­mage, alors que de grands sites de pro­duc­tion ferment et que ceux qui perdent leur emploi ne sont pas res­pon­sables de la situation,

      - Le ren­voi de deman­deurs d’asile (dans des pays à risques, notam­ment) et que l’on se vante de réa­li­ser ain­si des éco­no­mies. Ce sont donc des pays pauvres ou moins riches qui accueillent la grande majo­ri­té des réfu­giés. Je me demande : quel est le prix d’une vie ?

      - La fonte de la taxe Tobin (com­bien de lob­bies ont-ils œuvré ?)

      Ain­si que la répé­ti­tion des mêmes slogans :

      - Le coût du tra­vail (ce sont appa­rem­ment les petits salaires qui coûtent, les gros salaires sont sans doute réglés par le Saint-Esprit) mais il n’est jamais ques­tion des condi­tions de tra­vail et d’ailleurs le tra­vail est clai­re­ment sous-valo­ri­sé, ce qui est pra­tique pour les entre­prises puisque cela fait pres­sion sur les salaires,

      - La com­pé­ti­ti­vi­té (et la com­pé­ti­tion, son corol­laire bar­bare, qui ne fait que des vic­times) en oubliant la néces­saire coopé­ra­tion de tous pour une pro­gres­sion de tous.

      Je ne suis pas com­pé­tente mais je me demande : n’y a‑t-il pas un autre modèle à inven­ter ? Moi, si un pneu de mon vélo crève tous les trois mois, je pré­fère ache­ter un pneu neuf plu­tôt que me conten­ter chaque fois d’une rus­tine, même si le ven­deur de rus­tines n’est pas content.

      Mon inté­rêt per­son­nel me pousse à vou­loir vivre dans un monde épa­noui, à dési­rer donc une pro­gres­sion col­lec­tive, quitte à prendre des risques (cal­cu­lés), et à ne pas accep­ter un sta­tu quo peu­reux. Sachant que je fais mal­gré tout par­tie des « pri­vi­lé­giés », je suis prête à faire autant que pos­sible ma « part du coli­bri ». Et je paie mes impôts en espé­rant qu’ils sont utiles à la collectivité.

      PS : Si j’étais « grand cou­tu­rier », je lan­ce­rais la mode du fou­lard, avec des petits pois et des gros nœuds.

      Et veuillez m’excuser si l’une ou l’autre de mes ques­tions vous semble sans fon­de­ment, voire imper­ti­nente, je suis bien consciente d’avoir des lacunes en poli­tique et encore beau­coup de choses à apprendre. 

      Je vous remer­cie pour votre bonne attention. »

      Réponse
    • J-Stéphane

      Sans aucune mai­trise de la langue anglaise, ci-des­sous une ébauche de la décla­ra­tion d’in­dé­pen­dance en retour à l’en­voyeur 238 ans plus tard :

      The una­ni­mous Decla­ra­tion of the all Nations of Europe ( or citi­zens ) When in the Course of human Events, it becomes neces­sa­ry for one People to dis­solve the Poli­ti­cal Bands which have connec­ted them with ano­ther, and to assume among the Powers of the Earth, the sepa­rate and equal Sta­tion to which the Laws of Nature and of Natu­re’s God entitle them, a decent Res­pect to the Opi­nions of Man­kind requires that they should declare the causes which impel them to the Separation. 

      We hold these Truths to be self-evident, that all Men are crea­ted equal, that they are endo­wed by their Crea­tor with cer­tain una­lie­nable Rights, that among these are Life, Liber­ty and the pur­suit of Hap­pi­ness. That to secure these Rights, Govern­ments are ins­ti­tu­ted among Men, deri­ving their just Powers from the Consent of the Gover­ned, That whe­ne­ver any Form of Govern­ment becomes des­truc­tive of these Ends, it is the Right of the People to alter or to abo­lish it, and to ins­ti­tute new Govern­ment, laying its Foun­da­tion on such Prin­ciples, and orga­ni­zing its Powers in such Form, as to them shall seem most like­ly to effect their Safe­ty and Hap­pi­ness. Pru­dence, indeed, will dic­tate that Govern­ments long esta­bli­shed should not be chan­ged for light and tran­sient Causes ; and accor­din­gly all Expe­rience hath shewn, that Man­kind are more dis­po­sed to suf­fer, while Evils are suf­fe­rable, than to right them­selves by abo­li­shing the Forms to which they are accus­to­med. But when a long Train of Abuses and Usur­pa­tions, pur­suing inva­ria­bly the same Object, evinces a Desi­gn to reduce them under abso­lute Des­po­tism, it is their Right, it is their Duty, to throw off such Govern­ment, and to pro­vide new Guards for their future secu­ri­ty. Such has been the patient Suf­fe­rance of these Colo­nies ; and such is now the Neces­si­ty which constrains them to alter their for­mer Sys­tems of Govern­ment. The His­to­ry of the present King of Great Bri­tain is a his­to­ry of repea­ted Inju­ries and Usur­pa­tions, all having in direct Object the Esta­blish­ment of an abso­lute Tyran­ny over these States. To prove this, let Facts be sub­mit­ted to a can­did World. 

      He has refu­sed his Assent to Laws, the most who­le­some and neces­sa­ry for the public good. 

      He has for­bid­den his Gover­nors to pass Laws of imme­diate and pres­sing impor­tance, unless sus­pen­ded in their ope­ra­tion till his Assent should be obtai­ned ; and when so sus­pen­ded, he has utter­ly neglec­ted to attend to them. 

      He has refu­sed to pass other Laws for the accom­mo­da­tion of large dis­tricts of people, unless those people would relin­quish the right of Repre­sen­ta­tion in the Legis­la­ture, a right ines­ti­mable to them and for­mi­dable to tyrants only. 

      He has cal­led toge­ther legis­la­tive bodies at places unu­sual, uncom­for­table, and dis­tant from the depo­si­to­ry of their Public Records, for the sole pur­pose of fati­guing them into com­pliance with his measures. 

      He has dis­sol­ved Repre­sen­ta­tive Houses repea­ted­ly, for oppo­sing with man­ly firm­ness his inva­sions on the rights of the people. 

      He has refu­sed for a long time, after such dis­so­lu­tions, to cause others to be elec­ted ; whe­re­by the Legis­la­tive Powers, inca­pable of Anni­hi­la­tion, have retur­ned to the People at large for their exer­cise ; the State remai­ning in the mean time expo­sed to all the Dan­gers of Inva­sion from without, and Convul­sions from within. 

      He has endea­vou­red to prevent the Popu­la­tion of these States ; for that Pur­pose obs­truc­ting the Laws for Natu­ra­li­za­tion of Forei­gners ; refu­sing to pass others to encou­rage their Migra­tions hither, and rai­sing the Condi­tions of new Appro­pria­tions of Lands. 

      He has obs­truc­ted the Admi­nis­tra­tion of Jus­tice, by refu­sing his Assent to Laws for esta­bli­shing Judi­cia­ry Powers. 

      He has made Judges dependent on his Will alone, for the tenure of their offices, and the amount and pay­ment of their salaries. 

      He has erec­ted a mul­ti­tude of New Offices, and sent hither swarms of Offi­cers to harass our People, and eat out their substance. 

      He has kept among us, in times of peace, Stan­ding Armies without the Consent of our Legislature. 

      He has affec­ted to ren­der the Mili­ta­ry inde­pendent of and super­ior to the Civil Power. 

      He has com­bi­ned with others to sub­ject us to a Juris­dic­tion forei­gn to our consti­tu­tion, and una­ck­now­led­ged by our laws ; giving his Assent to their acts of pre­ten­ded Legislation : 

      For quar­te­ring large bodies of armed troops among us : 

      For pro­tec­ting them, by a mock Trial, from Punish­ment for any Mur­ders which they should com­mit on the Inha­bi­tants of these Nations : 

      For cut­ting off our Trade with all parts of the world : 

      For impo­sing taxes on us without our Consent : 

      For depri­ving us, in many cases, of the bene­fits of Trial by Jury : 

      For trans­por­ting us beyond Seas to be tried for pre­ten­ded offenses : 

      For abo­li­shing the free Sys­tem of English Laws in a neigh­bo­ring Pro­vince, esta­bli­shing the­rein an Arbi­tra­ry govern­ment, and enlar­ging its Boun­da­ries, so as to ren­der it at once an example and fit ins­tru­ment for intro­du­cing the same abso­lute rule into these Colonies : 

      For taking away our Char­ters, abo­li­shing our most valuable Laws, and alte­ring fun­da­men­tal­ly the Forms of our Governments : 

      For sus­pen­ding our own Legis­la­ture, and decla­ring them­selves inves­ted with Power to legis­late for us in all cases whatsoever. 

      He has abdi­ca­ted Govern­ment here, by decla­ring us out of his Pro­tec­tion and waging War against us. 

      He has plun­de­red our seas, rava­ged our Coasts, burnt our towns, and des­troyed the lives of our people. 

      He is, at this time, trans­por­ting large armies of forei­gn mer­ce­na­ries to com­pleat the works of death, deso­la­tion and tyran­ny, alrea­dy begun with cir­cum­stances of Cruel­ty and per­fi­dy, scar­ce­ly paral­le­led in the most bar­ba­rous ages, and total­ly unwor­thy the Head of a civi­li­zed nation. 

      He has constrai­ned our fel­low Citi­zens taken Cap­tive on the high Seas to bear Arms against their Coun­try, to become the exe­cu­tio­ners of their friends and Bre­thren, or to fall them­selves by their Hands. 

      He has exci­ted domes­tic insur­rec­tions among­st us, and has endea­vo­red to bring on the inha­bi­tants of our fron­tiers, the mer­ci­less « Indian Savages », whose known rule of war­fare, is an undis­tin­gui­shed des­truc­tion of all ages, sexes and conditions. 

      In eve­ry stage of these Oppres­sions We have Peti­tio­ned for Redress in the most humble terms : Our repea­ted Peti­tions have been ans­we­red only by repea­ted inju­ry. A Prince, whose cha­rac­ter is thus mar­ked by eve­ry act which may define a Tyrant, is unfit to be the ruler of a free People.Nor have We been wan­ting in atten­tion to our « Bri­tish » bre­thren. We have war­ned them from time to time of attempts by their legis­la­ture to extend an unwar­ran­table juris­dic­tion over us. We have remin­ded them of the cir­cum­stances of our emi­gra­tion and set­tle­ment here. We have appea­led to their native jus­tice and magna­ni­mi­ty, and we have conju­red them by the ties of our com­mon kin­dred to disa­vow these usur­pa­tions, which, would inevi­ta­bly inter­rupt our connec­tions and cor­res­pon­dence. They too have been deaf to the voice of jus­tice and consan­gui­ni­ty. We must, the­re­fore, acquiesce in the neces­si­ty, which denounces our Sepa­ra­tion, and hold them, as we hold the rest of man­kind, Ene­mies in War, in Peace, Friends. 

      We, the­re­fore, the Repre­sen­ta­tives of the Nations of Europe, appea­ling to the Supreme Judge of the world for the rec­ti­tude of our inten­tions, do, in the Name, and by Autho­ri­ty of the good People of these Colo­nies, solemn­ly publish and declare, That these Uni­ted Colo­nies are, and of Right ought to be Free and Inde­pendent States ; that they are Absol­ved from all Alle­giance to the USA Crown, and that all poli­ti­cal connec­tion bet­ween them and the USA, is and ought to be total­ly dis­sol­ved ; and that as Free and Inde­pendent States, they have full Power to levy War, conclude Peace, contract Alliances, esta­blish Com­merce, and to do all other Acts and Things which Inde­pendent States may of right do. And for the sup­port of this Decla­ra­tion, with a firm reliance on the Pro­tec­tion of Divine Pro­vi­dence, we mutual­ly pledge to each other our Lives, our For­tunes and our sacred Honor.

      Réponse
  34. etienne

    Ano­ny­mous ▶ HACK FIFA World Cup 2014 Song (feat Michael Jack­son) #OpHa­cking­Cup from Jour­na­lis­te­Li­ber­ty on Vimeo.

    Réponse
  35. EFFAB

    Cette vidéo est autre­ment plus « pré­cieuse » et plus expli­cite que celle que j’ai relayée ici… dur à encais­ser, c’est à vomir et je crois bien que mon café va me res­ter en tra­vers pour tout le res­tant de la jour­née… on ne peut s’ha­bi­tuer à de tels images ni même les ima­gi­ner quand on a un mini­mum de coeur et de conscience… je vous laisse ima­gi­ner qui nous manipule

    Chouar­da­leu­reu­se­ment vôtre

    Réponse
  36. Momo

    Concer­nant les vio­lences poli­cières, il y a aus­si le cas de Car­lo Giu­lia­ni, mili­tant ita­lien abat­tu d’une balle dans la tête le 20 juillet 2001 lors de mani­fes­ta­tions contre le G8 à Gènes par un cara­bi­nie­ri (CRS ita­lien), puis écra­sé plu­sieurs fois par la voi­ture où se trou­vait celui ci.
    Les détails ici : http://​fr​.wiki​pe​dia​.org/​w​i​k​i​/​C​a​r​l​o​_​G​i​u​l​i​ani
    ou en chan­son par ska‑p : https://​you​tu​.be/​k​2​M​U​p​B​a​s​K0A

    Jus­tice n’a jamais était ren­du bien sur.

    Il y a aus­si Alexan­dros Gri­go­ro­pou­los à Athènes dans le quar­tier anar­chiste d’exar­chia, un jeune de 15 ans qui pour avoir balan­cé des bou­teilles vides sur une voi­ture avec des potes s’est fait assas­si­ner de deux balles dans le cœur, et il ne me semble pas que le poli­cier ait été condam­né non plus.

    Sans comp­ter toutes les muti­la­tions à cause des nou­velles armes (gre­nades assour­dis­santes, flash ball, et même balles en caou­tchouc dans cer­tains pays).

    Même si les flics ne font qu’o­béir aux ordres, je ne com­prends pas com­ment on peut agir ainsi…

    Pour plus de détails sur les vio­lences faîtes à Gènes, voi­ci un docu­men­taire sous titré anglais, pour voir et entendre ce qu’ont subi cer­tains mani­fes­tants : https://​you​tu​.be/​X​o​v​H​o​V​4​x​exs
    Tout ça pour vou­loir un monde plus éga­li­taire, ça dérange cer­tains bien sur !

    Réponse
  37. J-Stéphane

    « Être riche ce n’est pas à pro­pos de com­bien tu as, mais de com­bien tu peux donner. »
    (On est riche de ce que l’on peut don­ner.)

    Réponse
    • Ana Sailland

      Dans une vie, il n’y a pas de plus belle année que celle que l’on donne à son enfant.

      Réponse
  38. Ana Sailland

    ils nous a été deman­dé de « pro­vo­quer » les manifestants 

    https://​fr​-fr​.face​book​.com/​4​.​m​a​n​i​f​.​p​o​u​r​.​t​o​u​s​/​p​o​s​t​s​/​5​2​8​3​9​0​6​9​7​2​2​3​900

    (Source non vérifiable)

    Témoi­gnage d’un CRS

    « Je me per­mets de vous contac­ter suite aux dif­fé­rents sujets abor­dés sur vos blogs. Fai­sant par­tie des forces de l’ordre, je ne peux mal­heu­reu­se­ment pas trop m’épancher publi­que­ment sur vos sites. Chez nous il y a régu­liè­re­ment des chasses aux sor­cières, notam­ment en ce moment avec le mou­ve­ment du Prin­temps Fran­çais, auquel de nom­breux col­lègues adhèrent, ou du moins par­tagent l’essentiel des idées.

    Je vous confirme la plu­part des témoi­gnages qui sont mis en exergue sur vos blogs concer­nant la répres­sion des mani­fes­tants, ou simple sym­pa­thi­sants. Avec mon uni­té nous avons régu­liè­re­ment par­ti­ci­pé aux ser­vices d’ordre mis en place sur Paris pour les manifestations.

    Outre la mini­mi­sa­tion sys­té­ma­tique du nombre de par­ti­ci­pants, j’ai assis­té à de nom­breuses aber­ra­tions, la liste serait trop longue à écrire. Mais lors de la semaine pré­cé­dent la manif du 26 mai, plu­sieurs fois ils nous a été deman­dé de « pro­vo­quer » les mani­fes­tants afin de pro­cé­der à leurs inter­pel­la­tions… Pre­mière fois en quelques années de CRS que j’entends un tel ordre, inique, sur nos fré­quences radio.

    Mais le plus inquié­tant est la panique totale qui touche nos « chefs », com­mis­saires et autres direc­teurs, qui sont dépas­sés et débor­dés par un mou­ve­ment d’une telle ampleur. Les uni­tés spé­cia­li­sées dans le main­tien de l’ordre sont tenues à l’écart des situa­tions chaudes, les uni­tés locales (jeunes et inex­pé­ri­men­tées) sont quant à elles sys­té­ma­ti­que­ment uti­li­sées pour « cas­ser » du manifestant.

    Une anec­dote par­ti­cu­liè­re­ment par­lante : un soir de semaine [il y a peu], nous avions reçu l’ordre en fin de soi­rée, d’évacuer des membres du Prin­temps Fran­çais qui mani­fes­taient devant l’Assemblée Natio­nale. Alors que nous pro­cé­dions à la dite éva­cua­tion de façon calme et paci­fique, un très haut gra­dé fou furieux nous a tan­cés, esti­mant que nous étions trop mous, et conci­liants avec les « fau­teurs de troubles », fina­le­ment nous avons été rele­vés sur la mis­sion par une com­pa­gnie d’intervention pari­sienne qui n’a pas hési­té à gazer et tabas­ser les mani­fes­tants dans le métro… pen­dant que nous étions can­ton­nés (punis) à gar­der une rue per­pen­di­cu­laire à l’assemblée en pleine nuit…

    Nous nous posons de nom­breuses ques­tions entre nous, la plu­part de mes col­lègues (ce qui m’a d’ailleurs for­te­ment éton­né je vous l’accorde) sont conscients que cela ne pour­ra pas durer bien long­temps, nous serons ame­nés à faire des choix dans les années, voir les mois à venir. J’ose espé­rer que nous ferons les bons, j’en suis de plus en plus persuadé. »

    (source : VLR Hautefort)

    Réponse
    • etienne

      Mer­ci J. Stéphane.

      Mer­ci pour tout.

      Réponse
    • Ana Sailland

      Notons tou­te­fois que qui­conque signale une dégra­da­tion de la démo­cra­tie s’i­ma­gine clai­re­ment être en démocratie.

      Le monde diplo­ma­tique et Attac n’ont pas encore compris 😉
      Dommage.
      (Me suis prise de bec avec Susan George sur ce thème)

      Réponse
    • J-Stéphane

      Si mani­fes­ter est répri­mé, que reste-t-il pour s’exprimer ?
      Ter­ro­risme ou résis­tance, ça dépend du camp.
      Un Être qui souffre ne cherche pas jouis­sance, mais soulagement.

      Réponse
  39. Norton

    Déjà pos­té sur le Cercle des volon­taires qui reprend le sujet et la video et l’exemple du Cos­ta-Rica qui ne pos­sède pas de défence nationale.

    Un pays qui n’a pas d’armée,n’a pas d’armée loyaliste,c’est à dire d’armée pro­té­geant le peuple,dans le cas d’un pays démocratique,ou le pou­voir en place dans les autre cas.
    Ce peuple sans armée est donc à la mer­ci d’un pou­voir dic­ta­to­rial qu’aucun coup d’état mili­taire loya­liste ne peut renverser.
    Un pays sans armée est donc,soit déjà une dictature,soit une dic­ta­ture en devenir.
    La police n’est que le bras armé des poli­tiques qui dirigent ce pays,eux-même étant les valets de la puis­sance exté­rieure à laquelle la défense à été confiée.
    Une armée loyaliste,comme s’est le cas,constitutionnellement,de l’Armée Française,est donc le gage indis­pen­sable de la sou­ve­rai­ne­té territoriale,en terme de pro­tec­tion des fron­tières (uni­té ter­ri­to­riale) mais éga­le­ment de la sou­ve­rai­ne­té diplomatique,en terme de défense des inté­rêts natio­naux extérieurs.
    Une armée loya­liste est donc le pilier cen­tral de la démo­cra­tie et la démo­cra­tie ne peut s’entendre autre­ment qu’à l’intérieur d’une uni­té ter­ri­to­riale dans laquelle pré­existe une uni­té popu­laire qui se recon­naît comme telle et qui peut comp­ter sur son armée pour pro­té­ger sa souveraineté.
    Un peuple sans sou­ve­rai­ne­té cesse d’être un peuple libre.

    Une insur­rec­tion du peuple Cos­ta-Ricain contre ses diri­geants serait immé­dia­te­ment matée par les forces nord Amé­ri­caines ou leurs sup­plé­tifs au pro­fit d’intérêts extérieurs.

    Toute res­sem­blance avec un ensemble de pays connus ayant fait allé­geance aux forces de l’OTAN est pure­ment fortuite…

    Réponse
    • Norton

      Tou­jours sur le Cercle des volontaires,…mon com­men­taire précédant :

      Le Cos­ta Rica à un accord de défence avec les states,ce qui signi­fie que le peuple n’a plus aucune sou­ve­tai­ne­té diplomatique…
      Si vous trou­vez ça bien,vous devez être ravi de consta­ter que le peuple fran­çais l’a per­due éga­le­ment dans sa sou­mis­sion à l’OTAN…
      On voit le résul­tat en Centrafrique,au Mali,en Syrie,et plus récem­ment en Ukraine,…où notre cher Fabius serre la main de ceux qui ont sacré Ban­de­ra « héros natio­nal ukrai­nien »,alors qu’il était res­pon­sable des pires atro­ci­tés com­mises en Ukraine contre les Juifs(entre autres…),aux côtés de la pan­zer divi­sion Das Reich,celle-là même que com­bat­tirent nos résis­tants du Sud-Ouest et qui a perpétré,un peu plus tard,les mas­sacres d’Oradour et de Tulles…

      Moi,je vou­drais plu­tôt que notre État-Major se réveille et qu’il fasse ce qu’on attend de l’armée d’un peuple digne,quand ses diri­geants ne le sont plus…

      Réponse
  40. J-Stéphane

    sans espaces 😉
    httpsv://m.youtube.com/watch?v=O8Q2465FR0I

    [Edit :
    il me semble que, s’il y a la lettre s, il faut la reti­rer (et la rem­pla­cer par un v).
    Étienne.]

    Réponse
    • J-Stéphane

      Bon­jour,
      Pour inté­grer direc­te­ment une vidéo YOUTUBE,
      il faut ajou­ter la lettre v dans la pre­mière par­tie de l’adresse : 

      - soit à la place de http://
      – soit à la place de https://
      mettre httpv:// (dans tous les cas).

      Réponse
  41. Norton

    https v ://m.youtube.com/watch?v=O8Q2465FR0I

    Réponse
  42. Norton
  43. J-Stéphane

    UE : effon­dre­ment éco­no­mique, chaos social et dic­ta­ture policière.

    http://​bour​goin​blog​.word​press​.com/​2​0​1​3​/​1​2​/​0​9​/​u​e​-​e​f​f​o​n​d​r​e​m​e​n​t​-​e​c​o​n​o​m​i​q​u​e​-​c​h​a​o​s​-​s​o​c​i​a​l​-​e​t​-​d​i​c​t​a​t​u​r​e​-​p​o​l​i​c​i​e​re/

    Dans le plus grand secret est née une véri­table machine de guerre contre les peuples, aux pou­voirs démen­tiels : l’Eurogendfor (en Fran­çais : Force de Gen­dar­me­rie Euro­péenne). Créée en sep­tembre 2004 et ren­due opé­ra­tion­nelle en juillet 2006, cette uni­té d’intervention spé­ciale qui cumule les com­pé­tences de la police, de la police judi­ciaire, de l’armée et des ser­vices secrets est com­po­sée de 3.000 hommes déployables dans les 30 jours, y com­pris au-delà des fron­tières de l’Union, afin d’assurer des mis­sions de main­tien de l’ordre et de « ges­tion de crise ». Ses agents peuvent, lors de troubles sociaux ou de mani­fes­ta­tions majeures de longue durée, uti­li­ser des armes à feu contre les popu­la­tions (grâce au Trai­té de Lis­bonne qui per­met aux forces de l’ordre d’infliger la mort aux émeu­tiers dans le cas où celle-ci résulte « d’un recours à la force ren­du abso­lu­ment néces­saire » (article 2–2)), mettre des zones entières sous qua­ran­taine mili­taire et reti­rer les meneurs de la cir­cu­la­tion (voir ici)… sans êtres inquié­tés pour d’éventuelles bavures, l’Eurogendfor ne pou­vant être pour­sui­vi en jus­tice grâce à ses auto­ri­sa­tions excep­tion­nelles, civiles et mili­taires. Ain­si, tous les bâti­ments et tous les ter­rains qui sont pris par les troupes sont exter­ri­to­ria­li­sés et ne sont plus acces­sibles mêmes pour les auto­ri­tés de l’État dans lequel la troupe inter­vient, ce qui revient de fait à sus­pendre le droit natio­nal en cas de lutte anti-émeute.

    Début 2012, elle a été envoyée en Grèce pour répri­mer la contes­ta­tion sociale et les mani­fes­ta­tions contre les poli­tiques d’austérité (voir ici). 

    Paral­lè­le­ment au ren­for­ce­ment des poli­tiques sécu­ri­taires menées dans la plu­part des états occi­den­taux depuis les atten­tats du 11 sep­tembre sous cou­vert de « guerre contre le ter­ro­risme », se met en place une poli­tique de sécu­ri­té à l’échelon euro­péen. Mais celle-ci est bien anté­rieure et a débu­té avec la crise… du pre­mier choc pétrolier.

    L’édification d’un État sécu­ri­taire euro­péen, ver­sant obs­cur des poli­tiques de libre-échange.

    L’Europe de la sécu­ri­té naît pré­ci­sé­ment en 1975, avec la fon­da­tion de la Com­mu­nau­té Euro­péenne du Groupe de Tre­vi, et a pro­gres­sé de concert avec la libé­ra­li­sa­tion des échanges et la créa­tion d’un mar­ché unique : le trai­té de Maas­tricht, rédi­gé moins d’un an après l’effondrement du camp socia­liste pré­voyait, en com­plé­ment de la construc­tion éco­no­mique et poli­tique de l’Union Euro­péenne (pre­mier pilier), une poli­tique étran­gère et de sécu­ri­té com­mune (second pilier) ain­si qu’une coopé­ra­tion poli­cière et judi­ciaire en matière pénale avec les agences Euro­pol et Euro­just (troi­sième pilier). Ce pro­ces­sus libé­ral-auto­ri­taire s’est pour­sui­vi avec la signa­ture du Trai­té d’Amsterdam en octobre 1997, dont l’objectif est de créer un « espace de liber­té, de sécu­ri­té et de jus­tice », puis avec le Conseil Euro­péen de Tam­pere (octobre 1999) qui a ins­ti­tu­tion­na­li­sé la coopé­ra­tion judi­ciaire entres États membres par l’instauration de l’extradition auto­ma­tique et de la recon­nais­sance mutuelle des déci­sions juri­diques, et enfin avec la mise en place du man­dat d’arrêt euro­péen. Créé par la déci­sion-cadre du Conseil du 13 juin 2002, ce der­nier per­met une remise auto­ma­tique, par un État membre, d’une per­sonne deman­dée par une auto­ri­té judi­ciaire d’un autre État membre. Il rac­cour­cit consi­dé­ra­ble­ment les délais d’extradition en sup­pri­mant les contrôles judi­ciaires, bafouant les prin­cipes de spé­cia­li­té et de double incrimination[1]. Enfin, la poli­tique euro­péenne de la sécu­ri­té dis­pose d’un Par­quet euro­péen depuis le Trai­té de Lis­bonne de décembre 2007. La construc­tion euro­péenne conjugue libé­ra­li­sa­tion de l’économie, recul accé­lé­ré des acquis sociaux, ren­for­ce­ment du pou­voir exé­cu­tif, cen­tra­li­sa­tion de l’appareil répres­sif et cri­mi­na­li­sa­tion des mou­ve­ments contes­ta­taires (voir ici).

    Poli­tiques aus­té­ri­taires et dic­ta­ture poli­cière : l’Union euro­péenne contre les peuples.

    Les nou­veaux dis­po­si­tifs sécu­ri­taires mis en place par l’UE servent aux États à mater la contes­ta­tion popu­laire pour garan­tir le main­tien les flux éco­no­miques, les méca­nismes d’exploitation du tra­vail et d’accumulation du capi­tal visant le pro­fit maxi­mum et in fine pro­té­ger les inté­rêts de l’oligarchie finan­cière. L’Espagne, l’un des pays les plus tou­chés par la crise de la dette, a aug­men­té son bud­get anti-émeutes de … 1900 % et va encore le tri­pler d’ici à 2016 ! Fusils laser (cau­sant la céci­té tem­po­raire ou per­ma­nente), canons sonores tes­tés lors de manifs aux États-Unis (ces canons génèrent des étour­dis­se­ments et des nau­sées), et armes à micro-ondes pro­vo­quant des brû­lures et des dou­leurs insou­te­nables seront, entre autres, uti­li­sés contre les popu­la­tions récal­ci­trantes (voir ici). La Suisse, de son côté, se pré­pare acti­ve­ment à une inten­si­fi­ca­tion des révoltes popu­laires réac­tives aux poli­tiques d’austérité et vient de for­mer quatre nou­veaux bataillons mili­taires. Elle est en passe de déployer ses troupes le long de ses fron­tières en vue d’anticiper tout désordre social qui pour­rait décou­ler de l’effondrement de la zone Euro (voir ici). La sur­veillance des citoyens dans l’UE se ren­force aus­si consi­dé­ra­ble­ment. En France une loi a été votée pour per­mettre au gou­ver­ne­ment de sur­veiller en temps réel les com­mu­ni­ca­tions télé­pho­niques et les échanges sur les réseaux et de col­lec­ter des ren­sei­gne­ments inté­res­sant la sécu­ri­té natio­nale, la sau­ve­garde des élé­ments essen­tiels du poten­tiel scien­ti­fique et éco­no­mique de la France, sous cou­vert de lutte contre le ter­ro­risme, la cri­mi­na­li­té et la délin­quance orga­ni­sées (voir ici). Le dur­cis­se­ment des contra­dic­tions du capi­ta­lisme (accrois­se­ment glo­bal des richesses, pau­pé­ri­sa­tion du plus grand nombre) conduit à un recul des droits démo­cra­tiques et à une mul­ti­pli­ca­tion de lois liber­ti­cides et de dis­po­si­tifs sécu­ri­taires de sur­veillance et de répres­sion[2].

    La crise actuelle est une crise de surproduction

    La crise actuelle est un effet du stade impé­ria­liste du capi­ta­lisme carac­té­ri­sé par la concen­tra­tion pro­gres­sive de la pro­duc­tion condui­sant à la for­ma­tion de mono­poles et par la domi­na­tion du capi­tal finan­cier né de la fusion du capi­tal ban­caire et du capi­tal indus­triel. C’est une crise de sur­pro­duc­tion : la sur­ac­cu­mu­la­tion du capi­tal conduit à la baisse ten­dan­cielle du taux de pro­fit qui incite les entre­prises à com­pri­mer les salaires pour dimi­nuer le coût du tra­vail, créant ain­si un dés­équi­libre entre capa­ci­tés de pro­duc­tion et demande sol­vable. Celui-ci favo­rise un déve­lop­pe­ment exces­sif du cré­dit visant à sti­mu­ler la demande et la for­ma­tion de bulles spé­cu­la­tives qui sont autant de bombes à retar­de­ment pour le capi­ta­lisme finan­cier. Dans la crise actuelle, ce dés­équi­libre est aggra­vé par les poli­tiques d’austérité détrui­sant l’emploi et la capa­ci­té de consom­ma­tion des ménages. La menace que font peser ces poli­tiques réces­sives sur l’économie réelle est telle que celles-ci font l’objet de cri­tiques de plus en plus dures y com­pris de cer­tains libé­raux (voir ici) qui plaident pour un chan­ge­ment de cap… sans être jusqu’ici entendus.

    Mena­cée par la baisse de leurs pro­fits et la mon­tée des reven­di­ca­tions popu­laires, les bour­geoi­sies euro­péennes mènent en réac­tion une poli­tique répres­sive et régres­sive en matière de liber­tés et de droits sociaux afin de sou­mettre les popu­la­tions à un ordre poli­tique et éco­no­mique de plus en plus injuste et bru­tal. Comme l’écrivait Lénine il y a un siècle, l’impérialisme c’est « la réac­tion sur toute la ligne et le ren­for­ce­ment de l’oppression natio­nale, consé­quence du joug de l’oligarchie financière[3] ». Le dur­cis­se­ment sécu­ri­taire a pour fonc­tion d’intégrer de force (par la pri­son ou la réten­tion dis­ci­pli­naire) ou au besoin d’éliminer phy­si­que­ment les popu­la­tions pau­pé­ri­sées par les poli­tiques de déman­tè­le­ment libé­ral, tou­jours plus nom­breuses, tout en dis­sua­dant les autres de s’engager sur la voie de la contes­ta­tion. Cette orien­ta­tion conduit à une rup­ture radi­cale d’avec le modèle de l’État pro­vi­dence de l’après-guerre qui tirait sa légi­ti­mi­té de la poli­tique de plein emploi et de la pro­tec­tion sociale qu’il offrait aux citoyens. La poli­tique libé­rale et aus­té­ri­taire de l’UE nous condamne à l’inverse : aus­té­ri­té sans fin, effon­dre­ment éco­no­mique, chaos social et État poli­cier. Par un curieux retour­ne­ment his­to­rique, les régimes poli­tiques euro­péens res­semblent de plus en plus au fas­cisme tel que le défi­nis­saient les théo­ri­ciens de la IIIè Inter­na­tio­nale : « la dic­ta­ture ter­ro­riste ouverte des élé­ments les plus réac­tion­naires, les plus chau­vins les plus impé­ria­listes du capi­tal finan­cier [4]».

    Nico­las Bourgoin

    À visi­ter : Com­battre le Nou­vel Ordre Sécu­ri­taire, sur facebook.

    À lire : La Révo­lu­tion sécu­ri­taire (1976−2012), Édi­tions Champ social, 2013.

    [1] Voir R. Jes­pers, « La construc­tion de l’Europe…. de la répres­sion » in « L’Europe de tous les dan­gers », Études Mar­xistes, n° 57, jan­vier-mars 2002.

    [2] Voir La Révo­lu­tion sécu­ri­taire (1976−2012), Édi­tions Champ social, 2013.

    [3] V. Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capi­ta­lisme, (1916), Édi­tions en langue étran­gère, Pékin, 1996.

    [4] VIIième congrès de l’Internationale Com­mu­niste, Rap­port pré­sen­té par Georges Dimi­trov le 2 août 1935.

    Source : http://​bour​goin​blog​.word​press​.com/​2​0​1​3​/​1​2​/​0​9​/​u​e​-​e​f​f​o​n​d​r​e​m​e​n​t​-​e​c​o​n​o​m​i​q​u​e​-​c​h​a​o​s​-​s​o​c​i​a​l​-​e​t​-​d​i​c​t​a​t​u​r​e​-​p​o​l​i​c​i​e​re/

    Réponse
  44. EFFAB
  45. EFFAB

    à titre infor­ma­tif, évi­dem­ment… ou, sinon, com­ment mieux employer et rendre plus opé­ra­tion­nels nos Mirage et autres Rafale pour des­cendre quelques car­tons OTA­Nesques indésirables !

    Réponse
  46. Oli

    Il y a aus­si Joël Giraud en France qui essaie d’ob­te­nir des réponses au sujet des épan­dages aériens : 

    https://​you​tu​.be/​r​E​5​x​F​1​O​r​JNc

    Et plu­sieurs asso­cia­tions for­mées : ciel­voi­lé, asceip­ti­ca, chemtrailsfrance…

    Ce sujet est une par­faite illus­tra­tion (encore une) de notre impuis­sance poli­tique… Nous voi­là contraints de qué­man­der des expli­ca­tions à mes­sieurs les élus, et ceux-ci, du haut de leur pou­voir et de leur haute fonc­tion, tota­le­ment incon­trô­lables, peuvent déci­der de nous répondre, ou non…

    Réponse
  47. EFFAB

    Une per­sonne appa­rem­ment cré­dible et des plus sérieuses : c’est d’au­tant plus inté­res­sant et pro­met­teur que cela est plu­tôt rare. Ceci-dit, son sen­ti­ment (bien que légi­time et fort plau­sible) qu’il s’a­gisse là de kéro­zène fre­la­té ou quelque chose dans ce genre et non de rai­sons plus conspi­ra­tion­nistes obli­tère, selon moi, le fait que des mil­liers et des mil­liers d’ob­ser­va­tion sur le ter­rain ou par vidéos inter­po­sées sur le Net montrent des qua­drillages, des croix et autres paral­lèles (je parle des traî­nées) sou­vent acca­pa­rant une por­tion de ciel bien déli­mi­tée, n’ayant rein à voir avec les cou­loirs et les horaires de l’a­via­tion civile… j’ai en tout cas pu consta­ter cela par moi-même des dizaines et des dizaines de fois_et quand l’ob­ser­va­tion, la réflexion, l’in­tui­tion recoupent d’autres points de vue sem­blables aux quatre coins de la pla­nète, je vous assure qu’y a là matière à se poser bien des ques­tions, conspi­ra­tion­nisme ou pas.

    Pour ceux qui auraient encore des idées pré­con­çus concer­nant ce terme et ces soit-disant théo­ries fumeuses, voi­ci ce qu’en dit ici ETIENNE… 4’54

    Réponse
  48. J-Stéphane
    • EFFAB

      Sans par­ler de vidéos amé­ri­caines qui montrent des déploie­ments de police et du maté­riel digne d’une armée s’ins­tal­ler ici-et-là, prête à l’emploi…

      Réponse
    • Ana Sailland

      Quand robo­cop vient nous défendre, nous sommes en dan­ger de mort.

      Cela est du prin­cipe du hié­rar­chisme, de l’é­ta­tisme, de la struc­ture protectrice.
      Dont la fonc­tion pré­vue est le bien, mais qui s’emballent jus­qu’au pire.

      La démarche poli­tique clas­sique qui consiste à vou­loir chan­ger de pou­voir n’est certes pas à aban­don­ner, mais com­pre­nons bien que si un « bon domi­nant » nous sauve, les réformes qu’il entre­pren­dra ne nous met­trons pas à l’a­bri de ses suc­ces­seurs ( nous l’a­vons vu avec la tran­si­tion De Gaulle -> Pom­pi­dou, mais c’est un phé­no­mène logique, donc sans remède sérieux ‚sauf peut être une consti­tu­tion par le peuple et évolutive )

      Le remède à cette angoisse que ces simples pho­tos ci-des­sus allument est unique : la sor­tie du hié­rar­chisme et du centralisme.

      Sor­tie qui ne peut être ini­tiée par les gens de pou­voir ni pro­ba­ble­ment concré­ti­sée via des textes fon­da­teurs d’ins­ti­tu­tions nouvelles.

      Car le non hié­rar­chisme ne peut être qu’is­su du citoyen, acte et cœur, et de la poly­pho­nie uni­ver­selle, issu des impul­sions de créa­tion concrète auto­ri­sant une nou­velle façon de vivre ensemble, issu de la mise en réseau des empa­thies et des com­pé­tences, issu d’une har­mo­ni­sa­tion par le vou­loir fraternel.

      Tac­tique non de la terre brû­lée mais de la terre aimée, la citoyen­ne­té active et non plus seule­ment mili­tante peut en se ren­dant auto­nome assé­cher les res­sources de la plou­to­cra­tie, donc la pri­ver de pou­voir, par la nais­sance d’une autre socié­té lais­sant sans com­battre à la domi­nance actuelle la jouis­sance d’une coquille vide.

      Je sais qu’on m’ob­jec­te­ra qu’ « ils » déci­de­ront de flin­guer les incar­na­tions de toute conscience nou­velle qui sans vio­lence les pri­ve­rait de leurs outils de domination.

      Mais nous somme 7000000000 et eux quelques centaines.
      « Ils » ne peuvent nous tuer tous.
      Sur­tout qu’ils en crèveraient.

      Mes pro­pos seront cer­tai­ne­ment jugés opti­mistes. Mais la voie poli­tique ayant fait ses preuves, nous n’a­vons pas d’al­ter­na­tive à la voie de la créa­tion citoyenne.
      Il s’a­git d’un pari/défi qui bien que pas gagnant à coup sûr doit être lan­cé sous peine de mort de l’espoir.

      Réponse
  49. J-Stéphane

    Nous assis­tons à la muta­tion de la force publique en force de pré­oc­cu­pa­tion qui advien­dra une force d’occupation.

    Réponse
  50. EFFAB

    Hors-sujet néan­moins édifiant…

    Réponse
  51. J-Stéphane
  52. J-Stéphane
  53. EFFAB

    « La force armée et sa puis­sance de feu sont rien sans nous… grand temps de prendre conscience de cette évi­dence en même temps que de ce tota­li­ta­risme émergeant… »

    CAUSE DES CAUSES

    Réponse
  54. J-Stéphane
  55. EFFAB

    Sous ses airs ‘conspi­ra­tion­nistes’, une vidéo, un scé­na­rio résu­mant et syn­thé­ti­sant très bien les choses et la situa­tion glo­bale, média­tique, poli­tique, élec­to­rale, sociétale…

    9’00…

    J’i­gnore si cette vidéo est une nou­veau­té mais c’est très bien fait, c’est très ‘per­cu­tant’… évi­dem­ment, les choses semblent plus com­plexes, per­sonne, enfin, très peu de per­sonnes ont envie ni volon­té d’en venir à de telles extrêmes, et pour un tas de rai­sons, évi­dentes, com­pré­hen­sibles… ce pour­quoi il faut être autre­ment plus inven­tif et ingé­nieux quant aux solu­tions, aux clés, aux actions à mener…

    J’au­rais très bien pu ne pas écrire ceci aujourd’hui_je ne fais là que rebon­dir sur un par­tage, élec­tron libre de ce grand hasard quan­tique échap­pant à toute logique, à tout pro­nos­tic, cel­lule essen­tielle et des plus actives cher­chant la meilleure opti­mi­sa­tion dans ce ‘dédale’ de volon­tés et de synergies.

    La fameuse vidéo, option image ^^…

    Réponse
  56. EFFAB

    Je suis tom­bé sur un strea­ming libre d’ac­cès concer­nant le film d’où sont tirés ces extraits qui ont ser­vi à cette vidéo (j’i­ma­gine que ce sont là des dia­logues ajou­tés mais je ne puis l’af­fir­mer pour le moment). Je vais très cer­tai­ne­ment regar­der ce film plus tard (« Ram­page 2 », 2014) mais une pen­sée m’est venue en regar­dant les deux trois pre­mières minutes quand je suis tom­bé des­sus : Ou com­ment uti­li­ser, ‘détour­ner’ un fait divers, la folie meur­trière d’un homme, qu’elles soient fic­tives ou réelles, un pré­texte tout trou­vé pour asso­cier à de tels extrêmes tout révol­té au sys­tème, toute alter­na­tive, aus­si paci­fiques et légi­times soient-elles_ce qui com­mence à se tra­duire dans cer­taines juris­pru­dences et ce condi­tion­ne­ment des spec­ta­teurs s’i­den­ti­fiant à coup sûr au héros, j’en­tends celui ou celle qui fera capo­ter les folie meur­trière de ce fou dan­ge­reux, et cer­tai­ne­ment à ce psy­cho­pathe qui leur assène peut-être quelques véri­tés jus­te­ment pour les déni­grer en les asso­ciant de la sorte à sa folie.

    à suivre

    Réponse
  57. EFFAB

    Ce qui se dit dans la vidéo au-des­sus est bien ce qui se dit dans le film (à par­tir de 53′), un film éton­nant dans ce qu’il dit, dans le fait qu’il est pu être pro­duit ou mélan­geant à des­sein véri­té et fic­tion… un film éton­nant que je suis en train de regar­der, igno­rant encore la fin et me posant tant de ques­tions, des plus ‘tech­niques’ aux plus ‘géné­rales’…
    Et vous ?

    http://www.k‑streaming.com/film-rampage-2-en-streaming-gratuit/

    Réponse
  58. EFFAB

    Mili­tan­tisme, Acti­visme et Pacifisme…

    Réponse
  59. J-Stéphane
  60. J-Stéphane
  61. J-Stéphane
    • Ana Sailland

      Pen­dant le G8 d’E­vian j’ai vu de mes yeux vu un cor­don de police s’é­car­ter pour lais­ser le pas­sage à un groupe armé de barres de fer.

      Réponse
  62. J-Stéphane
  63. J-Stéphane
    • 222

      Ces images sont effa­rantes… de la sou­mis­sion hié­rar­chique au gavage de cer­veau en pas­sant par le ventre-roi et l’in­com­pré­hen­sion de l’autre trans­for­mée en haine indi­vi­duelle et col­lec­tive, c’est effa­rant ce dont est capable la nature humaine quand on la décon­necte et du Ciel et de la Terre…

      … une syner­gie com­mune, une volon­té plus forte encore… cet amour de la vie en même temps que cette sou­ve­rai­ne­té irré­sis­tible puisque com­mune et égale à tous, enfin, quelque chose comme ça

      Réponse
  64. J-Stéphane
    • Katharina

      Même chose en Espagne et en Autriche.

      Réponse
    • 222

      Mais FLAMBY n’est pas le Géné­ral et deman­der à la plus piteuse des marion­nettes de trans­cen­der sa fonc­tion et sa per­sonne, c’est un peu comme dési­rer la Lune ou rêver d’A­mour uni­ver­sel tant en n’en conti­nuant pas moins de lais­ser sur sa croix sata­nique Jésus qui ne l’a cer­tai­ne­ment pas demandée…

      CHOUAR­Dament vôtre !

      T. Lob­sang RAMPA

      Réponse
  65. EFFAB

    0’27… « Et vous n’a­vez pas de tête pour pen­ser par vous-même ?! »
    Excellent !…

    … mais ces images au-delà du ciné­ma, entre chair, réa­li­té et bon sens, interrogations.

    Réponse

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