Participer tous au tournage du film « DEMAIN »

30/05/2014 | 41 commentaires

Méla­nie Laurent et Cyril Dion ont besoin de nous
pour réa­li­ser l’i­dée for­mi­dable, éner­gi­sante, du film DEMAIN :

Je ne connais pas (encore) Méla­nie, mais je trouve Cyril épa­tant, un homme bon.

C’est une bonne idée de racon­ter nous-mêmes le monde que nous vou­lons, de don­ner à VOIR posi­ti­ve­ment ce qui est pos­sible, pour nous rendre capables de le VOULOIR enfin, ensemble.

J’ai hâte de voir ce que cette équipe va nous apporter.

Pour don­ner un coup de main, c’est là :
http://​www​.kiss​kiss​bank​bank​.com/​d​e​m​a​i​n​-​l​e​-​f​ilm

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Un grand merci aux donatrices et donateurs : par ce geste, vous permettez à de beaux projets de voir le jour, pour notre cause commune.
Étienne

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41 Commentaires

  1. Méchant Virus

    Déso­lé Etienne mais je ne com­prend pas le rap­port avec nous.

    Leur tea­ser res­semble à une pub pour l’u­ni­cef, des enfants qui sou­rient bras des­sus bras des­sous, une lumière chaude et ras­su­rante, un mec qui fait pous­ser des tomates >bio<, une bande son miel­leuse genre world music, etc…

    En plus d’être tar­ti­gnole, ça m’a tout l’air d’être foca­li­sé sur les consé­quences et pas sur les causes. En tout cas, ça ne sent pas le film qui va s’at­ta­quer aux institutions.

    Si tu as des infos dont je ne dis­pose pas ou si je n’ai rien com­pris au schmil­blick, je suis tout à fait dis­po­sé à être contre­dit mais pour l’ins­tant je suis plus que sceptique.

    Réponse
  2. J-Stéphane
  3. Pruls

    Bon­jour,

    il s’a­git d’une autre approche que celle de la recherche de la cause des causes mais cela me semble tout à fait com­pa­tible par rap­port à l’i­dée de basculement.

    Si j’ai bien com­pris le pro­pos d’Étienne, il fau­drait qu’on atteigne un nombre suf­fi­sant de per­sonne à vou­loir une consti­tu­tion rédi­gée par des per­sonnes tirés au sort, puis exclues de la pra­tique du pouvoir.

    Le mou­ve­ment des coli­bris part du prin­cipe que cha­cun peut faire un peu à son niveau, sur un truc en par­ti­cu­lier, pour faire bou­ger les choses. Une fois la conscience de son propre pou­voir redé­cou­vert, l’o­rien­ter vers une nou­velle consti­tu­tion rédi­gée par les bonnes per­sonnes serait plus aisé.

    D’ailleurs, le dis­cours d’Étienne peut être per­çu comme dan­ge­reux par les consciences pas­sives et endor­mies (mal informées).

    Un mes­sage posi­tif, que vous per­ce­vez comme « bisou­nours », me semble plus effi­cace qu’un truc culpa­bi­li­sant, voire flip­pant, car trop sérieux.

    Cor­dia­le­ment.

    Réponse
  4. J-Stéphane

    Bon­jour,

    Les per­sonnes qui donnent plus d’im­por­tance à la moindre imper­fec­tion vivent dans la crainte, ceux qui voient l’im­per­fec­tion comme une invi­ta­tion à mieux faire vivent dans l’es­poir, l’es­poir fait vivre, la crainte fait mourir.

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  5. François

    Du même avis que J‑Stéphane, et j’en rajou­te­rai une même une couche : Cyril Dion se pré­sente en disant qu’il a créé l’as­so­cia­tion Coli­bri avec Pierre Rabhi il y a 7 ans. Fort bien mais le moins qu’on puisse dire est que le fils de Pierre, Gabriel, va un peu plus direc­te­ment au coeur du sujet et que lui ne demande rien à per­sonne pour finan­cer son film de 2h qui est en libre téléchargement !

    http://​inter​-agir​.fr/

    Cette pub a tous les cli­chés des pubs Apple ou Benet­ton : tout le monde est beau, sou­riant, il n’y a jamais de méchant et si le monde va mal c’est parce que les gens ne savent pas quoi faire mais on va leur mon­trer… et en plus, en fond sonore, de la gui­mauve AMERICAINE ! 

    Non là faut arrê­ter, sérieux. Moi j’ap­pelle ça une arnaque, rien de plus. Quand on sait la res­pon­sa­bi­li­té écra­sante du gou­ver­ne­ment des USA dans les désordres du monde, l’u­sage sys­té­ma­tique de la désta­bi­li­sa­tion poli­tique pour por­ter au pou­voir des régimes « amis » (c’est-à-dire ven­dus), moi je dis que ce pro­jet est une MANIPULATION, pas moins. 

    D’ailleurs quand on entend Cyril Dion nous dire que c’est vache­ment impor­tant parce que le film est recom­man­dé par le minis­tère de l’é­co­lo­gie et qu’il va être vu par des chefs d’E­tat… fran­che­ment, Etienne, on n’est pas là dans le fou­tage de gueule pur et simple ?

    Réponse
  6. François

    Erreur dans le mes­sage pré­cé­dent : je vou­lais dire du même avis que « Méchant Virus » (qui m’a tout l’air d’être un vrai gen­til, en fait).

    Réponse
  7. J-Stéphane
  8. J-Stéphane
  9. zedav

    +1 Méchant virus et François.
    Pas com­pris du tout, mais alors pas du tout ce que ce film de pub pour le déve­lop­pe­ment durable (càd la socié­té de conso repeinte avec une couche de vert) adou­bé par les zélites cor­rom­pues venait faire ici…
    Pas un copec !
    Par contre, un film qui ferait la syn­thèse des ana­lyses et pro­po­si­tions poli­tiques qui sont déve­lop­pées autour de la nébu­leuse Plan C, là, je cas­se­rais bien la tirelire !

    Réponse
  10. Sam

    Temps de cer­veau dis­po­nible et temps libre du gra­touilleur obligent… j’hé­site entre un gros beurk… et un copié-col­lé en bloc et en l’é­tat d’un pro­jet de mes­sage que m’a ins­pi­ré un fil récent de Cyril Dion, nou­velle star (?) que je décou­vrais, sur le blog Kaisen :

    “un confor­misme aveugle et sourd”…

    La rai­son majeure de la mon­tée du FN est d’une sim­pli­ci­té biblique, mais elle est deve­nue bien trop dou­lou­reuse à admettre pour la plu­part des por­teurs et manieurs de micros pour qu’on puisse espé­rer que le symp­tôme s’amenuise dans les années à venir. Cela dit j’ose encore croire qu’elle appa­raît à qui­conque a un vrai bou­lot et une vraie vie de famille à ten­ter de sau­ver, et ne vit pas avec les œillères qu’on acquiert imman­qua­ble­ment en res­tant dans une chapelle.

    Car elle me parait évi­dente : toute la classe poli­tique, à com­men­cer par la gauche (de gauche y com­pris et tout autant, à de micro­sco­piques bas­tions près, qui résistent encore ici et là), a sacri­fié de plus en plus de son pro­gramme, et désor­mais l’intégralité, sur l’au­tel de ce monstre qui se fait pas­ser pour l’Eu­rope, et elle s’évertue même plus que jamais à nous impo­ser cette hor­reur, en chan­tant natu­rel­le­ment qu’on va la chan­ger, alors que ledit monstre n’est pas réfor­mable, chose que les gens qui vivent un peu sur terre semblent par­fois avoir tout aus­si bien com­pris. Ne par­lons pas de mon­dia­li­sa­tion, il suf­fit déjà de consta­ter cette évi­dence : la construc­tion « euro­péenne » elle-même n’est pas du tout viable et, sur­tout, non contente d’être une magni­fique entrave à l’in­ter­na­tio­na­lisme (intra et extra-euro­péen), elle est elle-même le meilleur obs­tacle, s’il en fal­lait encore, au fédé­ra­lisme véri­table… c.à.d. à tout agran­dis­se­ment du cadre hors duquel la déjà si fra­gile sou­ve­rai­ne­té popu­laire est tout bon­ne­ment une farce.

    Par­don de pré­ci­ser, la posi­tion euro­péenne d’un Cyril Dion me paraît des plus floues. J’ai même eu la triste impres­sion qu’il se moquait du rejet popu­laire de « l’Europe » (quel rap­port avec l’UE ?)… Une atti­tude que je ne conçois comme tolé­rable que de la part de ceux qui, eux au moins, ont à pro­po­ser une autre Europe un peu claire et un peu viable sur le papier, donc à la rigueur (et en cher­chant vrai­ment bien) de la part des fédé­ra­listes assu­més, autre­ment dit d’un point de vue qui sup­pose évi­dem­ment un gros tra­vail de réflexion et d’exposé, sur les ques­tions ins­ti­tu­tion­nelles tout particulièrement.

    C’est en tous cas l’impression que j’ai eue. Tan­dis que ses prio­ri­tés pour le micro­sco­pique apo­li­tique, cré­neau d’autant plus inat­ta­quable mora­le­ment, à pre­mière vue, lorsqu’il se veut « humain » et « vert », me paraissent sur­tout une excel­lente approche s’agissant de faire oublier aux gens qu’ils devraient prio­ri­tai­re­ment s’unir pour chan­ger ce cadre ins­ti­tu­tion­nel inte­nable qui fait explo­ser les socié­tés. Sans quoi les actions des gens ne conver­ge­ront ni loin ni long­temps et auront sur­tout pour effet glo­bal d’avoir contri­bué à ali­men­ter le grand spectacle… 

    … et à par­faire la grande com­pro­mis­sion, jusqu’au sum­mum de la confu­sion. Je gage que les ensei­gnants en mar­ke­ting appré­cie­ront comme spot publi­ci­taire irré­pro­chable votre « tea­ser » appe­lant les atomes du peuple à sous­crip­tion pour un futur film, « Demain », pré­su­mé faire la liste d’un tas de gen­tilles micro-actions, mais dont vous dites aus­si­tôt qu’il sera pro­je­té lors de la pro­chaine grand-messe cli­ma­tique à la demande du Gou­ver­ne­ment… Quant à la déno­mi­na­tion « direc­teur d’une ONG », je me demande si elle aura l’heur de plaire à tous ces Coli­bris dont je croyaient qu’ils se croyaient en auto­ges­tion autant qu’en résis­tance. Mais on oublie­ra vite, faute de pou­voir faire autre chose ici et main­te­nant, et on pas­se­ra donc à la diver­sion sui­vante, nième répé­ti­tion d’un court mou­ve­ment d’agitation qui se disait salu­taire, çà va sans dire. 

    Quitte à pas­ser pour un clown au milieu de ce cinoche, je sug­gère qu’il est deve­nu urgent… d’arrêter de décré­ter l’état d’urgence et d’avoir le cou­rage de réflé­chir très posé­ment avant d’agir. Or cela devrait avant tout nous mener à mesu­rer l’abîme de notre igno­rance non pas sim­ple­ment au sujet de ces mer­veilles qu’il nous fau­drait inven­ter mais déjà, tout sim­ple­ment, au sujet de ce qui appa­rais­sait comme non seule­ment pos­sible mais évident il y a encore très peu de temps. Je vais tâcher de m’expliquer un peu patiem­ment et sans langue de bois, comme il se doit.

    Plus insi­dieuse encore, peut-être, quoique la démarche ne fut ni mau­vaise en soi ni inten­tion­nelle pour per­sonne ou presque, il y a eu et il y a plus que jamais cette curieuse « dia­lec­tique » géné­rale, dont la puis­sance fut et reste si col­los­sale que d’aucuns mau­vais esprits en vien­draient à se deman­der, ici et main­te­nant, si tout cela n’avait pas été sur­tout une géniale diver­sion. Il faut au moins avoir le cou­rage de mesu­rer le bilan d’ensemble, même si çà fait évi­dem­ment très mal à l’esprit contem­pla­tif de bonne volon­té… Il va sans dire que je risque rapi­de­ment de pas­ser, à tort, pour un dan­ge­reux réac et même pire auprès d’un tas de gens dénués de culture… alors je m’empresse d’ajouter, pour qui lirait trop vite, que je n’ai per­son­nel­le­ment que bien peu de com­plexes avec le pro­grès social et que je tiens énor­mé­ment à la liber­té de cha­cun puisque je tiens énor­mé­ment à la mienne. 

    Voi­là, et par­don pour l’effet cruel sup­plé­men­taire dû aux néces­si­tés du résu­mé : tan­dis qu’à gauche, autant et même plus encore qu’à droite, dans les faits, on n’a ces­sé de refour­guer tou­jours plus de misère, de chô­mage, de délire finan­cier sur fond d’im­passe « euro­péenne » et « mon­dia­liste », il se trouve qu’on s’acharnait à ne plus défendre (après tout, on avait com­men­cé par lâcher en bloc, comme pour un grand test ini­tia­tique, l’absurde et funeste slo­gan qui résume à lui seul la cage dorée qu’on se pré­pa­rait en chœur : « il est inter­dit d’interdire… ») : qui la régu­la­ri­sa­tion sans limite des sans-papiers ; qui la bana­li­sa­tion des drogues, du por­no, des jeux ultra-vio­lents, que sais-je ; qui… une libé­ra­tion des femmes qui, pour être salu­taire à tant d’égards, a elle aus­si (c’est un triste fait) fait explo­ser l’ex­ploi­ta­tion par la pompe à fric ban­caire autant que l’ab­sence paren­tale et le gavage télé­vi­suel, bref, l’abandon des mômes à la jungle lucra­tive – tout comme le droit et le devoir four­gué à une caste tou­jours plus vite gran­dis­sante et tou­jours plus para­si­taire de cadres-sup d’aller cou­rir les routes et les hotels (les nanas étant natu­rel­le­ment conviées à subli­mer cette liber­té pro­mise dans les métiers si libé­ra­toires et si humains du mar­ke­ting aus­si bien que de la caisse enre­gis­treuse) – ; une recon­nais­sance des homos tout aus­si légi­time à la base et toute aus­si faus­sée dans la package, jus­qu’à tout confondre (la liber­té indi­vi­duelle la plus intime et l’endoctrinement péri­sco­laire à la dif­fé­rence for­cée sous cou­vert de tolé­rance, l’a­mour et le mariage, le si éthique droit des enfants et le si contraire à l’é­thique « droit à l’en­fant » – bien­tôt l’adultère pour tous, puis, qui sait, le mariage inces­tueux, car au nom de quelle morale archaïque gnin­gnin­gnin… et jusqu’à oublier que les pauvres hommes, affu­blés par la nature de sexes mas­cu­lins, n’ont pas d’u­té­rus… et qu’après tout il n’y a pas que çà dans la vie, sur­tout dans une socié­té qui offre aux gosses, après un si bel accueil, tant de gad­gets, de sens et d’espoir…) ; des dis­cours de plus en plus hys­té­riques et des mesures dénuées de tout dis­cer­ne­ment sur le volet anti­ra­ciste, corde ô com­bien usée par les ser­vices secrets char­gés d’agiter l’extrême gauche, dis­cours qui, loin de com­battre l’intolérance en com­bat­tant l’ignorance, font sur­tout remon­ter à vitesse grand V le com­mu­nau­ta­risme, le mépris du pas­sé com­mun et la perte de tout repère ; etc. Par quel miracle l’ex­trême gauche, d’abord, puis, en réa­li­té, le sys­tème dans son entier, sont ils par­ve­nus à mas­quer aus­si long­temps que cette sur­ac­ti­vi­té dans ces domaines aura aus­si – pour ne pas dire sur­tout – ser­vi, de fait, à faire pas­ser la grosse pillule, des décen­nies durant, rap­port à tout ce qu’elle a aban­don­né, c’est-à-dire l’intégralité de ce qu’elle défen­dait il y a encore qua­rante ans ? Par­don, la réponse est dans la question… 

    Ne res­te­rai-t-il plus donc qu’à espé­rer que les gens qui vivent et tra­vaillent sur terre appré­cient très dif­fé­rem­ment cette sour­noise « dia­lec­tique »… Mais cet espoir hypo­thé­tique tombe sur ce hic : plus dure sera la chute, plus forte le risque de voir jeté le bébé avec l’eau du bain… D’où, sans doute, par éli­mi­na­tion des hor­reurs contraires si mal iden­ti­fiée mais si fort affir­mées, sem­ble­rait-il, par tous, et ato­mi­sa­tion expo­nen­tielle oblige, la grande moti­va­tion col­lec­tive et incons­ciente qui nous amène à nous rési­gner les uns après les autres à une action « citoyenne »… aus­si apo­li­tique que mis­cro­sco­pique. Quoi qu’il en soit, natu­rel­le­ment, tan­dis qu’on s’affole, avec rai­son, de la mon­tée du FN – dont on oublie tou­jours que, de fait, elle n’a encore ser­vi jusque là que d’épouvantail – il est par­fai­te­ment logique que cette mon­tée s’accentue… puisque cet affo­le­ment, jus­te­ment, n’est que le cache sexe de la tra­hi­son géné­rale de toutes les poli­tiques et concep­tions d’antan (de droite comme de gauche, encore une fois, pour qui n’a pas encore som­bré dans l’oubli complet). 

    Car ce pari insen­sé, ce grand sacri­fice oublieux de toute mesure en matière « socié­tale », d’une part, et du b‑a-ba des réa­li­tés ins­ti­tu­tion­nelles, d’autre part, n’a eu de cesse, inévi­ta­ble­ment, d’ou­vrir des bou­le­vards à un par­ti qui rafle volon­tiers tout ce qui est délais­sé – d’au­tant plus sim­ple­ment que çà n’est de sa part que de la par­lotte et des pro­messes – mais il a éga­le­ment per­mis – et ceci est moins facile encore à avouer ou à entendre – de réha­bi­li­ter for­te­ment y com­pris les vieilles idées nau­séa­bondes dudit parti. 

    Exemple basique (mais plus c’est gros…) : les pro­prios des grosses entre­prises ano­nymes raf­folent de la mise en concur­rence impi­toyable des sala­riés, qui tire évi­dem­ment les salaires vers le bas, donc sont en par­ti­cu­lier très favo­rables à une immi­gra­tion débri­dée. Qui sait encore que Marx lui-même était très clair là-des­sus ? Mani­fes­te­ment pas la direc­tion de l’actuel PC… Or comme le contexte ne se révo­lu­tionne pas en bloc tout seul, c’est le moins qu’on puisse dire, les bri­co­lages uni­taires ont beau être faits cha­cun au nom d’un beau prin­cipe moral, il est évident qu’ils conduisent le plus sou­vent à empi­rer la situa­tion. Ain­si quand l’ex­trême gauche qui, en pra­tique, au motif d’un huma­nisme oui-oui qui se fout bien de toute condi­tion d’exer­cice (d’au­tant qu’elle ne gou­verne jamais), nous vend la même pri­son « euro­péenne », ne défend plus guère que l’im­mi­gra­tion, sans même aucune limite, et ne fait que chan­ter des man­tras sur la finance, l’interdiction aveugle de licen­cier (ou même d’une mon­naie locale, pour les plus har­dis, car la magie ne vient pas du papier) ? 

    C’est même déjà pire que çà, à bien y regar­der : dans le monde média­tique dont les bigots de gauche conti­nuent à croire qu’il est mas­si­ve­ment « de droite », et inver­se­ment, tout comme dans le monde uni­ver­si­taire dont les bigots de droite sont convain­cus qu’il est mas­si­ve­ment « de gauche », et inver­se­ment, il est déjà tout à fait conve­nu, par exemple, que toute vel­léi­té de limi­ter un tant soit peu l’immigration fait de vous un homme « de droite », en un mot un salaud. Et on peut mul­ti­plier les exemples de ce genre d’absurdités… par­fai­te­ment révi­sion­nistes. Tiens, qui sait encore qu’au sens du lan­gage désor­mais conve­nu, le par­ti com­mu­niste, sur la ques­tion de l’UE, était farou­che­ment « natio­na­liste » il y a encore trois décennies ? 

    Ce cinoche d’un peuple déjà ato­mi­sé croyant qu’il sait tout alors qu’il n’a jamais été si igno­rant même de son proche pas­sé fini­ra évi­dem­ment très mal. Quant aux délires nazi­fiants, il suf­fit éga­le­ment d’un tant soit peu de culture his­to­rique pour savoir qu’ils n’ont jamais été que l’instrument des mêmes gros requins sans foi ni loi qui pré­fèrent, comme tout le monde, que la cage qui vous enferme soit dorée et confor­table mais qui n’hésiteront pas à lan­cer les chiens dès lors qu’il advien­drait qu’un vrai bon début de révolte ou de sédi­tion naisse (à croire que çà res­te­ra inutile pour encore des lustres, mal­gré la situa­tion éco­no­mique et social dra­ma­tique, c’est dire…).

    Pour reve­nir plus direc­te­ment à la ques­tion, non seule­ment le FN, une fois mis aux postes pré­ten­du­ment de pou­voir, aban­don­ne­rait rapi­de­ment ses pro­messes de sor­tie de l’eu­ro et de l’UE, mais en réa­li­té ses diri­geants savent qu’il n’a stric­te­ment aucune volon­té de faire ce qu’il dit sur ce sujet en par­ti­cu­lier. Son manège en la matière sert essen­tiel­le­ment, jus­te­ment, à inter­dire que cette voie, la seule pra­ti­cable, soit abor­dée dans le débat et soit reje­tée par asso­cia­tion dans l’es­prit des gens, et que les gens convain­cus, à rai­son, que l’euro et l’UE sont tout bon­ne­ment inte­nables et pas réfor­mables, en soient réduits à aller voter FN, ce qui remet­tra dix balles dans le juke-box du bis­trot com­mun. Ce qui a très bien mar­ché, évi­dem­ment, et ce qui conti­nue­ra mal­heu­reu­se­ment à mar­cher encore un bon moment vu qu’on conti­nue soi­gneu­se­ment à confé­rer au FN le mono­pole de l’idée en ques­tion, et à trai­ter de fas­ciste qui­conque défend la nation.

    Loin de moi l’i­dée de sou­te­nir que le sys­tème des par­tis ait jamais été démo­cra­tique ou qu’il soit encore sup­por­table : il est pour­ri à la racine (l’élection est elle-même un méca­nisme anti-démo­cra­tique) et ne peut que se cor­rompre tou­jours plus avec le temps. Pour autant, votre approche de la poli­tique me paraît dan­ge­reu­se­ment inci­ter à pour­suivre dans la voie de l’a­to­mi­sa­tion. Ain­si ne sor­tez pas de l’UE, de l’OMC ou du FMI, ces détails… bonnes gens, com­po­sez avec, culti­vez votre jar­din et votre petite com­mu­nau­té qui tien­dra fort long­temps, on s’en doute, et oubliez que seule une asso­cia­tion poli­tique au plan natio­nal, en fait et en droit, pour­rait per­mettre de pas­ser cette étape en réa­li­té incontournable. 

    Ne reste ain­si comme poli­tique que l’hédonisme, c’est-à-dire la posi­tion confor­table et égoïste qui consiste à prendre ses dési­rs pour des réa­li­tés en se fai­sant croire que puisque on ne fait pas du bien en fai­sant le mal, il ne reste plus de salut que par la seule l’addition des bonnes petites actions des bonnes volon­tés individuelles… 

    Par­don­nez-moi d’enfoncer le clou en vous fai­sant obser­ver cette curieuse contra­dic­tion appa­rente : cette approche qui, se vou­lant celle de la résis­tance dans un monde ou tout va très mal, se veut logi­que­ment mar­gi­nale, vous ne l’avez visi­ble­ment pas remar­qué, est déjà deve­nue la reli­gion du plus grand nombre, à com­men­cer par tous les plus for­ma­tés du sys­tème… Pour qui y songe un mini­mum, il devrait être évident que même le gra­tin de la jet-set cultive acti­ve­ment et très consciem­ment l’illusion d’être empreints d’une phi­lo­so­phie marginale.

    Il y a certes pas mal de vrais sou­cis éco­lo­giques, quoique je refuse d’affirmer des choses en bloc et des choses par­ti­cu­lières que je n’ai pas étu­diées moi-même sérieu­se­ment, et il y a aus­si, sans doute, nombre de petites et moyennes actions, plus ou moins locales, qui vaillent la peine d’être menées. Mais outre que le fait de ne plus regar­der que cette « poli­tique » de bri­co­lage conduit faci­le­ment et vite à délais­ser le cadre ins­ti­tu­tion­nel et le tota­li­ta­risme finan­cier (pour ne par­ler que de çà) qui l’en­va­hit comme un can­cer, il y a que, dans l’emballage, on com­mu­nique mas­si­ve­ment aux gens cer­tains pré­sup­po­sés aus­si ter­ro­ri­sants que faux.

    Ain­si, si vous regar­dez un tant soi peu atten­ti­ve­ment, vous ver­rez qu’il y a de par­tout dans les décla­ra­tions, désor­mais, dans celle des Coli­bris ni plus ni moins, non seule­ment un cha­peau éco­lo­gique très géné­ra­le­ment incan­ta­toire mais un cha­peau lui-même cha­peau­té par un gros cha­peau très effrayant : le pré­su­mé ter­ro­ri­sant pro­blème cli­ma­tique. Pour ne pas dire qu’on en est presque à résu­mer, dans toute inévi­table récu­pé­ra­tion, l’écologie à ce gros machin des plus impalpables. 

    Or il n’y a en fait aucun pro­blème climatique… 

    Par paren­thèse, on pour­rait trou­ver a prio­ri fort sus­pect l’u­na­ni­misme poli­tique qua­si-com­plet dans bon nombre de pays, notam­ment en France, et curieuse l’at­ti­tude de cette mul­ti­tude d’ONG qui ont tou­jours l’air de se pré­sen­ter comme membres de la « résis­tance cli­ma­tique » alors qu’elles répètent exac­te­ment ce qu’est sup­po­sée dire l’O­NU et que toutes les mul­ti­na­tio­nales sont d’ac­cord… Ne trou­ve­rait-on pas très curieux qu’une tri­po­tée de soi-disant résis­tants à l’i­déo­lo­gie néo­li­bé­rale ne fassent qu’ap­plau­dir des deux mains aux ana­lyses et aux mots d’ordre du FMI ?

    Il n’y a en fait aucun pro­blème cli­ma­tique, disais-je. Ou plu­tôt si, il y en a trois, trois énormes, même, mais pas du tout ceux qui sont invoqués. 

    Pri­mo, parce que cette fable qui est un mer­veilleux scien­tisme est ins­tru­men­ta­li­sée poli­ti­que­ment depuis déjà fort long­temps, au moins 30 ans, par une clique de ban­quiers par ailleurs rois du pétrole – le comble du non sens pour qui, her­mé­tique au b‑a-ba de la dia­lec­tique cynique du pou­voir pour le pou­voir, a bien appris que les « néga­tion­nistes » du cli­mat rou­le­raient évi­dem­ment pour ces gre­dins là puisque, mais bien sûr, cette nou­velle ter­reur leur serait nui­sible… Une clique relayée par une orga­ni­sa­tion onu­sienne mise en place curieu­se­ment tôt, sous pré­texte d’un pré­ten­du consen­sus alors qu’il n’y avait à l’é­poque pas même un embryon de mou­ve­ment en ce sens au niveau scien­ti­fique. Qu’im­porte, d’ailleurs, si le prin­ci­pal archi­tecte, Mau­rice Strong, est lui-même un magnat du pétrole et s’il est si aisé de trou­ver l’in­for­ma­tion ? Les gens qui ne veulent pas voir…

    Plus rigou­reu­se­ment, il s’agit du pro­duit d’une science bal­bu­tiante dans ses fon­de­ments, cham­bou­lée par une fausse théo­rie jamais étu­diée dans les véri­tables publi­ca­tions de phy­sique, résul­tat aus­si incer­tain et spé­cu­la­tif que les décla­ra­tions qu’en tirent les médias avides de peur et de spec­tacle sont péremp­toires, pro­duit lui-même archi-défor­mé par les résu­més poli­tiques et plus encore, même, par la masse des igno­rants qui, de si bon cœur, s’en sont fait la caisse de résonance. 

    Car qui donc n’aimerait pas l’idée que les hommes veuillent s’évertuer à « sau­ver la pla­nète », sinon ceux qui sont assez édu­qués sur l’histoire de celle-ci et des êtres vivants qui l’ont habi­té (99.99% des espèces ont dis­pa­ru, bien avant que l’homme appa­raissent) pour mesu­rer l’absurdité d’une telle idée ? Et pour sai­sir com­bien le révi­sion­nisme a d’emblée frap­pé cette idéo­lo­gie ? Ain­si, les humains n’ont jamais autant déci­mé d’es­pèces qu’a­vant le pas­sage de la « pré-his­toire » à l’his­toire ; ain­si, les ours polaires n’ont jamais été aus­si nom­breux depuis qu’on les compte (les deux seuls cas de dis­pa­ri­tion d’o­ri­gine cli­ma­tique cor­res­pondent à une tem­pête de glace…) ; ain­si il n’existe en réa­li­té pas un seul cas de dis­pa­ri­tion d’es­pèce, pas un seul, qu’un quel­conque papier scien­ti­fique véri­table ait pu mettre sur le compte du très modeste réchauf­fe­ment, d’o­ri­gine sup­po­sé­ment anthro­pique, dont on est sup­po­sé par­ler, mais les défor­ma­tions média­tiques insen­sées de quelques « tra­vaux » scien­ti­fiques eux-mêmes pure­ment spé­cu­la­tifs conduisent à hur­ler l’exact contraire de ce qui est – ain­si l’ex­tra­po­la­tion tota­le­ment lou­foque, reprise sans le moindre dis­cer­ne­ment dans l’in­tro­duc­tion d’une décla­ra­tion des Coli­bris…, selon laquelle le tiers des espèces vont cre­ver dans les quelques décen­nies à venir à cause de nos émis­sions de CO2…) … C’est à vomir.

    Dès lors que cet objec­tif est expri­mé, qui s’étonnerait qu’on en fasse la règle numé­ro un ? Et qui s’en plain­drait, sinon celle ou celui qui res­sent le poten­tiel tota­li­taire d’une telle idée ain­si faite idéo­lo­gie par écra­se­ment logique des « à côtés » ? Car sans même par­ler de bio­lo­gie ni faire obser­ver que le CO2 est un élé­ment au moins aus­si vital que l’eau et plus encore que le dioxy­gène (en par­ler comme d’un pol­luant et uni­que­ment comme tel en dit long sur le carac­tère mor­bide de cette affaire, tout comme le fait qu’en toute bonne schi­zo­phré­nie elle pose alter­na­ti­ve­ment les humais comme sur­puis­sants et comme impuis­sants), il y a que toute ruade col­lec­tive dans l’union sacrée a comme pre­mier effet, cer­tain, de faire oublier que « les hommes » sont fort loin d’agir ensemble dans l’intérêt com­mun, et que le plus sûr moyen que cela conti­nue de plus belle est jus­te­ment d’effacer mas­si­ve­ment dans la pen­sée des gens, en les noyant sous de saints objec­tifs com­muns et indis­cu­tables, les affron­te­ments sociaux et le cadre ins­ti­tu­tion­nel qui va avec. Qu’É­tienne guère plus que tout autre n’ac­corde de sérieux à mes aver­tis­se­ments, depuis des années, lorsque je dis que cette affaire n’est pas juste une mau­vaise farce mais pos­sède un poten­tiel des­truc­tif, poli­tique, inouï, cela n’a rien de bien sur­pre­nant : ils n’ont sim­ple­ment pas eu ou pas pris le temps de fouiller ce dos­sier, ce qui sup­po­se­rait d’ailleurs sur­tout un tra­vail de com­pré­hen­sion sur le plan scien­ti­fique, et les rares qui le font, sur­tout en France, sont sous un rou­leau com­pres­seur. Mais il n’est pas plus sur­pre­nant, ensuite, qu’on en arrive à voir de pareilles fumis­te­ries et de pareils enfu­mages relayés y com­pris sur ce blog. Et bien déso­lé, chers amis, après tout retrous­sez vous les manches pour apprendre sur ce dos­sier lui-aus­si, ce n’est pas plus mon tra­vail à la base et j’ai aus­si beau­coup don­né par ailleurs.

    Je par­lais de poten­tiel des­truc­tif, poli­tique, inouï. Très direc­te­ment, quoi de plus génial que cette mau­vaise farce de l’effet de serre pour jus­ti­fier à la fois le main­tien d’un état d’ur­gence per­ma­nent et l’a­van­cée à marche for­cée d’une mon­dia­li­sa­tion – cores­pon­sa­bi­li­té des émis­sions et cir­cu­la­tion géné­rale du CO2 obligent – qui n’offrira assu­ré­ment pas, sur­tout dans l’ur­gence, un rap­pro­che­ment des peuples le pou­voir de la déci­sion, mais au contraire la des­truc­tion de tout ce qui reste de nos petites sou­ve­rai­ne­tés popu­laires ? Pas besoin de creu­ser long­temps pour voir que l’u­na­ni­misme débile en la matière enlè­ve­ra imman­qua­ble­ment tout sens au pré­fixe « alter » que cer­tains ima­ginent encore pou­voir acco­ler devant l’i­gnoble vocable « mon­dia­lisme ». En atten­dant Attac, qui mani­feste contre le G8, le FMI, l’OMC, appelle à sou­te­nir le plus béa­te­ment la messe du GIEC, et laisse même un de ses « conseillers scien­ti­fiques » coop­tés, diplô­mé de lettres, appe­ler publi­que­ment à la for­ma­tion d’un Nurem­berg climatique…

    Deu­zio, le niveau d’hys­té­rie et de schi­zo­phré­nie en la matière n’a d’é­gal que le niveau d’i­gno­rance de la popu­la­tion et de suf­fi­sance de l’im­mense majo­ri­té des scien­ti­fiques de bas étage sur ce sujet. Mais qui connaît un peu la méca­nique de sélec­tion dans ce domaine ? L’i­dée même d’une science qui marche au vote à main levée est d’ailleurs par­fai­te­ment contraire à la démarche scien­ti­fique, mais qui le sait sinon les scien­ti­fiques ? Le tout est ain­si deve­nu idéo­lo­gie à très fort poten­tiel tota­li­taire. Car en dépit du nombre en réa­li­té très impor­tants de « scep­tiques », y com­pris et sur­tout, d’ailleurs, chez les scien­ti­fiques, l’unanimité appa­rente est qua­si-totale, du moins en France. En Rus­sie, l’académie elle-même par­lait il y a quelques années encore de « nou­velle affaire Lys­sen­ko », du nom du copain de Sta­line qui fit envoyer au Gou­lag tout ce que le pays comp­tait de géné­ti­ciens… avant que le gou­ver­ne­ment russe rati­fie Kyo­to pour béné­fi­cier de mil­liards en droits à pol­luer (effon­dre­ment éco­no­mique oblige) et soi-disant d’un jeu plus égal à l’OMC… Au pas­sage, amis qui laissent avan­cer un goba­lisme aveugle en culti­vant votre jar­din, la désas­treuse uni­for­mi­sa­tion dans l’ignorance nous sera peut-être encore évi­tée, dans ce cas d’espèce, grâce à la diver­si­té des nations et uni­que­ment grâce à elle : au vu des son­dages, il devient assez clair que le coup ne prend déjà plus dans les pays anglo-saxons, et en Alle­magne et en Suède le navire com­mence déjà sérieu­se­ment à prendre l’eau. En France, rien, les média se gavent littéralement. 

    Ter­tio, le Soleil qui était la cause indi­recte de ce réchauf­fe­ment géné­reux, bien­fai­teur mais très modé­ré et de courte durée, rentre de nou­veau dans une phase d’ « hiber­na­tion » qui, pour le coup, va faire du dégât dans 15–20 ans et pour deux décen­nies envi­ron. Heu­reu­se­ment, les taux actuel de CO2 vont favo­ri­ser la fer­ti­li­té des plantes… 

    Fichtre, dire tout çà en trois lignes, sans par­ler d’ex­pli­quer et de re-col­lec­ter ses sources… Je ne suis pas un sur­homme… mais qui donc bosse ? Je ne connais pas trois pékins dans les milieux mili­tants qui aient un peu sérieu­se­ment étu­dié le dos­sier, alors qu’il existe des dizaines de sites « scep­tiques » extrê­me­ment bien docu­men­tés. Bref, ceux qui savent se taisent, soit épui­sés d’a­vance en voyant l’é­tat d’i­gno­rance géné­ral, soit, côté recherche, du fait que la dic­ta­ture idéo­lo­gique en ques­tion, désor­mais si totale, se tra­duit dans l’al­lo­ca­tion des cré­dits quand ce n’est pas par de la menace plus charnelle. 

    Plus « acces­soi­re­ment », et tou­jours en regret­tant de ne pas cau­ser plus du fond scien­ti­fique, la fon­da­tion Frères Rocke­fel­ler se vante elle-même publi­que­ment d’a­voir arro­sé ce dos­sier depuis 30 ans (date curieu­se­ment ancienne, je le notais, au vu de l’émergence d’un quel­conque consen­sus, qui fut en fait décré­té d’emblée et aus­si­tôt tra­duit dans la mis­sion d’un GIEC à la demande d’un G7 diri­gé par Tha­cher et Rea­gan…), d’avoir embau­ché à cette fin des scien­ti­fiques « accom­mo­dants » – ou plus tex­tuel­le­ment (« conve­nient »), « acquis » à ladite croyance, c.à.d. carac­té­ri­sés par une atti­tude radi­ca­le­ment anti-scien­ti­fique – pour créer le buz et trans­fé­rer au plus vite cette ques­tion du domaine scien­ti­fique au domaine poli­tique (on peut dif­fi­ci­le­ment expri­mer mieux l’i­dée d’ins­tru­men­ta­li­sa­tion de la science, la véri­té n’é­tant pas à vendre). 

    Ce qui signi­fie qu’aussitôt lan­cé le faut bruit d’un consen­sus (encore une fois, la véri­té scien­ti­fique ne marche jamais à main levée mais tou­jours, pour la même rai­son, au cou­rage de se trou­ver iso­lé ?) on a vite fait créé un magni­fique trem­plin pour des char­la­tans et ordon­né à une ins­tance poli­tique inter-gou­ver­ne­men­tale de démon­trer ce qui était déjà répu­té l’être, pour que le buz soit si gros que le consen­sus se réa­lise en quelque sorte, envers et contre tout, alors que les scien­ti­fiques intègres, en fait, n’en pen­saient car­ré­ment rien… (quant au char­la­tans, ils hur­laient enocre quelques années aupa­ra­vant à la gla­cia­tion immi­nente). Un scien­ti­fique satis­fait n’a rien à gagner à cou­rir ces confé­rences et se tuer à co-écrire ces pavés archis défor­més ensuite poli­ti­que­ment, un tra­vail d’ailleurs pas rému­né­ré. Mais il y a sur­tout, tout sim­ple­ment, qu’un scien­ti­fique sérieux qui bosse sur une science aus­si incer­taine et où rien n’est en fait glo­ba­le­ment mesu­rable sur l’instant n’irait pas ouvrir sa gueule dans une messe créée pour faire le show et agi­ter l’alarme, car ce serait inévi­ta­ble­ment se voir récu­pé­ré et voir défor­més ses pro­pos, donc trom­per. Quelques uns ont essayé tout de même un temps, pour ne pas aban­don­né la place aux char­la­tans, mais rares sont ceux qui ont tenu long­temps, voyant jusqu’où on allait pour cen­su­rer les pro­pos gênants.

    C’est-à-dire à peu près tout dans cette his­toire de malades. Car il y a tel­le­ment tout à revoir qu’au moins la conclu­sion est claire, nette et concise : c’est faux, faux parce que les affir­ma­tions d’ensemble sont soit invé­ri­fiables soit même déjà com­plè­te­ment contre­dites par les obser­va­tions. Faux, à com­men­cer par tous les concepts dont on a tou­jours l’air de par­ler comme des évi­dences : une tem­pé­ra­ture moyenne spa­tiale n’a déjà aucun sens phy­sique, du moins elle ne sau­rait rien dire en elle-même d’un quel­conque état éner­gé­tique ; les mesures les plus directes sont elles-mêmes enta­chées d’erreurs dont l’énormité éton­ne­rait qui­conque s’y penche ; ne par­lons pas de celles des bilans de trans­ferts éner­gé­tiques ; à ce genre de gros­siè­re­tés près, tout ce qu’on pense savoir du pas­sé montre que dans un cli­mat en per­pé­tuel chan­ge­ment, l’élévation des tem­pé­ra­tures moyennes entraîne celle de la quan­ti­té de CO2 dans l’atmosphère, pour la bonne et simple rai­son, des plus soli­de­ment fon­dées en chi­mie, que les océans dégazent en se chauf­fant, tan­dis qu’aucune cor­ré­la­tion ne démontre que la cau­sa­li­té inverse exis­te­rait, ce qui nous laisse avec deux hypo­thèses absurdes : soit les deux effets s’entretiennent l’un l’autre mais on ne voit stric­te­ment aucune consé­quence sans par­ler de l’emballement qu’on en atten­drait, soit cette absence de consé­quence s’explique par un régu­la­teur natu­rel de l’ensemble…. qui n’existerait plus puisque désor­mais le CO2 est un pro­blème… ; les îles vol­ca­niques ne craignent rien de la très modeste mon­tée glo­bale des océans (qui s’ac­co­mode de baisses locales, comme à Tuva­lu où on a pour­tant lan­cé un gros buz en orga­ni­sant un conseil des ministres sous l’eau). Mais il y aurait tant à dire de choses bien plus impal­pables. Ain­si il n’existe aucune défi­ni­tion un tant soit peu simple et pas plus de défi­ni­tion uni­fiée de l’effet de serre, et les seules qui soient uni­fiables ne sont que des images enfan­tines que les cher­cheurs ont bien du se résoudre à pro­duire pour le peuple, puisque on a balan­cé l’af­faire dans le grand bain avec som­ma­tion d’a­gir ; les gaz ne réflé­chissent pas la lumière ni la cha­leur ; quant à la serre de jar­din, qui n’a rien à voir avec la ques­tion, chose que savent très bien les inté­res­sés qui ont du trou­ver des images, elle fonc­tionne essen­tiel­le­ment par sup­pres­sion de la convec­tion, ce qui a été démon­tré à plu­sieurs reprises… et on attend encore la cita­tion d’un véri­table papier de phy­sique qui démontre le contraire ; quant à la quan­ti­fi­ca­tion de l’hypothétique « effet de serre atmo­sphé­rique » en condi­tions réelles glo­bales, elle est impos­sible, ne reste qu’à extra­po­ler sur la base d’ob­ser­va­tions… où on ne peut iso­ler les fac­teurs ; etc… Mais c’est à ce point d’incroyable dans chaque sous-volet. 

    Entre autres exploits par­ti­cu­liers, la fon­da­tion Frères Rocke­fel­ler se vante d’a­voir cla­qué plus récem­ment, par exemple (pour ne pas par­ler du finan­ce­ment d’un tas d’actions « citoyennes mis­cro­sco­piques apo­li­tiques »…) plu­sieurs mil­lions de dol­lars pour finan­cer le coup sur­prise d’Al Gore à Kyo­to. Mais qui le sait ? Pour­tant il suf­fit de lire leur rap­port d’activité sur leur site, c’est on ne peut plus offi­ciel – faut-il pré­ci­ser que cette offi­cia­li­té tient à l’obligation légale faite aux fon­da­tions décré­tées d’utilité publique de jus­ti­fier l’usage des fonds qu’elles reçoivent mas­si­ve­ment de la prin­cesse sous forme de réduc­tions fis­cales ? Qui s’en est offusqué ?

    Par­lant de ce curieux consen­sus social que j’évoquais en intro­duc­tion, celui qui fait à coup sûr la joie des finan­ciers et des pro­fes­sion­nels de la poli­tique, toutes cou­leurs réunies (je veux dire, de tous ceux qui vivent de ce spec­tacle, jour­na­listes com­pris, pour ne citer qu’eux en par­ti­cu­lier), un consen­sus si écla­tant qu’on peine à croire qu’il puisse encore être mas­qué, dans l’esprit de tant de gens, par les divi­sions affi­chées, je ne pour­rais être assez hon­nête et en tous cas pas exhaus­tif si j’oubliais d’ajouter une par­tie de son volet dit « vert », jus­te­ment. Si l’on entend par là, du moins, une nou­velle idéo­lo­gie, au sens propre, donc une reli­gion, un machin hors sol, dont un nombre limi­té mais for­te­ment crois­sant désor­mais de gens res­sent le fort poten­tiel non seule­ment mer­can­tile mais pour ce qui est de contri­buer, à son tour, à faire explo­ser les fon­de­ments de ce qui fait société. 

    Mer­ci pour votre patience, et bon cou­rage à tous.

    Réponse
  11. Ana Sailland

    @J‑Stéphane | 31 mai 2014 at 08:49

    J’aime beau­coup.
    Il est dit que le pro­blème ne vient pas des affreux mais des gentils.

    Oui, nous ne sommes pas coor­don­nés, tan­dis que les affreux le sont.
    Et c’est tout l’en­jeu du contrat social et poli­tique pré­sent qui fédère la domi­nance et dis­perse les simples (je n’ai pas dit les simples d’es­prit hein )

    Cela entraîne un dés­équi­libre entre l’ef­fi­ca­ci­té de ceux qui aiment domi­ner, ou prendre, et l’ef­fi­ca­ci­té de ceux qui se contentent de vou­loir vivre heu­reux, en har­mo­nie avec leurs proches, et au delà, se contentent donc de prendre, amis le néces­saire, peut être un peu plus, mais sans hubris, sans l’hu­bris des « grands ».

    Le remède est donc de coor­don­ner les simples, sans que pour autant cette coor­di­na­tion entraîne une nou­velle domi­nance, c’est un risque …, ce qui serait bien dom­mage, contre productif.

    On voit hic et nunc poindre des émer­gences d’une phi­lo­so­phie ras­sem­bleuse et incar­née, ten­dant à coor­don­ner des citoyens qui s’en­gagent pour d’autres modes de vie, d’autres façons de fonc­tion­ner, plus modestes mais pas moins satisfaisantes.

    Cela se passe bien enten­du sans la col­la­bo­ra­tion ni l’a­val des « autorités ».
    Et ce qui pour­rait arri­ver un jour, c’est que ces émer­gences, à force de croître et se mul­ti­plier, fusionnent, pas­sant de l’ar­chi­pel rare au conti­nent conti­nu, nous redonnent le pou­voir sur nous et nos vies, mais sans coup férir, lais­sant à la domi­nance une coquille vide dont elle pour­rait se repaître dans un grand cirque mas­tur­ba­toire imaginaire.

    Bon oui ok je suis optimiste 😉
    Mais regar­dez tout ce qui se passe en ce moment au niveau citoyen, de ci de là urbi et orbi :
    je ne suis peut être pas si opti­miste que ça …

    Quoique …
    Ne dou­tons pas que si d’a­ven­ture leur coquille venait à trop se vider, les goinfres du pou­voir ne man­que­raient pas de déni­grer ou légi­fé­rer afin d’en­rayer ce pro­ces­sus apo­li­tique mais antipolitique.

    C’est pour­quoi les mou­ve­ments de tran­si­tion citoyenne (coli­bri en est l’ar­ché­type connu mais pas unique) ne doivent pas faire l’é­co­no­mie de la bataille condui­sant à la démocratie.

    Dans leur cre­do, il y a : puisque les pou­voirs ne savent ni ne veulent le faire, nous le ferons sans eux. Je plus­soie, mais il faut aus­si pen­ser à se pré­mu­nir avant les attaques qui sur­vien­dront à coup sûr quand ces dis­si­dences douces mon­te­raient en puissance.

    Ceci dit faire un inven­taire de tout ce qui se fait de bien en la matière est une bonne idée. Apte à limer la morosité.

    Réponse
    • J-Stéphane

      Inter­net a le poten­tiel pour per­mettre aux peuples de s’or­ga­ni­ser et s’u­nir afin d’être actif ensemble, mais atten­tion, il ne faut pas se conten­ter d’être actif sur nos claviers…

      Réponse
  12. zedav

    Pour­rait-il être vrai que les capi­ta­listes pré­fèrent la crise à la crois­sance ? À pre­mière vue, l’idée semble tota­le­ment idiote. Selon le B‑A-BA de l’économie, tout le monde aime la crois­sance, par­ti­cu­liè­re­ment les capi­ta­listes. Pro­fit et crois­sance vont la main dans la main. Quand les capi­ta­listes pro­fitent, l’investissement réel aug­mente et l’économie réelle pros­père, et lorsque l’économie fuse les pro­fits des capi­ta­listes s’envolent. La crois­sance est la voie des capitalistes.

    Vrai­ment ?

    Quelles sont les moti­va­tions des capitalistes ?

    La réponse dépend de ce qui motive les capi­ta­listes. Les théo­ries éco­no­miques conve­nues racontent que les capi­ta­listes sont des créa­tures hédo­nistes. Comme tous les autres « agents éco­no­miques » — depuis les cadres pres­sés et les ouvriers labo­rieux jusqu’aux cri­mi­nels actifs et aux béné­fi­ciaires d’allocations – leur but ultime est l’utilité maxi­male. Afin d’atteindre ce but, ils ont besoin de maxi­mi­ser leurs pro­fits et inté­rêts ; et ce reve­nu — comme tous les autres reve­nus — dépend de la crois­sance éco­no­mique. Conclu­sion : les capi­ta­listes en quête d’utilité ont toutes les rai­sons d’adorer les expan­sions et de haïr les crises.

    Mais, jus­te­ment, les capi­ta­listes sont-ils réel­le­ment moti­vés par l’utilité ? Est-il réa­liste de croire que les grandes cor­po­ra­tions amé­ri­caines sont gui­dées par le plai­sir hédo­niste de leurs pro­prié­taires — ou avons-nous besoin d’un autre point de départ ?

    Essayons ceci : de nos jours, le pre­mier objec­tif des capi­ta­listes et entre­prises prin­ci­paux n’est pas l’utilité abso­lue mais le pou­voir rela­tif. Leur vrai objec­tif n’est pas de maxi­mi­ser leur plai­sir hédo­niste, mais de « battre la moyenne. » Leur but ultime n’est pas de consom­mer plus de biens et de ser­vices (bien que ça arrive aus­si), mais d’accroître leur pou­voir sur les autres. Et la mesure clé de ce pou­voir est leur pro­por­tion des reve­nus et des actifs.

    Notons que les capi­ta­listes n’ont pas le choix sur ce point. « Battre la moyenne » n’est pas une pré­fé­rence sub­jec­tive mais une règle intan­gible, dic­tée et impo­sée par le nature conflic­tuelle du sys­tème. Le capi­ta­lisme jette les capi­ta­listes contre les autres groupes dans la socié­té — ain­si que les uns contre les autres. Et dans cette luttes aux nom­breuses facettes pour un plus grand pou­voir, l’étalon de mesure est tou­jours rela­tif. Les capi­ta­listes — et les entre­prises à tra­vers les­quels ils opèrent — sont contraintes et condi­tion­nés à accu­mu­ler dif­fé­ren­tiel­le­ment ; à aug­men­ter non leur uti­li­té per­son­nelle mais leurs gains rela­tifs. Qu’ils soient des pro­prié­taires pri­vés comme War­ren Buf­fet ou des inves­tis­seurs ins­ti­tu­tion­nels comme Bill Gross, ils cherchent tous non à per­for­mer mais à sur-per­for­mer — et leur sur­per­for­mance signi­fie re-dis­tri­bu­tion. Les capi­ta­listes qui battent la moyenne redis­tri­buent le reve­nu et les actifs en leur faveur ; cette redis­tri­bu­tion aug­mente leur part du gâteau ; et une plus grosse part du gâteau signi­fie plus de pou­voir emma­ga­si­né contre les autres. En der­nière ana­lyse, les capi­ta­listes accu­mulent non un plai­sir hédo­niste mais un pou­voir différentiel.

    Main­te­nant, si vous regar­dez les capi­ta­listes avec les lunettes du pou­voir rela­tif, la notion qu’ils devraient ado­rer la crois­sance et aspi­rer à une reprise n’est plus aus­si évi­dente. En fait, l’exact oppo­sé semble être vrai. Pour que n’importe quel groupe aug­mente sa part rela­tive de pou­voir dans une socié­té, ce groupe doit être capable de sabo­ter stra­té­gi­que­ment les autres dans cette socié­té. Cette règle dérive de la logique même des rela­tions de pou­voir. Elle signi­fie que les capi­ta­listes, cher­chant à aug­men­ter leur reve­nu-rela­tif-com­prendre-pou­voir, doivent mena­cer ou miner le reste de la socié­té. Et l’une des armes clés qu’ils uti­lisent dans cette lutte pour le pou­voir — par­fois consciem­ment, mais habi­tuel­le­ment par défaut — est le chômage.

    Le chô­mage affecte la redistribution

    Le chô­mage affecte la redis­tri­bu­tion prin­ci­pa­le­ment par son impact sur les prix et salaires rela­tifs. Si un chô­mage accru cause une dimi­nu­tion du ratio prix par uni­té de salaire, les capi­ta­listes sont dis­tan­cés dans la lutte pour la redis­tri­bu­tion, et cette retraite est cer­taine de les rendre dési­reux d’une reprise. Mais si l’opposé s’avère vrai — c’est-à-dire si un chô­mage accru aide à aug­men­ter le ratio prix/salaire — les capi­ta­listes auront une bonne rai­son d’adorer la crise et de s’accorder la stagnation.

    En prin­cipe, les deux scé­na­rios sont pos­sibles. Mais comme la figure 1 le montre, aux États-Unis le deuxième pré­vaut : le chô­mage redis­tri­bue le reve­nu sys­té­ma­ti­que­ment en faveur des capitalistes.

    Méta ana­lyse :
    1) L’argent est une des moda­li­tés (forme) du pou­voir (la plus fluide et la plus facile à trans­for­mer en toutes autres formes de pou­voir) de même qu’­éner­gie ciné­tique et poten­tielle ne sont que deux mani­fes­ta­tions de l’énergie.
    2) Le pou­voir est un attri­but rela­tif, qui n’a d’ef­fet que rela­ti­ve­ment à d’autres pou­voirs, comme en phy­sique la notion de force n’a d’ef­fet que sous la forme de couple, soit l’ef­fet obte­nu par la dif­fé­rence entre 2 forces (ou plus). Mon­tes­quieu : « il est un constat uni­ver­sel que tout homme qui a du pou­voir est por­té à en abu­ser (juge­ment moral, il aurait pu dire « tout homme qui a du pou­voir l’u­ti­lise). Il faut que par la dis­po­si­tion des choses, le pou­voir arrête (ou du moins contrôle) le pouvoir ».
    Comme Étienne l’a jus­te­ment para­phra­sé (de mémoire) : Le pou­voir est comme la gra­vi­ta­tion uni­ver­selle, un objet qui chute ne s’ar­rête que lors­qu’il ren­contre un obstacle.
    3) Le pou­voir exer­cé par les puis­sants n’est pas plus à blâ­mer que la fai­blesse de contre pou­voir exer­cé par les peuples.
    4) Le pou­voir dif­fé­ren­tiel ne peut se satis­faire de son état car son immo­bi­li­té le ren­drait vul­né­rable. Des struc­tures peu mobiles sont faciles à ana­ly­ser et per­mettent aux contre pou­voirs de s’or­ga­ni­ser. Des pou­voirs mobiles déploient de nou­velles stra­té­gies alors que les contre pou­voirs n’en sont qu’à réagir aux stra­té­gies précédentes).
    5) Plus le dif­fé­ren­tiel de pou­voir s’ac­croît, plus le sen­ti­ment d’in­jus­tice croît et plus il est dif­fi­cile au pou­voir d’é­la­bo­rer des repré­sen­ta­tions qui le légi­ti­ment. Peu à peu, le contrôle social par contrôle des repré­sen­ta­tions (notam­ment l’i­déo­lo­gie pseu­do-méri­to­cra­tique) se fis­sure et doit être secon­dée par le divi­ser pour mieux régner qui dis­perse et foca­lise des contre pou­voirs contre d’autres contre pou­voirs (racis­me/an­ti-racisme, fémi­nisme /masculinisme, classe moyenne/classes dan­ge­reuses). Quand le dif­fé­ren­tiel devient trop impor­tant, le pou­voir n’a plus d’autre alter­na­tive que l’ac­crois­se­ment de la vio­lence directe. C’est comme cela que les socié­tés passent du sché­ma domi­nant type Huxley/meilleur des monde au sché­ma Orwell/1984.
    5) Lorsque le peuple se révolte, soit le pou­voir est suf­fi­sam­ment­fort pour contrô­ler le peuple par la vio­lence, soit il lâche du lest. Le sen­ti­ment de vic­toire du peuple le conduit pro­gres­si­ve­ment à un nou­veau som­meil poli­tique cepen­dant que le pou­voir reprend sa course inexo­rable vers l’ac­crois­se­ment du dif­fé­ren­tiel de pou­voir et le cycle recommence…

    Fina­le­ment, Le pou­voir est comme le vivant (il est du vivant voir même l’es­sence du vivant ?), qui s’or­ga­nise en sys­tèmes tou­jours plus com­plexes et coû­teux en pui­sant ses res­sources dans (au dépend de) son « environnement ».

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    • J-Stéphane

      Le capi­ta­lisme adore les crises, il n’aime pas quand ça stagne (une bonne vitesse de croi­sière où tout le monde y trou­ve­rait son compte), une crise c’est comme la crois­sance, mais en néga­tif, et on le sait, les spé­cu­la­teurs savent très bien tirer des pro­fits en addi­tion­nant les moins, et ils en retirent même de plus grandes marges.

      Une crise c’est comme une guerre qui apporte des contrats de démo­li­tion (néga­tif) et la pro­messe de contrats de recons­truc­tion (posi­tif). La crise c’est le mot qu’ils ont choi­si pour cacher leurs res­pon­sa­bi­li­tés, et qui pour­tant en exa­gère leur part quand c’est la croissance.

      La crise c’est quand ils se payent cash des soi­rées mon­daines pour exhi­ber leurs richesses, et là oui, à ce moment ils subissent la crise, la crise de rire puis la crise de foie. Pen­dant ce temps, le peuple, lui, subit la crise de pénu­rie, car toutes les pro­duc­tions sont enfer­mées dans leurs don­jons et redis­tri­buées de manière à ce que l’offre soit tou­jours infé­rieure à la demande.

      Alors oui, le capi­ta­lisme pré­fère la crise à la crois­sance, ça fait par­tie de son ADN, c’est le prin­cipe de l’offre et la demande. De crois­sance en décrois­sance il faut tou­jours que l’offre soit infé­rieure à la demande, et tant pis si les entre­pôts et les gre­niers se mul­ti­plient en même temps que la pau­vre­té augmente.

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      • J-Stéphane

        Vous pour­rez éga­le­ment remar­quer que c’est lors de ces soi­rées mon­daines que l’on voit le plus de « phi­lan­thropes » redis­tri­buer une faible par­tie de leurs niches fis­cales à leurs propres asso­cia­tions qui ne sont rien d’autre que de riches niches fis­cales et orga­ni­sa­tions d’endoctrinement.

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  13. Ronald

    Même impres­sion désa­gréable que d’autres sur la vidéo de Cyril Dion. Le rap­pro­che­ment entre le mes­sage de Coli­bri et un spot fait par une agence de mar­ke­ting amé­ri­caine, ça pue … Et ça détone en plus par rap­port aux vidéos pos­tées sur le blog habi­tuel­le­ment : je pré­sume qu’i­ci, au lieu d’être une vidéo trou­vée par Etienne par ses recherches per­son­nelles, c’est Cyril Dion qui a fait de la retape auprès de tous ses contacts pour pla­cer son appel aux dons. Mais bon, tout cela n’est qu’un res­sen­ti : on peut tout à fait faire des vidéos à la gui­mauve et avoir des pro­jets louables, et dans l’i­dée de démo­cra­tie, tout le monde doit pou­voir s’ex­pri­mer, et c’est après le récep­teur qui fait son choix.

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  14. oli

    Je viens rajou­ter mon grain de sel.

    Ce qui m’embête moi dans ce film, c’est pas le prin­cipe (car ô com­bien les mythes sont effi­caces pour construire un sys­tème, nous en fai­sons hélas la dou­lou­reuse expé­rience aujourd’­hui…), c’est les traces d’é­pan­dages aériens dans le ciel bleu de leur affiche, avec le mot « demain » pla­car­dé au-devant, je trouve quand même pas ça très malin…

    Alors de la part d’é­co­lo­giste, j’i­ma­gine que c’est pas fait exprès, mais quand même, je pense qu’il fau­dra à un moment don­né prendre sérieu­se­ment en compte ces avions qui tournent tous les jours au-des­sus de nos têtes dans dif­fé­rentes régions fran­çaises (Paris y com­pris), en fai­sant des qua­drillages, des croix et des paral­lèles, et en dis­per­sant der­rière eux des traces blanches per­sis­tantes, qui s’é­tendent ensuite jus­qu’à for­mer un voile gris assez sale, qui couvre le soleil… Cer­taines asso­cia­tions, via des labos, ont fait ana­ly­ser ce qui tom­bait de ces traces et y on détec­tait une pré­sence anor­male de métaux lourds, asso­ciés à des poly­mères (asceip­ti­ca + un bio­lo­giste ita­lien en parle, Gior­gio Pat­te­ra, pas sûr de l’ortho). 

    Quelle que soit la rai­son exacte de ces épan­dages, mal­heu­reu­se­ment dif­fi­cile à connaître, il est évident qu’a­li­men­ter l’air et les sols en métaux lourds va com­pro­mettre les solu­tions éco­lo­gistes pro­po­sées dans ce docu, et en pre­mier lieu l’agriculture éco­lo­gique et la permaculture.

    Réponse
  15. Sam

     » (…) et jamais la situa­tion éco­lo­gique n’a été aus­si grave (…) »
     » (…) Mais les gens ne veulent plus qu’on leur dise que les choses vont mal : tout va déjà trop mal (…) »
    « Il y a quelques semaines, on a ren­con­tré le ministre de l’é­co­lo­gie qui nous a pro­po­sé de pro­je­ter le film pen­dant le som­met mon­dial sur le climat (…) »

    Ce spot est une cari­ca­ture de pro­pa­gande de GUERRE. 

    La nou­velle grande guerre mon­diale, c’est celle que per­met les débou­chés infi­nis de la reli­gion climastrologique. 

    Cela fait déjà six décen­nies que l’ins­tru­men­ta­li­sa­tion mas­sive de la menace éco­lo­gique a été recon­nue comme un for­mi­dable sub­sti­tut à la guerre armée, pour main­te­nir l’ordre éta­bli (Rocky Moun­tain Report).

    Si vous ne savez pas encore à quoi sert sur­tout la guerre, reli­sez Orwell :

    http://​www​.zen​-eva​sion​.com/​p​o​u​r​q​u​o​i​_​l​a​_​g​u​e​r​r​e​.​htm

    Pour com­men­cer, on ne fera jus­te­ment rien de bon et de durable en résis­tance en com­men­çant par céder aux dis­cours de terreur. 

    Le scien­tisme cli­mas­tro­lo­gique n’a jamais été lar­ge­ment contes­té et mis à mal ; le gouffre entre sa « théo­rie » et les faits est immense ; reste que les mes­sages publics sont de plus en plus alar­mistes et la dis­si­dence de plus en plus mal­trai­tée. Si le dos­sier ne vous branche pas, çà se conçoit bien : au demeu­rant il y a bien plus impor­tant que d’ap­prendre à com­prendre cette affaire a prio­ri trop par­ti­cu­lière et sur­tout trop tech­nique. Mais si on com­prend un mini­mum à quoi sert le dis­cours de la ter­reur, on devra com­prendre qu’on ne peut conti­nuer à fer­mer les yeux sur cette incroyable affaire.

    Réponse
  16. Oli

    Bon­jour,

    Les opé­ra­tions d’é­pan­dages aériens de pro­duits dou­teux que je signale au-des­sus sont jus­te­ment uti­li­sés quo­ti­dien­ne­ment, sous pré­texte du com­bat contre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique… (voire décla­ra­tion GIEC, comme tou­jours… et Bill Gates)

    En atten­dant, ces épan­dages et cette situa­tion absurde me rap­pellent ce qu’on repro­chait aux alle­mands qui habi­taient les vil­lages non loin des camps : com­ment ont-ils fait pour ne pas voir, pour ne pas savoir ? ils habi­taient juste à côté…
    Et bien là c’est pareil : com­ment ont-ils fait pour igno­rer ces opé­ra­tions ? com­ment ont-ils fait pour ne pas se poser de ques­tions ? ça se pas­sait juste au-des­sus de leur tête, dans le ciel…

    Et ceci vaut aus­si bien pour les arte­facts de Mon­san­to, que pour les gou­ver­ne­ments oligarchiques…

    Réponse
    • Oli

      J’a­joute une info à ce sujet, la vidéo d’un inter­naute qui montre par­fai­te­ment com­ment des avions forment arti­fi­ciel­le­ment les traces que nous voyons sur l’af­fiche de Demain :
      https://​www​.face​book​.com/​p​h​o​t​o​.​p​h​p​?​v​=​1​0​2​0​3​5​2​4​9​8​6​0​6​9​425

      On trouve quan­ti­té de ce genre de vidéos sur le net, j’ai choi­si celle-ci car subis­sant tous les jours ces épan­dages de façon mas­sive au-des­sus de ma ville (et je ne vous dis pas à quel point c’est rageant de subir cela… et déses­pé­rant aus­si de voir que peu se mobi­lisent contre cela, alors que ces épan­dages ont un effet direct sur notre san­té…) c’est celle qui res­semble le plus à ce que j’observe.

      Réponse
  17. jp

    Ne pas dis­cer­ner que ce film est une arnaque, c’est comme de vou­loir équi­per des gens pour une expé­di­tion polaire avec des vête­ments d’é­té et des cartes de lacs italiens !
    y’a du boulot!!!

    Réponse
  18. jp

    Tous les com­men­taires sont-ils désor­mais sou­mis à modé­ra­tion ou cela ne vaut-il que pour cer­taines personnes ?
    Ques­tion, juste une question…

    Réponse
  19. Sandrine

    Je viens de tom­ber sur ce débat … de notre côté on tra­vaille aus­si depuis plu­sieurs années sur un docu­men­taire qui traite des micro-révo­lu­tions qui s’a­gitent un peu par­tout ici et maintenant. 

    Nous sommes par­tis à la ren­contre de l’Ac­cor­de­rie-SEL de Cham­be­ry, Patrick Vive­ret pour le bien-vivre, Paul Ariès pour la déso­beis­sance, Ber­nard Lie­taer pour les mon­naies com­plé­men­taires, Jean Bap­tiste avec le Ras­sem­ble­ment R ( issus du mou­ve­ment des décrois­sants), de Bruxelles en Tran­si­tion, du mou­ve­ment slow­food et cit­tas­low en Ita­lie, les pata­tistes de Haren et plein d’autres actions citoyennes concrètes ani­mées par des per­sonnes qui changent le quo­ti­dien de mil­liers de citoyens !

    La chaine publique Belge nous sou­tient, mais je peux vous dire que les chaines fran­çaises n’ont pas du tout été récep­tives à ce pro­jet. Trop poli­tique pour cer­tains, trop mino­ri­taires pour d’autres …
    Nous sommes dons le docu­men­taires depuis presque 20 ans, mais il nous man­quait peut-être une star pour appuyer notre film ? 😉

    On est d’ac­cord pour dire que le trai­te­ment ciném­to­gra­phique de Demain res­semble très fort à une pub Axa et que leur demande de finan­ce­ment est tout de même un peu éxa­gé­ré, ca res­semble plus à du mar­ke­ting fédé­ra­teur, et tout cet argent c’est du plus pour leur comm ;-).

    Mais toutes les actions posi­tives sont bonnes à prendre, c’est à dire pour nous : mon­trer des actions citoyennes posi­tives. Donc si désor­mais le mes­sage passe mieux parce qu’il y a une star dedans, et bien soit … c’est dur pour les réa­li­sa­teurs dont le métier est docu­men­ta­riste mais voilà.

    Après sur le ter­rain, on en revient c’est pas évident … Bon vous ver­rez le film en Sep­tembre ( si tout va bien), vous comprendrez.

    On est en train de fina­li­ser le film … http://​vimeo​.com/​9​7​8​4​3​665

    Réponse
  20. J-Stéphane
    • Ana Sailland

      J’ai aus­si été emballée 🙂

      J’ai donc lar­ge­ment dif­fu­sé, assor­ti de plus.

      Nous avons en ce moment le débat sur la force.
      Et une gêne y est exprimée.
      Dont la source pro­fonde trans­pa­raît ici, en lumière.

      La loi, la force (publique), la jus­tice sont là pour ten­ter en vain de répa­rer notre défi­cit en conscience et gentillesse.
      Avec les per­ver­sions sys­té­miques que l’on sait.
      Et dont nous devons débattre.
      Tant que le gou­ver­ne­ment ne sera pas celui du coeur.
      Ce qui risque de durer encore quelques … semaines 😉

      Réponse
      • Ana Sailland

        Le prag­ma­tisme, auquel je m’a­donne volon­tiers, pour cause de néces­si­té immé­diate, ne doit pas rendre aveugle aux causes des causes des causes, par­mi les­quelles notre renon­ce­ment à être pro­fon­dé­ment humains, dans nos aspi­ra­tions, nos pen­sées, nos pro­jets, nos actes … pour cause de pragmatisme.

        Il ne s’a­git pas d’être béni oui oui et, en quelque reli­gion, de pré­tendre à une sain­te­té inac­ces­sible, pro­jet fal­la­cieux et por­teur de per­ver­sions subtiles.
        Mais j’en ai trop vu reje­ter comme stu­pide mainte utopie.
        Au pré­texte que nous ne sommes pas encore bons, ils vont pro­mou­voir de ces solu­tions contrai­gnantes qui par nature inter­disent ou inhibent la bonté.
        Oui, je suis d’ac­cord avec eux, et j’a­bonde dans leur sens, il serait contre per­for­mant de tout mélan­ger : le recours au spa­ra­drap et l’é­vi­te­ment de la cou­pure ; d’une part le recours à la consti­tu­tion­na­li­sa­tion de la force publique et du contrat social, et d’autre part l’é­vi­te­ment spon­ta­né du crime, la volon­té de non nui­sance et de bien­séance, ins­crites dans la péda­go­gie uni­ver­selle choi­sie dans le subliminal.

        Réponse
    • J-Stéphane

      Étienne et Ana, c’est comme ça que je vous per­çois, et c’est comme ça que j’ai­me­rais que tout le monde soit.

      Réponse
  21. Nicolas Anton

    Bon­jour,
    Ils veulent contri­buer à « chan­ger le monde » avec un film ? Entre deux défi­lés haute-cou­ture !? Heu… je me per­met­trais de dire sim­ple­ment : grosse erreur de cas­ting là… ça sent quand même la bobo-amé­ri­ca­no-gui­mauve attitude.…
    Je pré­fère effa­cer mes 2 pro­chaines phrases, trop cyniques et acides…
    Ils sont bien gen­tils Méla­nie et Cyril. On leur en veut pas trop. Mais c’est vrai qu’i­ci c’est un peu dif­fé­rent, plus dans le style piques et fourches.

    Etienne mer­ci pour votre démarche, ce site, lumi­neux énormes et pertinents. 

    Nico­las de Marseille.
    (Allez la France)

    Réponse
  22. Sam

    Il y a au moins un des rédac­teurs du jour­nal La Décrois­sance qui a moyen­ne­ment appré­cié le spot… L’a pas ratée la pauvre ché­rie, dans le der­nier numé­ro… J’ai au moins appris un truc âche­ment impor­tant : paraît qu’elle est « le man­ne­quin vedette de Dior ». Marion Cotillard serait aus­si dans le fan club de Pierre Rabhi. On peut pas culti­ver qu’ son jardin… 😉

    « Tout va déjà trop mal » (Méla­nie Laurent, dans un spot publi­ci­taire désor­mais tris­te­ment célèbre, plus célèbre que tous ceux qu’elle a jamais faits pour aucun parfum).

    J’ai décou­vert Méla­nie Laurent – l’ac­trice dans un film dont le titre s’in­ti­tule « Je vais bien, ne t’en fais pas »…

    C’est l’his­toire d’un type (le jumeau de son per­son­nage) qui est mort de puis le début mais dont le père s’é­ver­tue à cacher à sa famille qu’il est mort.

    Com­ment dire… c’est un peu comme ce fan­tôme de « l’ef­fet de serre atmo­sphé­rique » que Fabius, après tant d’autres, sera char­gé de nous agi­ter sous le nez lors de la futur grand messe fin 2015 au Bour­get, pour mieux nous empê­cher de savoir une chose que le conte­nu des rap­ports du GIEC recon­naît lui-même : 1) il n’y a aucune preuve, et, sur­tout, 2) des preuves, il ne pour­ra jamais y en avoir… pour la bonne rai­son que les modèles en ques­tion ne peuvent que décrire un uni­vers fictif.

    Dans le monde réel, c’est la nature même du cli­mat que d’être chan­geant, et par défi­ni­tion il n’existe que DES cli­matS, locaux.

    Manque de pot, Le Bour­get est aus­si la sta­tion météo fran­çaise qui a four­ni les séries de rele­vés les plus anciens (depuis 1764 sans dis­con­ti­nui­té, du moins pour les moyennes men­suelles, car l’o­li­go­pole de la mani­pu­la­tion d’ar­chives fon­dé par That­cher et Rea­gan dit avoir per­du les don­nées brutes). 

    Ce qui per­met par exemple de pré­su­mer (*) que « le record de chaud enre­gis­tré autour de Paris depuis 1961, 40°C », a sim­ple­ment éga­lé celui mesu­ré à Paris le 26 août 1765, et celui atteint lors de la vague de chaud sur­ve­nue du 27 juillet au août 1947. 

    Même pas la peine de remon­ter à l’op­ti­mum cli­ma­tique du « moyen âge »…

    Bien enten­du, on pour­ra regret­ter sur­tout que durant le petit répit qui nous a été offert « les hivers aient été moins rigou­reux et les nuits plus douces… »

    (*) Les mesures locales de sur­face elles-mêmes sont inévi­ta­ble­ment truf­fées de pro­blèmes, même quand elles sont faites avec la plus grande rigueur, ne serait-ce qu’à cause des effets du vent, de l’hu­mi­di­té, de la végé­ta­tion envi­ron­nante, avant même de par­ler de la cha­leur de l’ac­ti­vi­té cita­dine. Du reste, se pose tout bon­ne­ment le pro­blème du sens phy­sique de la notion de tem­pé­ra­ture moyenne. « Ce qui mène l’é­quipe R. Pielke Sr. et al (2007a) » à cette conclu­sion fran­che­ment emmer­dante : « la tem­pé­ra­ture de sur­face est inadé­quate pour déter­mi­ner les chan­ge­ments dans le conte­nu ther­mique du sys­tème cli­ma­tique »… Bigre.

    Juges et parties

    Natu­rel­le­ment, lors­qu’il s’a­git d’é­ta­blir des syn­thèses offi­cielles de l’é­tat de « l’art », ce sont régu­liè­re­ment les scien­ti­fiques qui ont diri­gé les recherches qui sont eux-mêmes invi­tés à arbi­trer. Mais comme il existe encore sou­vent des emmer­deurs au sein du gra­tin, il arrive encore sou­vent que les gar­diens de la place — en somme, toute l’é­quipe dont les emails du CRU hackés en 2009 ont révé­lé les pra­tiques — soient contraints de manœu­vrer à coups de trique pour faire place nette. 

    J’in­vite les curieux à se faire une idée de la manière ont s’ap­plique la pra­tique du conflit d’in­té­rêts dans le cas d’un des sous dos­siers les plus gênants de ce champ par­ti­cu­lier, en lisant le témoi­gnage de Roger Pielke Sr, « tête de liste » du papier cité, au sujet de la manière dont les gar­diens du temple ont agi pour ver­rouiller un tra­vail col­lec­tif de syn­thèse (2006). Il y a toute une suite d’ar­ticles à suivre, mais on peut com­men­cer « par là ».

    Ce tra­vail était très impor­tant et très atten­du, car il s’a­gis­sait d’en­quê­ter sur le pro­blème du « point chaud » absent, c’est-à-dire sur les rai­sons éven­tuelles pour les­quelles, contrai­re­ment à la théo­rie (qui ne se réduit pas à celle de l’ef­fet de serre), la tro­po­pause tro­pi­cale se réchauffe moins vite que la sur­face. Une des rai­sons les plus pro­bables étant jus­te­ment que les erreurs affec­tant les mesures de tem­pé­ra­ture de sur­face conduisent à majo­rer gran­de­ment ces dernières.

    Dans le rap­port remis, le résu­mé-conclu­sion intro­duc­tif s’est payé le luxe de dire tout sim­ple­ment le contraire de ce que dit le corps du rap­port. A for­tio­ri si on s’at­tache au prin­ci­pal… À savoir qu’il pré­tend que les diver­gences ont été expli­quées, ce qui est archi-faux, sur­tout au niveau des tro­piques. Comme sou­vent, il suf­fit d’al­ler cher­cher la source et de lire un peu pour véri­fier… Et comme sou­vent aus­si, les papiers gênants ont la fâcheuse ten­dance à se voir dépla­cés sur les sites offi­ciels (le lien indi­qué dans le lien cité, qui était quelque part à« cli​ma​tes​cience​.gov », ne marche plus)… — ce que ne peuvent véri­fier que les gens qui sont aller cher­cher le papier avant, chose que j’a­vais faite en l’occurrence (on les retrouve faci­le­ment, pour la plu­part, mais dans pas mal de cas, encore faut-il avoir eu déjà l’oc­ca­sion de véri­fier par soi-même qu’ils sont impor­tants). Pour les curieux, « le revoi­là ».

    C’est ce genre de manœuvre qui per­met, ici comme dans d’autres sous dos­siers, aux uns et aux autres de faire dire aux mêmes sources tout et son contraire pour en tirer des conclu­sions très offi­cielles. Pour ce sujet par­ti­cu­lier, on peut consta­ter par exemple le dia­logue de sourds qui en découle (moyen­nant ou pas une bonne dose de mau­vaise foi pour qui ne lit que des résu­més) dans « l’é­change d’emails » que le réa­li­sa­teur anglais de La grande arnaque du Réchauf­fe­ment Cli­ma­tique a tenu avec le délé­gué du col­lec­tif qui a vou­lu le faire censurer.

    Ma « ren­contre » avec les Coli­bris… ne s’est jamais faite que très indi­rec­te­ment et via ce blog. Après en avoir enten­du sans cesse par­ler durant des mois, par divers sou­tiens ou amis d’É­tienne, je me suis déci­dé à aller faire un tour sur leur site inter­net, et j’ai lu leur manifeste.

    La moi­tié de l’in­tro­duc­tion, je dis bien la moi­tié, parle du réchauf­fe­ment cli­ma­tique sup­po­sé et de ses sup­po­sées catas­tro­phiques consé­quences. La moi­tié au moins de cette moi­tié d’in­tro­duc­tion parle d’une publi­ca­tion scien­ti­fique selon laquelle une énorme pro­por­tion des espèces auront dis­pa­ru dans quelques décen­nies à cause du réchauf­fe­ment climatique.

    Bref, donc fuyons, « Tout va déjà trop mal », comme dit l’autre qui, ma foi, a l’air de s’en sor­tir pas trop mal.

    Là, mes amis, je vous dit : MERDE. 

    Com­men­cez par lire un peu avant de répé­ter les plus gro­tesques âne­ries, sur­tout quand elles sont ter­ro­ri­santes. Et sur­tout, pre­nez un mini­mum le temps de cher­cher à recou­per l’in­for­ma­tion à la source. Pour un indi­vi­du c’est un droit voire un devoir moral, s’il se le donne. Pour une orga­ni­sa­tion qui dif­fuse des mani­festes c’est un devoir moral tout court. Ou bien qu’elle ne nous fasse pas le coup du « nous on gou­verne pas, on n’est pas res­pon­sables de ce qui ne va pas ».

    Pour votre gou­verne, bande de gen­tils zouaves qui n’ont pas honte de pro­pa­ger la ter­reur, ces chiffres gro­tesques sont à des années lumières des réa­li­tés, et n’ont d’ailleurs abso­lu­ment rien à voir avec des obser­va­tions. Outre qu’ils sont des pro­jec­tions dans le futur, ils sont le résul­tat d’une double gym­nas­tique qui se déroule dans un uni­vers pure­ment virtuel.

    La pre­mière consiste à appli­quer en sens inverse une loi mathé­ma­tique, dite habi­tat-espèces, dont la vali­di­té rela­tive n’a jamais sup­po­sé être véri­fiée qu’à l’endroit. 

    Le pro­blème de départ est que l’im­mense majo­ri­té des espèces exis­tantes nous est très vrai­sem­bla­ble­ment incon­nue. « On » estime, en par­ti­cu­lier, que les mam­mi­fères et les oiseaux ne repré­sentent que 1/150e des espèces – ou encore, par exemple, qu’il y aurait des cen­taines de mil­liers d’es­pèces de phy­to­planc­ton. Plus modes­te­ment, quand bien même on dépense pas mal d’argent à obser­ver la faune et la flore, il y a sim­ple­ment qu’on ne peut ima­gi­ner suivre chaque espèce à chaque endroit. 

    La for­mule en ques­tion cherche à per­mettre d’ex­tra­po­ler le nombre d’es­pèces qui vivent sur une cer­taine sur­face en fonc­tion du nombre d’es­pèces que l’on a pu recen­ser sur une petite sur­face, de référence.

    Met­tons qu’elle marche pas mal. Le gros pro­blème, c’est que cer­tains scien­ti­fiques peu scru­pu­leux ont pré­ten­du l’ap­pli­quer dans le sens inverse, en concluant qu’une réduc­tion de X% de l’é­ten­due d’une cer­taine zone qui consti­tue l’ha­bi­tat d’un cer­tain nombre (esti­mé) d’es­pèces conduit sta­tis­ti­que­ment à la dis­pa­ri­tion de Y% d’es­pèces.

    Ce qui est com­plè­te­ment idiot. Cela revient à dire, en somme et en lan­gage poé­tique, que la vie dis­pa­raît de la même manière qu’elle appa­raît. or n’im­porte quel cré­tin peu com­prendre cela : la vie appa­raît par suite d’une série de cir­cons­tances mira­cu­leuses, tan­dis qu’une fois appa­rue, telle espèce a de bonnes chances de s’é­tendre, de s’a­dap­ter, et tout être vivant a ten­dance à faire des mer­veilles pour évi­ter de crever… 

    Ici comme dans tant d’autres cas au pré­sent, on colle une éti­quette « scien­ti­fique » et même « mathé­ma­tique » sur une fraude évi­dente, mais après plu­sieurs décen­nies le mal est fait.

    Curieu­se­ment, la loi ini­tiale fut posée pour la pre­mière fois (1920) par un cer­tain Arrhe­nius, à qui l’on doit par ailleurs (quoique le pre­mier ait été J. Fou­rier) la conjec­ture de l’ef­fet de serre atmo­sphé­rique… Ni dans un cas ni dans l’autre, faut-il le dire, il n’est res­pon­sable des appli­ca­tions déli­rantes que l’on a fait de son travail. 

    Pour votre gou­verne, bande d’her­mé­tiques sup­po­sés connaître la nature, la vraie, le ter­rain, il n’existe pas une seule espèce dont la dis­pa­ri­tion ait pu être mise sur le compte du réchauf­fe­ment cli­ma­tique (natu­rel ou non). La seule qui ait failli l’être était un cra­paud doré vivant dans une forêt humide d’Amérique du Sud, et sa dis­pa­ri­tion fait suite à l’a­ba­tage d’une grande par­tie des forêts dont la pré­sence, en aval, était néces­saire à l’hu­mi­di­té impor­tante de son milieu naturel.

    Pour votre gou­verne, bande d’innocents qui dites que la science et ses pro­duits doivent être pris avec mesure, et rai­son, mais qui bouf­fez et relayez du scien­tisme à force de ne jamais lire que des résu­més média­ti­sés de résul­tats de simu­la­tions, il existe un double décompte offi­ciel des dis­pa­ri­tions d’espèces qui ont été enre­gis­trées depuis 500 ans, et voi­là ce qu’il nous dit, si on s’en tient au cas des oiseaux et des mammifères :

    - le total des dis­pa­ri­tions d’espèces d’oiseaux et de mam­mi­fères enre­gis­trées depuis 500 ans est infé­rieur à 2000. Soit une moyenne de moins de quatre par an. Avec un pic à 1,6 par an à la fin du XIXe siècle.

    - le taux actuel est de 0,2%. Soit une tous les cinq ans. Ce qui ferait (on n’en sait évi­dem­ment pas grand-chose) de l’ordre de 30 espèces par an toutes espèces confon­dues (inclus on ne sait quelles bac­té­ries, sous caté­go­rie de planc­ton, etc.), à com­pa­rer avec les déli­rantes simu­la­tions concer­nant le pré­sent (27 000 par an, 40 000, …) ou le futur (no comment) ;

    - 98% de ces dis­pa­ri­tions d’oiseaux et de mam­mi­fères ont eu lieu sur des îles, si on inclut l’Australie. Bref, c’étaient, pour l’immense majo­ri­té, des espèces endé­miques vivant dans des habi­tats res­treints et sur­tout pas exten­sibles pour un sou, et elles ont été déci­mées, suite au débar­que­ment des hommes dans ces îles par la chasse, les nou­velles mala­dies, les rats, etc. Vous note­rez au pas­sage que cela fait tout sauf indi­quer que l’évolution des chiffres de dis­pa­ri­tions sera pire dans le futur, car toutes ces îles ne sont plus à colo­ni­ser par les humains, elles l’ont déjà été…

    - il nous reste donc, sur les conti­nents, le cas de 6 oiseaux et 3 mam­mi­fères… Fichtre ! Vous pen­sez bien qu’on a les noms…

    - Pas un seul cas, en par­ti­cu­lier, par­mi les espèces qui ne vivent que dans des forêts – magni­fique démons­tra­tion par­ti­cu­lière de l’invalidité totale de l’application à l’envers de la loi habi­tat-espèces.

    Un autre gros pro­blème que nous vaut cette fraude scien­ti­fique et ce délire qu’elle a engen­dré, c’est qu’on clas­si­fie à tour de bras des espèces dans la caté­go­rie « mena­cée d’extinction » au motif que leur habi­tat connu a vu son éten­due se res­treindre fortement.

    Ne par­lons pas des « extinc­tions locales » et autres détour­ne­ment du sens des mots. 

    Il fau­drait en plus croire que les sapins adorent le froid. Si on trouve sur­tout des sapins dans le grand Nord (idem les ours polaires et les pin­gouins) et en alti­tude, c’est sim­ple­ment que les autres espèces ne sup­portent pas le froid… Vous n’êtes jamais allés sur la côte d’Azur ?

    Il fau­drait aus­si conti­nuer à igno­rer, peut-être, que le CO2 est la base de toute la chaîne ali­men­taire, ter­restre comme mari­time, et qu’il aide les plantes à pous­ser, sur­tout là où elles manquent d’eau et là où il fait trop chaud (à un taux deux fois moindre que l’ac­tuel, il n’y aurait plus aucune plante et donc plus aucun ani­mal sur Terre). 

    Bon sang, quel cirque…

    Réponse
  23. Sam

    Cou­cou Étienne,

    pas moyen de relire avant de poster (?)…

    Réponse
  24. Sam

    Je me suis gau­fré d’un fac­teur 10… en citant en par­tie de mémoire : il s’a­gis­sait de moins de 200 extinc­tions d’es­pèces d’oi­seaux (129) et de mam­mi­fères (61), soit plus exac­te­ment 190, et non pas 2 000, recen­sées depuis 500 ans. Soit une moyenne de moins de 0,4 par an (avec un pic à 1,6 sur la fin du XXe siècle – les matheux auront sans doute tiqué face à l’in­co­hé­rence des chiffres). 

    Affo­lant les conne­ries qu’on a tôt fait d’é­crire quand on mani­pule des chiffres… 

    Je crains que ça soit chose très cou­rante, y com­pris dans le domaine de « la recherche », dès lors que l’au­teur n’a pas assez de contact avec la réa­li­té. Si par exemple, dans mon domaine, j’é­cris ou si je lis 100 New­tons alors que, par expé­rience, je sais que je devrais plus sou­vent m’at­tendre à 1 000 New­tons, ça me sau­te­ra aux yeux. Il n’y a que l’ex­pé­rience qui per­met d’é­vi­ter les grosses bourdes.

    Une morale de l’his­toire, c’est que, comme si sou­vent, les sta­tis­tiques, en tous cas celles qui nous sont rap­por­tées, nous dés­in­forment plus qu’elles nous informent.

    Jus­te­ment, j’au­rais aimé faire au moins quelques com­men­taires pour situer un peu mieux la réa­li­té des choses, au delà des gla­ciales statistiques. 

    Mais jus­te­ment, je n’ai aucune expé­rience en la matière. J’ai par contre assez d’ex­pé­rience dans des champs scien­ti­fiques et éga­le­ment dans le domaine poli­tique pour m’in­ter­ro­ger sur les causes de cer­tains délires dont je crains fort qu’ils com­mencent fran­che­ment à nous pour­rir la vie. Car com­ment peut-on se battre pour un tas de choses quand, en somme, on est convain­cu que c’est déjà mort pour l’es­sen­tiel ? J’y revien­drai en fin de message.

    En tous cas je me demande sou­vent : qui donc en a, de l’ex­pé­rience en ce « domaine » (qui est plu­tôt un com­plexe de domaines croi­sés), qui est sup­po­sé en avoir ?

    Com­ment des cher­cheurs peuvent-ils pas­ser des années, des décen­nies, à cal­cu­ler et à ensei­gner des chiffres de l’ordre de 1 000 fois plus éle­vés que ceux qui sont mesu­rés, sinon parce qu’ils ne sont pas allés sur le ter­rain depuis la fin de leur thèse ? 

    Du reste, ils sont, comme nous tous désor­mais, adeptes incons­cients d’une reli­gion envi­ron­ne­men­ta­liste extré­miste, basée sur ce genre de « res­sen­tis », d’a prio­ri, d’i­dées évi­dentes à pre­mière vue mais bien sou­vent tout à fait démen­ties par les faits.

    Au fait, si je parais de double ges­ti­cu­la­tion dans un uni­vers vir­tuel, c’est que dans le cas cité, bien sûr, les « pro­jec­tions » couplent des modèles « bio­dy­na­miques » et des modèles cli­ma­tiques. Ce qui leur fait énon­cer des conne­ries au carré…

    Ce n’est pas sim­ple­ment une pré­cau­tion ora­toire si je dis, main­te­nant, que pas plus mon compte ren­du que l’é­tude à laquelle il se réfère ne doivent être com­pris comme une néga­tion de faits obser­vés – a for­tio­ri, de risques – concer­nant une dimi­nu­tion de la popu­la­tion d’une espèce ou d’une autre, dimi­nu­tion peut-être très impor­tante dans cer­tains cas. Encore moins comme une néga­tion des dan­gers que cela peut constituer.

    Il s’a­git par contre d’exi­ger un mini­mum de rigueur dans l’emploi des simu­la­tions, c’est-à-dire qu’elles soient régu­liè­re­ment sou­mises au ver­dict des obser­va­tions, et pour com­men­cer, dans l’emploi des termes. 

    Quand vous cou­pez du pis­sen­lit pour vous faire une soupe, vous ne faites pas dis­pa­raître une espèce. Le bou­cher qui abat une vache ne le fait pas non plus. Vous ne le faites pas non plus quand vous éra­di­quez un champ entier de ronces et de genêts pour y plan­ter des fraises et des pom­miers. N’empêche, à force de ne pas réflé­chir, on se fait avoir par les bons sen­ti­ments. Arrê­tez donc de bouf­fer pure­ment et sim­ple­ment si çà vous chante, mais faites pas chier ceux qui ont encore un quel­conque réflexe de sur­vie… Mais son­gez aus­si que si les plantes pou­vaient voter, elles se mute­raient en une de ces matrices qui vous fou­traient tous en éle­vage inten­sif pour vous faire émettre du CO2 à tours de bras… 

    En allant un peu moins loin dans la cari­ca­ture, saviez-vous qu’en Afrique la pro­por­tion de la super­fi­cie consa­crée aux parcs natu­rels monte jus­qu’au tiers dans cer­tains pays ? Vous êtes vous jamais deman­dé s’il n’é­tait pas poli­ti­que­ment et même mora­le­ment tout à fait inac­cep­table de chas­ser de ces ter­ri­toires entiers les popu­la­tions humaines dont le bon sens nous sug­gère qu’il devaient bien en avoir ? Le fait est qu’on n’y a tout sim­ple­ment jamais pen­sé. La bonne conscience envi­ron­ne­men­ta­liste est déjà notre reli­gion, elle est là, bien pro­fond, et elle nous pousse à peu près tou­jours à son­ger sans y pen­ser que la bonne volon­té « éco­lo­giste » naïve ne peut faire que du bien, jamais de mal.

    La pre­mière ques­tion, évi­dente même pour le plus igno­rant, est de savoir si le nombre d’in­di­vi­dus qui dis­pa­raissent au sein d’une espèce (ou sous-espèce, etc) don­née n’est pas dérai­son­nable par rap­port à la popu­la­tion totale de cette espèce sur la super­fi­cie de la pla­nète. C’est çà, pré­ci­sé­ment, la ques­tion de la menace d’extinction.

    La seconde, qui n’est déjà plus affaire d’ex­tinc­tion d’es­pèce au sens strict, est de savoir si l’é­vo­lu­tion de popu­la­tion est accep­table dans tel zone d’ha­bi­tat. Mais alors le sens et la por­tée de la ques­tion changent com­plè­te­ment. D’une part, parce que le juge­ment qu’on peut porte dépend énor­mé­ment des cir­cons­tances ; d’autre part, parce qu’il devrait deve­nir évident que, dans ce cas, il s’a­git de poli­tique, il s’a­git de faire des choix. Des choix – rai­son­nés – quand à l’u­sage des sols, d’une part ; des choix – éga­le­ment rai­son­nés – quant à l’ob­jec­tif de pré­sen­ta­tion de la « bio­di­ver­si­té », au cas par cas. Pré­ser­va­tion, mais aus­si et sur­tout « ges­tion », même si la cruau­té du concept fait mal au cul.

    C’est que l’in­no­cent ignore qu’il n’existe plus aucune par­celle de terre qui n’ait pas déjà été remo­de­lé par l’homme, y com­pris tous ces espaces soit disant natu­rels van­tés pour la richesse de leur « bio­di­ver­si­té ». Non, notre reli­gion incons­ciente nous fait tou­jours croire que l’homme et sa tech­no­lo­gie ne peuvent agir que pour abî­mer la nature.

    Bref, je suis tout à fait convain­cu que les suites d’a­mal­games conduisent déjà, en par­ti­cu­lier sous cou­vert de bons sen­ti­ments envers Gaïa… à dire et sur­tout à faire d’é­normes conneries. 

    Irres­pon­sa­bi­li­té géné­rale

    Il me semble évident, et très pro­blé­ma­tique, que l’im­mense majo­ri­té des asso­cia­tions et orga­ni­sa­tions « vertes » se carac­té­rise par quatre très fâcheuses ten­dances qui vont ensemble : 

    1) celle de s’en remettre à des résu­més sim­plistes et à ne jamais faire elles-mêmes un tra­vail de fond. Autre­ment dit, d’être vic­times et de contri­buer for­te­ment à nous rendre à notre tour esclaves de toutes sortes d’en­tre­prises de dévoie­ment et d’ins­tru­men­ta­li­sa­tion de la science. Ce qui ne les empêche pas, évi­dem­ment, de dénon­cer sans cesse, comme toute le monde, la dic­ta­ture de la tech­no­lo­gie, etc ; 

    2) celle de sélec­tion­ner les « infor­ma­tions » les plus alar­mistes et pas les plus « conser­va­trices ». Sans par­ler des études qui montrent… qu’il n’y a rien à voir, puisque elles sont les moins connues – la loi du ren­de­ment crois­sant vers l’alarmisme affecte y com­pris la logique édi­to­riale et celle de l’af­fec­ta­tion des res­sources dans le domaine scien­ti­fique. Ain­si donc, celle de voir tout en noir quant il s’a­git des constats…

    3) … et tout en blanc quant il s’a­git de leur propre com­por­te­ment. Quand il devrait s’a­gir de se deman­der, avant coup, si l’ap­pli­ca­tion de leur propres pré­co­ni­sa­tions n’au­ra pas « des effets secon­daires ». Et, pire encore, quand il devrait s’a­gir, après coup, de se deman­der si elles n’en ont pas eu ;

    4) enfin, un sen­ti­ment d’ir­res­pon­sa­bi­li­té totale. Sen­ti­ment qui doit assu­ré­ment trou­ver des expli­ca­tions orga­niques, mais qui découle d’a­bord, il me semble, de ce fait très géné­ra­le­ment obser­vé : la posi­tion envi­ron­ne­men­ta­liste est presque tou­jours per­çue comme défen­sive. Elle se pose comme une posi­tion « pure­ment reven­di­ca­tive », à l’ins­tar de celle, au hasard, d’un par­ti se contente de cla­mer « à bas les patrons » sans jamais faire aucune dis­tinc­tion entre un entre­pre­neur de PME et un kapo en chef sur­payé par la Bourse pour détruire tout ce qui fait le tra­vail et, plus lar­ge­ment, l’en­tre­prise, ni aucune dis­tinc­tion selon le contexte ins­ti­tu­tion­nel, et ceci quand bien même il contri­bue lui-même à assu­rer sa péren­ni­té (ain­si quand en gros toute la gauche de gauche comme de droite vous condamne à res­ter dans l’UE, sys­tème où « le socia­lisme a été ren­du illé­gal » selon un avis autorisé…).

    Encore une fois, je ne veux sur­tout pas lais­ser croire que je maî­trise un sujet quand çà n’est pas le cas. Sur les ins­ti­tu­tions, l’UE, l’OMC, la mon­naie, le réchauf­fe­ment cli­ma­tique, je consi­dère avoir beau­coup tra­vaillé, appris et réflé­chi. Sur l’en­vi­ron­ne­ment, extrê­me­ment peu. Je m’at­tends donc à sus­ci­ter une juste et franche contra­dic­tion si je cite deux exemples de dos­siers que cer­taines de mes lec­tures trop par­cel­laires ont dési­gné comme des cas tris­te­ment célèbres de dérives envi­ron­ne­men­ta­listes. En atten­dant, je n’en­tends guère qu’un silence étourdissant.

    La paru­tion en 1962 d’un livre inti­tu­lé Silent Spring est sou­vent cité comme étant l’un des moment fon­da­teurs du mou­ve­ment éco­lo­giste. Je ne l’ai pas lu, mais il est bien connu qu’il par­lait des dan­gers du DDT. Comme sou­vent depuis, « on » en est arri­vé à ban­nir pure­ment et sim­ple­ment l’u­sage d’un pro­duit alors même que le « pre­mier don­neur d’a­lerte » lui-même ne fai­sait peut-être que sug­gé­rer d’en faire un usage plus modé­ré, en restrei­gnant les doses et/ou le champ des appli­ca­tions – dans le cas très géné­ral, une sub­stance est plu­tôt béné­fique à une cer­taine dose, inof­fen­sive à telle autre dose, nocive pas­sé un pre­mier seuil, mor­telle pas­sé un second. 

    Quoi­qu’il en soit, plu­sieurs études ont conclus que la sup­pres­sion totale et bru­tale du DDT a eu des consé­quences dra­ma­tiques en Afrique dans les décen­nies sui­vantes, cau­sant indi­rec­te­ment plu­sieurs dizaines de mil­lions de morts, du fait que la mala­ria, qui avait énor­mé­ment dimi­nuée voire tota­le­ment dis­pa­ru dans cer­tains de ces pays depuis l’emploi du DDT, est reve­nue en force. Je sug­gère de poser cette série de questions : 

    1) quel rôle ont joué les orga­ni­sa­tions reven­di­ca­tives dans le pro­ces­sus qui – sous l’é­gide de l’O­NU – a ame­né divers pays à inter­dire tota­le­ment et bru­ta­le­ment l’u­sage du DDT ? Qui a déci­dé, et avec le sou­tien de qui ?

    2) Existe-t-il un res­pon­sable ou un mili­tant de base, dans ces orga­ni­sa­tions, qui ait le sen­ti­ment d’a­voir du sang sur les mains ?

    3) Est-il pos­sible, dans cette affaire comme dans tant d’autre, qu’au­cun d’entre eux ou presque ait jamais son­gé que la mise en appli­ca­tion de leurs pro­po­si­tions ait pu avoir des effets néfastes (et pas que des bons) ?

    4) Com­bien d’entre eux ont sou­te­nu des posi­tions moins extrêmes, comme une limi­ta­tion des doses et/ou des types d’applications ?

    5) Cer­tains argu­ments étaient-ils tout bon­ne­ment fon­dés ? Cer­tains effets pré­ten­du­ment dûs au DDT – en par­ti­cu­lier des can­cers – ont-ils été sérieu­se­ment établis ? 

    6) D’une manière géné­rale, où sont les preuves ? N’y avait-il pas, ou n’y a‑t-il pas eu ensuite, des études concluant dans le sens contraire de ce qui a été fait ? 

    La grosse chape de plomb

    Je sou­haite à pré­sent reve­nir sur une ques­tion – à mon sens majeure – que j’ai évo­quée en introduction. 

    N’est-il pas évident que le catas­tro­phisme « éco­lo­giste » (et l’obs­cu­ran­tisme et l’i­gno­rance qui vont avec) a pu jouer un rôle très impor­tant, peut-être déci­sif, même, s’a­gis­sant de démo­bi­li­ser toutes sorte de mou­ve­ments de résis­tance ? Pour le dire vite, si vous êtes enva­his par les boches et qu’en par­tant vous battre, avec ou sans consigne, pour défendre les lieux de votre exis­tence, ont vous dit que de toutes manières après-demain un alien d’une taille approxi­ma­tive de 500 kilo­mètres va tous nous bouf­fer, il est hau­te­ment pro­bable que vous lais­siez tom­ber… See ? 

    Fou­tez vous de ma gueule si vous trou­vez l’i­mage tirée par les che­veux. N’empêche qu’un tas de gens a com­pris com­bien cer­taines appli­ca­tions déme­su­rées de l’a­ni­mo­si­té anti­fa, anti­ra­ciste, des bons sen­ti­ments fémi­nistes, pour la recon­nais­sance des droits des homos, et tut­ti, ont aus­si eu pour effet de dis­traire « la gauche » (entre autres) pen­dant qu’on nous pla­çait sous la tutelle de toutes ces ins­ti­tu­tions supra­na­tio­nales qui allaient bien­tôt nous ôter tout moyen de résis­tance, mais, chose à peine croyable pour peu qu’on y songe, il se trouve que le lot des délires envi­ron­ne­men­ta­listes ne figure jamais dans cette liste de grandes diver­sions. Quant au sal­va­teur Michéa, je ne m’at­tends pas trop à ce qu’il ait cette part là de recul quand je constate qu’il pige à La Décrois­sance

    Je ferais enfin remar­quer que cette ques­tion par­ti­cu­lière se ramène elle aus­si à la pro­blé­ma­tique de la « poli­tique du bisou­nours » que je décri­vais et dénon­çais plus haut. Une poli­tique, ou plus tôt une idéo­lo­gie, com­plè­te­ment naïve et aveugle – sorte de nou­veau gau­chisme – qui consiste, en somme, à tou­jours pen­ser que l’é­co­lo­gie ne peut que faire du bien, jamais de mal. Ou, du moins, à tou­jours agir comme si c’é­tait le cas. Et ce, géné­ra­le­ment, en ne réflé­chis­sant jamais loin du tout.

    Parce que ces ques­tions sont si tech­niques, et si dif­fi­ciles… Oui, oui, c’et cela… Il serait temps éga­le­ment de sug­gé­rer que, dans ce domaine comme dans tant d’autres, la com­plexi­té appa­rente des pro­blèmes est en très grande par­tie la consé­quence de décen­nies de déve­lop­pe­ment tech­no­cra­tiques, de pra­tiques obs­cu­ran­tistes, un type de situa­tion dans lequel, pré­ci­sé­ment, ce ne sont jamais les scien­ti­fiques eux-mêmes qui for­mulent les ques­tions, ce sont tou­jours des tech­no­crates, des poli­ti­ciens, des « jour­na­listes » ou autres zozos qui somment les scien­ti­fiques de répondre intel­li­gem­ment à des ques­tions dont la for­mu­la­tion est très sou­vent déjà absurde. On convien­dra tous, ensuite, qu’on est « gou­ver­nés par les experts », sans com­prendre que cette situa­tion veut sur­tout dire que les­dits « experts » sont des char­la­tans (la véri­té ne se com­mande pas et ne fait pas vendre pour la bonne rai­son qu’elle n’est pas à vendre), et que « la mise en mou­ve­ment des masses » par des pro­pa­gandes construites à par­tir de bribes de leurs propres pré­ju­gés, la caisse de réso­nance popu­laire, joue elle même un rôle essen­tiel dans le pro­ces­sus qui, dans les sphères aca­dé­miques, conduit les char­la­tans à évin­cer peu à peu les scien­ti­fiques honnêtes.

    Quelques cita­tions…

    « La pos­si­bi­li­té d’une guerre crée le sen­ti­ment de contrainte exté­rieure sans lequel aucun gou­ver­ne­ment ne peut se main­te­nir long­temps au pouvoir »

    « Si invrai­sem­blables que puissent paraître les enne­mis de sub­sti­tu­tion que nous avons men­tion­nés, il faut insis­ter sur le fait qu’il fau­dra en trou­ver un, qui soit d’une ampleur et d’une cré­di­bi­li­té suf­fi­santes, si la tran­si­tion vers la paix doit jamais abou­tir un jour sans une dés­in­té­gra­tion sociale. Le plus pro­bable, selon nous, est qu’une telle menace devra être inven­tée plu­tôt que créée à par­tir de situa­tions inconnues. »

    « Il se pour­rait, par exemple, qu’une pol­lu­tion géné­ra­li­sée de l’environnement en vienne fina­le­ment à rem­pla­cer l’éventualité d’une des­truc­tion mas­sive par les armes nucléaires dans le rôle de prin­ci­pale menace appa­rente contre la sur­vie de l’espèce.

    L’empoisonnement de l’air et des res­sources prin­ci­pales de nour­ri­ture et d’eau est déjà en bonne voie, et appa­raît à pre­mière vue pro­met­teur en ce sens ; il consti­tue une menace qu’on ne peut trai­ter qu’avec toute la puis­sance de l’or­ga­ni­sa­tion sociale et du pou­voir poli­tique. Mais d’après ce que nous en savons au pré­sent, il se pas­se­ra encore le temps d’une géné­ra­tion ou d’une géné­ra­tion et demie avant que la pol­lu­tion envi­ron­ne­men­tale, bien qu’elle soit déjà grave, repré­sente un dan­ger suf­fi­sam­ment mena­çant, sur une échelle glo­bale, pour consti­tuer la base d’une solution. 

    Il est vrai que la vitesse d’accroissement de la pol­lu­tion pour­rait être accrue de manière sélec­tive à cette fin ; en fait, la simple modi­fi­ca­tion des pro­grammes exis­tants en matière de lutte contre la pol­lu­tion pour­rait suf­fi­sam­ment accé­lé­rer le pro­ces­sus pour rendre la menace cré­dible dans un délai beau­coup plus bref. »

    « Iron Moun­tain » report, 1967. 

    (Ce rap­port aurait été com­man­dé par Ken­ne­dy à un stade cru­cial de la « guerre froide ». Natu­rel­le­ment, après sa paru­tion, le gou­ver­ne­ment US en a démen­ti l’authenticité. Un cer­tain Gal­braith, qui fut le prof d’é­co­no­mie de Ken­ne­dy, l’a indi­rec­te­ment authen­ti­fié en affir­mant qu’il comp­tait par­mi les gens qui avaient été convo­qués pour faire par­tie du groupe de rédaction.)

    « C’est ain­si que nous des­si­nons la scène pour la ren­contre de l’humanité avec la planète. 

    L’opposition entre les deux idéo­lo­gies qui ont domi­né au XXe siècle s’est effon­drée, lais­sant place à un vide qui n’est plus occu­pé que par un maté­ria­lisme crasse. C’est une loi de la Nature que tout vide soit rem­pli et de ce fait éli­mi­né, à moins que cela soit empê­ché physiquement. […] 

    Il sem­ble­rait que les humains aient besoin d’une moti­va­tion com­mune, à savoir un adver­saire com­mun, pour s’organiser et agir ensemble dans le vide ; une telle moti­va­tion doit être trou­vée pour ras­sem­bler les nations divi­sées contre un enne­mi exté­rieur, qu’il soit réel ou qu’il soit inven­té dans ce but. De nou­veaux enne­mis doivent dès lors être iden­ti­fiés. De nou­velle stra­té­gies ima­gi­nées, de nou­velles armes mises en place. L’ennemi com­mun de l‘humanité, c’est l’homme. […] »

    (NdS : ah l’en­ne­mi com­mun sans lequel on ne pour­rait vivre ensemble, les oli­garques nous refe­ront tou­jours le même coup.)

    « En recher­chant ce nou­vel enne­mi sus­cep­tible de nous unir, nous en sommes arri­vés à l’idée que la pol­lu­tion, la menace du réchauf­fe­ment cli­ma­tique, les pénu­ries d’eau, la famine et autres choses de ce genre feraient l’affaire.

    Tous ces dan­gers découlent de l’action des humains, et ce n’est que par un chan­ge­ment des atti­tudes et des com­por­te­ments qu’ils peuvent être écartés. 

    Le véri­table enne­mi est donc l’humanité elle-même.

    […] La démo­cra­tie n’est pas une pana­cée. Elle ne peut pas tout orga­ni­ser et elle est incons­ciente de ses propres limites. Ces faits doivent être regar­dés bien en face. Aus­si sacri­lège que cette conclu­sion puisse paraître, la démo­cra­tie n’est plus adap­tée aux tâches qui nous attendent. La com­plexi­té et la tech­ni­ci­té de bien des pro­blèmes d’aujourd’hui ne per­mettent pas tou­jours aux repré­sen­tants élus de prendre des déci­sions com­pé­tentes au bon moment. » 

    “La pre­mière révo­lu­tion mon­diale : un rap­port du Conseil du Club de Rome” (1991) – ISBN 0−671−71107−5
    « En recher­chant ce nou­vel enne­mi sus­cep­tible de nous unir, nous en sommes arri­vés à l’idée que la pol­lu­tion, la menace du réchauf­fe­ment cli­ma­tique, les pénu­ries d’eau, la famine et autres choses de ce genre feraient l’affaire.

    Tous ces dan­gers découlent de l’action des humains, et ce n’est que par un chan­ge­ment des atti­tudes et des com­por­te­ments qu’ils peuvent être écartés. 

    Le véri­table enne­mi est donc l’humanité elle-même.

    […] La démo­cra­tie n’est pas une pana­cée. Elle ne peut pas tout orga­ni­ser et elle est incons­ciente de ses propres limites. Ces faits doivent être regar­dés bien en face. Aus­si sacri­lège que cette conclu­sion puisse paraître, la démo­cra­tie n’est plus adap­tée aux tâches qui nous attendent. La com­plexi­té et la tech­ni­ci­té de bien des pro­blèmes d’aujourd’hui ne per­mettent pas tou­jours aux repré­sen­tants élus de prendre des déci­sions com­pé­tentes au bon moment. » 

    “La pre­mière révo­lu­tion mon­diale : un rap­port du Conseil du Club de Rome” (1991) – ISBN 0−671−71107−5

    En vert et contre tous… 

    Il fau­drait vrai­ment qu’à La Décrois­sance ils arrêtent de par­ler du Club de Rome de manière aus­si neutre et naïve.

    Rien que la liste des membres… 
    http://​green​-agen​da​.com/​g​l​o​b​a​l​r​e​v​o​l​u​t​i​o​n​.​h​tml

    Réponse
    • Norton

      Sam,
      Éclectisme,pensée libre,pertinence,…un plai­sir de vous lire…

      Car effectivement,si l’or­ga­ni­sa­tion de la Résis­tance puis le Gau­lisme ont pu ralen­tir l’hé­gé­mo­nie du N.O.M. pen­dant un demi siècle,tout est pen­sé pour nuire à sa réor­ga­ni­sa­tion contemporaine.

      En être conscient est déjà une bonne chose pour les rares qui s’y risquent…Le Mal apprend aus­si de ses échecs…

      Réponse
  25. Yéti

    Super Pro­duc­tion
    DEMAIN LE CHIEN GREGOR

    Scé­na­rio :

    Scène 1 :
    Le trou­peau des bobos au supermarché 

    Sur la cha­rogne de Dieu, La Puis­sance est l’être de l’étant du ver benêt. Mas­si­fié, uni­for­mi­sé, inter­chan­geable, benêt est pièce stan­dar­di­sée de la res­source homo éco­no­mi­cus, au delà des peuples, nations, reli­gions, races, arts, sexes. Pro­duc­tion de masse, consom­ma­tion de masse, mass media, stan­dar­di­sa­tion com­mu­niste, éga­li­ta­ro­dé­mo­cra­tisme de masses moyennes. La Puis­sance a acca­pa­ré la mora­li­té bobo-com­mu­nau­té comme moyen d’idolâtrie du Moi mesu­ré en argent, dans le total rela­ti­visme des valeurs. Le veau pous­sant son cad­die, comme tout ani­mal, n’a pas de conscience de l’His­toire, et pro­clame sa fin. Sans racine, ni des­ti­née, il ne pas au delà du foin-paté consom­mé devant son groin.

    Scène 2 :
    La ferme des animaux.

    En 2024, le poten­tiel sub­ver­sif d’in­ter­be­net, l’a­gi­ta­tion crois­sante du trou­peau des mou­tons, le Grand Claps qui se pro­fi­lait à l’ho­ri­zon sur les man­geoires, les ten­sions dans le chep­tel du au bor­del des cha­meaux nou­vel­le­ment impor­tés et inutiles, tout jouaient pour finir contre les Sei­gneurs Capi­ta­listes de la ferme, les Oli­garques Cochons. Alors ceux ci com­men­cèrent à éle­ver un petit dogue, nom­mé Gre­gor. Il devait ter­ro­ri­ser le trou­peau dans les temps futurs et rame­ner la dis­ci­pline pour la traite des ani­maux de la ferme (outil de tra­vail exo­né­ré d’ISF). Mais le petit chiot Gré­gor n’ai­mait pas ses maîtres, les porcs de la finance agri­cole, alors il s’é­va­dait voir de plus en plus sou­vent son copain l’ours Pou­pou. Ce der­nier vivait dans la grande taï­ga encore sau­vage et pas béton­née car radio­ac­tive, qui se trou­vait juste à l’ Est de la moche ferme de ban­lieue. Gre­gor n’ai­mait par­ti­cu­liè­re­ment pas les grosses pou­belles plas­tiques de six cou­leurs dif­fé­rentes, qui encom­braient la cour gou­dron­née. Au fond de la forêt, dans sa caverne (un garage d’im­meuble aban­don­né, mais Pou­pou ne l’a­vait pas dit au petit chiot pour pas l’at­tris­ter), le gros ours avait un vieux Casque d’A­cier, héri­té d’un grand père qui avait beau­coup voya­gé avant le Grand Béton­nage et le Grand Ele­vage. Gre­gor ado­rait jouer à se mettre le casque sur le crâne et à aboyer avec en sau­tillant, pro­ba­ble­ment un jeu ins­tinc­tif. Durant ses siestes, blot­ti près de son copain l’ours Pou­pou, il rêvait sou­vent que joyeu­se­ment ils reve­naient tous les deux à la ferme, égor­ger les porcs et leurs valets du fumier, et ensuite ils leurs ren­ver­saient les affreuses pou­belles des­sus, et après la forêt repoussait.

    Scène 3 :
    Le Sei­gneur Immortel

    Le sei­gneur Michlam de Tyr s’é­tait paré d’une cote de mailles d’arachnide pourpre de haut fac­ture et d’une longue cape de soie d’or écla­tante. Une large cein­ture azur sou­li­gnait ses hanches fines et de grandes bottes d’é­cailles de titane, ses longues jambes. Son corps était par­fait, signe des puis­santes apti­tudes acquises auprès des géné­ti­ciens de l’Ordre de Rê. Si dans ses marais la sala­mandre fait repous­ser, pattes, queue, et même cœur ou œil, le corps entier du sei­gneur Michlam avait ces fabu­leuses capa­ci­tés recons­truc­tives. Par caprice aris­to­cra­tique, il avait deman­dé une che­ve­lure bleu cobalt, une peau doré, et des yeux gris, ce qui lui assu­rait cer­tains suc­cès. Son visage aux pom­mettes larges était plus pâle, avec un men­ton poin­tu, une bouche sen­sible, tor­due de façon carac­té­ris­tique en un demi-sou­rire mépri­sant. Dans sa cein­ture était glis­sée une dague gra­ser, signe d’ap­par­te­nance à la plus haute caste des chasses. A tra­vers la grande baie il contem­plait le vieux Lotis­se­ment de Paris­tree, les sque­lettes d’une cen­taine de tours en ruine jaillis­saient de la jungle, cha­cune d’elles sup­por­tant à son som­met l’aire d’un Sei­gneur Immor­tel. Dans la grande clai­rière les joyeuses tentes des Amu­seurs d’Es­claves de Fram­tree avaient été éri­gées. Mal­gré la grande dis­tance, ses yeux à l’op­tique d’aigle pou­vaient lire sur une rotonde : Les Mer­veilles de l’U­ni­vers. Un voyage fan­tas­tique et éco­no­mique, sans dan­ger ni incon­vé­nient, dépei­gnant seize mondes cap­ti­vants, pré­sen­tés dans des séquences édi­fiantes et de bon goût. II y avait un spec­tacle de marion­nettes, don­né par une troupe de pan­tins mor­tels ; un dio­ra­ma illus­trant des évé­ne­ments impor­tants de l’his­toire antique ; des exhi­bi­tions de créa­tures d’autres contrées, vivantes, mortes, ou en simu­lacres ; un bal­let inti­tu­lé Niai­se­ries des benêts ;

    Scène 4 :
    Le benêt.

    Et le pre­mier, le Sei­gneur Michlam de Tyr pla­ça sous le joug les benêts, esclaves par leur har­nais et par leur corps, afin qu’ils suc­cèdent aux trac­teurs gré­geois pour les char­ge­ments les plus pesants ; et il a atta­ché aux remorques ces benêts dociles, sym­bole du luxe le plus écla­tant. Aucun autre que lui n’a inven­té ces véhi­cules errant sur les auto­routes avec leur ten­tures de bois et de lin. De sa bouche enten­dant le reste, tu t’étonneras encore davan­tage des tech­niques et des moyens que il a mis au point. Le plus impor­tant fût la géné­tique benê­ti­sa­tion, qui assu­ra la repro­duc­tion de l’es­clave epsi­lon, pour l’Éternité

    Scène 5 :
    Au delà des marches, Moloch adopte Gregor

    Venues des marches du Don­bass, les légions, au milieu des­quelles gam­ba­daient main­te­nant le petit chiot Gre­gor, étaient impré­gnées du res­sen­ti­ment du grand déclas­se­ment. Moloch fût une extase de la déli­vrance, la fin de l’i­nexis­tence. De vieux sou­ve­nirs guer­riers mon­taient des pro­fon­deurs de la terre avec une telle fureur qu’un sen­ti­ment de bon­heur et de séré­ni­té sai­sis­sait la troupe. Moloch rani­mait du néant la flamme noire des tra­gé­dies légen­daires qui avait bai­gné de sang la grande terre des néga­tions. Au fond d’eux mêmes, les petits hommes et le petit chiot savaient qu’ils devaient recon­nais­sance et res­pect pour leurs impro­bables enne­mis théâtraux.
    Du haut du char gra­ser tita­nesque, qui labou­rait la boue de la Ras­pou­tit­sa avec ses mons­trueuses che­nilles, Moloch savait que c’é­tait une ini­tia­tion qui ne s’ou­vrait pas seule­ment par les fais­ceaux brû­lants de l’é­pou­vante, mais qu’ aus­si, dans la terre de pourpre, s’u­nis­saient les esprits. A cette heure déci­sive pour l’His­toire, le feux hur­lant des lasers ato­miques fût si sur­pre­nant, et son déchaî­ne­ment si écra­sant, que Moloch y vit un signe de la volon­té de puis­sance d’un loin­tain ave­nir. Les chars nucléaires avan­çaient sur la plaine rava­gée, le long de grandes falaises de béton des colo­nies, dans un conti­nu mur déchi­rant d’é­clairs de neu­trons. Ils sem­blaient se frayer un des­tin en fon­dant un hori­zon de verre. A cet ins­tant, dans le bruit des armes, les éclats, l’o­deur du feu et de l’o­zone, d’huile et de métal chaud, dans cette indi­cible ter­reur, dans cette fan­tas­tique fas­ci­na­tion, est né Océa­nia. Et Gré­gor aboyait joyeu­se­ment à coté de son nou­veau maître, Le Grand Fores­tier. Le petit chiot savait, du tré­fonds de ses gènes, qu’une belle forêt allait repous­ser sur les cendres du béton pulvérisé.

    Scène 6 :
    Le dis­cours de Jag­gar Le Rouge

    « Le gueux se pro­po­sa d’établir un ordre social fon­dé sur le prin­cipe dégé­né­ré sui­vant : Il est gueux, donc inca­pables de chan­ger sa vie per­son­nelle, mais capable de diri­ger celle des autres ! Esclave des Sei­gneurs Capi­ta­listes, donc inapte à vivre libre­ment, mais apte à deve­nir un légis­la­teur tout puis­sant ; Pauvre donc inca­pable de gagner sa vie en uti­li­sant son intel­li­gence ou sa force, au mieux sala­rié , en géné­ral fonc­tion­naire, ou pire rsaiste assis­té. Mais ain­si il serait capable de juger des hommes poli­tiques et de les dési­gner à des postes où ils auront tout pou­voir sur des tech­niques dont il ignore tout, des sciences qu’ il n’a jamais étu­diées, des réa­li­sa­tions dont il n’a aucune idée, des indus­tries gigan­tesques, tel la fusion nucléaire, l’es­pace, la finance, l’ar­me­ment, dans les­quelles, selon son propre aveu, il est inca­pable d’exercer les fonc­tions les plus modestes. Et ce gueux nul­lis­sime vou­lait gou­ver­ner l’Eu­ro­Reich ! Les plus fous pro­po­sèrent même de tirer au sort dans ce trou­peau de veaux dépe­cés ! Cama­rades Natio­naux Bol­che­viques, vous êtes des brutes décé­ré­brées selon nos adver­saires, et je dis : ils ont tota­le­ment rai­son ! Notre force est la totale et abso­lue obéis­sance au füh­rer, notre hié­rar­chie abso­lue, celle du cou­teau. Nous n’a­vons pas la foi, mais la cer­ti­tude, nous n’a­vons pas la science, mais l’é­mer­veille­ment. Et c’est ain­si que nos rangs triom­phe­ront de leur plou­to­cra­tie boboïste, en sachant ce que nous sommes, mais en étant des Hommes héroïques et non ces men­diants sou­mis cet Etat Maman valet des Sei­gneurs de Mamon. Leur socié­té de mys­tiques huma­nistes, incar­nant toute la gueu­se­rie mon­diale, mais per­sonne en par­ti­cu­lier, et sur­tout pas vous, cette aber­ra­tion moderne qui mène à la des­truc­tion de la Nature, nous l’ex­tir­pe­rons, tel un can­cer, de notre Espace Vital. Nous enver­rons les bobos pho­to­vol­taïques, le Sei­gneur de l’U­sure, les putes cas­tistes, tous tra­vailler la Sainte Terre avec des houes, suant pieds nus,entourés de chiens. Nous sommes notre propre jus­ti­fi­ca­tion, et notre propre sanc­tion impi­toyable. Vive le Natio­nal Bol­che­visme ! Vive le füh­rer ! A Océania !»
    2ième congrès 10/11/2035

    Réponse
  26. EFFAB
    • Ana Sailland

      (EFFAB | 27 février 2015 at 10:08)

      Quand la déci­sion est prise par un monde poli­tique inféo­dé au pro­fit, il est vain de lan­cer un appel de cette nature. Vain ou complice …

      Cer­taines ques­tions ne seront jamais réso­lues tant que la conscience col­lec­tive ne sera pas au pouvoir.

      Ou pire encore, ces ques­tions seront uti­li­sées de manière perverse.

      Réponse
  27. EFFAB

    « Ajou­tée le 26 févr. 2015
    Toute l’ac­tua­li­té sur http://​www​.bfmtv​.com/ « C’est dur de chan­ger (…) mais nous n’a­vons plus le choix », a lan­cé jeu­di à Manille l’ac­trice fran­çaise Méla­nie Laurent, qui accom­pagne Fran­çois Hol­lande pour une visite de 48 heures domi­née par les enjeux du réchauf­fe­ment cli­ma­tique, à dix mois de la confé­rence mon­diale sur le cli­mat que la France accueille­ra fin décembre à Paris. « Nous avons besoin que vous soyez les lea­ders que le monde réclame », a‑t-elle ajouté. »

    … pur hasard ou des films for­cé­ment mieux dis­tri­bués que d’autres ?!…
    Simple pré­cau­tion, vous savez, ETIENNE, où nous mènent par­fois nos Gen­tillesses, à trop faire confiance à cer­tains indi­vi­dus (aus­si créa­tive et douée soit-elle, FDG girl, par exemple) quand tant d’in­té­rêts et tous ces conflits qui leur sont liés sont autant d’embûches que de causes sous-jacentes ou parallèles !

    EFFAB / Cause des causes

    Réponse

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