Entretien avec Dominique Jamet (DLR), Paris 17 mai 2014

23/05/2014 | 7 commentaires

Un entre­tien avec Domi­nique Jamet,
can­di­dat de DLR (Debout La Répu­blique, Nico­las Dupont-Aignan) :

C’est plu­tôt rare, cet échange entre un élec­teur et un can­di­dat à l’é­lec­tion, échange bien­veillant mais exi­geant, en pre­nant un peu le temps pour creu­ser les choses.

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Étienne

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7 Commentaires

  1. pparent

    Concer­nant le réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive popu­laire à mon avis il faut poser 2 ques­tions simple et pré­cise aux par­tis ou per­sonnes qui le propose : 

    *Type de réfé­ren­dum ? Légis­la­tif, abro­ga­toire, révo­ca­toire, consti­tu­tion­nel ? Excep­tions ou aucune exceptions ?
    *Seuil ?

    Et exi­ger une réponde pré­cise de leur part. (C’est ce que je pose constam­ment aux mili­tants de l’u­pr que je connais)

    Réponse
  2. Ghislaine

    Entre­tien très inté­res­sant avec un poli­tique qui n’ai pas prêt à lâcher du lest, ça se com­prend. On sent vrai­ment que le che­min sera long avant de que ces « oli­garques » admette que seul le peuple est habi­li­té à prendre des déci­sions sur son ave­nir et que donc le tirage au sort est le bon moyen pour y accéder.
    Peut-être que cette entre­vue lais­se­ra des traces, qu’elle fera réflé­chir ce mon­sieur et sur­tout son par­ti dont Mr Dupont-Aignan, qui parle sou­vent de démo­cra­tie et d’intérêt général
    …à suivre

    Réponse
  3. Fabien

    Débat inté­res­sant ! Un vrai dia­logue sans refus de prime abord.

    Les objec­tions sou­le­vées par M.Jamet sont per­ti­nentes, pour ce qui est de la révo­ca­bi­li­té, soit de façon directe, soit par le biais d’un conseil de contrôle. A la ques­tion qui garde les gar­diens ? Elle se pose actuel­le­ment en ce qui concerne les AAI, ayant un pou­voir mixte, sou­mises au contrôle du JJ ou JA, et par­fois au Par­le­ment, il y a peut-être à creu­ser sur ce ter­rain-là. Même si, in fine, il faut bien un « sou­ve­rain » que ce soit dans le corps légis­la­tif tiré au sort, ou ailleurs.
    L’ar­ti­cu­la­tion médias « indé­pen­dants »/ réfé­ren­dum d’i­ni­tia­tive popu­laire peut, peut-être s’a­vé­rer suffisante ?

    Sur la démis­sion citoyenne c’est un faux débat, la pré­ca­ri­té se déve­lop­pant, et la cor­ré­la­tion entre celle-ci et la désaf­fec­tion élec­to­rale étant forte, pla­cer la culpa­bi­li­té sur les abs­ten­tion­nistes m’ap­pa­raît assez sim­pliste (Monde diplo de ce mois, rap­port du Conseil de l’eu­rope Vivre en digni­té au XXI). Et il me semble que ça reste un point fort du tirage au sort.

    L’ar­gu­ment sur l’in­fluence de la pen­sée de l’é­poque, néo libé­rale en l’oc­cur­rence, est certes valable, mais son impact pour­rait être limi­té par des règles pro­cé­du­rales. Offrir un cer­tain temps de parole à cha­cun, pos­si­bi­li­té de faire des expo­sés. L’idéologie néo libé­rale trou­vant actuel­le­ment de nom­breux oppo­sants, sur tous les ter­rains, de Bol­tans­ki, à Bonel­li, Lor­don, Orléan, Wac­quant, Supiot, Piket­ty, Ran­cière, Rosan­val­lon, Méda etc…

    Enfin peut être que ce type de pen­sée domine au sein de cer­tains élec­teurs, mais il est pro­bable que la donne change si le hasard est pré­fé­ré au choix. L’abstention étant majo­ri­taire chez les jeunes, qui sont actuel­le­ment le plus tou­ché par la pauvreté/précarité (OCDE : Pano­ra­ma de la socié­té 2014, Eric Mau­rin La peur du déclas­se­ment), et nombre d’entre eux ayant étu­dié, le tirage au sort pour­rait per­mettre une expres­sion de cer­taines opi­nions « coin­cées » dans le milieu uni­ver­si­taire. (Loin de moi l’idée de mettre à la marge ceux qui n’ont pas eu cette chance dans la capa­ci­té de prendre une déci­sion, je n’imagine sim­ple­ment pas un étu­diant de droit social n’ayant pas lu Supiot, de droit pu. ne s’étant pas inter­ro­gé sur la LOLF et la RGPP, la ges­tion du temps n’étant pas la même durant les études).
    En bref, la pen­sée domi­nante ne l’est, à mon avis, pas par­tout, et de façon quelque peu para­doxale sur­ement pas chez les « élites » en matière d’éducation, au Col­lège de France par exemple. Ceci pour dire, qu’avec un temps de parole à cha­cun consé­quent, et un tirage au sort sur toute la popu­la­tion, je vois assez mal com­ment défendre la pen­sée néo-libé­rale, sur les plans de la phi­lo pol, de la valeur, des consé­quences sociales, etc… Les argu­ments de qua­li­té à son encontre ne man­quant pas. Une prise de déci­sion éclai­rée n’irait à mon avis pas dans ce sens, la socié­té ayant gran­de­ment chan­gée depuis la fin du 18ème, les savoirs cir­cu­lant plus aisé­ment pour ceux dont le temps n’est pas (encore) accaparé.

    J’admets que je roule en par­tie pour ma « classe », et qu’il a sur­ement une part d’illusion droit de l’hommiste, mais la mas­si­fi­ca­tion de l’éducation, et la condi­tion actuelle des jeunes (par­mi d’autres pré­caires) ne sont pas des phé­no­mènes légers. Ils auraient alors l’opportunité de s’exprimer sur leur vécu, mais éga­le­ment de faire par­ta­ger des opi­nions le plus sou­vent mises à la marge dans les médias… Rien ne dit qu’une ren­contre géné­ra­tion­nelle dans une assem­blée tirée au sort ne per­mette pas d’obtenir par une prise de déci­sion com­mune une toute autre direc­tion que celle prise actuellement. 

    Bien à vous, Fab.

    Réponse
  4. Stéphane

    La meilleure vidéo d’E. Chouard. De plus en plus per­ti­nent et synthétique.
    Sa pen­sée est une sauce qui « réduit » au fil du temps, c’est à dire qui se condense, s’af­firme, et sur­tout com­mence à séduire, à faire envie.
    Espoir que cette pen­sée gagne encore en « par­fum », comme ceux qu’ont les dési­rs et les sou­ve­nirs. Que le cœur pointe son nez, au milieu des mots durs : « sort », « consti­tu­tion », « poli­tique », « pouvoir ».
    Bonne soi­rée à tous.

    Réponse
  5. Ronald
    • J-Stéphane

      PFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF

      Réponse
  6. yvesmarc

    Après ce débat pas­sion­nant je retiens « la res­pon­sa­bi­li­té du peuple » pour son manque d’in­té­rêt vis à vis des ins­ti­tu­tions et des élections..bref une ‘idée forte’ chez les politiques..quant à E. Chouard on connaît ses argu­ments sur le tirage au sort, la démo­cra­tie directe et réfé­ren­daire. Je par­tage cet avis mais ce qu’ oublie Etienne et c’est un peu ce que je reproche aus­si à Fran­çois Asse­li­neau (upr) c ‘est de « par­don­ner » au peuple son dés­in­té­rêt pour le bien commun. 

    En fait dans tous les évé­ne­ments his­to­riques le peuple est tou­jours à l’o­ri­gine de l’his­toire. Il est donc le prin­ci­pal car­bu­rant des mou­ve­ments de pen­sée. Dans le livre de Paul hazard ‘la crise de la conscience euro­péenne 1680- 1715 » les faits montrent que le peuple s’en­gage dans un bas­cu­le­ment psy­cho­lo­gique et rejette l’an­cien régime et son ordre sécu­laire. Les cou­rants de pen­sée, les grandes décou­vertes, l’es­prit ration­nel et indi­vi­duel qui règne à cette époque accom­pagnent ce mou­ve­ment mais n’en est en aucun moment la force centrifuge.
    Notre socié­té suit le même sché­ma et notre civi­li­sa­tion basée sur le maté­ria­lisme, l’in­di­vi­dua­lisme, la consom­ma­tion a été non seule­ment adop­tée par le peuple mais repré­sente aus­si son exis­tence. La sphère pri­vée a éjec­tée le bien com­mun au pro­fit d’une socié­té sans idéal basée sur le repli sur soi et la famille. Il faut le dire le peuple aime cette civi­li­sa­tion et ne voit plus aucun inté­rêt à défendre un bien com­mun relé­gué aux oubliettes de l’his­toire. Il se réfu­gié dans la consom­ma­tion et un maté­ria­lisme sans limite. Jouir de la vie tant que cela est pos­sible.. et après le déluge peut bien arri­ver , j’en aurai profité.
    Alors seul l’ef­fon­dre­ment de la sphère pri­vée pour­ra faire chan­ger cet état d’es­prit. Il suf­fit de voir la situa­tion de plus en plus désas­treuse de l’Eu­rope. Non, non rien n’est pos­sible sans l’ac­cord du peuple, mais lui aus­si peut être cor­rom­pu. C’est en tout cas ce que je pense et qu’ oublient Fran­çois Asse­li­neau et Etienne
    Marc

    Réponse

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