« Se battre à l’heure de l’empathie – Lignes de front », jeudi prochain à Paris

9/05/2014 | 31 commentaires

Les édi­teurs du livre « Lignes de front » m’ont gen­ti­ment deman­dé un point de vue sur « le front de l’Eu­rope ». J’ai pré­ve­nu que je n’al­lais pas être tout à fait poli­ti­que­ment cor­rect, mais ils m’ont dit OK.

J’ai inti­tu­lé mon texte (ça ne vous sur­pren­dra pas) :
Pour « réveiller l’Europe »,
com­men­cer par sor­tir de la pré­ten­due « Union européenne »,
pour enfin deve­nir des citoyens dignes de ce nom, donc constituants.

Donc, jeu­di pro­chain (15 mai 2014) à Paris, 19h30 au Théâtre du Rond-Point, c’est une sorte de fête à l’oc­ca­sion de la sor­tie de ce livre à laquelle je vous invite à nous rejoindre. Voi­ci les docu­ments que l’é­quipe a pré­pa­rés pour annon­cer l’événement :

http://​www​.forum​-moder​nites​.org

Le pro­gramme : http://​www​.forum​-moder​nites​.org/​s​i​t​e​s​/​w​w​w​.​f​o​r​u​m​-​m​o​d​e​r​n​i​t​e​s​.​o​r​g​/​f​i​l​e​s​/​p​r​o​g​r​a​m​m​e​_​d​e​b​a​t​_​o​n​o​f​f​_​l​i​g​n​e​s​_​d​e​_​f​r​o​n​t​_​1​4​.​0​5​.​0​9​.​pdf

L’é­vé­ne­ment Face­book : https://​www​.face​book​.com/​p​r​o​f​i​l​e​.​p​h​p​?​i​d​=​1​2​7​4​7​2​5​9​1​6​&​f​r​e​f​=ts

Ins­crip­tion : http://​www​.forum​-moder​nites​.org/​r​e​g​i​s​t​r​a​t​ion

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Remarque : je reste à Paris jus­qu’à same­di soir ; c’est sans doute une occa­sion de nous revoir, chers virus 🙂

Bien ami­ca­le­ment.

Étienne.

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Étienne

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31 Commentaires

  1. ève aquablue

    L’empathie est aus­si une arme , je dirais douce , effi­cace , réédu­ca­trice , pleine de pos­si­bi­li­tés d’ap­proche , de contacts plus ou moins affec­tifs ! Je la retrouve chez des per­sonnes dans le besoin de don­ner , elles même sou­vent tou­chées par la souf­france inté­rieure ou mal­me­nées par la vie ! Et je crois pro­fon­dé­ment à une aide des deux fac­teurs don­neurs et rece­veurs ! On se bat avec ses propres pro­grès que l’on met à dis­po­si­tion pour l’autre ! Savoir à ce moment-là : cher­cher , obser­ver , son­der , écou­ter , pro­po­ser , oeu­vrer , suivre , gui­der , s’en occu­per , en clair , se battre ! J’es­père que je suis sur la même lon­gueur d’ondes ! Bon séjour parisien …

    Réponse
    • Ana Sailland

      🙂 Mal­gré le titre, tu es la seule dans la page à abor­der la question 🙂

      Les ins­ti­tu­tions peuvent aider à har­mo­ni­ser les actions humaines et à pro­té­ger le groupe humain de ses propres dérives.
      (Ce devrait être leur fonction)

      Il est clair qu’elles ne sont néces­saires qu’en rai­son d’un défi­cit en conscience, et puisque c’est dans le titre de la page, en rai­son d’un défi­cit en empathie.

      Il est clair aus­si que ce défi­cit conduit à pro­duire de mau­vaises ins­ti­tu­tions, sur­tout si une troupe peu nom­breuse s’empare de la défi­ni­tion des institutions.

      Le pari démo­crate, c’est (?) que si les ins­ti­tu­tions sont défi­nies par la mul­ti­tude, elle ne seront plus tour­nées contre la mul­ti­tude, et devien­dront un ter­reau favo­rable à l’empathie et non plus à la compétition.

      Envo­lée lyrique : de bonnes ins­ti­tu­tions favo­risent l’é­clo­sion d’une conscience ren­dant les ins­ti­tu­tions moins néces­saires, voire inutiles. Ren­dez vous dans mille ans pour vérifier 🙂

      Réponse
      • Eve

        Déso­lée pour le retard et en accord com­plet avec le rendez-vous ! 

        Je viens de voir « « DEMAIN » » , et je crois qu’il fau­dra avan­cer consi­dé­ra­ble­ment la date ! Disons dans cent ans , nous pour­rions bien avoir soit un bras de fer , soit la réus­site des pro­jets enga­gés ! Je parie pour les projets !

        Ne sois pas en retard … !

        Réponse
  2. Hadrien

    On peut conti­nuer à se plaindre indé­fi­ni­ment de l’aus­té­ri­té, cela ne chan­ge­ra rien au dogme austro-allemand !
    Car ce serait faire une erreur, hélas fort com­mune, que de croire « l’or­tho­doxie » moné­taire des alle­mands (dont sont ins­pi­rés les sta­tuts de la BCE) uni­que­ment due à leur crise infla­tion­niste des années 20. Plus fon­da­men­tal encore, et plus enra­ci­né, est leur adop­tion du dogme moné­taire de l’E­cole autri­chienne qui remonte à Carl Men­ger, dont Von Mises fut l’é­lève, lui-même ayant eu Hayek pour disciple.
    C’est donc un dogme ante-Key­né­sien, qui prend pour acquis que « la mon­naie n’est qu’un voile »… un prin­cipe dont, soit dit au pas­sage, l’ex­pé­rience des années 20 aurait du suf­fire à mon­trer l’inanité !
    Cela n’a pas empê­ché la classe domi­nante alle­mande de reprendre son dogme après 1949, d’où les tra­jec­toires moné­taires dif­fé­rentes en Alle­magne et en France… Or, en dépit (et sans doute à cause) de cela, les crois­sances fran­çaises et alle­mandes furent iden­tiques, en moyenne (5,4%), durant les Trente Glorieuses !
    La dif­fé­rence reside dans le point sou­li­gné ici à plu­sieurs reprises. Sans reve­nir sur un leit­mo­tiv qui a été lar­ge­ment évo­qué, on peut en effet faire le paral­lèle social avec la dis­tri­bu­tion du patrimoine :
    Depuis qu’on nous vante de tous côtés les « suc­cès » de la fru­ga­li­té alle­mande, y com­pris dans son faible taux de pro­prié­taires immo­bi­liers, quel est le béné­fice d’une telle poli­tique… pour la grande majo­ri­té d’un peuple dont on constate que son patri­moine médian, au total, s’avère si faible (le der­nier de la zone euro) et accroît les inéga­li­tés (la médiane y est quatre fois plus faible que la moyenne, contre deux fois seule­ment en France) ?
    La situa­tion est d’autant plus pré­oc­cu­pante que l’Allemagne est un pays vieillis­sant, dont la pro­por­tion de ménages âgés devrait au contraire favo­ri­ser le patri­moine après une vie entière de dur labeur. Qu’a donc fait l’Allemagne de l’Ouest de tous ses excé­dents com­mer­ciaux durant toute la deuxième moi­tié du XXe siècle ?
    La réponse a mal­heu­reu­se­ment été don­née par Gaël Giraud et Cécile Rouard dans leur livre (Le fac­teur douze):
    « les ménages alle­mands pos­sé­dant plus de 100 mil­lions d’actifs sont au nombre de 900, juste der­rière les USA avec 3000, (contre 300 en France), soit le nombre pro­por­tion­nel­le­ment le plus grand de ces très riches par­mi la popu­la­tion mon­diale ! » Là encore, un fait qui est soi­gneu­se­ment dis­si­mu­lé par la doxa libé­rale qui nous engage à suivre ce modèle : les excé­dents alle­mands s’exercent au détri­ment des bas salaires et viennent gon­fler la for­tune des action­naires d’entreprises (ce qui explique pour­quoi on ne voit rien dans le patri­moine moyen qui intègre indis­tinc­te­ment les deux).
    Le patri­moine des ménages et du sec­teur public ne sont en effet pas les seul indi­ca­teurs de richesse à prendre en compte. Une par­tie signi­fi­ca­tive est en effet déte­nue par les entre­prises dont le stock de capi­tal consti­tue un indi­ca­teur exhaus­tif. Il indique en effet le mon­tant du capi­tal déte­nu par le sec­teur public (dont on a vu plus haut ce qu’il en est) ain­si que par les capi­ta­listes indus­triels rési­dents et non-rési­dents. Cor­ri­gé de la posi­tion exté­rieure nette (donc du capi­tal ou des dettes déte­nus par des rési­dents à l’étranger), on obtient un indi­ca­teur glo­bal du patri­moine… capitaliste !
    Là, les choses sont fort dif­fé­rentes puisque l’Al­le­magne est bien dans le pelo­ton de tête avec l’Au­triche, la Bel­gique et les Pays-bas, mon­trant ain­si com­ment la poli­tique de « l’offre » peut arri­ver à extir­per la plus value du tra­vail des ménages, tout en fai­sant d’eux les plus pauvres d’Europe :
    http://www.ladocumentationfrancaise

    On ne s’étonnera pas, après tout cela, que Alain Minc ait pu pous­ser ce cri du coeur dans le titre de son der­nier livre : « Vive l’Allemagne » !

    En résu­mé, tant que l’on gar­de­ra l’eu­ro, les choses iront de mal en pis pour les tra­vailleurs, et de mieux en mieux pour les pos­sé­dants… de l’ou­til de travail !
    Mais ça, on le savait déjà avec Marx. La seule dif­fé­rence, c’est que là où un siècle de conquêtes sociales y avaient en par­tie remé­dié, la révo­lu­tion néo­li­bé­rale des Trente Piteuses a inver­sé la courbe… L’eu­ro, lui, est là pour empê­cher tout retour en arrière :
    Ain­si, en France, les dis­po­si­tions des trai­tés euro­péens ont été ins­crites dans notre constitution !
    (En Alle­magne, c’est évi­dem­ment l’in­verse : la classe domi­nante a fait en sorte de gar­der toutes dis­po­si­tion sous le droit de veto de la Cour Consti­tu­tion­nelle de Karls­ruhe, au cas où L’U.E. s’émanciperait !)
    C’est dire si vou­loir le « retour­ne­ment », tout en gar­dant l’eu­ro, est voué à l’échec !

    Réponse
  3. Hadrien

    En sup­port du com­men­taire ci-des­sus, appe­lons le rap­port ori­gi­nal de l’étude de la BCE tant com­men­tée par les médias et d’autres avec une gêne évi­dente, concer­nant le patri­moine net des ménages en zone euro : http://​www​.ecb​.euro​pa​.eu/​p​u​b​/​p​d​f​/ot…

    Le patri­moine ou NET WEALTH (Richesse nette, c.a.d. moins les dettes) com­porte bien, en effet :
    – Real Assets (avoirs phy­siques), dont real estate assets (c.a.d. immobilier)
    – Finan­cial assets (avoirs financiers)

    PATRIMOINE MÉDIAN DES MÉNAGES

    (Table 4.1 Net wealth by coun­try p.76)
    (en mil­liers d’euros)

    Luxemb.: 398
    Chypre : 267
    Malte : 216
    Bel­gique : 206
    Espagne : 183
    Ita­lie : 173
    France : 116
    Pays­bas : 104
    Grèce : 102
    Slo­vé­nie : 101
    Fin­lande : 85
    Autriche : 76
    Por­tu­gal : 75
    Slo­va­quie : 61
    Alle­magne : 51

    OUI, L’ALLEMAND MÉDIAN EST LE PLUS PAUVRE EN ZONE EURO !

    Patri­moine médian PAR PERSONNE :

    Bel­gique : 95 KE
    Espagne : 70 KE
    Ita­lie : 70 KE
    France : 55 KE
    Pays bas : 47 KE
    Fin­lande : 45 KE
    Grèce : 42 KE
    Autriche : 40 KE
    Por­tu­gal : 30 KE
    ALLEMAGNE : 30 KE

    CONSÉQUENCE :
    QUAND LES FOURMIS ONT MOINS DE PROVISIONS QUE LES CIGALES…
    ELLES SE MONTRENT MOINS PARTAGEUSES QUE LES AUTRES :
    http://​www​.inega​lites​.fr/​s​p​i​p​.​p​h​p?a…

    Dépense publique EN % DU PIB (Europe):
    Dane­mark : 57,6
    France : 56
    Grèce : 51,8
    Suède : 51,2
    Ita­lie : 49,9
    Pays bas : 49,8
    Royaume-Uni : 48,6
    ALLEMAGNE : 45, 3
    Espagne : 45,2

    ET OBLIGENT TOUT LE MONDE À FAIRE COMME ELLES !
    http://​for​tune​.fde​souche​.com/​3​2​2​587…

    Réponse
  4. Hadrien

    Pour enchaî­ner avec mon (pre­mier) com­men­taire ci-des­sus, le livre paru cette semaine de JACQUES GÉNÉREUX arrive à point nom­mé pour illus­trer les erre­ments et ter­gi­ver­sa­tions de la gauche, même radi­cale, quant à l’euro. Voi­ci ce qu’on peut y lire, en résu­mé, au Cha­pitre 11 sur l’euro :

    « On sait ce qui a fonc­tion­né dans le pas­sé, dans un cadre alliant :
    – un sys­tème de changes fixes [mais révisables]
    – le contrôle des mou­ve­ments de capitaux
    – une banque cen­trale libre de pour­suivre… crois­sance, infla­tion, emploi, équi­libre exté­rieur, prêts à l’État et contrôle des changes.
    D’abord res­tau­rer ces trois piliers.

    « Aban­don­ner l’euro », cela signi­fie seule­ment res­tau­rer des uni­tés moné­taires natio­nales. On peut donc renon­cer à l’euro sans res­treindre la liber­té de la finance [?], sans étendre les moyens d’actions de la Banque cen­trale natio­nale [??] et sans sta­bi­li­ser les taux de change [???]; dans ce cas, on ne res­taure aucun des trois piliers que je viens de citer.
    En revanche, si l’on pro­cède uni­que­ment à la re-règle­men­ta­tion de la finance et à la refonte des sta­tuts de la BCE, on recons­truit deux piliers et demi sur les trois.
    Le demi-pilier c’est l’euro car il consti­tue un sys­tème de changes abso­lu­ment fixes [sic].
    Ce n’est là qu’un demi-pilier car un régime de changes fixes entre des mon­naies natio­nales offre un degré sup­plé­men­taire de liber­té : la pos­si­bi­li­té d’ajuster les taux de change…
    En conser­vant l’euro, on perd donc une marge de manoeuvre dans la pano­plie des ins­tru­ments mobi­li­sables. Mais c’est le seul incon­vé­nient de cette solu­tion [sic] !

    D’un point de vue poli­tique, la force sym­bo­lique d’une mon­naie par­ta­gée par des cen­taines de mil­lions de femmes et d’hommes sur tout un conti­nent est une source béné­fique de rap­pro­che­ment entre les peuples…
    Sur le plan éco­no­mique : le pri­vi­lège de régler cer­tains contrats inter­na­tio­naux dans sa propre monnaie.

    Cela dit, ces avan­tages éco­no­miques et poli­tiques seraient en par­tie main­te­nus si l’euro était trans­for­mé en mon­naie commune.
    Les mon­naies natio­nales auraient, comme dans l’ancien SME, un taux de change fixe mais ajus­table avec l’euro.
    C’est là à peu près ce que Keynes pro­po­sait pour refondre le sys­tème moné­taire inter­na­tio­nal à la Confé­rence de Bret­ton Woods.
    [La mon­naie com­mune, c’est donc la solu­tion la meilleure ?]

    [Non!] La plus utile, selon moi, consis­te­rait à res­ter dans la zone euro tout en pre­nant les mesures néces­saires en vio­lant les trai­tés ! C’est là un coup de force poli­tique qui contraint les autres pays à faire un choix : soient ils excluent le pays rebelle hors de la zone euro, soit ils acceptent de rené­go­cier le traité. »

    Il y a quelques jours de cela, je com­men­tais iro­ni­que­ment le billet d’Alexis Cor­bière inti­tu­lé « Pour la déso­béis­sance euro­péenne » (18 avril):

    Déso­béir… pour sau­ver l’Euro(pe), nou­velle pen­sée unique ?

    En effet, Alexis Cor­bière (tout comme J. Géné­reux) a un émule, qu’il doit (mode dubi­ta­tif autant qu’impératif) connaître :
    STEVE OHANA et son blog (au même titre que son bouquin)
    http://​deso​beir​pour​sau​ver​leu​rope​.co…

    Ses conclu­sions sont mal­heu­reu­se­ment typiques d’une « bien-pen­sance » éter­nel­le­ment aveugle qu’il livre au billet antécédent :
    http://​deso​beir​pour​sau​ver​leu​rope​.co…
    Cet auteur, comme cer­tains autres, n’a pas le cou­rage d’afficher les réponses et les conserve pour lui dans sa rubrique vide de tout com­men­taire, en ren­voyant à chaque com­men­ta­teur la men­tion « Votre com­men­taire est en attente de modé­ra­tion »…ad vitam éternam.
    Je livre donc ici l’une des miennes :

    » Il n’y a pas eu plus fervent pro­mo­teur de l’Europe actuelle et de ses impasses que le mou­ve­ment social-démo­crate… auquel Oha­na vou­drait conti­nuer de confier les clés d’une solution !
    Pas éton­nant que Jacques Atta­li ait pré­fa­cé son livre (que j’ai lu)…
    C’est la foi des éter­nels « croyants », au point de se croire auto­ri­sé à inver­ser les rôles avec les « par­tis extrêmes »… que l’on accuse de ne pas voir « les rap­ports de force avec l’Allemagne » !
    Ça se ter­mine en apo­théose avec la conclu­sion qui va de soi de la part de l’auteur, reprise sur son blog : « Béné­fi­ciant du sou­tien d’une majo­ri­té d’Européens, ce pro­jet alter­na­tif met­tra l’Allemagne face à ses res­pon­sa­bi­li­tés : soit elle s’y join­dra,… soit elle pren­dra la déci­sion res­pon­sable et salu­taire de reve­nir d’elle-même au mark. Dans un cas comme dans l’autre, l’Europe sera sauvée » !
    Ben voyons !
    Et il ne lui est pas venu l’idée sau­gre­nue que les classes diri­geantes alle­mandes pour­raient dire Nein…, lais­sant aux autres les frais de leur extrac­tion, si ça leur chante, de cette Europe libé­rale-conser­va­trice dans laquelle ils se sont four­rés avec entrain ? Le capi­ta­lisme alle­mand, revi­go­ré par l’unification d’une « Deut­schland über alles », pour­ra tou­jours comp­ter sur une égale foi symé­trique de sa popu­la­tion pour par­tir, à ses dépens, en guerre… éco­no­mique, contre tout le monde ! »

    Réponse
  5. Hadrien

    Voi­là donc des posi­tions (« Déso­béir pour sau­ver l’Euro[pe] ») dont la logique a tout pour plaire à cet ico­no­claste aux petits pieds, JACQUES ATTALI qui s’est exer­cé au même genre sur son blog :
    http://​www​.atta​li​.com/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​/​blo… !
    Jugeons plutôt :

    SON CONSTAT D’ÉCHEC
    « Tous les pays membres de la zone euro ont main­te­nant adop­té une même stra­té­gie éco­no­mique, celle de la recherche d’une amé­lio­ra­tion de leur com­pé­ti­ti­vi­té par une poli­tique de l’offre. Cette stra­té­gie est la seule qui puisse rem­pla­cer, dans le cadre d’une mon­naie unique, les déva­lua­tions com­pé­ti­tives ; elle vise à la baisse des prix et des salaires, pour amé­lio­rer la réponse à la demande exté­rieure, et res­tau­rer ain­si, espère-t-on, le pou­voir d’achat, la crois­sance et l’emploi.
    La France, la der­nière, après l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, et tous les autres, vient d’adopter expli­ci­te­ment cette stra­té­gie. Elle a eu rai­son ; ne pas le faire eut été sui­ci­daire : notre indus­trie était en train de perdre toute capa­ci­té de concur­ren­cer les autres pays euro­péens, même ceux dont la capa­ci­té expor­ta­trice était jusqu’alors loin der­rière la sienne.
    Pour l’instant, cette stra­té­gie ne fonc­tionne pas ; dans aucun pays de la zone euro ; dans aucune dimen­sion de la crise : le chô­mage ne se réduit nulle part ; la crois­sance ne revient pas ; le défi­cit reste éle­vé ; le ratio dette publique/PIB aug­mente iné­luc­ta­ble­ment. Plus grave encore, les banques com­mer­ciales ne sortent pas de l’ornière ; les inves­tis­se­ments publics et pri­vés se ralen­tissent ; les inves­tis­seurs étran­gers s’éloignent. Et si cer­tains pays de la zone gagnent des mar­chés à l’extérieur, c’est pour l’essentiel au détri­ment d’un autre pays membre, comme le fait en ce moment l’Espagne face à la France ; et l’Allemagne face à tous les autres.

    SES CRAINTES DU PIRE
    « Tout cela mène­ra à la catas­trophe : on consta­te­ra, très vite, que la rigueur ne résout aucun des pro­blèmes concrets que ren­contrent les citoyens.
    « Les sirènes anti­eu­ro­péennes répé­te­ront alors qu’elles l’avaient bien dit, que l’austérité ne condui­ra qu’au pire. On ver­ra resur­gir les par­tis prô­nant le retour à la dette, au défi­cit, à la fuite en avant, et même, à la sor­tie de l’euro pour adop­ter une poli­tique expli­cite de sou­tien à la demande et de déva­lua­tion com­pé­ti­tive. On voit déjà les par­tis prô­nant cette ligne poli­tique s’annoncer au plus haut dans les son­dages, de dif­fé­rentes façons, en Grèce, en France, en Ita­lie. Les poli­tiques qu’ils pro­posent, si par mal­heur elles venaient à etre appli­quées, feront illu­sion un moment : hausse des salaires, hausse de défi­cit publics, arrêt des licen­cie­ments. Mais, très vite, elles condui­ront à plus de dette publique et de sou­mis­sion aux pré­teurs, qui impo­se­ront un retour à la rigueur, dans des condi­tions bien pires. Il sera trop tard. Le dom­mage sera irréversible. »

    SA SOLUTION : CONTINUER DE RÊVER… AVEC LES MÊMES
    (LA « RILANCE », LA BAISSE DE L’EURO… AVEC L’ALLEMAGNE, ETC.)
    « Pour l’éviter, une seule stra­té­gie : com­plé­ter la néces­saire poli­tique de rigueur de cha­cune des nations sur­en­det­tées par une poli­tique de relance d’une zone euro n’ayant elle, aucune dette.
    On oublie trop en effet que l’eurozone, en tant qu’entité juri­dique, n’a aucune dette. Et qu’elle a donc une capa­ci­té d’emprunt d’au moins 1000 mil­liards d’euros pour finan­cer, par des bons euro­péens, des inves­tis­se­ments pro­duc­tifs, pri­vés et publics, que ni les Etats sur­en­det­tés, ni les banques euro­péennes, faute de capi­taux propres, ne sau­raient pour leur part finan­cer. Et si, de plus, la zone euro se donne une stra­té­gie cohé­rente , et concer­tée sur les mar­chés, condui­sant à une baisse rela­tive de l’euro face au dol­lar, le retour de la crois­sance en Europe est assuré. »
    Ben Voyons !
    Sans oublier le meilleur :
    « Pour la France, le moment est venu de recon­naitre qu’il lui appar­tient d’oser pro­po­ser une telle stra­té­gie… que l’Allemagne, et les deux Banques euro­péennes , ne pour­ront qu’accepter [sur­tout face à Grand Méchant Mou!]
    Une telle déci­sion doit être prise au plus vite. Très vite. En Mars au plus tard. »
    Et c’est donc en Février que la France doit le pro­po­ser [C’est déjà foutu!]
    Si elle ne réus­sit pas en convaincre ses par­te­naires, elle devra, la mort dans l’âme, renon­cer à la recherche d’équilibres, qu’elle vient pour­tant d’engager cou­ra­geu­se­ment, au nom d’une soli­da­ri­té qui aura ces­sé d’exister. » [Amen!]
    (J@attali.com)

    [Rap­pe­lez-vous son inter­pe­la­tion de JLM à ce sujet sur le pla­teau DES PAROLES ET DES ACTES : « cette approche de votre part m’in­té­resse ! »… avant de s’é­clip­ser en lâchant : « sinon, vous res­te­rez la Corée du Nord ! »]
    Alors, Atta­li et JLM, même combat ?

    En cette période de sanc­tion élec­to­rale en France, il n’est pas inin­té­res­sant de rap­pro­cher ce point de vue avec celui du livre d’auteurs ras­sem­blés sous la direc­tion de CÉDRIC DURAND dont le titre : « En finir avec l’Europe » est sans ambiguïté :
    « Cette vue d’ensemble fait appa­raître un pro­jet de classe dont la vio­lence struc­tu­relle est décu­plée par sa fra­gi­li­té. Pour l’Europe en crise, titu­ber sur ses deux jambes, c’est accé­lé­rer un pro­ces­sus d’intégration sans légi­ti­mi­té démo­cra­tique et radi­ca­li­ser l’agenda des réformes néo­li­bé­rales. autre­ment dit,asphyxier la déli­bé­ra­tion démo­cra­tique pour mieux livrer les socié­tés euro­péennes au pro­ces­sus d’accumulation du capital.
    Le constat est abrupt. Il appelle des ensei­gne­ments. C’est dans ce cadre qu’il s’agit d’ « en finir avec l’Europe ». En finir avec l’Europe comme une évi­dence, comme une ligne d’horizon de la contro­verse poli­tique. Et cela ques­tionne aus­si l’a prio­ri de « l’autre Europe » comme seule option stra­té­gique immé­dia­te­ment opé­rante pour les gauches sociales et poli­tiques. Car si les nations ne sau­raient être un refuge, l’Europe néo­li­bé­rale se révèle être un piège dont il reste à se défaire »…
    (Intro­duc­tion)
    « Il n’y a rien à attendre de l’UE pour opé­rer un tel virage.
    Au contraire, l’Europe réel­le­ment exis­tante est entiè­re­ment et sans rete­nue aucune l’instrument poli­ti­co-ins­ti­tu­tion­nel du capi­tal finan­cier et des mul­ti­na­tio­nales. Si l’austérité et la grande régres­sion des réformes struc­tu­relles consti­tuent la contra­dic­tion poli­tique prin­ci­pale de la situa­tion , l’UE est à un pôle, les peuples sont à l’autre. En finir avec l’Europe, c’est ain­si bri­ser une machine détes­table et mettre au rebut le triste des­sein d’un monde bor­né par l’horizon mar­chand. Plus qu’une fin, c’est un commencement. »
    (Conclu­sion)

    Réponse
  6. Hadrien

    Étienne,

    Ton nou­veau blog n’a qu’un défaut : il laisse peu de place aux com­men­ta­teurs bavards… comme moi.
    Fait aggra­vant : l’in­ter­ligne est déme­su­ré­ment grand (Tu passe déci­dé­ment d’un extrême à l’autre…) !
    Amitiés,

    Hadrien

    Réponse
    • etienne

      Hadrien,
      Si tu me dis com­ment faire (avec Word­Press), je te pro­mets de faire comme tu veux (aug­men­ter la lon­gueur max des com­men­taires, dimi­nuer l’in­ter­ligne et aug­men­ter l’es­pace avant, auto­ri­ser les sur­li­gnages et les vidéos lisibles direc­te­ment, et autres propositions…)
      Étienne.

      Réponse
  7. J-Stéphane

    N’étant pas sur word​press​.org, mais sur word​press​.com, je ne peux tes­ter les plu­gins, à essayer donc le plu­gin : rich text edi­tor for com­ments, voir tuto http://​fr​.tuto​.com/​w​o​r​d​p​r​e​s​s​/​a​j​o​u​t​e​r​-​u​n​e​-​b​a​r​r​e​-​d​-​e​d​i​t​i​o​n​-​w​o​r​d​p​r​e​s​s​,​3​6​0​1​6​.​h​t​m​l​#​t​a​b​_​e​x​t​r​ait . je ne sais pas s’il per­met d’in­sé­rer des videos, je cherche d’autres pistes…

    Réponse
  8. etienne

    J‑Stéphane, est-ce que tu connais un plu­gin pour Word­Press qui fonc­tionne bien et que je pour­rais ins­tal­ler pour vous per­mettre de sur­li­gner, insé­rer des vidéos lisibles, etc. ?

    Réponse
    • etienne

      Déso­lé Natha­naël, je ne peux pas (exa­mens de lun­di à jeu­di matin).

      Réponse
  9. J-Stéphane
    • etienne

      J‑Stéphane, c’est moi qui ai ajou­té le code d’in­té­gra­tion des deux vidéos à la main dans le commentaire.

      Réponse
  10. J-Stéphane

    dom­mage

    Réponse
  11. BA

    L’U­nion Euro­péenne, comme d’ha­bi­tude, ne recon­naît pas les référendums :

    Bruxelles ne recon­naît pas les « réfé­ren­dums » de dimanche en Ukraine.

    L’U­nion euro­péenne ne recon­naît pas les résul­tats des « pré­ten­dus réfé­ren­dums » pour l’in­dé­pen­dance des fiefs de Donetsk et Lou­gansk des sépa­ra­tistes pro-russes dans l’est de l’U­kraine, a décla­ré dimanche une porte-parole de l’UE. 

    Selon des sources pro-russes, envi­ron 70% des votants se sont ren­dus aux urnes dimanche.

    Les « pré­ten­dus réfé­ren­dums étaient illé­gaux et nous ne recon­nais­sons pas leurs résul­tats », a indi­qué Maja Koci­jan­cic, porte-parole de la chef de la diplo­ma­tie euro­péenne, Cathe­rine Ashton.

    http://​www​.roman​die​.com/​n​e​w​s​/​B​r​u​x​e​l​l​e​s​-​n​e​-​r​e​c​o​n​n​a​i​t​-​p​a​s​-​l​e​s​-​r​e​f​e​r​e​n​d​u​m​s​-​d​e​-​d​i​m​a​n​c​h​e​-​e​n​-​U​k​r​a​i​n​e​/​4​7​6​5​8​0​.​rom

    L’U­nion Euro­péenne ne recon­nait les réfé­ren­dums que si les peuples votent comme le veut l’U­nion Européenne.

    1- Pre­mier exemple. Le trai­té de Maas­tricht. Le 2 juin 1992, par réfé­ren­dum, le peuple danois dit « non » au trai­té de Maas­tricht. Que croyez-vous qu’il arriva ?

    Réponse :

    Le peuple danois fut obli­gé de revo­ter une deuxième fois : il y eut un nou­veau réfé­ren­dum sur le trai­té de Maastricht !

    2- Deuxième exemple. Le trai­té de Nice. Le 9 juin 2001, par réfé­ren­dum, le peuple irlan­dais dit « non » au trai­té de Nice à 53,87 %. Que croyez-vous qu’il arriva ?

    Réponse :

    Le peuple irlan­dais fut obli­gé de revo­ter une deuxième fois : il y eut un nou­veau réfé­ren­dum sur le trai­té de Nice !

    3- Troi­sième exemple. Le trai­té éta­blis­sant une Consti­tu­tion euro­péenne. Le 29 mai 2005, le peuple fran­çais vote « non » par réfé­ren­dum. Le 1er juin 2005, le peuple néer­lan­dais vote « non » par référendum.

    Voyant le résul­tat des réfé­ren­dums en France et aux Pays-Bas, les fédé­ra­listes décident de sus­pendre les réfé­ren­dums pré­vus dans les autres pays ! Les fédé­ra­listes veulent bien consul­ter les peuples, mais à condi­tion que les peuples votent « oui » ! Si les peuples com­mencent à voter « non », les fédé­ra­listes sus­pendent les réfé­ren­dums ! Et ça, ce n’est pas de la démo­cra­tie, peut-être ?!

    En 2005, quels sont les peuples qui auraient dû être consul­tés par référendum ?
    – Le peuple danois aurait dû être consul­té. Le réfé­ren­dum est sus­pen­du jusqu’à nou­vel ordre.
    – Le peuple irlan­dais aurait dû être consul­té. Le réfé­ren­dum est sus­pen­du jusqu’à nou­vel ordre.
    – Le peuple por­tu­gais aurait dû être consul­té. Le réfé­ren­dum est sus­pen­du jusqu’à nou­vel ordre.
    – Le peuple tchèque aurait dû être consul­té. Le réfé­ren­dum est sus­pen­du jusqu’à nou­vel ordre.
    – Le peuple anglais aurait dû être consul­té. Le réfé­ren­dum est sus­pen­du jusqu’à nou­vel ordre.

    4- Qua­trième exemple. Le trai­té de Lis­bonne. En réa­li­té, le trai­té de Lis­bonne reprend 98 % du texte de la Consti­tu­tion euro­péenne, mais la grande dif­fé­rence est que, cette fois-ci, le trai­té de Lis­bonne N’est PAS sou­mis à référendum !

    Le trai­té de Lis­bonne est adop­té par les par­le­ments des Etats européens.

    Une seule excep­tion : le peuple irlan­dais est consul­té par réfé­ren­dum. Le 12 juin 2008, le peuple irlan­dais vote « non » au trai­té de Lis­bonne. Que croyez-vous qu’il arriva ?

    Comme d’habitude, on a refait voter le peuple irlan­dais une deuxième fois ! 

    Conclu­sion :

    La construc­tion euro­péenne est anti-démo­cra­tique. L’Union Euro­péenne est anti-démo­cra­tique. Elle doit être détruite.

    Réponse
  12. Etienne

    Exemple (cette vidéo est pas­sion­nante, je vous en repar­le­rai bientôt) :

    Réponse
    • J-Stéphane

      Pen­sez-vous vrai­ment que sans employeur vous arrê­te­riez d’a­voir des acti­vi­tés sociales ? Est-ce viable que des para­sites soient de plus en plus pro­prié­taire de tout ce qui fait le tis­su social ?

      Réponse
  13. J-Stéphane

    Pen­sez-vous vrai­ment que sans la publi­ci­té vous arrê­te­riez de consom­mer vos besoins ? Est-ce viable de détour­ner 600 mil­liards de votre pro­duc­ti­vi­té pour vous dire d’a­che­ter (des crédits) ?

    Réponse
  14. etienne

    Une (courte) trace de mon pas­sage, le 15 mai 2014, au Théâtre du Rond-Point à Paris : 

    Réponse
  15. Ana Sailland

    A pro­pos du don et du chaî­nage induit :

    https://​you​tu​.be/​u​a​T​9​x​k​G​P​Om0

    Le hau, concept cha­ma­nique mis en lumière par Mar­cel Mauss :
    la chose don­née conte­nant l’es­prit du don­neur ou du créa­teur de la chose don­née, il y a obli­ga­tion de rendre, mais pas for­cé­ment au don­neur, afin d’é­vi­ter une hémor­ra­gie flui­dique (dette kar­mique) (les der­niers mots ne se trouvent pas chez Mauss).
    Un peu l’his­toire de la patate chaude…
    Ain­si un don peut il engen­drer du don en cascade.

    Mais il y a quelque chose d’at­tris­tant dans l’i­dée que ces chaî­nages ne seraient ins­pi­rés que par la crainte de l’immanent.
    Mais la simple huma­ni­té peut, elle aus­si, géné­rer des chaînes de don, il suf­fit d’a­mor­cer le siphon.

    Dans le contexte maxi­ma­le­ment contrac­tuel de notre civi­li­sa­tion, don­ner peut sur­prendre, et sur­tout don­ner plus que maigre aumône.
    C’est un acte révo­lu­tion­naire, car il révo­lu­tionne la pensée.

    Réponse
  16. Ana Sailland

    « union is strength »

    Réponse

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