Les gentils virus vont sûrement savourer ce reportage épatant d’Émilie Brouze.
Merci à Rue89 de nous avoir rapporté cette trouvaille.
Déjà hâte de vous revoir.
Étienne.
Ils en avaient assez que le maire sortant décide seul : les habitants de ce village de la Drôme ont travaillé pendant des mois à une liste collégiale, et vécu une belle expérience de démocratie participative.
(De Saillans, Drôme) Que ceux qui ne croient plus à la politique aillent donc passer quelques jours dans ce petit coin au sud du Vercors. Ce qui s’y est passé ces derniers mois pourrait bien les faire changer d’avis. Joachim Hirschler, l’un des nouveaux élus de Saillans, rapporte avec délice la remarque d’une habitante :
« C’est magnifique : c’est la première fois que je vote avec le sourire. »
Le pont de Saillans (Emilie Brouze/Rue89)
Dans ce village de la Drôme, les municipales ont brassé une énergie formidable.
Face au maire sortant, quelques habitants ont lancé l’idée d’une « liste collégiale ». Avec l’envie de changer les choses, de ne pas voter « par dépit », ils se sont lancés dans une nouvelle manière de gérer leur commune, en sollicitant tous leurs voisins.
Une « démocratie participative » pour laquelle ils ont renversé l’organisation pyramidale de la mairie.
Hop, voilà les 1 199 habitants au sommet. Par petits groupes, ils ont imaginé ensemble des dizaines de projets et jusqu’à 250 personnes se sont réunies lors des réunions publiques – soit presque le quart de la population !
Ces deux derniers mois, on ne parlait plus que de politique, au village. Joachim Hirschler :
« A la fin on n’en pouvait plus, il fallait vraiment faire ces élections. »
La Drôme à Saillans, en mars 2014 (Emilie Brouze/Rue89)
Réveil des consciences
Cris de joie à l’annonce des résultats dimanche dernier, dans une salle bondée : la liste collégiale remporte les élections au premier tour avec 56,8% des voix (pour 1 070 inscrits) et 110 bulletins d’écart avec la liste du maire sortant, qui conserve trois sièges.
Le soir même, les membres de la liste collégiale et ses sympathisants ont bu plus de Clairette de Die que prévu. Il ne reste que des bouteilles de jus de pomme qu’Annie Morin, la première adjointe, a mis de côté pour le conseil municipal du vendredi suivant. Le tout premier.
« Va falloir travailler ensemble, maintenant, pour l’intérêt commun ! », fait remarquer une vieille dame qui promène son caniche près du cimetière. « Les gens attendaient quelque chose de ces élections », sourit Sabine Girard, l’une des élues. Isabelle Raffner, sur la même liste, acquiesce :
« Qu’on gagne ou qu’on perde, il s’est passé un truc. Un réveil des consciences. Des rencontres, du partage. Quoi qu’il arrivait, ça allait changer. »
« Un village un peu rebelle »
A Saillans, la vie est habituellement aussi douce que les couleurs des maisons. Sur les façades, du saumon, de la menthe à l’eau ou des nuances de rose. La Drôme qui coule sous le pont de pierre à l’entrée du village est d’un bleu lagon, tout en transparence.
Deux façades à Saillans (Emilie Brouze/Rue89)
Les habitants affirment qu’il y a dans ce village une énergie hors du commun. Une effervescence qui doit en partie expliquer ce qui s’est déroulé ces dernières semaines. Saillans a connu l’exode rural et ses maisons abandonnées, avant de voir sa population grossir depuis une dizaine d’années. Vincent Beillard, le nouveau maire, installé depuis 2005, fait partie de ces « néo ».
Le village foisonne aussi d’associations (une quarantaine, selon Annie Morin). Comme L’Oignon, lancé en 2011, qui propose des soirées vinyles ou des cours de langues.Son local, sur la Grande rue, hébergeait autrefois un cercle républicain – L’Union. L’Oignon compte plus d’adhérents que d’habitants.
Confinés dans la vallée, les villageois assurent enfin qu’ils bénéficient d’un microclimat : quand ça souffle à Crest (la commune d’Hervé Mariton, réélu au premier tour), le mistral passe au-dessus des Saillansons.
« Le village est réputé pour être un peu rebelle », s’exalte Michel Gautheron.
« Il y a l’histoire de la supérette, de la carrière ou la fermeture de la gare – on s’était mis sur la voie pour arrêter les trains ! »
« Faut faire quelque chose ! »
L’aventure de « Autrement pour Saillans… tous ensemble » a démarré en juin autour d’un trio de villageois, Fernand Karagiannis, Annie Morin et André Oddon. Ils en avaient marre du coté « chef de village » du maire, François Pégon, qui prenaient des décisions sans consulter la population. Ils ont commencé à imaginer une démocratie participative.
Annie, ex-enseignante, raconte que le maire sortant était très attaché au mode électif :
Le « A » d’anarchie sous l’abri-bus (E.B./Rue89)
« J’ai dit “x fois” au maire que ça ne fonctionnait plus. De moins en moins de gens assistaient au conseil, les gens se désintéressaient. »
Dans le trio, André Oddon ne tenait pas en place : « Faut faire quelque chose ! »
Ils ont commencé à réfléchir à un projet de gestion municipale alternatif. Leur envie a commencé à s’ébruiter après les grandes vacances, par bouche à oreille.
Le supermarché, goutte d’eau de trop
Un événement a cristallisé le ras-le-bol, en 2010 : le projet d’une supérette qui devait être implantée à la sortie du village. Le maire n’a pas consulté les habitants pour cette décision importante : le supermarché, qui n’était pas accessible à pied depuis le centre, risquait d’affecter les petits commerces.
Un collectif, Pays de Saillans vivant, s’est mobilisé contre le projet, à grand renfort de pétitions, manifestations et courriers. Avec succès : le supermarché a été abandonné.
La bataille du supermarché a fourni l’énergie nécessaire aux débats sur la gestion de la commune : le succès des premières réunions publiques en a surpris plus d’un.
Au début, on ne parlait ni de liste, ni de programme. Il n’y avait, comme document de travail, qu’une feuille en papier pour que les intéressés puissent laisser leurs coordonnées.
Le 16 novembre, dans une salle polyvalente remplie (120 têtes, « un événement en soi »), les habitants ont été invités à parler de leur village – une sorte de diagnostic – avant d’avancer des idées.
Huit groupes de travail ont été constitués, encadrés par des animateurs : environnement, vivre ensemble, sport, jeunesse… Tristan Rechid, qui travaille dans un centre social, explique qu’ils ont utilisé les méthodes de l’éducation populaire, avec des gommettes et des post-it :
« On avait ce pari fou : bâtir un programme qui ne sortait pas de la tête d’un élu. On était en posture d’animateurs, à l’écoute, et trente projets ont été définis, initiés par des propositions d’habitants : de petites choses quotidiennes, de l’embellissement aux crottes de chien en passant par la redéfinition du stationnement. »
Pendant cette réunion, les habitants ont beaucoup parlé de lien social, d’écoute et de ce qu’ils pourraient faire pour décloisonner les générations et les groupes.
Les personnes âgées, par exemple, avaient envie d’être intégrées au projet de Maison de l’enfance et de la parentalité, issue de l’ancienne municipalité.
Les sympathisants de la liste collégiale, à Saillans, en février 2014 (Emmanuel Cappellin)
Les municipales, passage obligé
La liste de « Autrement pour Saillans » s’est constituée au début de l’année. Beaucoup d’associatifs et une majorité d’actifs, de 20 à 66 ans. Tout le monde est au même niveau : l’absence de hiérarchie se ressent au niveau de l’animation des réunions.
Ils n’ont jamais parlé de la « politique avec un grand P » et ignorent les penchants de leurs colistiers – le village vote plutôt à gauche. Ils disent se rassembler autour de valeurs communes, mises au propre dans une charte – on retrouve le dialogue, la transparence ou la protection de l’environnement.
« Ça m’a fait plaisir que de voir que des gens différents se retrouvaient ensemble, sans aucune cooptation », résume une élue, Dominique Balderanis.Pour choisir leur tête de liste, ils ont tranché selon les disponibilités de chacun. Tristan Rechid :
« On a essayé de tenir jusqu’au bout pour ne pas avoir une personne désignée. Il y avait “la liste de Pegon” [le maire sortant, ndlr] et “la liste collégiale”.
On a gagné sur ce point : on n’a pas voté pour une personne mais pour un projet. »
Conseil des sages
Durant les réunions publiques, les habitants ont également construit le schéma de fonctionnement de leur municipalité idéale.
Le schéma de fonctionnement « collégial et participatif »
« On est même allés jusqu’à se demander si on avait besoin d’un maire », précise Tristan Rechid. Les conseillers municipaux fonctionneront en binôme autour de sept compétences communales. Les indemnités leur seront équitablement réparties, en fonction du temps investi.
Que faire des trois élus de l’opposition ? « On va les intégrer dans notre fonctionnement, leur proposer de travailler selon nos méthodes », précise Vincent Beillard, le nouveau maire.
Une à deux fois par an, la population sera invitée à donner ses idées lors d’assemblées (les « commissions participatives » du schéma). Le reste de l’année, il y aura des petits comités sur des sujets précis, comme le choix du mobilier urbain ou la question des rythmes scolaires. Et s’il faudra trancher sur une chose importante, les élus aimeraient organiser des référendums.
Des chats se la coulent douce à Saillans (Emilie Brouze/Rue89)
Sabine se souvient que les beaucoup d’habitants avaient critiqué l’abattage d’arbres centenaires, sous l’ancienne municipalité :
« Peut-être que ce choix était rationnel… Si on avait eu tous les éléments du dossiers, on serait peut-être arrivé au même résultat. On veut prendre des décisions qui paraissent justes. »
Dans ce schéma de fonctionnement, il y aussi un « conseil des sages » : neuf habitants, qui veilleront au respect de la politique participative et en seront les ambassadeurs.
Car les élus veulent partager leurs méthodes, « essaimer » dans d’autres communes.
Saillans et Les Trois becs, à l’horizon (Emilie Brouze/Rue89)
« Complètement utopiste »
« Quand je suis sortie de la première réunion, je me suis dit que c’était complétement utopiste, qu’on y arriverait jamais », se souvient Sabine Girard, une géographe de 36 ans, attablée à la terrasse du Café des sports.
L’élue continue :
« Je suis quand même revenue et je me suis laissée embarquer par l’énergie du groupe. »
Les plus vieux ont joué un rôle important, juge-t-elle, alors que sa propre génération y croyait mollement.
Toutes ces réunions, ces centaines d’e‑mails, cette campagne… Ça n’a pas été « un long fleuve tranquille », raconte Annie.
« Il y avait beaucoup d’interrogations. Parfois, je rentrais et j’avais l’impression de ne pas avancer. Il y avait des frictions, du débat, on savait que ça allait être épuisant mais on est restés. »
Les participants parlent tous d’un mélange d’utopie et de rigueur, de rêve et de travail.
Les élus dans la salle du conseil, le 27 mars 2014 (Emilie Brouze/Rue89)
« Arme de discussion massive »
Ce jeudi, le maire et sa première adjointe, fraîchement élus, s’arrêtent toutes les cinq minutes pour dire bonjour, serrer des mains, faire des bises. Vincent porte un T‑shirt à message de circonstance : « arme de discussion massive », est-il indiqué sous un haut-parleur.
Plus loin, un homme les interpelle déjà car sa vigne vierge a été soit-disant arrachée par du personnel communal :
« C’est toujours mieux de le dire amicalement plutôt que d’envoyer une lettre avec des photos. »
Annie Morin et Vincent Beillard (Emilie Brouze/Rue89)
Les résultats du premier tour sont encore placardés sur la porte en bois de la mairie. Le premier magistrat n’a pas encore récupéré les clés de l’entrée mais les nouveaux élus utilisent une salle au premier étage, pour leur « réunion de pilotage » hebdomadaire, ouverte au public. La première des six ans de mandat.
Hollande caché derrière un buste dans la salle du conseil (Emilie Brouze/Rue89)
Comme ils se trouvent à côté de la salle du conseil, plusieurs élus vont jeter un œil. « Ils ont caché Hollande ! », rient-ils en pointant le portrait, posé au fond derrière un buste.
Le maire prend la parole et fait le point sur le pot offert aux employés municipaux ou les travaux de la grande rue.
Ils parlent aussi de l’intercommunalité : les élus ont rencontré plusieurs maires pour parler stratégie :
« C’est vrai que dès qu’on sort de Saillans, on est obligés de rentrer dans le jeu politique. »
Lors du comité de pilotage le 27 mars 2014 (Emilie Brouze/Rue89)
A la fin, surprise : le maire reçoit un petit cadeau de ses colistiers qu’il déballe, amusé. Une paire de chaussettes.
« On en avait marre de voir les tiennes trouées. »
Pour Sabine Girard, le pire maintenant serait de décevoir les attentes. Ou s’enliser dans une machine ingouvernable.
Puisque les habitants les ont choisi, ils vont devoir travailler ensemble. Avec Olivier, le secrétaire de mairie, ils sont en train d’étudier les obligations légales pour clarifier l’organisation de la nouvelle municipalité. Sabine Girard craint la routine, aussi :
« Le défi, ça va être aussi de maintenir cette énergie. »
Annie Morin et Vincent Beillard, première adjointe et maire, dans la salle du conseil de Saillans (Emilie Brouze/Rue89)
Making ofC’est une riveraine, Ludmilla, qui nous a signalé l’expérience de Saillans et la victoire de la « liste collégiale » : « …79 % de votants, une belle mobilisation pour contrer le maire sortant François Pégon cadre-politicien, qui menait une politique mono-décisionnelle […] S’il y a un nouveau maire c’est que la constitution l’exige, car la volonté de la nouvelle maire est tout autre ». Rue89
« Merci à Rue89 de nous avoir rapporté cette trouvaille. »
Et merci à Marie-Dominique de me l’avoir transmise hier par mail…
(je n’ai pas encore eu le temps de la remercier, je suis tellement débordé.)
Bon, c’est pas très gentil d’être ironique comme ça, mais ça m’est quand même resté en travers de la gorge.
Chère Marie-Dominique,
Je rentre de trois jours de voyage sans prendre mes mails (et j’en trouve ce soir 1 006, en train de se charger en ce moment même). Si je vous comprends bien, je vais trouver parmi eux votre message (et sans doute d’autres à ce sujet car il décoiffe et on se le signalera sûrement tous de l’un à l’autre).
J’ai vu passer cette nouvelle sur facebook à la gare ce matin, et je l’ai aussitôt relayée comme je pouvais.
Donc, voilà ; ne prenez pas mal ce qui ne le mérite pas.
En plus, les idées appartiennent à ceux qui s’en emparent.
Merci pour tout ce que vous faites.
Bien amicalement.
Étienne.
Bravo pour cette belle initiative
ensuite il va falloir organiser la police locale
refuser certains permis de construire,
faire respecter l’ordre républicain
gérer un budget de plus en plus mince,
etc
se faire des amis quoi !
bon courage pour cette nouvelle façon de réenchanter la politique locale !
Roger Rey Maire de 39570 Conliège
Merçi aux habitants de Saillans d’être parmi les premiers globules blancs de France, un grand merçi à Rue89 et surtout à ETIENNE CHOUARD, un maître en la matière que j’admire.…Bonne chance , vous allez en avoir besoin, face aux requins d’en face qui vont essayer de vous massacrer, vous sortez des sentiers battus, bravo et merci pour votre Ré-évolution il faut que la France change et grâce à vous un premier pas est franchi, je vous embrasse
Bonjours à vous, habitants de Saillans,
Je viens vous dire un grand grand bravo ! et vous dire aussi comme cela me fait chaud au cœur de voir tout ces habitants se mobiliser contre une politique de vie que l on ne veux pas ! j’habite Bourdeaux depuis 2010, et je regrette qu’il n’y ait pas cette solidarité. Je vous souhaite de réussir dans vos projets qui j’en suis sur, sera une merveilleuse aventure humaine !
ps ) si vous avez quelque location que ce soit ! je déménage 🙂
Bonsoir,
Un outil bien pratique :
http://youtu.be/93PELFJ1CMw
Les grands pédagogues
Une « timeline » réalisée à partir des travaux présentés sur le site national des CEMEA
http://prezi.com/ynaxrhzdybnd/les-grands-pedagogues/
Bonjour,
Je me présente Elisabeth Mattei J’ai eu connaissance de votre histoire par le site d’Etienne Chouard dont il à reçue le lien de rue 89.
Je ne peux que vous félicitez pour votre détermination et votre courage face tache d’huile dans la communauté des communes de votre région et je vous souhaite tout le succès que vous méritez dans votre combat.
Si je passe dans la Drome je ne manquerais pas de faire un détour par
Saillans. Encore bravo Elisabeth
Merci Étienne pour cette diffusion de l’exemple de la commune de Saillans et cette volonté de démocratie locale participative, j’ai mis ce document bien au chaud, il vient illustrer sur notre site web les pages relatives à la démocratie locale participative dans les réseaux citoyens de vie.
Reste la question du financement des projets de vie, une info au passage de ce commentaire, fileane.com prend place dans l’initiative suisse sur la monnaie pleine, das vollgeld et Pierre, webmaster de fileane.com, fait partie du groupe de Romandie, il conserve sa liberté d’expression sur fileane.com.
Nous allons relayer l’initiative suisse dans les régions françaises frontalières en organisant les manifestations adéquates et sur fileane.com.
Ce travail pratique réel qui vise le cœur actuel du système de la finance, est une opportunité pour rédiger un élément important de l’organisation des réseaux de vie : la création de monnaie par la confédération des réseaux de vie et le financement des projets des réseaux locaux et de la confédération des réseaux de vie. Nous créons un dossier sur la monnaie pleine sur notre site, pour le moment il y a une page en ligne.
Les citoyens bougent car ils comprennent et assurément veulent vivre libre et voter avec le sourire comme à Saillans.
Je n’ai qu’un mot à dire : BRAVO !
Merci à tout ces habitants qui nous montrent le chemin à suivre, qui nous démontre que la fois soulève des montagnes, que l’énergie chevillé à la conviction rend possible le rêve le plus fous. Et même si peu de médias en parleront, ça se saura car on se chargera de le faire savoir et d’encourager toutes initiatives à venir. C’est sans aucun doute du local que partira la révolution car c’est le local le plus malléable. Ensuite, le seuil critique atteint, les échelons supérieurs évolueront probablement dans la foulée. Mais il faut que le peuple le veuille massivement. Cet exemple nourrit en tout cas l’idée que l’utopie est possible.
Bravo Saillans !
Face une politique spectacle ou chacun a un rôle à jouer, et dont le peuple est soit spectateur ou figurant dans le meilleur des cas. Des hommes et des femmes nous rappel que le rideau peut être tiré pour devenir enfin acteur vivant de notre avenir commun. Merci pour ce réveil en douce…
Je crois rêver ! – Super ! – BRAVO !!!
Bravo à vous ! C’est un bel événement, une certaine avancée 🙂
PS : une erreur dans l’url du premier lien vers rue89… voici le bon 😉
http://rue89.nouvelobs.com/2014/03/29/a‑saillans-les‑1–199-habitants-ont-tous-ete-elus-premier-tour-251062
Bonjour,
Quelle Joie de lire cet article!!! Bravo ! Enfin ! Je me permets de vous joindre le lien d’une émission de Mermet, sur Marinaleda, petite ville d’Andalousie où il s’est à quelques détails près, passé ce qui est en train d’émerger à Saillans.… J’habite à Chabeuil, actuellement…bon, je vais changer de secteur !
Plein de belles idées à vous tous, dans le justesse, sagesse, conscience et HUMANITE !
http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis-marinaleda-une-utopie-vers-la-paix
Bien à Vous !
Emmäh.
Félicitations à vous tous
C’est par ces initiaves locales et une prise de conscience collective et active que l’on pourra mieux vivre et trouver de nouvelles solutions. Les politiques compte tenu des taux d’abstention de plus en plus élevés n’auront bientôt plus aucune légitimé : une initiative à suivre, à encourager…
Bravo pour votre initiative et le retour du sens civique et citoyen dans la commune !!!
http://avranchesinfos.canalblog.com/archives/2014/03/28/29542732.html
trois listes citoyennes : saillans grenoble avranches
lisez le discours du maire
sa liste travaille depuis 2 ans avec des citoyens issus du tissu associatif
En un mot comme en cent : Bravo.
Le tirage au sort utilisé par la communauté d’agglo d’Amiens pour organiser des conférences citoyennes sur le contrat de ville
Nous sommes un groupe de soixante six citoyens habitant Amiens ou l’une des communes de sa périphérie.
Nous avons été tirés au sort sur les listes électorales de notre commune, parmi 700 autres habitants de la Métropole, afin de participer à une Conférence Citoyenne organisée par Amiens Métropole pour co-construire le prochain Contrat de Ville 2014—2020. Ceux d’entre nous – onze résidents étrangers—qui n’y sont pas inscrits se sont portés volontaires.
A la réception du courrier d’invitation, nous avons spontanément accepté de consacrer deux journées, les vendredi 6 et samedi 7 décembre 2013, à l’élaboration de cet Avis Citoyen.
Bonjour à tous,
Merci pour tous ces messages d’encouragement. Je ne suis pas élu mais l’un des « animateurs » de cette liste durant la campagne. Cette belle réussite est liée à différents éléments dont l’un essentiel, à mon sens, la mise en place de réunions publiques participatives fondées sur des méthodes de travail suscitant la participation de tous. Nous souhaitons que cette façon de travailler fasse des petits un peu partout. Nous mettons donc à votre disposition des outils méthodologiques et des conseils si vous souhaitez tenter l’expérience que vous soyez nouvellement élus, citoyens voulant monter des réunions participatives (…).
A bientôt
Bonjour,
Un endroit où trouver ces ressources ? Il devient essentiel de documenter nos initiatives pour en faciliter leurs duplications :). Pas mal d’exemples de ces recettes sur ce wiki : http://movilab.org/index.php?title=Accueil
Nanou
Bonjour,
Je vous tire mon chapeau… Cela fait des années que je disais, autour de moi que, ce que vous avez réussi à faire, arriverait un jour. J’espère que cela fera boule de neige. Attention aux coups bas et aux intimidations ! Tenez bon ! Les générations suivantes vous remercieront plus tard.
Magnifique, vous êtes un village formidable où on a envie d’habiter pour rejoindre le groupe. Mais cela risquerait de nuire à celui-ci par son ampleur.
Je pense qu’il serait préférable d’organiser des stages pour expliquer aux gens la route à suivre, afin qu’ils aillent porter la bonne parole dans d’autres villages et faire de même. Si on pousse le bouchon à l’extrême, on pourrait même faire pareil avec le pays et supprimer Hollande et ses petits camarades. En attendant : vive le citoyen et vive Saillans. Vraiment bravo.
Dès que je peux, je passe chez vous pour une petite visite.
Bravo ! Ca sera très enrichissant pour tous de suivre votre expérience qui je suis certain sera une belle aventure. J’essaierais aussi de passer vous voir, je ne suis pas loin…
a bientôt,
Bravo et félicitations… Vous l’avez fait !
Cela fait beaucoup de bien de vous lire et de vous découvrir ! comme quoi, rien n’est impossible.. Je me doute bien que ce ne fut pas pas que des parties de plaisir mais lorsque l’on réussit à remettre l’intérêt général en devant de scène, la citoyenneté reprend tout son sens…
Tenez nous informés ! et dites nous comment se gère les moments difficiles et bien évidemment les bons moments…
Juste pour suivre un petit peu l’évolution à Saillans : comme on pouvait s’y attendre, les oligarques n’ont pas tardé à se liguer contre les citoyens qui voulaient s’émanciper :
http://www.paysdesaillansvivant.fr/intercommunalite-motion-du-conseil-municipal-de-saillans
Je me demandais quand viendraient les premiers signes du refus. Voilà. 🙁
;;;;;;;;;
Dans la Grèce antique il était dit qu’était déraisonnable la taille d’une cité ne permettant pas à la voix d’un crieur d’être entendue de tous.
Derrière ce principe une grande sagesse, et l’intuition du danger de l’incommunication géométrique :
Plus le rayon d’action d’un pouvoir est étendu, et moins il sera respectueux de ceux qui physiquement ne peuvent être entendus de lui. C’est mécanique. Ce à quoi s’ajoute un accroissement de la probabilité d’y trouver des esprits orgueilleux au point d’être irrespectueux. Qui se sentiront d’autant plus à l’aise que la distance les dispense de s’affronter les yeux dans les yeux. Et cet accroissement est proportionnel au carré du susdit rayon.
L’intercommunalité, qui procède d’une saine intention, car coordonner ou partager est une idée raisonnable, l’intercommunalité est le premier des cercles concentriques qui sont touchés par cette triste loi du rayon péjorant.
Pour s’en prémunir, il faudrait que le principe de subsidiarité y soit gravé en lettres de feu.
Ce qui n’est visiblement pas le cas.
Ne nous appesantissons pas sur le département, la région, la nation, l’union continentale, voire la planète, où l’on voit bien que l’autisme et le crime d’autorité sourde deviennent criards et s’accroissent lors de chaque changement d’échelle.
La réforme territoriale qui nous est promise comme un baume salvateur est en cela plus qu’inquiétante …
Osons être paranos (?) et subodorer que les fusions en tous genres et de tous rayons qui s’opèrent depuis 50 ans sans jamais renforcer le nécessaire principe de subsidiarité, sans même en aborder la philosophie, osons subodorer que ces fusions relèvent d’une dynamique destinée à raboter le peu de démocratie existante et à interdire la simple possibilité de rêver pragmatiquement à la démocratie vraie.
Le verbe avoir est le signe d’une cécité.
Il faut
en[y] voir la nécessité de l’insigne. 😉Le pronom possessif est un pronom excessif.
Y tant dans la précipitation, et est en très pressé, j’ai vu trop tard ma faute, désolé 🙁
J’en profite pour accorder mon avatar avec mon terminal nomade.
Dans la constitution communale, qui doit être une des toutes premières (poupées gigognes) de la constitution universelle, il faudrait définir l’ingérence et la prohiber.
Quant à moi, je me suis troompéee d’endroit et mes deux petites phrases étaient pour ailleurs. Comme quoi. Comme quoi le surréalisme peut être fortuit.
Bonsoir,
On peut aussi se demander est-ce qu’une constitution communale doit être identique d’une commune à l’autre, ou si elle peut être différente, et dans ce cas, comment les intégrer à la constitution +1, départementale, par exemple…
J‑Stéphane,
De mon côté, je ne vois rien qui motive l’uniformité des constitutions locales. Et par ailleurs, si était choisie l’uniformité, ce ne serait pas les citoyens locaux qui écriraient la constitution locale… Par ailleurs bis, la diversité, en biologie, est favorable, et s’inspirer de cela est peut être judicieux. Par ailleurs ter, la diversité permet de multiplier l’expérience, donc la connaissance des systèmes possibles, et telle commune ayant fait des choix peu performants pourrait s’inspirer, pour se soigner librement, de ce qui se fait ailleurs.
L’intégration du niveau n dans le niveau n+1 (plus vaste) serait naturelle si c’est le niveau n+1 qui se construisait induit par les niveaux « inférieurs ». J’imagine que les assemblées délibératives du niveau n devraient dépêcher des émissaires en direction du niveau n+1 pour former l’assemblée constituante du niveau n+1. Ici peut d’ailleurs, ou doit, intervenir le tirage au sort, pour tout ou partie.
(Retenons aussi que les décisions d’une génération ne doivent pas lier les générations suivantes. Car la démocratie doit défier le temps, et sa forme doit donc être vivante. La plasticité des règles et principes est un remède vital contre le risque d’infarctus sociétal tel que celui qui nous est imposé)
Bonjour,
Ana, c’est également mon avis, tout comme l’ingérence, l’uniformité est néfaste, je pense même qu’elle en est une conséquence.
Nous devons nous occuper de ce qui nous regarde, et donc ce que l’on voit.
Il faut être fidèle à cette notion de proximité, c’est ce contact physique qui fait toute la différence entre gérer et s’ingérer, me semble-t-il.
Bon, vite au travail, j’espère ne pas avoir fait trop de fautes cette fois-ci.
Une initiative citoyenne passe à l’échelon supérieur avec une candidature aux élections départementales : le Forum Civique Diois.
• http://mediascitoyens-diois.info/2015/01/naissance-d-un-forum-civique-diois-pour-reinventer-la-democratie-dans-la-drome/
• http://mediascitoyens-diois.info/2015/01/forum-civique-diois-lespoir-de-faire-de-la-politique-autrement-dans-le-diois/
• http://mediascitoyens-diois.info/2015/02/elections-departementales-le-forum-civique-diois-a-tire-ses-candidats-au-sort-en-public/
• http://mediascitoyens-diois.info/2015/02/forum-civique-diois-transparence-des-debats/
• http://mediascitoyens-diois.info/2015/02/faire-de-la-politique-autrement-avec-le-forum-civique-diois/
On notera que :
- le système institutionnel (les élections départementales) dans lequel il s’inscrivent reste ce qu’il est, et favorise l’oligarchisation et l’indépendance de l’élu, mais il me semblent qu’ils ont fait le maximum pour éviter les risques.
- au départ, l’agora de désignation des candidats partait sur des candidats volontaires, pour lesquels – j’imagine – on allait voter. Il a fallu qu’un intervenant propose le tirage au sort, et cela à été accepté (l’élection est donc surtout une habitude mentale, mais il n’y a pas besoin d’être très nombreux pour amener le tirage au sort).
- parmi les 20 tirés au sort, seulement 5 ont accepté la responsabilité de la candidature. Et encore, le forum est a priori un groupe de gens politiquement investis. On a donc encore une fois très peu de personnes qui souhaitent diriger (pour rappel, à Saint-André-de-Valborgne, il a fallu tirer au sort et contacter la totalité des 300 habitants pour avoir juste les 10 nécessaires pour constituer la liste).
Une expérience à suivre en mars, donc …